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Citations sur Eloge de la folle sagesse (19)

Dans l'Introduction de "Éloge de la folle sagesse" Lee Lozowick nous confie ceci :

En fait, chacun aspire intuitivement, en son for intérieur, à discerner le vrai du faux, sachant que le vrai est objectif, autrement dit vrai pour tout le monde. Pour aborder cette vérité et l’intégrer dans leur vie, les gens doivent, à un moment donné, se mettre en quête du chemin spirituel.
La majorité des instructeurs spirituels, des centres, des stages et des livres de cette catégorie ne proposent qu’une forme de consolation. Ils allèchent l’ego par la promesse d’une transformation ou d’un éveil, puis lui donnent un petit quelque chose pour le satisfaire. Ils font danser les gens, les amènent à un peu d’extase ou leur font un peut massage, tout cela afin qu’ils soient suffisamment excités pour avoir l'impression d’aller dans la bonne direction. Ces voies encouragent les gens à rechercher ce qu’ils veulent, à savoir le confort et le plaisir plutôt que le dur labeur. Les gens sont si paresseux, si peu résolus à payer le prix pour une vraie découverte, que la plupart des prétendus Chemins spirituels se sont compromis. À force de chercher la réussite de surface au lieu de s’employer à réellement transmettre le Travail*, ils ont capitule face à l’ego ordinaire. Ils font la volonté de l’ego au lieu de demander à l’élève sur la voie de se conformer à l’exigence d’une tradition authentique.
Le résultat final d’un tel chemin, C’est que l’élève aboutit non pas à Dieu, non pas à la Réalité, à la Vérité ou à l’Éveil... mais à lui-même ; il ne change pas fondamentalement mais revêt sa névrose d’un nouveau costume. Sa psychologie n’a pas bougé, il est toujours aussi égocentrique ; la seule différence est une nouvelle illusion, celle qui lui fait croire avoir atteint un accomplissement profond et sacré. La plupart des gens se font de l’accomplissement spirituel une idée bien différente de ce qu’il est en réalité.
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* « Le Travail » : terme emprunté à Georges Ivanovitch Gurdjieff, utilisé tout au long du présent livre pour désigner une méthode traditionnelle de transformation et de maturation de la personne.

Il ne s’agit pas d’égrener de sympathiques clichés et autres platitudes spirituelles. Non qu’il n’existe pas de réalités cosmiques méritant que l’on s’en émerveillé, visions, extases, béatitudes. . . Tout cela existe, en abondance. Mais nous existons aussi au sein d’un écosystème mortel et délicat. C’est un fait, pas moins réel que le précédent.
...
Un chemin spirituel digne de ce nom fera le tri entre ceux qui ont une réelle demande et ceux pour qui la voie n’est qu’un passe-temps, ou encore ceux qui n’ont pas actuellement l'envergure pour s’y engager.
...si nous n’avons jamais eu ne serait-ce qu’un avant-goût de la liberté, l’esclavage est supportable. Je ne vois aucun inconvénient à ce que la majorité demeure endormie et ignorante, car la voie baul en particulier, comme la vie spirituelle en général, implique une certaine souffrance en même temps qu’une certaine extase. Mais si nous demeurons sur la Voie, le prochain aperçu sera plus substantiel. Il durera plus longtemps et sera plus déterminant. Finalement, nous goûterons la mangue entière, avec tout son jus, ses fibres et ses aspérités. La totale. Agonie et extase, en même temps.
...
Il n’y a qu’une seule Vérité et beaucoup d'interprétations possibles de cette unique Vérité : les chrétiens en ont une, les bouddhistes une autre, les hindous encore une autre... Mais la Vérité est une, et elle n’a rien à voir avec les arcs-en-ciel, les arbres verdoyants et les belles fleurs jaunes. En fait, elle est plus proche de la douleur et de la peine, mais nous y viendrons ultérieurement.
