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EAN : 9782810007134
372 pages
Editions du Toucan (14/09/2016)
3.5/5   28 notes
Résumé :
Deux fillettes rentrent chez elles par une chaude après-midi de juillet à Baltimore. Dans une rue qu'elles n'auraient pas dû emprunter, elles trouvent un bébé abandonné dans un landau. La gentille Alice Manning et Ronnie Fuller, la tête brûlée, sont pleines de bonnes intentions. Elles veulent juste aider ce bébé et faire une bonne action... Mais la situation prend un tour dramatique et la vie de trois familles s'en trouve bouleversée à jamais.Sept ans plus tard, Ali... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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> https://booksandrap.wordpress.com/2016/09/08/mauvaise-compagnie-laura-lippman/


Avis : Je n'ai jamais lu de Laura Lippman auparavant, bien que certains de ses romans m'intriguent beaucoup. J'étais donc hyper curieuse de découvrir sa plume et son univers. Grande amatrice de thrillers psychologiques, ce roman noir avait tout pour me plaire… Et ce fût le cas, je me suis régalée !


Dans ce roman il va être question de deux fillettes, Alice et Ronnie, toutes deux âgées de 11 ans, qui, par une chaude après-midi d'été à Baltimore, décident de kidnapper un nourrisson croyant qu'il été abandonné. Retrouvé mort quelques jours plus tard, les deux fillettes sont jugées coupables du crime de cet enfant. 7 ans plus tard, alors âgées de 18 ans, les deux complices sont libérées. Au même moment, un autre enfant est porté disparu. Tous les soupçons se portent alors sur les deux gamines, devenus aujourd'hui adultes. Sont-elles coupables ?


Premier vrai truc qui m'a accroché c'est la thématique. le sujet est bien trouvé, l'auteur construit pages après pages tout le contexte, la personnalité des personnages et je trouve que c'est parfaitement exécuté.
J'ai eu peur au tout début de ma lecture car je trouvais l'histoire trop lente. Pas vraiment de rythme, peu d'action… Je n'arrivais pas à rentrer dedans. Puis passé le cap des 70-80 premières pages, l'auteur nous entraîne complètement et on ne pense même pas à décrocher du bouquin. Donc si j'avais un conseil, si comme moi, au début vous avez du mal, accrochez-vous, la suite vaut vraiment la peine d'être lue.


Je suis fan de ce genre de bouquins psychologiques mettant en scène des enfants. On ne penserait jamais qu'un gosse de 11 ans puisse faire du mal à quelqu'un et pourtant certains sont pervertis ou malades et commettent ce genre d'acte irréparable. Et c'est hyper dur pour le lecteur de ne pas être horrifié devant ce spectacle.
J'ai adoré toute la dimension psychologique donc, mais pas que. L'histoire se concentre surtout sur le présent. Une fois sorties de prison, les deux femmes ne sont plus en contact, mais la disparition de ce nouvel enfant fait couler beaucoup d'encre dans la presse. On suit l'enquête pas à pas, on a pas d'indice en avance, on est vraiment à la place de la détective qui tente d'y voir clair. Pour dire, c'est tellement prenant et hypnotisant que j'ai bouffé ce petit pavé en un rien de temps. Les chapitres alternent souvent de protagonistes, la plume est agréable, c'est pas gore du tout, tout est vraiment centré sur l'enquête et la psychologie des personnages, ce qui plaira aux adeptes de ce genre de littérature.


Je vais rapidement passer sur les personnages. Je n'ai réussi à m'attacher à aucunes des deux gamines, déjà parce qu'elles ont commis des choses horribles et jusqu'à la fin elles gardent ce côté farouche et bizarre qui met clairement une barrière entre l'auteur et elles. Je dirais pas qu'elles m'ont mise mal à l'aise mais du fait de leur passé elles avaient une sorte d'aura étrange et inquiétante. Quant aux autres, on a pas assez d'informations pour les aimer vraiment, même si j'en ai apprécié certains. Ils font parti du décor et alimentent simplement l'histoire sans être très importants.


Je ne spoilerais pas la fin bien sûr, bien que j'ai été déçue d'avoir deviné la fin bien avant le dernier quart. Ça me semblait assez évident. Alors je n'avais pas tout vu venir, mais la moitié des choses m'ont sauté aux yeux. Ça n'enlève en rien le plaisir que j'ai eu en lisant ce bouquin.
Pas un coup de coeur vous l'aurez compris car je ne me suis pas dit « waou, elle m'a complètement eue » mais tout de même une très bonne lecture que j'ai pris plaisir à découvrir ! Je vous recommande donc avec grand plaisir « Mauvaise compagnie » en espérant que vous vous laisserez berner par la plume experte de Laura Lippman😉


Pour la note : 17/20.

