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Critique de InstinctPolaire


Nous sommes jeudi et les choses s'annoncent immuables dans le meilleur des mondes. A 9:00 selon un rituel bien établi, les sept fils de Septimus Days ouvriront le gigastore conçus par leur père – Magasin qui porte simplement et modestement son nom : Days. gigastore : Cette immense surface de vente de plusieurs kilomètres et de sept étages. Selon le principe édicté par leur aïeul : "Tout ce qui est mis en rayon sera vendu, tout ce qui est vendable sera mis en rayon ". Oubliez alimentation et produits ménagers, oubliez habillement et cosmétique. Pensez artisanat du monde, pensez ménagerie qui accueille animaux domestiques et sauvages. Et ne vous étonnez pas que si certains plaisirs sont tarifés à l'extérieur, ils le soient ici...
Mais pour certains, ce jeudi est le premier jour. Et pour d'autres, le dernier. Pour Linda et Gordon Trivett – enfin surtout pour Linda – ce jour bénit est arrivé. On n'entre pas dans le premier gigastore du monde sans la carte de crédit idoine. Après de nombreux sacrifices, le couple est y est arrivé : Munis de leur précieux sésame, ils s'apprêtent a franchir les portes de ce temple de la consommation. Pour Francis – Franck – Hubble c'est l'inverse. Demain Franck sera libre. Agent de sécurité pour le magasin, il a décidé de donner sa démission. Formé par l'académie-maison il est devenu un Invisible. Au sens figuré, c'est un employé modèle doué pour passer inaperçu et arrêter les voleurs. A sens propre, il a atteint un tel degré de dépersonnalisation que plus personne ne le voit... Lui-même ne se distingue presque plus dans la glace. Alors il part avant de disparaître totalement...
Immense magasin, Days est aussi un microcosme. Un univers impitoyable – Sue-Hellen s'appelle Sonny, mais il boit autant - . Un haut lieu de la lutte des classes où les gosses de riche maltraitent les petits consommateurs en affutant les bords de leur carte de crédit. Où les ventes flash à – 15 % deviennent le prétexte au déchainement de la fièvre consumériste. Où le rayon livre même un combat perdu d'avance – enfin en sommes-nous si sûr – contre le rayon informatique.

Dans un style très anglo-saxon : Entre humour so british et sous-entendus profonds James Loevegrove nous donne à lire une fable moderne. Que dire sinon que tout ce qu'il expose ici pourrait être si vraisemblablement plausible. Un conte qui ne commence pas par " Il était une fois " et ne fini pas par " Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants." Mais une intéressante réflexion sur les être(s) et les avoir(s). Une lointaine parenté avec le film " The Truman Show "...
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