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EAN : SIE357099_925
France loisirs (30/11/-1)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Vendu à plus de six millions d'exemplaires aux États-Unis, traduit en une vingtaine de langues, interprété à l'écran par Charlton Heston, L'Appel de la Forêt n'est pas seulement un classique de la littérature d'aventures, la vision que le chien Buck porte sur le monde et les hommes de la Ruée vers l'Or fournit à Jack London l'occasion d'une parabole.
À travers l'épopée d'un chien humilié puis triomphant, l'auteur du Talon de Fer condamne l'individualisme, l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pour moi, il est évident que si je n'avais eu qu'à faire la critique de "L'appel de la forêt", on aurait frôlé le 5 étoiles mais pour découvrir la pépite, le chemin a été long... car dans ce livre de 442 pages, cette superbe histoire n'en représente qu'une petite centaine. Avant d'en arriver au meilleur, le lecteur a droit à une quinzaine de nouvelles dont le thème principal est la ruée vers l'or dans le Klondike à la fin du XIXe siècle. Jack London va passer presque un an dans cette région hostile du Grand Nord Canadien et à défaut d'y trouver la richesse dans l'or, cette aventure va être source d'inspiration pour son oeuvre littéraire.

J'ai avancé péniblement au début de cette lecture, picorant ça et là quelques chapitres car je ne suis pas une grande fan de nouvelles. Cela n'a évidemment rien à voir avec le talent de l'auteur car je reconnais que le dépaysement est total. J'ai eu l'impression d'être moi aussi transportée auprès d'un feu de camp, écoutant la voix d'un conteur, me défendant du froid enveloppée dans une peau d'ours. L'auteur traduit de façon admirable l'âpreté de cette nature à laquelle vont se heurter les rêves des pionniers. Mais à part l'histoire du chien "Bâtard" (mon éternelle sensibilité à la condition animale...), j'ai trouvé à ces nouvelles une certaine similitude.
Avec "L'appel de la forêt", je ne pouvais que tomber sous le charme de Buck, le chien qui après avoir connu les bonheurs et les affres de la civilisation décide de retourner à la vie sauvage. Élevé dans le confort dans l'entourage d'un riche propriétaire puis confronté par un coup du sort à la cruauté d'un monde qu'il ignorait, il va choisir de répondre à l'appel du sang de ses ancêtres qui coulent dans ses veines.

Jack London s'est évertué à démontrer que l'homme n'a pas le privilège du raisonnement. Dans l'épilogue intitulé "le chien, ce frère dit "inférieur"", il répond au Président Roosevelt et à M. John Burroughs qui l'avaient critiqué. Il démontre en prenant des exemples précis, qu'en plus de leurs instincts légendaires, les animaux et particulièrement les chiens possèdent des raisonnements rudimentaires étonnants, difficiles à reconnaitre à l'époque par le genre humain qui se dit supérieur.
"Restons humbles. Nous autres, humains, sommes tout près de l'animal. La parenté de race avec les autres animaux ne répugne pas plus à M. Burroughs que la théorie héliocentrique offusquait les évêques qui forcèrent Galilée à se rétracter. Ce n'est pas davantage l'évidence du fait acquis qui expliquent cette antipathie, mais l'orgueil du moi."

