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Lovecraft : Oeuvres - Bouquins tome 1 sur 3

Francis Lacassin (Éditeur scientifique)
EAN : 9782221056844
1174 pages
Robert Laffont (30/11/1997)
4.52/5   399 notes
Résumé :
De "La Tombe" (1917) au "Défi d'outre-espace" (1935), voici, en trente et un contes et nouvelles, une palette très complète de l'inspiration de Lovecraft lorsqu'elle n'évoque pas le mythe de Cthulhu. L'argument de certaines de ces histoires annonce le mythe de Cthulhu à une époque où l'auteur ne l'avait pas encore cerné. D'autres témoignent de son génie pour renouveler avec un modernisme étonnant les archétypes du fantastique traditionnel : fantômes, vampires, sorci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Que dire sur ce livre? Et bien premièrement, merci! Merci mille fois au éditions Robert Laffont pour avoir eu l'idée de publier ce trésor, que dis-je, cette merveille. Un énorme pavé de 1174 pages (avec une police de caractère minuscule) regroupant une grande partie de L'Oeuvre de...(j'en ai les larmes aux yeux)... MAÎTRE H.P. Lovecraft. Pourquoi seulement "une partie"? Eh bien parce que l'oeuvre du monsieur est tout simplement énorme et qu'elle ne peut tenir dans seulement 1174 pages. Vous êtes déçu? Ne le soyez pas, car ce merveilleux cadeau n'est en fait que le premier des trois livres consacrés aux Mythes de Cthulhu (et je tiens à préciser que les deux autres volumes sont aussi épais que celui-ci).
Que dire sur l'auteur qui n'ai déjà été dit et répété un nombre incalculable de fois? Eh bien, qu'il est pour moi, LE maître du genre. Souvent imité, jamais surpassé. Et cela n'est pas étonnant tant l'univers de Cthulhu est tout simplement démentiel. Alors oui, certains diront qu'ils ont déjà lu deux ou trois nouvelles et qu'ils n'ont pas aimé. C'est possible, les nombreuses nouvelles de l'auteur ne sont pas toutes d'un niveau égale. Oui mais voila, on ne juge pas un livre en ne lisant que deux ou trois pages. le jugement se porte sur l'ensemble du livre. C'est exactement la même chose pour le monde crée par Lovecraft. le secret tient dans l'ensemble de ses nouvelles.
le mythe de Cthulhu est énorme et ne se résume pas à ce seul dieu. Il est juste le plus connu des Grands Anciens malgré le peu de nouvelles lui étant consacrés. En fait, on parle le plus souvent de "Mythe de Cthulhu" comme étant l'ensemble des créations de Lovecraft, dont font justement partie les Grands Anciens. Des divinités extraterrestres, bannis aux quatre coins de l'univers (dont la Terre) par les Dieux Très Anciens. Toutes les nouvelles de ce mythe tournent autour de ces divinités et de leurs serviteurs, aussi bien humains qu'extraterrestres. Ils sont partout, tapis dans l'ombre, convertissant toujours plus d'adeptes à leur cause, et ruminant leur vengeance en attendant que les étoiles reprennent la configuration qu'elles avaient au moment de leur emprisonnement par les Dieux Très Anciens. Ils seront alors libérés car la protection magique du Signe de ces derniers n'agira plus et pourront ainsi asservir l'univers entier.
Vous l'avez compris, l'univers du Mythe de Cthulhu est sombre voire désespéré, car le réveil de ces dieux malfaisants, est inévitable (sur le long terme). Aussi ne vous attendez pas lors de la lecture de ce livre à un signe quelconque d'espoir. Même si certaines histoires peuvent laisser penser que rien n'est perdu, il n'en est rien. Ce n'est qu'une bataille, perdue au milieu de nombreuses autres, que forme cette guerre divine et secrète au sombre avenir. Attention, n'attendez pas non plus de ce livre des récits chaotiques sous forme de fin du monde. Encore une fois, je parle de "long terme", l'alignement des étoiles tant attendu des Grands Anciens n'est pas pour demain.