Lien : https://booksandrap.wordpres..
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Alors âgées seulement de 11 ans, deux fillettes s'emparent d'un landau qu'elles croient oublié dans la rue par une mère indigne. Plusieurs jours après sa disparition, le bambin est retrouvé sans vie dans une cabane de Leakin Park à Baltimore. Alice Manning, l'effacée, la douce, et Ronnie Fuller, l'effrontée, la rebelle, sont devenues des enfants meurtriers.


Face à l'inconcevable, l'opinion publique se déchaîne, les esprits s'échauffent jusqu'à évoquer un crime racial puisque les tueuses en herbe sont blanches et la victime noire. Toutes les injustices, les haines, les inégalités se cristallisent sur ce drame hors norme qu'il faut bien imprégner d'un sens. Aucune loi n'existe dans l'Etat du Maryland pour juger des enfants aussi jeunes comme des adultes. Grâce au lobbying de l'influente famille Barnes qui crie vengeance et exige un légitime châtiment exemplaire, un compromis est trouvé avec la justice. Celles qui sont présentées comme des monstres par la presse sont placées durant 7 ans, faute de mieux ou de pire, dans différents établissements pour délinquants juvéniles. C'est donc à l'âge de 18 ans, que toutes deux sont libérées. Au même moment disparaît Brittany Littlle, même âge qu'Olivia Barnes, circonstances de son enlèvement similaires. Nancy Potrcurzski, américanisée en Nancy Porter pour des raisons uniquement réjouissantes au Scrabble, et Kevin Infante, son coéquipier, qui ont déjà travaillé sur l'affaire Barnes, sont en charge de l'enquête.


Mauvaise compagnie est un pavé que j'ai lu lentement pour ne pas en perdre une miette, car Laura Lippman s'affranchit des codes du genre. L'enquête est bien sûr au coeur du dispositif et son épilogue, en parfaite adéquation avec tout ce qui le précède, est à la fois cohérent, dramatique et émouvant. Mais l'auteure passe également au crible tous les protagonistes des deux affaires, parents défaillants ou aimants, avocats humanistes ou arrogants, policiers ambitieux ou démunis, presse sans foi ni loi, institutions et services sociaux dépassés, justice impuissante et hypocrite, réinsertion défectueuse ou inexistante. Au terme de ce roman dense, plusieurs questions s'imposent qui obligent à se dévoiler la face : Comment et pourquoi des enfants deviennent-ils les meurtriers d'un enfant plus jeune qu'eux ? Une fois l'inimaginable perpétré, quelle réponse institutionnelle, quelle prise en charge adaptées, lui donner ? Une réinsertion sociale et familiale est-elle possible et acceptable ?
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J'ai eu la mauvaise idée de cocher ce titre lors de la dernière masse critique d'octobre 2016, c'est le moins que l'on puisse dire.
J'ai été séduite au premier abord par un 4ème de couverture très prometteur qui relate la disparition d'un enfant sept ans après la disparition d'un 1er enfant par deux fillettes.
Ce livre avait tout pour plaire et pourtant je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire ni à m'attacher aux personnages qui ne m'ont pas convaincu.
La faute à un style trop simple, plat voire lourd à certains moments.
L'auteur ne m'a fait ressentir toutes les émotions propres à ce type d'intrigue.
N'en déplaise, il est grand temps pour moi d'aller rejoindre de biens "meilleurs compagnies".
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Comme chaque fois avec Laura Lippman, j'ai été complètement hypnotisée par son roman.
Un récit sombre et troublant qui mettra plusieurs fois le lecteur mal à l'aise face à ces deux petites filles. Que s'est-il passé il y a sept ans, comment et pourquoi en est-on arrivé à la mort de cette petite fille ?

Cette histoire va très vite être expliquée dans un prologue, juste pour nous donner les éléments essentiels qui nous permettront de nous faire une petite idée (glaçante) de ce qui nous attend.
Quand sept ans plus tard, Alice et Ronnie sont libérées, tout va alors recommencer…

Si les deux « amies » sont au centre de l'intrigue, Laura Lippman n'a pas négligé ses personnages secondaires, bien au contraire, ils sont tous terriblement travaillés, chacun d'eux a sa part de responsabilité, une espèce de folie qui, par moments, fait froid dans le dos.