Les gens connaissent déjà la Vérité. La vie spirituelle ne consiste pas à leur enseigner quelque chose qu’ils ne sauraient déjà. Même nos mères savent la vérité. Si nous en venions à avoir une conversation suffisamment profonde avec elles, nous découvririons qu’à un moment de leurs vies elles ont eu une extraordinaire révélation du divin. Chacun ou presque a connu ce genre d’expériences, mais comme elles se situent tout à fait en dehors des repères de la conscience ordinaire, comme elles sont de l’ordre de l'étrange et de l'inconnu, nous avons tendance à les enfermer dans le placard, à tourner la clef puis à reprendre le cours de nos existences endormies.
De plus, il n’est pas si facile de tirer parti de la Vérité lorsqu’elle point en nous. Peut-être serons-nous capables de la supporter si, dans notre ignorance, nous n’en percevons qu’une fraction infime. Mais si, au lieu de cinq pour cent, nous commençons à en voir dix pour cent, quinze pour cent, trente pour cent... alors elle commence à nous poser un problème, parce qu’elle met en cause notre vision du monde dans ce qu’elle a de statique.
Bien que nous connaissions déjà la Vérité, certaines choses font barrage : nous pouvons connaître la Vérité, le savoir et cependant ne pas être apte à la vivre dans nos existences quotidiennes. Si nous n’accédons pas à la vérité, c’est essentiellement pour deux raisons :
1. à cause de notre psychologie primale — l'identification qui se met en place chez le petit enfant à partir de ses projections et de ses attentes vis-à-vis du monde ;
2. du fait de nos illusions à propos de la vie spirituelle — toutes nos fausses croyances au sujet de la méditation, de la pratique, des différents yogas, des lois fondamentales de l'identification, de la nature du réel et de l'irréel, etc.
...
Dans nos existences ordinaires, nous sommes coupés de la Vérité. Tant que nous nous satisfaisons du statu quo, nous ne pourrons en aucune circonstance réaliser la Vérité. Si nous nous sentons en sécurité, plein de certitudes, jamais nous ne chercherons ou ne réaliserons la Vérité. Si nous dansons les yeux dans les yeux de nos compagnons sur la voie, nous ne trouverons jamais la vérité mais la confondrons avec la sensiblerie et le romantisme. Nous ne chercherons la Vérité que si nous sommes dérangés.
Par conséquent, la raison d’être du chemin spirituel et la fonction d’un maître spirituel digne de ce nom consiste à nous rendre métaphoriquement malades, à provoquer en nous une crise que seule la Vérité pourra guérir. L’une des manières d’y parvenir sera de travailler avec l'irritation, le conflit et la confusion, ...

En tant que chercheurs spirituels sincères, nous devons passer par une forme de crise et de perturbation qu’aucun remède n’apaisera. Si, alors, nous aspirons réellement à émerger de cette confusion, nous découvrirons la Vérité en nous-mêmes ; pour cela, cependant, il nous faudra être profondément inspirés et prêts à ne reculer devant rien pour atteindre l'objet de notre quête.
La vie spirituelle n’est pas à la portée de tous ; elle est à la portée des rares personnes qui ont la force, la lucidité et la détermination nécessaires pour s’immerger dans le courant de l'enseignement et le remonter jusqu’à l'océan.
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La soumission ou lâcher-prise est un espace où l'on respire un air rare. C'est un espace clair et merveilleux, mais aussi tout à fait inconnu, car nul ne peut concevoir le Divin. On peut être un grand esprit comme Einstein ou Nietzsche – mais même un tel esprit est insignifiant comparé à l'esprit du Divin. Non que Dieu cache quoi que ce soit aux êtres humains ; mais son esprit est si grand qu'il ne peut être saisi ou englobé par l'esprit humain ordinaire. Les bauls le savent, et c'est pourquoi ils s'efforcent de se soumettre afin de pouvoir être absorbés par l'intelligence de Dieu au lieu de se soumettre à l'intelligence tellement plus petite de leur ego.

Être « soumis » ou « abandonné » à la volonté de Dieu signifie que notre volonté personnelle est abandonnée et soumise à l'influence du Divin telle qu'elle se meut. Quand on s'est rendu à cette influence divine, on renonce à ses préférences personnelles afin de servir celles du maître et du Divin ; on est alors animé par une sorte d'instinct du service en toute circonstance. Tous les désirs personnels, de pouvoir, de succès, d'argent ou d'opulence deviennent secondaires et passent après ce que commande la bénédiction divine.