Venir rapidement à bout de ce livre ne sera pas aisé tant le nombre de page est conséquent. Même en étant un lecteur rapide ou même un très grand fan de l'auteur (tout comme moi) vous n'en ferez rien, car aussi excellentes que soient ces nouvelles et le mythe qu'elles forment, on ne dévore pas du Lovecraft, on le déguste. La plume du maître est magnifique, d'une poésie horrifique incomparable. D'une fluidité sans-pareil. Un beau et doux rêve cauchemardesque dont on ne veut (et peut) se réveiller tant le plaisir de lecture est immense. le millésime de la littérature fantastique. Ce n'est plus de l'écriture, c'est de l'art. Car tout le talent de Lovecraft, c'est de faire frissonner sans tomber la dans la facilité. En multipliant par exemple les scènes gore ou en donnant du trash à tout va. Ici il n'en est rien. Tout est dans l'ambiance, dans ce sentiment de ne pouvoir rien faire et de n'être finalement qu'un pion parmi tant d'autres dans ce jeu divin que se livrent les Grands Anciens.
J'ai adoré ce recueil de nouvelles, il est, et restera, le Saint Graal de ma bibliothèque. le seul défaut de ce livre c'est la qualité du papier (cigarette). Lorsque vous tournerez les pages, allez-y doucement, sous peine de raccourcir la durée de vie de votre livre en un temps recors. A part ça, je le conseille à tout le monde. Aussi bien les fans d'horreur que les amateurs de grande littérature car la plume de Lovecraft vaut celle des grands noms de la littérature "classique".
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Howard Phillips Lovecraft est avec Edgar Allan Poe, le plus grand auteur fantastique américain du 20ème siècle, et tout comme ce dernier, un des grands pionniers du genre. Il a donné au genre ses lettres de noblesses
et aujourd'hui, c'est une référence absolue (statut reconnu bien après sa mort, comme souvent en littérature). C'est d'ailleurs facilement
vérifiable : aujourd'hui, tout auteur fantastique ou d'horreur a écrit au moins une histoire ayant rapport de près ou de loin avec sa mythologie de Cthulhu. Et cette influence va même jusqu'au cinéma, où les différentes adaptations, pastiches ou simples clins d'oeil se comptent par centaines. Notons dans ce palmarès, le grandiose "L'Antre de la folie" du non
moins grand John Carpenter, pour n'en citer qu'un. Lovecraft, dans l'univers fantastique (et de la littérature en général), c'est un peu comme les Beatles.
Tout le monde dit qu'ils ont révolutionné le rock, que tous les groupes modernes s'inspirent d'eux et même si on ne connaît pas forcément leurs
morceaux, c'est évident qu'ils ont laissé leur empreinte. Une influence si énorme, qu'elle a complètement restructuré le fond même du genre, de sorte que ce qui nous semble banal et courant et aujourd'hui vient pourtant de cette influence même... Lovecraft et le fantastique, c'est ça : il a crée des codes propres au genre qui font qu'aujourd'hui, chaque ligne qu'un auteur écrit porte cette empreinte, même de façon inconsciente. Certains n'en ont jamais entendu parler, mais même de cette façon,
ils empruntent sans le savoir des chemins déjà balisés par le Maître de Providence. Mais par dessus tout, il a crée une réelle mythologie, riche et
protéiforme, en s'affranchissant des habituelles notions de bien ou de mal inhérentes aux cosmogonies humaines. La force maligne et destructrice de ses Dieux cosmiques devient ainsi Chaos pur et la volonté d'asservissement propre au mal se transforme en violence aveugle et incontrôlée - incontrôlable, surtout. Point d'anges déchus, de cornes ou de
folklore théologique catholi-chiant chez ce génie ; avec lui les abysses ne sont que puits de démence insondables et les flammes de l'Enfer se retrouvent catapultées dans l'immensité de l'éther spatial. le Sabbat des Sorcières n'est ainsi plus une fête orgiaque entre humains et puissances infernales, mais un prolongement du culte secret qui nous unit à ces forces incommensurables. Dans un certain sens, c'est encore plus dérangeant, insidieux et horrifiant, que l'acceptation populaire de la sorcellerie et toutes ses dérives. Il a recrée, par le prisme de son imaginaire tentaculaire, tout un pan de la littérature moderne, ainsi que pas mal de mythes qui commençaient à prendre la poussière : la sorcellerie, les fantômes, les lieux hantés etc...

