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EAN : 9782842714703
125 pages
La Musardine (19/01/2012)
2.36/5   7 notes
Résumé :
Public averti.
Texte d’une pornographie franche, joyeuse et iconoclaste dans la tradition des textes érotiques anticléricaux, on sait peu de chsoes sur La Nonne, imprimée à 250 exemplaires à la fin des années 40.
Ce roman raconte la découverte de la sexualité par deux jeunes couventines, Agnès et Martine, initiées par une mère supérieure nymphomane et un abbé vicieux. Emportées par les délices de la chair, les deux novices vont se lancer à corps perdu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
De temps en temps, Babelio nous propose de découvrir des livres peu connus, publiés chez de petits éditeurs, ce qui nous change un peu des ornières laissées par les mammouths de l'édition. On y découvre parfois de belles choses, des oeuvres singulières, comme par exemple « la Nonne » !

Je dois avouer qu'en acceptant de recevoir ce court roman, je ne m'attendais pas à un texte aussi enflammé ! Je me suis demandé comment j'allais en parler, en faire un résumé, donner un extrait… Car chaque page, il faut le dire, est hardente, mais plus encore, pornographique, vicieuse, dérangeante, et même ********. Mais tiens voilà l'astuce, il suffira de remplacer les mots licencieux par des étoiles. Il y a fort à faire… Il sera difficile de ne pas sombrer dans le pervers, voire le ****** ou encore la ******.

Car quand l'auteur dit sans gène que (je cite) : « Pu***** du *** autant qu'elle l'était du ***, et même de la ******, elle fut, le même jour, dé******** de ces trois ********* ». L'auteur y va fort, un pornographe de notre époque rougirait presque d'embarras. J'avoue que moi aussi, j'ai piqué un fard (bien que fort érudit sur la question…)

Vous voilà donc prévenus, « la Nonne » n'est pas à donner à n'importe qui !

Venons en au sujet. Nous voilà donc embarqués dans les facéties… amoureuses, mais est-il encore question d'amour, de deux soeurs novices. Dès leur entrée au couvent, avant même de découvrir la sacristie, les voilà prises dans un jeu pervers dont elles ne sortiront pas ; elles finiront catins dans la capitale. Soeurs Agnès et Martine découvrent le vice le plus ***** dès leur admission, aidées par une supérieure lubrique et un abbé dévoyé. Il n'est peut-être pas utile de dévoiler trop la suite, ce site étant accessible à tous, je serais contraint d'abuser de multiples ***.

Mon avis tout de même : Alors, si on le prend au premier degré, « la Nonne » est un texte sale, pervers à l'extrême, ******. On peut le trouver aussi anticlérical (les conventines de ce bouquin sont toutes des dépravées prêtes à tout, intéressées uniquement par leur *** – les hommes sont brutaux et profiteurs). Les bien-pensantes de notre époque y verront du machisme et dénonceront l'exploitation de la femme. Diable, pourvu que les mouvements féministes ne tombent pas dessus ! Mais l'homme n'en sort pas épargné, exploité lui aussi, tourné en dérision. À lire ce livre, tous les hommes sont dominateurs et les femmes masochistes. Mais on peut aussi le voir au second degré, et se payer une franche rigolade. Les mots sont crus certes, mais en même temps châtiés.

L'éditeur évoque une première publication en 1940, à 250 exemplaires. On est surpris de voir que cette époque n'était pas très différente de la nôtre, et que la pornographie n'est pas un phénomène récent.

« La Nonne » donne un grand coup de pied dans la bienséance de l'époque, c'est un petit bouquin qui vise ostensiblement à choquer, bousculer. Insolent, impudent, dérageant, ******. Anticlérical aussi, disais-je, oui certes… Un exemple, voici la réponse que fait une nonne au docteur, venu vérifier que les novices sont encore vierges :

« - Oh ! comme je suis heureuse, fit la nonne. Savez-vous, Docteur, que nous envoyons une délégation à Rome, et la mère supérieure tient absolument qu'au moins une des pèlerines soit pucelle. »

Ce petit bouquin s'avèrera, finalement, soit extrêmement jouissif et drôle, soit navrant et choquant, et même *******. Tout dépend dans quel esprit on le lit.

