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EAN : 9782818940860
72 pages
Bamboo Edition (01/02/2017)
3.67/5   81 notes
Résumé :
Une amitié interdite dans la Louisiane raciste des années 30...
"Amis pour la vie", rien ne semble pouvoir séparer Will, un jeune blanc pas fait pour les études, et Abe, son copain noir à l'esprit vif : ni l'hostilité de leur famille respective ni le racisme haineux qui gangrène l'ensemble de la société américaine.
Un pacte est même scellé : Abe aidera Will pour ses devoirs, et Will trouvera toujours du travail à Abe. Au fil des ans, malgré la pression... >Voir plus
Que lire après L'amour est une haine comme les autresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Louisiane, 1948. Sous une pluie battante, dans une ruelle sombre, les coups pleuvent. Face à ces quatre hommes hargneux et racistes, Abélard encaisse, certain que sa mort approche. Étendu sur le sol, c'est là qu'est apparu Will, son patron mais aussi son meilleur ami. Une amitié de longue date mais qui, entre un Noir et un Blanc, était cachée aux yeux de tous...
Louisiane, 1929. Will et Abélard sont deux gamins insouciants et pleins de vie. Alors qu'ils se coursent dans le bayou, ce dernier tombe à l'eau et est heureusement sauvé grâce à l'intervention de Will qui, pourtant, sait à peine nager. Dès lors, reconnaissant et certain qu'il ne pourra jamais assez le remercier, Abélard, qui est un des seuls noirs à savoir lire, écrire et compter, lui propose son aide afin qu'il puisse reprendre l'affaire familiale. Des leçons qui se feront secrètement, le papa de Will étant un membre éminent du Ku Klux Klan.
Des années plus tard, Will, à la tête de l'entreprise familiale, a embauché son ami. Mais les deux hommes se comportent comme s'ils se détestaient...

Une amitié improbable entre un Noir et Blanc dans une Louisiane ségrégationniste. Deux hommes que, outre la couleur de peau, tout semble opposer. L'un est débrouillard et intelligent, l'autre, costaud mais très futé. Au fil des années, une entraide mutuelle s'est installée entre eux, Abélard ayant aidé Will a reprendre l'affaire de son père. Mais, dans ces années 30 et 40, l'amitié entre un Noir et un Blanc était très mal vue. Aussi se fera-t-elle en secret. Un album qui commence par une scène forte : le tabassage d'un Noir par quatre Blancs sous les yeux d'un autre. Puis, l'on retourne dans le passé où l'on apprend à connaître Will et Abélard, saisissant au vol le récit de cette amitié singulière. S'inspirant d'une histoire vraie, Louis, à travers ces deux hommes si touchants, dresse le portrait d'une Amérique raciste et nous offre un album poignant et sensible. Un sujet, malheureusement encore d'actualité, traité avec justesse et subtilité. le trait semi-réaliste et dynamique, ainsi que les couleurs tantôt sombres tantôt plus lumineuses, retranscrivent parfaitement les différentes ambiances, qu'elles soient violentes ou tendres.
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L'un est blanc, l'autre noir.
L'un est aussi musculeux que benêt, l'autre chétif et érudit.
Ils vont se lier d'amitié.
Et alors me direz-vous ?
Alors bon courage à nos deux nouveaux poto que sont Will et Abe pour s'afficher au vu et au su de tous en cette Louisiane des années 30 un brin tatillonne sur le mélange des races. Si, si, un peu quand même.
Un point commun, cependant, histoire de positiver un chouïa, l'échelle.
Sociale et ascendante pour les blancs. Ultime assaut avant la corde pour les noirs.
M'ouais, pas plus convaincu que ça quant au bien fondé de cette dernière comparaison...

Trait précis, hyper agréable. Couleurs chaudes. le tout se déguste comme un bon mojito au saindoux un soir de canicule.
Le récit est prenant à défaut d'être surprenant mais tape dans l'originalité d'une amitié à la de la Fontaine qui, à l'instar d'un roseau ballotté par les vents de l'Histoire, pliera mais onc ne rompra.

Le message de tolérance est fort et sonne majoritairement juste.
A déplorer certains comportements amoureux caricaturaux assombrissant un brin la force du propos sans jamais, toutefois, le rendre croquignolesque. Manu, si tu me lis...

Si les parents semblent totalement hermétiques au message du dreamer qu'est Martin Luther King, ils peuvent toujours se replier sur un bon vieux Supertramp des familles, les gamins prouvent que l'avenir leur appartient pour peu qu'ils veuillent bien se donner la mimine plutôt que de se l'échanger à grands coups de mandales.

Bon moment.
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Tout petit déjà, Will n'était pas très futé, aux dires de ses proches. A trente ans, il est toujours perçu comme une « montagne de muscles sans cervelle ». Il est pourtant à la tête de Will's Tools, une grosse boîte. Grâce à qui ? A son papa qui lui a donné les manettes de l'entreprise familiale, ça, tout le monde le sait. Mais aussi grâce à son copain Abelard, qui l'a aidé à apprendre à lire et à faire illusion tout au long de sa scolarité. Ce deuxième soutien est un secret entre eux puisqu'au début du XXe siècle, en Louisiane, un Noir et un Blanc ne peuvent pas être amis, chaque camp s'y oppose activement - les Blancs sont plus actifs que les Noirs dans cette lutte, ils ont le pouvoir.

