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Louis Postif (Traducteur)
EAN : 9782859408374
160 pages
Phébus (12/06/2002)
4/5   99 notes
Résumé :
Le monde préhistorique aura inspiré au tournant du siècle passé, deux romans que tous ceux qui les ont lus s'accordent à qualifier d'inoubliables : La Guerre du feu de Rosny aîné (1911)... et Avant Adam de Jack London, publié quatre ans plus tôt.

La simple idée de résumer une saison entière, de l'histoire de l'humanité (les 20 000 ans du Paléolithique supérieur) sous la forme d'une fiction de moins de deux cents pages excitait London au plus haut poin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Décidément, quel talent ce London ! Prolifique et diversifié, même s'il est avant tout le maître de l'aventure, il a su oeuvrer dans des registres très différents et parfois même inattendus. C'est le cas de ce « Avant Adam », roman d'aventure préhistorique, paru 4 ans avant « la guerre du feu » de Rosny aîné. Même s'il n'est pas parfait, ce roman est très réussi et procure un grand plaisir de lecture.

Le narrateur est un jeune garçon de notre temps (enfin de l'époque du bouquin) qui, à travers ses rêves, revit les aventures vécues par Grande-Dent, son ancêtre préhistorique. Ce point de départ est la cause d'un début de roman un peu laborieux. En effet, London explique ce phénomène durant les deux premiers chapitres. Explications un peu redondantes qui auraient mérité d'être écourtées.
En revanche, dès que le récit prend place dans la préhistoire, on retrouve la puissance narrative du grand Jack. « Avant Adam » est extrêmement immersif. L'évocation de la vie de ces pré-Hommes est saisissante, très crédible. Très intéressé par les travaux de Darwin et des savants de son temps, il s'appuie sur les connaissances scientifiques de l'époque en paléontologie pour écrire son roman.

Mais « Avant Adam » est surtout un très bon roman d'aventure dont le souffle emporte le lecteur dans un tourbillon de péripéties. Tout y est : les féroces prédateurs, les tribus hostiles, la Nature sauvage, l'amour, l'amitié… On ne s'ennuie pas une seconde, c'est captivant et ça se lit très vite et le sourire aux lèvres.

London n'aurait-il écrit que de bons livres ? Je suis tentée de le penser, jusqu'ici il ne m'a jamais déçue. Chacun de ses récits est un moment de plaisir, d'évasion et d'émerveillement.



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Parmi les domaines qui stimulent le plus l'imagination humaine, la Préhistoire se trouve en bonne place. Période presque aussi inconnue que le futur, il n'est donc pas étonnant qu'elle ait inspiré plusieurs auteurs parmi lesquels Jack London, qu'après avoir découvert auteur fantastique avec l'excellente "Peste écarlate", je retrouve ici avec plaisir.

Un plaisir toutefois moins franc même si le style et le rythme sont bien au rendez-vous.

Deux dimensions temporelles dans ce roman introduit par un narrateur contemporain de l'auteur qui explique être depuis l'enfance sujet de rêves prégnants qui le transportent dans la peau de son ancêtre primitif : mi-homme des cavernes, mi-primate, Longue-Dent nous décrit les us et coutumes de la horde simiesque à laquelle il appartient, ainsi que son évolution affective et sociétale.

"Avant-Adam" est donc avant tout un récit fantastique et un roman d'aventures qui réjouira tous les amateurs d'action et de science-fiction. Assez court et bien séquencé en courts chapitres, il se lit rapidement et facilement et les descriptions de l'auteur suffisent à bien planter le décor et les protagonistes. C'est également un texte accessible aux jeunes lecteurs.

Par conséquent, si j'ai été moins transportée que par d'autres romans de London, cela tient davantage à mon peu d'appétence pour la paléontologie qu'à l'oeuvre en elle-même. Ce que je retiens surtout de cette lecture, c'est l'incroyable diversité du champ d'écriture de l'auteur qui n'a pas fini de me surprendre, j'en suis certaine.


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Je dois avouer que je ne m'attendais pas à prendre un tel plaisir à lire ce livre. Après la lecture assez laborieuse du "chant des hommes", j'avais bien besoin d'une bonne histoire.
Et là, c'est une excellente histoire !

