Moi qui suis une grande lectrice de
Jack London, je suis quelque peu déçue par la fin de ce roman, mais pas du tout par les dires de la plus part des lecteurs :
Les amoureux de l'écriture de London et les aventuriers vont se régaler. Ce roman est truffé d'aventures qui réjouiront les amateurs du genre.
On découvre avec plaisir le monde de la mer où les navires ont tous un nom différent, où chaque voyage est un périple et la vie un immense défi.
La femme a bien sûr toute sa place et j'ai bien souvent retrouvé l'héroïne de "
la petite dame dans la grande maison", roman admirable de
Jack London.
Nous sommes en 1911, dans les îles Salomon, à Guadalcanal où le climat y est malsain. Confronté aux pires difficultés. Un planteur anglais, David Sheldon, miné par la maladie, menacé de mort par ses "nègres " voit un naufrage faire échouer sur son rivage une jeune Américaine, Joan Lackland, au comportement bien indépendant, et aux idées bien novatrices… qu'il finit néanmoins par accepter pour associée. La jeune femme n'étant pas du genre à jouer les seconds rôles, les frictions sont nombreuses. Pas question de recevoir de leçon d'un homme et encore moins de se faire demander en mariage. Mais quand un troisième larron chercheur d'or entre en scène, et que l'amour s'en mêle… la situation devient explosive ! Sans compter sur la révolte des indigènes.
Nous sommes au milieu d'un tableau sans concession de l'homme blanc au milieu d'indigènes, de chasseurs de têtes, de cannibales....
Ce livre, ne peut, à mon avis, être mis en toutes les mains au risque de choquer sur la définition qu'écrit
Jack London, de l'homme blanc. Mais je ne serais pas aussi catégorique sur le terme racisme employé par bon nombre de personnes. Quand Victor Hogo décrit les Oléronais, il n'est pas plus tendre avec ces habitants. Et pourtant, il n'est pas traité de raciste.
Jack London a décri ce qu'il a vu et vécue là-bas. Les termes sont forts, mais c'est son ressenti de l'époque. Quand il s'est retrouvé chez les Indiens, il les a décrits sans terme racial, il me semble. J'ai du mal, à imaginer qu'un visionnaire tel que lui puisse avoir des pensées réellement négatives vis-à-vis d'un autre peuple.
Je n'aime pas la fin, car je la trouve trop simpliste, comme s'il avait dû hâter son écriture. Elle ne correspond pas avec les idées féministes du roman ? Dommage.
Mais, il reste un très bon roman d'aventures.
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