Et le plus fascinant, c'est de voir que sa mythologie a été sans cesse
reprise et étoffée, au fil des années, par des écrivains de son cercle - le fameux cercle lovecraftien, composé d'amis et d'auteurs aux mêmes visées artistiques que lui, mais aussi par des gens qui n'avaient à la base aucun rapport avec Lovecraft lui-même. Ainsi, comme le mythe Arthurien, le mythe Cthulhuesque n'a cessé de s'enrichir au fil du temps, par des plumes diverses, jusqu'à nos jours, où il est toujours bien vivace. Un phénomène aussi fascinant que passionnant à suivre, comme une peinture pour toujours en création, que chaque nouveau coup de pinceau enrichirait, renforcerait ; une oeuvre en constante (re)création, que chacun interprète
et modèle à sa guise. Peu sont les auteurs, contemporains ou non, à pouvoir se vanter d'un tel tour de force. Bref, quel que soit la façon dont on
appréhende la chose, Lovecraft est un des piliers majeurs et incontournable de la littérature du siècle dernier - fantastique ou non. Immense respect...

Après, on pourrait bien rajouter que son style n'est pas irréprochable, voir même lourd, avec des phrases interminables bourrées d'adjectifs ou de qualificatifs biscornus dont la plupart sont incompréhensibles sans l'aide d'un dico. Certes, nul auteur n'est exempt de défauts - J. R. R. Tolkien avait un peu le même problème. Ses passages descriptifs sont un peu
assommants et ses dialogues (heureusement peu nombreux) ne sont pas d'un naturel irréprochable, mais juste pour les frissons que ses créatures font naître et les atmosphères qu'il arrive à créer. Lovecraft mérite amplement les milliers de louanges qu'on peut lui adresser. Encore une fois, c'est un auteur de génie qui n'a pas volé sa réputation. Tout amateur se doit d'en lire au moins une fois dans sa vie.
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Il y a comme cela des livres, des auteurs, des oeuvres, qui manquent cruellement à votre culture quand vous les ignorez. D'ailleurs, vous finissez par ne pas les ignorer totalement, eu égard à différentes références de ci, de là. Oui, mais vous mangez là du réchauffé au lieu d'aller vous abreuver directement à la source. D'où risque de mauvaise digestion de la chose.

Bref, il était grand temps que je lise Lovecraft himself, j'ai donc emprunté un ouvrage à la bibliothèque réunissant certains de ces textes. Certains, en réalité de nombreux textes de Lovecraft, mais pas que. Sont réunis ici les premières nouvelles de l'auteur – à 5 ans si je me souviens bien – des nouvelles et romans parmi les plus connus, mais aussi des textes d'autres auteurs inspirés par l'univers de Lovecraft. Énorme livre de plus de 1000 pages dans une police trop petite, et ce n'est là que le premier tome parmi trois. le travail d'édition est remarquable cependant, avec une préface éclairante et des choix réfléchis.

Je commence la lecture avec perplexité. de nombreuses nouvelles, un genre que je n'affectionne toujours pas. Trop d'effets d'annonce aussi : « je ne vais pas vous raconter ce que j'ai vu car c'est trop incroyable et ça fait trop peur »… J'exagère à peine, certaines phrases m'ont rappelé Plan 9 from Outer Space, un des films du plus mauvais réalisateur de tous les temps, Ed Wood, à cause des effets spéciaux tellement peu professionnels que l'expression « grosses ficelles » y prend toute sa mesure.