J'ai tout apprécié (ou presque, j'y reviendrai), dans ce court roman. Même l'élaboration du pourquoi du comment du récit, et les explications qu'en donne Jack London, qui en font une sorte de roman "fantastique"... Cela m'a parlé d'autant plus que je suis en plein travail "trans-générationnel", donc, euh, ça fait un peu écho chez moi, cette histoire (mais pas aussi loin, tout de même, mdrrrrrrr !).

Les aventures de Grande-dent sont, en plus, extrêmement bien décrite, on s'y croirait. La "descente de l'arbre" est fort bien décrite, avec un humour sous-jacent au récit pourtant on ne peut plus sérieux, voire dramatique par moments. L'absence de langage développé, comme de "suite dans les idées", chez ce peuple dont la description nous les fait imaginer quelque peu simiesques, est superbement trouvé, et j'avoue être allée de surprise en surprise devant l'ingéniosité de Jack London dans le développement à la fois de son histoire et de son personnage.
Le tout dans un style impeccable et très bien traduit dans ma version e-book.

Le (petit) moins : je l'ai trouvé trop court ! J'aurais bien aimé en savoir plus sur la suite de l'histoire, après la troisième fuite de Longue-dent, La Rapide et leur petit du refuge du bord de mer, et comment ils ont survécu et ont prospéré, car là, ça finit plutôt sur une extinction !
Et Longue-dents, selon la théorie de London, a bien du prospérer d'une façon ou d'une autre et avoir une descendance !

Bref, je me suis régalé...
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London a tellement écrit qu'à moins d'être un inconditionnel on tombe toujours sur des livres que l'on ne connait pas. Les éditions Libretto ont ainsi sorti nombre de ses textes courts, tel ce « Avant Adam », que l'on dévore d'une traite tellement c'est efficace et bien écrit. Publié en 1907, quatre ans avant le best-seller de J.H. Rosny Aîné, London raconte sur 140 pages les tribulations d'un ancêtre lointain, plus tout à fait singe, mais pas encore entièrement homme. Jack London a toujours été fasciné par les avancées scientifiques de son temps, en particulier le Darwinisme et les théories de l'évolution. Passé le pied de nez du titre aux anti-darwiniens de tout poil, il s'appuie sur les connaissances en la matière du début du XXème siècle pour laisser travailler son imagination et raconter les péripéties quotidiennes de cet ancêtre lointain.

Jack London fait encore une fois preuve de clairvoyance en décrivant des situations qui ne seront confirmées que plusieurs décennies après. Cet exploit littéraire est d'ailleurs mis en avant dans une préface d'Yves Coppens, qui souligne une fois de plus l'aspect visionnaire des écrits de London : « On ne peut s'empêcher de penser à ce que serait la richesse de son imagination aujourd'hui avec tout ce que nous connaissons désormais ».

Enfin, et ce n'est pas le moins important, London donne comme à l'accoutumée une connotation politique et sociale à son texte : la loi du plus fort, la soumission et la lâcheté des plus faibles, les guerres de territoire, le machisme,… Tout cela va bien au-delà du petit monde préhistorique décrit dans ces pages, et prend par instants une résonance terriblement actuelle.
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Plongée dans la préhistoire, au coeur de la vie des tous premiers hommes, ceux d'avant Sapiens et l'homme des cavernes. : Jack London nous livre là un roman trépidant sur une horde de proto-humains aux prises avec leur environnement tant hostile que nourricier.

Une histoire qui ravira les enfants tout autant que l'inconditionnelle admiratrice que je suis de l'auteur aux mille facettes, émoustillée que je suis d'entrevoir ici l'une des plus velues, à défaut d'être séduisante ;-)

Voilà en effet un sujet qui ne me surprend pas de la part de ce bel animal de Jack, qui n'hésite pas à creuser au plus profond des origines de l'homme et le fait en virtuose ! Ce narrateur qui ouvre le livre en expliquant que souvent dans ses rêves il revit les sensations et expériences de la première humanité, on croirait que c'est lui, Jack, qui ressent au plus profond de son être la faim, la chasse, la violence, la course de branche et branche et le jeu primitif d'avant le feu et la parole.