Quand on est soumis à la Volonté de Dieu, on est animé par Lui jour après jour, instant après instant. Chaque jour on reçoit ses ordres : « Va à tel endroit aujourd'hui. Fais ceci. Écris ceci. Fais en sorte que ceci se fasse. Mange ceci. Ne mange pas ça. Pratique telle discipline. »

Tout ce l'on fait obéit à ces « ordres » divins, lesquels, cependant, ne se présentent pas sous la forme de voix que l'on entendrait ou de signes que l'on percevrait, mais s'imposent naturellement. L'avenir demeure inconnu. Dans la soumission, on se donne entièrement au Divin ou à la Vie, ou encore à l'Univers, et l'on dit : « Dieu, je ne te résiste plus... La Vie, je ne te résiste plus... Univers, je ne te résiste plus... Fais de moi ce que tu veux ! »

L'essentiel est que l'on ne contrôle plus. C'est le Divin qui est aux commandes et nul ne sait ce que le Divin va vouloir pour chaque individu.
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Observez les élèves du maître
C'est pour une part à travers ses disciples que l'on reconnaît un maître. On devrait observer attentivement les disciples du maître et se demander : « Ces gens savent-ils ce qu'être conscient signifie ? Sont-ils intègres ? Font-ils preuve de force et de lucidité ? » Si la réponse est non, rayez le nom de ce maître de votre liste. Si la réponse est oui, continuez à mener l'enquête.
p. 208
L'éveil est comme une seconde naissance suivie d'un processus de croissance, de l'enfance à la maturité. Certains restent coincés au stade infantile de l'éveil.
p. 211
Seul le cœur brisé — la reconnaissance du fait que le monde est submergé de souffrance et de douleur, et le désir de contribuer à changer cela à grande ou à petite échelle, inspire les gens à se transformer.
p.221
On a le cœur brisé en sachant que cette sagesse ne dominera jamais le réel mais ne fera que se manifester ici et là de manière rare. Et bien qu'on le sache, il n'en reste pas moins qu'il n'y a rien à faire sinon s'efforcer d'aller vers cette sagesse. Rien d'autre ne mérite les efforts de créatures aussi merveilleuses et miraculeuses que les êtres humains. Les êtres humains sont des créatures d'une capacité si extraordinaire que seul l'effort vers la sagesse est digne de leur aptitude.
p.222
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Le mensonge
Il y a des années, j'en suis arrivé à la certitude que personne n'est sain d'esprit. Nous sommes tous malades. C'est à qui sera le plus détraqué et ces propos s'appliquent aussi à nombre de soi-disant maîtres spirituels. Cependant, même malades, certains d'entre nous ont la possibilité d'avancer sur la voie ; d'autres pas, et l'appartenance à l'une ou l'autre catégorie n'a rien de personnel. Cette maladie tient essentiellement à une identification erronée. Non que nous soyons fonctionnellement abîmés, mais nous nous prenons pour ce que nous ne sommes pas.
p. 37 et 38
Il y a de soi-disant maîtres qui non seulement font l'amour avec n'importe qui — hommes, femmes, enfants, mais qui finissent aussi par faire du mal à leurs élèves dans bien d'autres domaines. Ils en arrivent même à souiller l'enseignement lui-même au lieu de se montrer intègres vis-à-vis du chemin.
p. 89
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Libération, responsabilité et humanité
Si les gens savaient ce qu'être libéré ou illuminé veut dire, ils s'enfuiraient en courant très vite dans la direction opposée. Ils se soûleraient, baiseraient et deviendraient outrageusement riches. Car la libération relève de la responsabilité. Et combien sont-ils, ceux qui veulent vraiment être responsables ? Beaucoup de gens sont relativement responsables, uniquement parce qu'ils doivent l'être pour nourrir leur famille et conserver leur travail.
p. 231
Ne vous occupez pas de la libération. La libération, c'est dégueulasse. Il n'y a aucune dignité dans la libération. Elle fait de vous un animal sauvage qui ne peut plus ni choisir ni espérer. La libération ne vous donne rien sinon un sentiment de responsabilité envers la folie de la race humaine. On ne peut pas dire que ce soit un bon plan.