Mais au fil des lectures, je m'habitue au rythme, les nouvelles s'allongent, deviennent roman, l'écriture s'affine un peu aussi, les phénomènes évoqués me deviennent familiers, les personnages mais aussi les références récurrentes comme le nécronomicon.

J'ai lu dans des critiques qu'on ne pouvait pas se contenter d'avoir lu deux ou trois nouvelles pour proclamer que « Lovecraft, j'aime pas ! ». Je suis d'accord avec ça. Sans pour autant s'acharner à lire l'ensemble de son oeuvre si on n'accroche pas, pour autant, il finit par se dégager une atmosphère tout à fait particulière après un nombre de pages non négligeable. Il serait dommage de passer à côté car c'est tout un monde qui s'ouvre à vous : le chaos rampant, le mythe du Cthulhu, le monstre gluant, l'abomination, les grands Anciens…

Je me suis contenté des textes du « maître » et j'ai zappé les textes des « disciples ». Je reprendrai peut-être le livre plus tard, mais malgré la double prolongation de mon emprunt, j'ai déjà frôlé l'overdose.

Ça y est, j'ai lu Lovecraft.
Alors au suivant !
Lien : https://chargedame.wordpress..
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Je sais que Babelio nous permet d'emporter 6 bouquins sur une île déserte, mais je crois que si je ne devais en emporter qu'un ce serait sans doute celui-ci...

Ce premier tome de l'oeuvre complète lovecraftienne renferme divers écrits plus ou moins indispensables, mais en particulier la série de nouvelles originales écrites de la main du maître, autour du fameux Mythe de Cthulhu.

Lovecraft est pour moi la référence absolue en terme de littérature fantastique. Au départ de situations banales et réalistes, dans l'amérique des années 1920 la plupart du temps, le surnaturel s'installe peu à peu, subrepticement. Il n'est pas rare que les narrateurs des diverses nouvelles sombrent peu à peu dans la folie, suite par exemple à une découverte scientifique inexplicable, la lecture d'un vieux grimoire renfermant un savoir impie, l'exploration d'un site archéologique un peu atypique, ...
L'écriture est parfois un peu pompeuse, l'oeuvre est inégale, mais certaines nouvelles (ou mini-romans) sont de vrais chefs d'oeuvres: La Couleur tombée du ciel, le cauchemar d'Innsmouth, Les rats dans les murs, La maison maudite, le Festival, L'Abomination de Dunwich, le monstre sur le seuil, Dans l'abîme du temps, .... je me rends compte que je pourrais presque toutes les citer.

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Ce premier tome m'a enchanté ! Enfin une chronologie complète et lisible, bien documentée et intéressante ! Lovecraft n'est plus réduit à l'ermite asocial et raciste, mais bien dépeint comme il l'était plus probablement : un enfant précoce passionné et sensible, un homme prodigieusement intelligent et imaginatif, curieux, esprit scientifique et talent littéraire qui entretient de nombreuses correspondances avec les auteurs les plus talentueux de son époque.
Son regard impitoyable et sa plume acérée sur les auteurs de romans fantastiques qui lui étaient contemporains ont sans doute contribué à sa réputation de solitaire aigri : il disait sans ambages le peu de talent qui transpirait chez certains, les platitudes des intrigues...Ça ne pouvait pas plaire à tous...

La préface fait un point sur le mythe de Chtulhu. J'ai découvert quelques nouvelles que je n'avais pas encore dénichées, pour ma plus grande joie (comme « La cité sans nom »et « L'Étrange Maison haute dans la Brume ») et n'ai pu résister au plaisir d'en relire d'autres.

Ses notes sont passionnantes, que ce soient les idées pour ses romans ou les études sur les mythes fantastiques : je n'ai regretté qu'une chose : qu'il n'ait pas eu le temps de développer plus de ces scénarios qui nous auraient fait frissonner !