Une bien belle leçon qui mérite un 14/20.
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ce livre il faudrait que je le relise!! Il était tellement bien !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Non seulement John Thornton lui avait sauvé la vie - c'était peu de chose en regard du bienfait quotidien qu'il recevait de lui - mais cet homme comprenait l'âme canine, il traitait ses chiens comme s'ils eussent été ses propres enfants, leur donnait une portion de son cœur. Jamais il n'oubliait de les saluer du bonjour amical ou du mot affectueux qu'ils prisent si fort. Il jouait, s'entretenait avec eux comme avec des égaux ; et Buck, tout spécialement, sentait le prix d'une pareille faveur. Thornton avait une manière de lui prendre les joues à deux mains et de lui secouer la tête rudement, en faisant pleuvoir sur lui (par manière de flatterie) une avalanche d'épithètes injurieuses, qui plongeait le bon chien dans un délire de joie et d'orgueil. Au son de ces jurons affectueux, au milieu de ce rude embrassement, Buck nageait en plein bonheur. Et lorsque revenu de son extase, il bondissait autour du maître adoré, l’œil éloquent, les lèvres rieuses, la gorege vibrante de sons inarticulés, mais si expressifs, John Thornton, pénétré d'admiration, murmurait la phrase cent fois redite :
- Il ne lui manque que la parole !
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Bâtard n'avait pas connu son père ; d'où son sobriquet, mais John Hamelin savait que l'auteur de ses jours était un grand loup gris des forêts. Le chien se souvenait vaguement de sa mère, créature hargneuse, effrontée, fourbe et toujours prête à mordre ; la tête énorme, la poitrine large, l’œil mauvais, elle possédait une vitalité de chat. Elle n'inspirait aucune confiance et ses fréquentations des loups sauvages attestaient ses instincts dépravés. Bâtard hérita de ses parents une force extraordinaire et quantité de vices.
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Et là-haut dans les monts Remparts on rencontre une bien curieuse race d'ours appelée le "grizzli des pentes". Depuis le déluge, ce plantigrade s'étant toujours déplacé sur le versant des montagnes, ses deux pattes du côté de la vallée sont deux fois longues comme celles du côté du sommet. Même en forçant sa vitesse, il n'arriverait pas à rattraper un levraut à la course. Est-il dangereux ? s'attaque-t-il à l'homme ? Non, Dieu merci !
La meilleure tactique, quand il vous poursuit, consiste à contourner la montagne en sens inverse. Les longues pattes de Monsieur l'Ours se trouvent placées du côté du sommet et les courtes vers le bas. Oui, c'est vraiment un bizarre animal.
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Promenant mon regard autour de moi je vis, par l'entrée de la tente, le lit de branchages de sapin prêt à recevoir mon sac de couchage, puis les ballots de vivres, le kayak ; je vis monter dans l'air l'haleine gelée des chiens-loups allongés dans la lumière du feu et, au-dessus de nos têtes, les banderoles de l'aurore boréale traversant le zénith du sud-est au nord-est. Je frissonnai. Il existe une magie dans la nuit du Northland qui s'insinue en votre tête comme la malaria et vous terrasse avant même que vous vous en rendiez compte.
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La viande a meilleur goût après une famine et un lit semble plus moelleux à la fin d'une longue piste.
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Videos de Jack London (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack London
"En jouant, en écrivant Molière & Cie" paru aux Editions du Seuil
« le quatre centième anniversaire de la naissance de Molière a donné lieu à quantité de publications, de représentations, de manifestations diverses pendant un an. J'ai rédigé des préfaces et des notes personnelles, répondu à des journalistes, joué Orgon dans Tartuffe et repris deux mises en scène des Fourberies de Scapin et du Bourgeois gentilhomme. J'appartiens à la Comédie-Française dont Molière est le saint patron, l'emblème et l'apanage. Ma fréquentation de l'oeuvre s'est finalement à peine intensifiée cette année-là en regard des années précédentes, mais la publicité générale que produit une commémoration m'a fait réfléchir, a suscité des questions dont ce livre est le résultat, la collection, le prolongement. Il est fait aussi et surtout du goût, de l'appétit, du besoin presque buccal que j'ai de Molière. » Denis Podalydès
Denis Podalydès est sociétaire de la Comédie- Française depuis 2000. Il a mis en scène une quinzaine de pièces, parmi lesquelles "Cyrano de Bergerac" (cinq Molières en 2007, dont celui de metteur en scène). Également acteur au cinéma, il lit et enregistre régulièrement des oeuvres littéraires : Proust, Céline, Diderot, Jack London (Grand Prix du livre audio La Plume de Paon pour "Martin Eden" en 2020). Il est l'auteur de "Scènes de la vie d'acteur" (Seuil, 2006), "Voix off" (Mercure de France, Prix Femina essai 2008), "La Peur Matamore" (Seuil/Archimbaud, 2010) et de l'Album Shakespeare (La Pléiade, 2016).
Rencontre animée par Simon Daireaux
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