Essayons plutôt d'être humains — d'avoir ne serait-ce qu'un minimum de sensibilité les uns envers les autres, ne serait-ce qu'un peu de dignité. La dignité et la bonté, la capacité de se traiter les uns les autres avec respect me paraissent maintenant plus importantes que la libération.
p. 232
L'illumination, ou soumission, n'est pas mûre tant qu'elle n'a pas été mise à l'épreuve sur la place publique. Dans la tradition zen, quand quelqu'un était censé avoir réalisé le satori, son maître l'envoyait sur la route pour qu'il teste sa réalisation, non seulement auprès d'autres maîtres zen, mais au contact de l'existence même. Il nous faut prouver notre maturité spirituelle sur la place publique — en mangeant, en dormant, à travers nos relations, en allant travailler, en étant dans la circulation... surtout, en conduisant dans la circulation. On se retrouve coincé dans un embouteillage, sans nulle part où s'échapper, avec tous ces moteurs diesel qui vomis-sent de la fumée et nous polluent les poumons et en regardant sa montre, on se rend compte qu'on est en retard à un rendez-vous important... Voilà une mise à l'épreuve de l'illumination !
p. 246
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« Éloge de la folle sagesse », Lee Lozowick, Éditions Le Relié© 2003
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L'obéissance devient problématique dès lors que les élèves la manipulent pour servir leurs propres buts égocentriques. Quand ils veulent que quelqu'un fasse quelque chose pour eux, ils disent : « Le maître a dit », alors qu'il serait en fait plus exact de dire : « Si j'étais le maître, j'aurais dit... » Ils utilisent le nom du maître comme un levier bon marché pour manipuler les autres et obtenir ce qu'ils veulent, sachant qu'ainsi ils ont des chances de l'obtenir de ceux qui souhaitent obéir au maître.
p. 181
On ne peut le faire à la place de l'autre
Il est très cruel de voir des gens censés être sur la voie se traiter les uns les autres avec amertume et mesquinerie. Malheureusement, c'est ainsi que bien trop de personnes se comportent. Notre travail consiste à persévérer sur le chemin de la transformation et à rendre la voie accessible à quiconque tente de la trouver.
p. 224
Le chemin spirituel est une voie d'accès sale et mal entretenue. Ce chemin est poussiéreux, boueux quand il pleut. C'est un chemin de terre et non une autoroute immaculée, chef-d’œuvre de technologie. La vie spirituelle authentique est bien trop farouche, bien trop radicale et trop pleine de bosses pour que l'on s'y engage seulement dans l'intention de faire une petite promenade en bonne compagnie. Si les gens sont attirés par un vrai chemin spirituel, c'est parce qu'ils en pressentent la dimension divine.
p. 188
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La sexualité est censée faire plaisir, aussi utilisons-nous nos désirs pour finalement transcender le désir lui-même — en d'autres termes : transcender le désir en tant qu'émotion névrotique destinée à satisfaire nos besoins psychologiques. Le désir pur est très sain, mais il devient très malsain dès lors qu'on l'utilise pour maintenir sa vision du monde psychologique ou afin de manipuler et dominer les autres.
p. 136
La relation inclut la sexualité, mais elle ne tourne pas autour de la sexualité. On peut même dire que la sexualité n'a pas grand-chose à voir avec l'amour. Il y a l'attirance personnelle entre hommes et femmes qui peut être spectaculaire et même profonde. Mais au sein de cette attirance, si nous sommes capables d'éliminer les obstacles personnels qui empêchent d'accepter, de respecter, d'honorer et d'aimer notre conjoint tel qu'il est, l'amour que nous éprouvons pour l'autre peut s'approfondir au-delà de ce qu'on peut imaginer.
