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Critique de Arakasi


Depuis des siècles, Fermiers et Marcheurs du lac cohabitent dans une relative harmonie. Les uns sont sédentaires et vivent des fruits de la terre. Les autres mènent une vie nomade et patrouillent sans répit d'un bout à l'autre du pays pour exterminer les redoutables spectres, des monstres énigmatiques qui se nourrissent d'esprits humains et animaux. Si les deux peuples entretiennent des rapports pacifiques, les fraternisations ne sont guère encouragées : à défaut d'être interdits, les liens d'amitié et d'amour sont vus du plus mauvais oeil. Les Fermiers redoutent les nomades, ces semi-barbares réputés cannibales, et les Marcheurs méprisent les paysans, ces rustres apathiques et arriérés. C'est donc par le plus grand des hasards que Faon, jeune fermière forcée de fuir son village après être tombée enceinte d'un vaurien du coin, croise la route de Dag Hickory, membre de la patrouille de l'Aile Rouge. Forcée par les circonstances de côtoyer les Marcheurs du lac, Faon va découvrir un monde différent du sien, plus dur, plus violent, mais aussi la perspective d'une vie meilleure et peut-être, après bien des drames et des périls, d'un bonheur partagé.

Comme elle l'a déjà prouvé à de nombreuses reprises, Loïs McMaster Bujold n'a pas sa pareille pour décrire la formation de liens affectifs et les prémices d'un amour naissant. A l'instar de ceux de ses précédents romans, les protagonistes de « Ensorcellement » sont finement campés et dégagent une humanité qui force la sympathie, particulièrement l'héroïne, Faon, jeune femme dotée d'une tête de mule remarquablement bien faite sous ses dehors de petite fille perdue. Premier opus d'une tétralogie, le roman se distingue par un rythme assez lent et un récit principalement centré sur les personnages et les relations qui les unissent, un peu au détriment du développement de l'univers et de l'intrigue principale, il faut bien l'avouer – un défaut mineur s'il est corrigé par les tomes suivants et je ne doute pas que cela sera le cas ! En conclusion, de la fantasy à échelle humaine, légère, optimiste, mais sans mièvrerie ou prétention superflue dont je lirai avec plaisir la suite.
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