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Critique de liliaza


Je vais d'abord parler du livre en général puis des nouvelles indépendamment les unes des autres. Quelle brillante idée que ce regroupement des nouvelles de Lovecraft sur le mythe de Cthulhu. On a presque l'impression de lire un roman et non des nouvelles tellement les lieux se recoupent. le portofolio à la fin est un plus qui nous montre les paysages qui ont inspirés Lovecraft. Dans l'introduction nous en apprenons plus sur l'auteur, ses influences et son cercle d'amis si brillant (ex : Edgar Allan Poe ou Robert Bloch). Rien que pour ce travail accompli ce livre vaut le détour. On retrouve dans chaque nouvelles le schéma lovecraftien à savoir un homme raconte une histoire incroyable qui lui est arrivé ou qui est en train de lui arriver. La pression monte jusqu'au dénouement final. Je vais raconter juste le début des nouvelles histoires de vous situer l'histoire mais éviter de trop en révéler bien sur.

La Cité sans nom : Un explorateur découvre une cité enfouie au milieu du désert arabe. Au plus profond des tunnels, il découvre des fresques évoquant une attaque sur la ville ainsi que des momies humaine à l'apparence reptilienne. Cette nouvelle est la première où l'on peut lire le nom d'Abdul al-Hazred, auteur du Necronomicon. Cette nouvelle est très courte mais elle est angoissante. Une cité vide et des tunnels sombres : on s'y croit presque. Cela donne le ton.
Le Festival: le narrateur revient dans son ancienne maison en vue d'une cérémonie qui clôt le festival. Là il voit le Necronomicon et commence à le lire. On retrouve le Necronomicon. J'ai eu plus de mal avec cette nouvelle. Elle était un peu confuse et ne m'a pas tellement emballé. S'il n'y avait pas la mention du Necronomicon je crois que je l'aurai passé.
L'Appel de Cthulhu : Francis Wayland Thurston hérite de la propriété de son oncle un brillant anthropologue. Là il trouve des documents attestant d'une créature humaine à tête de poulpe munie de tentacules au corps écailleux. Il décide de continuer les recherches. Voilà pour le gros de l'histoire. C'est une longue nouvelle (88 pages !) qui pose vraiment l'histoire de Cthulhu et de ses adorateurs. On y découvre une vraie mythologie. Plus que de l'horreur on est ici dans du fantastique. Ce qui est amusant c'est que Lovecraft considère cette nouvelle comme étant « de qualité moyenne ».
L'Horreur à Dunwich : À Dunwich, Lavinia Whateley met au monde un enfant étrange, Wilbur, de père inconnu. Appartenant à une branche dégénérée de la famille Whateley, Lavinia réside dans une ferme isolée avec son père. Wilbur grandit à une vitesse surnaturelle, apprenant rapidement à marcher, parler et lire. Avant de mourir, le vieux Whateley parvient à transmettre la totalité de son savoir interdit à son petit-fils. J'ai dévoré cette nouvelle. Je voulais absolument savoir la fin. L'ascension incroyable du jeu Wilbur est impressionnante. On vit vraiment la scène. Il est difficile de parler de cette nouvelle sans révéler sa fin qui est grandiose. La tension monte et monte jusqu'à son paroxysme. A lire sans tarder.
Celui qui chuchotait dans le noir : le 3 novembre 1927, une inondation sans précédent survient dans l'État du Vermont. Peu de temps après, la presse locale se fait l'écho de témoignages relatant la découverte de créatures inconnues charriées par les rivières en crue. Albert Wilmarth s'intéresse à l'affaire. Il reçoit une lettre d'un habitant du Vermont qui affirme posséder la preuve de la présence d'êtres monstrueux. J'avais cette nouvelle en petit folio dans ma Pal depuis longtemps mais je n'arrivais jamais à passer le cap des premières pages. Là je me suis un peu forcée et j'ai bien fait. Cette nouvelle se passe pratiquement uniquement par correspondance. On essaie de lire au travers des lignes pour deviner l'histoire. J'ai eu des frissons en la lisant. Après c'est peut être aussi la nouvelle traduction qui m'a fait cet effet là. Mais vraiment cette nouvelle est géniale.
Le Cauchemar d'Innsmouth : le narrateur, partit à la recherche de ses origines, est bloqué malgré lui à la gare d'Arkham. Pour ne pas prendre de retard il doit se rendre en bus à Innsmouth. Mais cette ville cache quelque chose de bizarre. Pourquoi ses habitants sont ils si laids et obsédés par la mer ? Pour la première fois nous découvrons la ville d'Arkham (l'équivalent de Salem pour Lovecraft) et celle d'Innsmouth au passé non moins horrible. Une nouvelle pas forcement terrifiante mais très instructive. J'ai pris plaisir à découvrir cette ville côtière qui pue le poisson. On s'y croirait presque. Mais au-delà de Cthulhu c'est l'arrivée d'un petit nouveau qui vient prendre le devant de la scène : Dagon, un des « Grand Ancien » connu comme un dieu poisson.
La Maison de la Sorcière : Walter Gilman est étudiant en mathématique et en folklore à l'université Miskatonic de la petite ville d'Arkham. Il est fiévreux depuis plusieurs semaines. Il vit dans une vieille maison du quartier pauvre de la ville. La chambre qu'il occupe est particulièrement réputée pour avoir servi de foyer à Keziah Mason, une vieille sorcière s'étant échappée de la prison de Salem en 1692. Je l'avoue tout de suite je n'ai pas réussis à finir cette nouvelle. Je n'ai pas réussis à rentrer dedans. Alors je l'ai lu en diagonale, chose que je fais rarement. D'ailleurs cette nouvelle a été très mal accueillit par la critique. Pour citer Lovecraft dans sa lettre à August Derleth : « je ne pense pas que ce torchon soit aussi mauvais que vous ne le pensiez ».
Le Monstre sur le seuil : le narrateur, commence son récit en revendiquant avoir tiré plusieurs coups de feu dans la tête de son meilleur ami dans le but de le sauver. Il décrit alors la vie et la carrière du défunt qui se ferait posséder par sa femme Asenath Waite d'Innsmouth. J'ai adoré cette nouvelle. On voit progressivement la folie du mari, l'influence de la possession par sa femme et surtout on le voit d'un regard extérieur : celui de l'ami. C'est l'ami qui aimerait aider mais en même temps ne veut pas s'imposer dans les affaires de couples. C'est une histoire prenante qui regroupe tout les aspects du mythe ne serais ce qu'en clin d'oeil. de toute façon j'aime beaucoup les histoires sur la ville d'Innsmouth.
Celui qui hante les ténèbres : Habitant de Providence, Robert Blake est fasciné par la sombre réputation d'une église locale à l'histoire sinistre. Alors qu'il s'infiltre dans la tour de l'église, Robert trouve un mystérieux artefact et accidentellement invoque des profondeurs de l'espace et du temps "celui qui hantait les ténèbres". J'ai eu aussi du mal avec cette nouvelle que j'ai lu en semi-diagonale (c'est-à-dire juste une partie au milieu) histoire de faire avancer un peu plus vite l'histoire. Cette histoire est dédiée à Robert Bloch (qui inspire le personnage de Robert Blake) en réponse à sa nouvelle le Rodeur des étoiles qui avait pour héros un personnage inspiré par Lovecraft. On y retrouve tout les éléments qu'affectionnent Lovecraft mais l'histoire était un peu trop longue à mon goût. Mais voilà, en passant vite le milieu, on est sur une histoire sympa.
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