p. 143
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Malheureusement, au sein des communautés d'élèves sur la voie, organisées ou non, il est rare que l'on soit prêt à se mettre au service les uns des autres en s'aidant mutuellement à traverser les résistances, en toute lucidité et en toute générosité. Souvent, lorsque quelqu'un manifeste de manière évidente de la négativité, les autres membres de la communauté veulent éviter la tâche délicate et souvent ingrate consistant à aider son prochain dans une période de crise. Ils n'aident pas la personne mais veulent au contraire que cette manifestation disparaisse là où ils ne la verront plus — loin des yeux, loin du cœur. Il arrive donc que lorsqu'une personne aurait le plus besoin d'être soutenue par la communauté elle se trouve au contraire rejetée parce que ce à quoi elle se confronte en elle-même fait peur à ceux qui ne l'ont pas encore traversé. Ou bien, si on a traversé une crise et que l'on voit l'autre passer par la même expérience, il arrive que l'on manque de compassion et que l'on se dise : « Je m'en suis sorti. Il n'a qu'à faire pareil. » Dans leur prétendue « lucidité », ceux qui se positionnent ainsi manquent en fait de patience et mini-misent la crise que traversent les autres. C'est pour cette raison que l'éducation est toujours importante. Apprendre, apprendre, apprendre.
Si une personne traverse une crise et s'en sort en ayant progressé, cela profite à toute la communauté. Cette vérité doit être reconnue à sa juste valeur.
p. 111
La plupart des gens ont une vision romantique du chemin spirituel. Ils découvrent un maître, lisent quelques bouquins, connaissent des extases en psalmodiant des chants indiens, se font prendre dans les bras par une quelconque Mère Divine et s'imaginent qu'ils vont en retirer un progrès spirituel. Mais tout cela ne changera rien.
p. 113
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Les êtres humains tendent à accepter de manière stratégique et sélective. Il y a des choses que nous voyons, d'autres que nous ne voyons pas et, en fait, refusons de voir même si elles sont sous notre nez. Nous acceptons ce que nous avons intérêt à accepter dans l'instant, tout en ignorant et en niant ce qui ne nous paraît pas intéressant pour nous, jusqu'à faire comme si cela n'existait pas.
p. 91
Tout ceci étant dit, bien que l'honnêteté rigoureuse à l'égard de soi-même soit une nécessité sur la voie, il faut aussi avoir le sens de l'humour. Nous pouvons être rigoureusement honnêtes, mais à ce point dépourvus d'humour que nous en devenons rigides, confits de vertu et commençons à faire la morale à tout le monde. La vie spirituelle est une affaire très sérieuse, mais elle est aussi tellement bizarre qu'il y a parfois, souvent, de quoi en rire aux larmes. On peut rire de beaucoup de choses, y compris de soi-même.
p. 102
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Nous aimons tous nos parents, même s'ils nous ont maltraités pendant nos quinze premières années. C'est l'une des perversités de la condition humaine. Si un père singe battait son petit, ce dernier, devenu grand, irait mettre une raclée à son père et prendrait le contrôle de la tribu. Et il baiserait sa mère comme toutes les autres femelles du groupe. Les animaux n'ont pas les mêmes sentiments que nous envers leurs parents. Donc, si nous n'avons pas à leur pardonner, nous devrions en tout cas les accepter tels qu'ils sont et aller de l'avant. C'est ainsi que l'on reprend sa vie à qui nous l'a volée.
p. 84
Voilà donc ce à quoi l'enseignement s'intéresse en premier lieu notre relation à la vie ordinaire. Notre travail, nos parents, notre famille, nos enfants, nos amis, nos désirs et nos rêves, bref, notre humanité de base. L'amour, la peur, la beauté, la joie, le chagrin, l'orgueil, la vanité, la concupiscence, l'avidité, la culpabilité... Qu'est-ce que tout cela a à voir avec la vie spirituelle ? Tout ! Si nous ne nous occupons pas d'abord de notre condition humaine ordinaire telle qu'elle est, pas la peine de songer aux réalités cosmiques.
p. 85
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