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Critique de Tostaky0


Chers clients, bienvenus dans le monde de Days, le plus grand et peut-être, le plus beau giga store du monde….. Imaginez un magasin qui s'étend sur 5 km de long, autant de large et sur 6 étages. Imaginez un magasin où vous pouvez acquérir tout ce qui vous plaira, de la chaussette dépareillée (Ah ! le rêve de pouvoir enfin retrouver celle qui manque à votre paire préférée…) au tigre blanc importé directement du Bengale, un monde où, bricoleur, collectionneur, ou nostalgique pourra trouver son bonheur…
Imaginez un magasin ou vous serez le client privilégié, le vrai, avec des échelons, bien sûr, en fonction de votre degré de solvabilité. Un magasin que vos proches, vos amis, vos voisins vous envieront de pouvoir fréquenter….Le rêve je vous dit……
Et bien, chers clients, Days sera peut-être votre pire cauchemar….
Lovegrove nous fait vivre une journée dans cette immensité au travers de trois regards différents.
Il y a Franck, l'agent de sécurité blasé, 33 ans qu'il arpente le moindre recoin de cette méga-surface, son expérience, combinée aux nouvelles technologies de surveillance en font un redoutable expert dans son domaine.
Il y a le couple Trivett, Lynda et Gordon, c'est leur première fois… carte Silver en main (la première de la gamme) elle aux anges, lui réticent mais soumis.
Et il y a les sept frères Days, les propriétaires. Sept monarques, héritiers, régnant sur l'empire créé par leur père Septimus Days.
L'auteur nous place face aux travers de notre société de consommation, dans un futur peut-être pas si éloigné que ça. Il nous montre ce que nous sommes… Consommateurs prêts à s'entretuer pour un objet dont il n'ont pas forcément l'utilité. Agent de sécurité obéissant, jusqu'à l'excès de la dérive sécuritaire de notre monde. Oligarques sans scrupules dont les seuls mots d'ordre sont, prospérité, enrichissement et domination.
Un roman miroir donc, qui nous parle de notre orgueil et de la violence qui est en nous, de notre égoïsme, mais aussi, de notre soumission. Et l'auteur de nous mettre face à nos responsabilités et de nous dire que le bonheur est peut-être dans ce qu'on a à portée de main et pas forcément dans ce qu'il y a derrière la vitrine…
Mais, finalement, est-ce vraiment de la fiction ?
Allez donc y jeter un oeil et vous me direz…
Mesdames et Messieurs, chers clients, le magasin de mes idées va fermer, merci de vous diriger vers la sortie de cette critique….
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