La plume de Laura Lippman est sèche, presque brutale parfois, elle évoque la vie de ses personnages sans fioritures, il n'y a pas de « vrais » gentils, ils sont normaux et elle ne prend pas de gants avec eux.
Ses histoires pleines de secrets sont une véritable torture pour nos nerfs et nous font passer des nuits blanches, nous sommes complètement happés par ses personnages, les non-dits, toutes ces petites références au passé, sans vraiment nous en dire plus.

Comme toujours, on soupçonne tout le monde et quand on apprend le fin mot de l'histoire, on est vidé, jamais on n'aurait pu imaginer cela et on a presque un moment de compassion pour le/la/les coupable(s).

Vraiment, encore une fois, ce roman est une magnifique réussite qui fait de Laura Lippman l'une de plus grandes auteures de polar/thriller du moment !

Lien : http://www.plume-libre.com/i..
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Une lecture intéressante, et comme il est écrit sur la couverture du livre, "hypnotisante". Disparition d'enfants, secrets, mensonges, dans un style particulier l'auteure brouille les pistes.

A travers d'histoire d'Alice et de Ronnie qui, enfants, ont commis l'irréparable, Laura Lippman nous brosse un portrait peu flatteur des médias, des institutions , et d'une police qui doit jongler avec tout cela pour essayer de résoudre une enquête difficile.

Certains personnages, comme Ronnie, ou la détective Nancy Porter sont attachants par la fragilité qu'ils dégagent, et d'autres franchement antipathiques de par leur détachement vis à vis de faits pourtant dramatiques.
Et tout le long du récit, qui parfois traîne un peu, nous passons de l'un à l'autre, voyant se dessiner lentement une fin, certes prévisible puisque annoncée, mais qui nous laisse avec une certaine amertume car nous aurions bien aimé qu'elle soit tout autre.

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait vingt-quatre ans et s’acheminait tranquillement vers sa maîtrise quand elle était tombée enceinte. C’était comme toucher le gros lot à l’envers, une malchance sur cent. Mais même une grossesse non désirée ne constituait pas un gros problème à cette époque. L’avortement était un choix jugé acceptable parmi ses amies, un contrôle des naissances de secours, presque un rite de passage. La chose ne méritait même pas qu’on y réfléchisse très longtemps. Si le bâtonnet virait au bleu, qu’il n’y avait pas de sentiments et qu’il n’y en aurait jamais, vous preniez les mesures pour résoudre le problème. L’attitude la plus noble consistait à n’en rien dire au garçon, sauf si c’était votre petit ami attitré, parce que vous étiez toujours la perdante. Soit il essayait de fuir ses responsabilités, auquel cas vous découvriez que vous sortiez avec un pauvre type. Soit, et c’était encore pire, il formulait sans entrain une demande en mariage qui restait à planer entre vous, pareille à une assignation en justice – vos devoirs de citoyens, bien sûr, mais tout le monde s’évertuait à les éviter.
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Ce n’est pas digne d’une pizza. C’est plutôt l’équivalent d’une quiche avec des pepperoni. La pizza de New York est la meilleure, les hot dogs aussi, et les plats à emporter, les petits pains, les chauffeurs de taxi et l’équipe de base-ball…
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Prenez les impôts. Le public était si facile à rouler... Les impôts sur les biens et les salaires représentaient les vaches sacrées du gouvernement du Maryland. Dans les mauvaises périodes, les hommes politiques n'y touchaient pas, et ils prétendaient les abaisser quand tout allait mieux, alors qu'ils multipliaient les prélèvements indirects par mille stratagèmes invisibles.
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Elle était furieuse, de cette colère spécifique aux clients qui ne paient pas d'honoraires. Sharon l'avait appris durant ces dix années, ceux qui ne peuvent s'offrir les services d'un avocat de leur choix estiment que les avocats commis d'office sont incompétents. Pour eux, dans ce domaine, les bonnes âmes sont simplement des ratés déguisés.
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Comme toujours, l'habitude des baby-boomers de faire référence à des choses marquantes de leur jeunesse l'emplissait du plus profond ennui. (...) À son avis, toute personne se souvenant encore de la télévision en noir et blanc aurait dû avoir assez de jugeote pour lire quelques magazines et s'informer des émissions et séries à la mode.
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Laura Lippman: 2015 National Book Festival
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