Ce premier tome est une mine d'informations, un vrai bonheur pour ceux qui aiment l'auteur. Nul doute que je vais tout faire pour avoir le tome 2 entre les mains !
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Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
Quand un voyageur dans le centre nord du Massachusetts prend la mauvaise direction au carrefour du péage d'Aylesbury juste après Dean's Corner, il découvre une campagne étrange et désolée. Le terrain s'élève peu à peu, les murs de pierre bordés de broussailles se pressent de plus en plus vers les ornières de la route sinueuse couverte de poussière. Les arbres des nombreuses zones forestières semblent trop grands, et les herbes sauvages, ronces et graminées manifestent une luxuriance qu'on leur voit rarement dans les régions défrichées. En même temps, les champs cultivés sont singulièrement rares et improductifs ; tandis que les maisons très dispersées présentent un aspect étonnamment uniforme de vieillesse, de misère et de délabrement. Sans savoir pourquoi, on hésite à demander son chemin aux silhouettes noueuses et solitaires aperçues de temps à autre sur un seuil croulant ou dans les prairies en pente semées de rochers. Elles sont tellement silencieuses et furtives qu'on se sent comme en face de choses défendues dont il vaut mieux ne pas se mêler. Quand une côte sur la route révèle les collines au-dessus des bois profonds, le sentiment de vague malaise grandit. Les sommets trop arrondis, trop symétriques pour évoquer un naturel rassurant, et parfois le ciel fait ressortir avec une particulière netteté les cercles bizarres de grandes colonnes de pierre dont la plupart sont couronnés.

L'abomination de Dunwich
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La figurine, qui passa ensuite lentement de l'un à l'autre afin que chacun puisse l'examiner de près avec attention, avait entre sept et huit pouces de haut et était d'un travail très raffiné. Elle représentait un monstre à la silhouette vaguement anthropoïde, avec une tête de pieuvres dont la face n'aurait été qu'une masse de tentacules, un corps écailleux, d'une grande élasticité, semblait-il, des griffes prodigieuses aux pattes postérieures et antérieures, de longues et étroites ailes dans le dos. Cette chose, qui paraissait distiller une malignité redoutable et dénaturée, était d'une corpulence presque boursouflée et paraissait tassée sur un bloc rectangulaire, une sorte de piédestal, couvert de caractères indéchiffrables. [...] Il était indubitable qu'elle avait un âge extraordinaire, angoissant, incalculable. Rien cependant ne la rattachait au moindre type d'art caractéristique de l'aube de la civilisation - ni même, à vrai dire, à celui de n'importe quelle époque.

L'appel de Cthulhu
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N'est pas mort ce qui à jamais dort, Et au cours des siècles peut mourir même la Mort.
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Ce qu'il y a de plus pitoyable au monde, c'est, je crois, l'incapacité de l'esprit humain à relier tout ce qu'il renferme. Nous vivons sur une île placide d'ignorance, environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin. Les sciences, chacune s'évertuant dans sa propre direction, nous ont jusqu’à présent peu nui. Un jour, cependant, la coordination des connaissances éparses nous ouvrira des perspectives si terrifiantes sur le réel et sur l'effroyable position que nous y occupons qu'il ne nous qu'il ne nous restera plus qu'à sombrer dans la folie devant cette révélation ou à fuir cette lumière mortelle pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel obscurantisme.

L'appel de Cthulhu
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Dès que j'approchai de la Cité sans Nom, je compris qu'elle était maudite. Traversant au clair de lune une affreuse vallée desséchée, je la voyais de loin, dressée au milieu des sables, comme un cadavre émergeant d'une fosse mal faite. La peur suintait des pierres, usées par le temps, de cette vénérable survivante du déluge, cette aïeule de la Grande Pyramide ; une aura invisible me repoussait et m'engageait à fuit les antiques et sinistres secrets que nul ne devait connaître, que nul devant moi n'avait osé pénétrer.

La Cité sans Nom
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Videos de Howard Phillips Lovecraft (129) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Howard Phillips Lovecraft
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