Lien : http://livrogne.com/2012/02/..
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Livre pornographique au premier degré. Uniquement pour lecteurs avertis,amateurs et connaisseurs.
Rien ne nous est épargné, c est cru mais tellement vrai.
J ai lu cet ouvrage très vite,et puis je passe à autre chose car il ne vaut pas la peine d en faire tout un foin.
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À condition de ne pas prendre ce texte au premier degré, il est très drôle : les scènes s'enchaînent rapidement, créant quiproquos et retournements de situation (le dépucelage d'Agnès tout particulièrement, objet de toutes les convoitises masculines, est à la source de la plupart des péripéties et prend fin de façon tout à fait inattendue), le tout dans un langage très cru, mais pas grossier, et parfois imagé. Malgré tout, le dégoût a plusieurs fois pris le dessus sur cet amusement lors de ma lecture. Tandis qu'il s'est agi des scènes scatologiques pour moi (vous voilà prévenus), d'autres pourraient s'offusquer des propos tenus sur les femmes (bien que celles-ci ne se privent pas de parler des hommes non plus) ou regretter la trop grande profusion du sexe pour le sexe.

Une lecture en demi-teintes pour moi donc, jusqu'à ce que je commence à rédiger cet avis et à me rendre compte de tous les parallèles de ce roman avec ceux du Marquis de Sade, dont le nom est d'ailleurs cité une fois (dans un juron que je ne reproduirai pas ici). le début fait référence, de façon tout à fait évidente, aux personnages de Justine et Juliette : deux pures et innocentes jeunes filles privées d'appui et livrées aux vicieux auxquels l'une se livre tandis que la seconde résiste et voit tous les malheurs s'abattre sur elle. L'intrigue prend ensuite une tournure différente, et d'autres analogies apparaissent, comme la forteresse et ses souterrains où est enfermée la vertu, les figures érotiques agencées par les libertins et l'importance de la parole, par exemple. Les propos anticléricaux et les passages scatologiques rappellent également les pornographes de la fin du 18e siècle. Enfin, à la fin du texte, a lieu une discussion qualifiée de « philosophique » et, si le terme « boudoir » n'est pas employé, la pièce dans laquelle elles se trouvent n'y fait pas moins penser.

Par la suite, j'ai réfléchi à la ressemblance entre ce titre et celui du roman de Diderot, La Religieuse, qui est d'autant plus flagrante quand on sait que la traduction anglaise a adopté le titre The Nun : encore une fois, le parallèle est filé dès le début de l'intrigue, avec l'entrée au couvent des deux jeunes filles. Elles n'ont aucune vocation religieuse particulière et y entrent contrainte par leurs parents (bien que cela ne semble pas les déranger et que cet épisode est évoqué très brièvement). Tout au long du roman, le monde monacal est présenté comme le lieu du vice et de la débauche, en amplifiant les travers mis en scène par Diderot : une mère supérieure vicieuse et des soeurs très proches les unes des autres, notamment. le personnage d'Agnès peut également faire penser à celui de Suzanne : naïve, innocente et souhaitant le rester, bien que son attitude soit plus ambigüe qu'on ne le pense.

En conclusion, La Nonne est un roman qui peut faire rire comme enrager et qui m'a davantage intéressée après ma lecture que pendant.
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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Grâce aux opérations Masse Critique de Babelio, il nous est parfois offert la possibilité de découvrir des romans très peu connus du grand public et force est de constaté dans le cas de ce livre que c'est plutôt logique tant « La nonne » se montre cru, vulgaire et même parfois dérangeant. Il n'est pas question ici d'amour ni d'érotisme mais bel et bien de pornographie. le récit se constituant autour de scénettes racontant l'arrivée d'Agnès et de sa cousine Martine dans un couvent où très vite seule la débauche a sa place. Il n'y pas d'histoire à proprement parlé, le discours étant seulement accès sur le sexe et les multiples manières dont les cousines donnent et prennent du plaisir, les hommes et les femmes qui se croisent n'étant que des instruments se vautrant sans grâce dans la débauche.

Le vocabulaire est cru et les scènes se succèdent en montant d'un cran à chaque fois jusqu'à cette libération des cousines qui quittent le couvent pour devenir prostituées à Paris.
Voilà un récit qui pourrait en choquer plus d'un tandis qu'il en amusera d'autres.

Seule chose certaine, il n'est pas à mettre entre toutes les mains.
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Tout y passe, par tous les orifices et dans tous les sens, c'est sale, gras, il y a du jus, des odeurs, de la matière et bien plus encore.

Amis des curiosités, soyez bienvenus : sado, maso, zoo, pédo, copro, uro, homo, géronto, clérico… (j'en oublie certainement) tous trouveront leurs plaisirs. C'est absolument porno et finalement… c'en devient même drôle, devant tant d'excès et d'extases. Car oui, et c'est possiblement là où ce livre touche : il y a du plaisir, peu ragoutant, certes! Mais la jouissance est partagée et se défait de toute convention, morale et religiosité. Une ode (d'un autre temps) bien cracra à la liberté.
Lien : https://www.noid.ch/la-nonne/
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