Plongée donc dans le cerveau reptilien du plus animal des écrivains américains, cerveau reptilien dans lequel on voit déjà poindre le boxeur, le bagarreur, l'aventurier, le découvreur, l'amant, l'ami et le citoyen hors du commun qu'il deviendra d'innombrables générations plus tard.


Challenge XIXème siècle 2018
Challenge Multi-défis 20148
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Ne possédant aucune conjugaison, nous jugions du temps par la contexture du discours. Nous ne parlions que de choses concrètes, parce que nous ne pensions qu’à des choses concrètes. Nous nous expliquions beaucoup par gestes. La plus simple abstraction dépassait notre pensée ordinaire ; et s’il arrivait à l’un de nous de concevoir une pensée abstraite, il lui était difficile de la communiquer aux autres, car aucun son n’existait pour l’exprimer. Gêné par un vocabulaire si restreint, s’il inventait de nouveaux sons, personne ne le comprenait. Alors, il recourait à la pantomime, illustrant sa pensée par des gestes, tout en répétant à plusieurs reprises le son nouveau. Ainsi le langage se développa. Les quelques sons dont nous nous servions nous permirent d’accroître légèrement nos facultés intellectuelles ; alors surgit la nécessité de nouveaux sons pour exprimer nos nouvelles pensées.
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Le 25 avril 1906, Jack London écrivait à S.S. Mc Clure, éditeur du célèbre magazine "Mc Clure's" :
"...Je peux vous dire que je suis arrivé au tiers d'un roman court (environ 40.000 mots) que je compte appeler "Avant Adam". La situation de cette histoire, au sens biologique, est réellement avant Adam ; c'est l'histoire la plus primitive jamais écrite. C'est largement plus primitif que "The story of Ab" de Stanley Waterloo et "The Pagan's Progress" du gouverneur Morris.
ça remonte avant l'homme des cavernes ; avant le feu ; avant le port des vêtements ; avant l'usage des armes ; avant une époque où l'homme était dans la genèse du Devenir.
Quand il ne parlait pas et usait de sons au lieu de mots.
En bref, comme je vous l'ai dit auparavant, c'est la chose la plus primitive jamais écrite et je crois l'avoir fait de façon vivante et intéressante. Il y a de l'amour ! un héros ! un scélérat ! une rivalité ! et une description littéraire du paysage et des conditions de vie du monde à ses débuts."
Synthèse séduisante. Mais sans effet sur S.S. Mc Clure. Le roman, achevé le 7 juin 1906, paraissait en feuilleton, dès le mois d'octobre, dans un magazine concurrent "Every-body's", avant d'être édité en volume par Macmillan, en février 1907....
(extrait de la préface "Un défi à la bible")
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Cet hiver-là, Oeil-Rouge fit mourir sa dernière femme à force de mauvais traitements. En cela, il se montrait plus brutal que les bêtes, car en général les animaux des races inférieures ne tuent pas leurs femelles. J'en déduis qu'Oeil-Rouge, malgré ses effroyables tendances ataviques, annonçait l'apparition de l'homme, puisque seuls les mâles de l'espèce humaine assassinent leurs compagnes.
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Oeil-Rouge, tare atavique, constituait un élément discordant parmi les membres de la horde. Il était plus rudimentaire qu'aucun d'entre nous. Cependant, nous étions encore trop primitifs nous-mêmes pour être capables d'agir en concertation en vue de le tuer ou de le chasser. Si grossière que fût notre organisation sociale, il était encore trop grossier pour y vivre. Ses efforts tendaient à détruire la tribu par des actes antisociaux. En réalité, il était un spécimen de régression vers un type plus archaïque et il eût été mieux à sa place parmi le peuple des Arbres plutôt que parmi nous, qui marchions vers l'humain.
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J' étais un jeune citadin pour qui la campagne était un domaine inexploré .
Cependant, jamais je n' ai rêvé d' une ville et jamais une maison n' a surgi dans
un de mes songes, pas plus d' ailleurs qu' un être humain n' en a franchi les murs.
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Videos de Jack London (42) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack London
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