Ce tome fait suite à Red Hulk (épisodes 1 à 6). Il comprend le numéro "King size special", ainsi que les épisodes 7 à 9 de la série mensuelle, initialement parus en 2008/2009. Tous les scénarios sont de
Jeph Loeb.
What happens in Vegas (dessins d'Arthur Adams, encrage de
Walden Wong, mise en couleurs de Peter Steigerwald) - Hulk rouge (Rulk) se retrouve dans le grand nord Canadien à lutter contre un Wendigo. Pendant ce temps, Bruce Banner se retrouve à Las Vegas, à lutter contre une infestation de Wendigos.
Hell hath no fury (dessins et encrage de
Frank Cho, mise en couleurs de
Jason Keith) - She-Hulk (Jennifer Walters) se prend une sacrée dérouillée aux mains de Rulk. Elle décide de monter sa propre équipe pour prendre sa revanche. Elle recrute (non sans mal) Valkyrie (Samantha Parrington) et Thundra.
Dans le premier tome,
Jeph Loeb introduisait un nouvel Hulk, avec une nouvelle couleur, et installait le mystère quant à son identité. Avec ces 2 histoires, il profite de 2 dessinateurs de bon niveau pour s'amuser, sans faire avancer l'histoire. Il privilégie donc la dimension gros défouloir, à grands coups de poings massifs. de plus ces 2 histoires présentent la particularité d'avoir été publiée concomitamment dans chaque épisode, à raison 11 pages de l'une (dessinée par
Art Adams) et 11 pages de l'autre (dessinée par
Frank Cho).
Dans le présent recueil, les 4 parties de la première sont mises bout à bout, puis ensuite les 4 parties de la deuxième. Cela alourdit un peu la lecture dans la mesure où certains personnages résument, en une phrase ou deux, les événements de la séquence précédente de 11 pages (dispositif qui perd son utilité dans la présentation du recueil, chacune des 4 parties d'une histoire se suivant immédiatement).
Dans la première histoire, l'objectif de
Jeph Loeb est de rappeler à quel point Rulk est costaud (Wendigo ne fait pas long feu), puis de remettre Bruce Banner en vadrouille (sans d'ailleurs expliquer comment il sort de prison).
Art Adams est en pleine forme, ses dessins sont très détaillés, grâce au rythme inhabituel de parution (11 pages par mois). Il réalise des planches très agréables à parcourir, avec un Hulk énorme et menaçant, grimaçant avec des expressions légèrement exagérées. Il insère une petite touche d'exagération comique dans ses dessins, totalement en phase avec le ton de Loeb.
Il s'agit d'un simple divertissement sans prétention, à base de grosses bastons. Il ne faut pas chercher une morale, ou un deuxième niveau de lecture, ni même une forme de continuité. L'objectif est de se faire plaisir, en incluant 1 ou 2 personnages inattendus, comme l'ex Doctor Voodoo (Avenger of the supernatural), ou encore une résurgence gratuite de Joe Fixit (juste pour le plaisir).
La deuxième histoire s'inscrit dans un mode narratif de même nature. Là encore, Jeph a pris le parti de profiter de la participation de
Frank Cho, mettant en veilleuse son intrigue principale liée à l'identité de Rulk.
Frank Cho est réputé pour sa capacité à dessiner des femmes expressives et séduisantes ;
Jeph Loeb inclut un groupe de femmes dans son histoire.
Le point de départ trouve quand même sa source (de manière plus naturelle que l'histoire précédente) dans l'existence de Rulk. Ce dernier a choisi de s'attaquer à She-Hulk, juste pour prouver qu'il est le plus fort. À partir de là,
Jeph Loeb organise une confrontation en bonne et due forme, avec la participation d'autres personnages féminins (Valkyrie et Thundra, mais pas seulement). Il ya aussi Storm (Ororo Munroe) dans son costume en cuir classique (assez révélateur) et bien sûr Tigra (Greer Nelson), et quelques autres encore pour faire bonne mesure.
Comme à son habitude,
Frank Cho s'applique à dessiner de jolies silhouettes aux proportions harmonieuses, en se désintéressant des décors (ce qui n'est pas le cas d'Art Adams). le quota de baston est rempli, mais Loeb éprouve des difficultés à se montrer original. Il joue dans la surenchère en équipant ces dames avec des armes à feu et des armes blanches. Cho prend bien soin de les dessiner, avec des pauses iconiques pour les héroïnes. le résultat peine à convaincre parce que le lecteur a du mal à croire que ces armes délivreront une puissance de feu supérieure à la puissance physique de She-Hulk ou de Thundra.
Après un premier tome décomplexé,
Jeph Loeb continue de s'amuser avec son nouveau joujou, en profitant de 2 dessinateurs à la forte identité visuelle. La première histoire n'a rien d'indispensable, mais
Art Adams est en phase avec le scénariste et le résultat présente un second degré et un niveau d'implication qui fournissent un bon niveau de divertissement. La deuxième histoire est tout aussi gratuite, avec un dessinateur qui ne s'intéresse qu'aux personnages, et dont les images peinent à faire passer le second degré.