Ça démarre fort : passage à tabac d'Abelard, qui n'aurait pas respecté les limites assignées aux Nègres (sic) ; Will est avec ses potes du Klan, ils ne sont même pas dissimulés sous des cagoules.
Retour vingt ans plus tôt, sur la rencontre entre les deux garçons, lorsqu'ils ont scellé leur pacte. Comment leur amitié a-t-elle pu dégénérer ? Etait-elle d'emblée vouée à l'échec, vu l'environnement, les pressions sociales et familiales ?

On pourrait trouver simplistes les messages de ce bel album, heureusement, il réserve quelques surprises. On s'y laisse balader avec plaisir, entre haine, révolte, et bons sentiments... A faire lire aux adolescents pour montrer ce qu'est une société ségrégationniste !
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Etats-Unis, 1930. Will, un jeune garçon blanc pas très doué scolairement, fait la connaissance d'Abelard, un jeune noir doué pour les études. Mais leurs familles respectives ne voient pas cette amitié d'un bon oeil. Qu'importe : les 2 garçons se fréquentent en cachette et Abelard aide Will à réussir ses études pour reprendre l'entreprise familiale. Quelques années plus tard, Abelard est ouvrier pour Will mais la nouvelle femme de celui-ci, Lady Gwendoline, s'oppose farouchement à cette relation dans une Amérique marquée par la ségrégation raciale et où les Noirs n'ont pas les mêmes droits que les blancs. Lady Gwendoline va accuser injustement Abelard pour le faire châtier.

Je lis parfois des BD en fonction de leur sujet et celle-ci, sur une histoire d'amitié impossible à cause du racisme répandu à cette époque en Louisiane, m'a bien intéressée. Elle est dure, pleine de violence à l'image de ce qui se passait alors et dès le début, le lecteur frémit pour un des personnages, Abelard. Les dessins sont réalisés dans des coloris sombres pour bien faire ressortir la noirceur de cette époque.
Cette lecture nous montre les horreurs commises au nom d'une idéologie raciale et raciste et m'a fait penser au film "Mississipi Burning". C'est une BD intéressante et qui mérite d'être connue.
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Cadeau de mon libraire suite à mes nombreux achats ces derniers temps...
Le titre m'a attirée. Les couleurs le décor de la couverture.
Je n'espérais pas une histoire rigolote ou légère....
Louisiane, dans les années 30. Tout allait bien pour les blancs. Un peu beaucoup moins pour les noirs. Rien que d'écrire ça je me sens sale.
Une amitié sincère naît entre Will -la caricature du musclé sans cerveau- et Abe, esprit vif, mais ... noir.
Evidemment les familles respectives de ces deux garçons ne vont jamais accepter cette amitié.
Peu importe, l'amitié n'a pas de frontière, d'a priori ou de couleur.
Ces deux-là vont cacher leur amitié, mais la vivre.

Des dessins précis, vifs. Des dialogues qui retournent le bide. Des couleurs vraiment qui servent le tout.

Ce retour n'est pas trop dans mes habitudes, mais si je partage mon avis, je raconte l'histoire.

A lire, vraiment!


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critiques presse (5)
BDGest
21 mars 2017
Abordant un sujet difficile L’amour est une haine comme les autres traite avec tact ce thème malheureusement encore d’actualité.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
15 mars 2017
Là où Stéphane Louis touche juste, c’est qu’il ne dépeint pas un monde de gentils noirs martyrisés par de sales blancs. Les extrêmes pointent des deux côtés.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BulledEncre
21 février 2017
Un album magnifique, qui prend d’ailleurs tout son sens avec le retour au grand jour de l’Amérique raciste.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDZoom
16 février 2017
Installé dans un contexte historique et culturel pour ainsi dire toujours d’actualité, ce nouveau one-shot du label Grand Angle frappe fort et pousse indéniablement à la réflexion sur la question de l’intolérance au quotidien.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sceneario
13 février 2017
Une belle pépite auréolée de fraternité à récupérer dans le catalogue de la collection Grand Angle de chez Bamboo.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Votre nègre, là...
- Que ?... Qui ? Abe ?
- Peu m'importe son nom, ils se ressemblent tous. Eh bien, il a été malpoli, il a été vulgaire, même !
- Abe ?! Mais ce n'est pas possible ! Comment ? Qu'a-t-il donc fait ?
- Je n'ose le dire... Il m'a... Il m'a parlé !
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[ 1927, Lousiane ]
- Encore un... Encore un de parti pendant leurs 'picnics' *... Encore un des nôtres qui vient de tomber sous leurs coups ! Ces Blancs... Tous ces Blancs... Ce ne sont que des monstres, des esclavagistes modernes ! Abe, mon fils, tu dois me promettre une chose !
- Oui, maman ?
- Ne leur fais jamais confiance. Ne deviens jamais ami avec l'un d'eux. Pour l'honneur de nos morts. Pour l'honneur de ta mère. Jamais ! Tu me le promets ?
- Ou... Oui... Maman.
(p. 14)
* jeu de mots tiré du terme 'pique-nique', utilisé par le Ku Klux Klan et signifiant « pick a Niger : ramène un Nègre. » (note de l'auteur)
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Et paradoxalement, je ne l'ai jamais pleurée. Ce soir-là, j'ai découvert que ma mère partageait les mêmes idées que ton père, à sa manière.
Alors qu'elle voulait que je l'accuse, elle ne voyait pas qu'elle-même était dans mes mêmes excès...

(page 44)
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... Will n'est pas plus blanc que je suis noir.
Je suis là pour lui...
...et il est là pour moi.
C'est tout.
Il en sera toujours ainsi.
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Vous vous êtes laissé aveugler par vos propres démons. En vérité Will n’est pas plus blanc que je suis noir. Je suis là pour lui et il est là pour moi. C’est tout. Il en sera toujours ainsi.
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