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EAN : 9782918804529
96 pages
Rue des Promenades (25/08/2016)
3.44/5   9 notes
Résumé :
Dimanche dernier on a décidé d'être heureux, on tressaille de joie, nos sourires affolés gâchent la journée des gens qui ont perdu à jamais leur innocence. On a récupéré notre virginité en fracassant l'indifférence des portes fermées. On passe de l'autre côté de la rue pour fermer les yeux de la laideur avec nos mains crasseuses d'amour après son dernier soupir. J'échange la moitié de mon sang contre la moitié du tien. L'équilibre est atteint, la laideur peut crever... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ksénia Lukyanova est une actrice russe,dont à vrai dire je n'ai jamais entendu parler.
Ce petit livre de 92 pages, est son deuxième court récit d'après mes informations.Un livre que je n'aurais probablement pas lu si non proposé par Babelio.
De quoi ça parle? J'en sais rien. Il paraît que ça parle d'amour. Elle a mis pèle-mêle des souvenirs,des impressions sans queue ni tête, servis d'une prose très maladroite. Prose malaxée à de "la poésie", clichés et métaphores fades; Je me contente de "fades" , pour ne pas les qualifier d'un adjectif plus méchant.... " je suis en train de sauter dans le vide du réel" p.11 / "J'atteins le poids parfait quand mon âme s'engraisse de deux kilos de joie" p.14 / "Le ciel nu est allongé sans vergogne sur mes hanches de Sibérie"p.15 /" celui que j'aime est entre les seins d'une autre" p.15 / "Vous lavez votre corps avec du gel douche ou vous portez encore sur vous la sueur de votre amant ? "p.48 /" Vous êtes de ceux qu'on attache au lit ou de ceux qui finissent de regarder le dernier Lars von Trier ?"p.48/ " des pensées écartées comme mes cuisses" p.67......que des perles.....
Une prose pour laquelle je ne pourrais même pas donner la faute à la traduction, puisque directement écrit en français.
Sur la quatrième de couverture est écrit ,"Toutes les richesses de France et de Russie se retrouvent dans l'écriture puissante de Ksenia Lukyanova quand elle parle d'amour", malheureusement j'y étais totalement insensible, quand à l'écriture puissante, inutile que j'en rajoute.
Je remercie Babelio et les Éditions rue des Promenades.
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Les héros périmés de Ksénia Lukyanova deviennent après la lecture l'hymne de la grandeur, en nous et ce pour toujours. Mature, solaire, rare, vibrant, ce joyau est plus que superbe : transcendant. Ecrit avec l'art de la confidence, il devient l'assisse de notre mémoire. « On danse. Il vaut mieux qu'on danse nus, une robe mal coupée enflammerait ta soif de faiseur de pas en arrière. »Le lecteur admiratif note chaque mot pour les faire siens, pour un futur de gloire, de grâce et d'intériorité. Il s'accapare les émois de Ksénia Lukyanova pour danser avec les larmes qui s'écoulent en alliance avec le Verbe de l'auteur. le mariage est grandiose, l'osmose éclatante de vertiges. « Je salue la lune qui est toujours courageuse et décidée. Je remonte la ville endormie ».Le lecteur est en arrêt. Il retient dans ses mains cette belle écriture royale et digne, formidablement maîtrisée. « Dimanche matin on a décidé d'être heureux. »Les morceaux de vie, écartent le voile des non-dits. C'est la rencontre fébrile de la vérité mise à nue avec l'attention de l'auteur. Cette alliance est la quintessence d'un beau livre réussi. Ksénia Lukyanova est un écrivain qui se trouve dans la cour des grands au côté de ses pairs des Editions Rue des Promenades. le lecteur est dans un tourbillon, tant les textes l'ont fait grandir et mûrir. « Peut-être que le monde sera là encore demain, mais comment le rendre si beau que les pieds des meilleurs s'accrochent plus longtemps à cette terre ? Je pleure. »Les héros périmés foudroyés en plein vol, renaissent tel le Phénix sous la plume perfectionniste de Ksénia qui ne raconte pas mais délivre des pans symboliques. le lecteur est figé par cette violence du beau. Il garde à jamais en lui cette aura langagière après la lecture. Il sait que « Les héros périmés » seront lus et offerts maintes et maintes fois comme la septième vague qui embellit, comme un secours et comme une perle rare qui contient les mystères des lignes nobles. Merci aux Editions Rue des Promenades d'exister et d'avoir mis au monde ce livre de haute qualité éditoriale. Ksénia Lukyanova est une belle personne, un écrivain de rencontres, où rien ne se passe sans le lecteur, elle écrit pour l'oeuvre du don, pour dire, se dire, nous dire, pour étreindre le ciel avec sa plume en osmose avec le lecteur. Son livre est une porte de lumière, ne jamais la refermer.
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Cet ouvrage est en réalité un recueil de nouvelles poétiques. Des nouvelles très courtes, deux à trois pages seulement, avec un thème important qui revient de manière récurrente, l'amour. L'amour d'une femme pour un homme, l'amour pour la vie, et bien sûr, tout ce qu'engendre l'amour. L'écriture est d'une grande fluidité et certaines phrases sont d'une grande beauté, comme « Je voudrais que mon âme soit follement grande pour te laisser partir et que ma mémoire soit courte pour t'oublier… mais mon amour pèse plus que la volonté ».
L'auteur propose ici ses réflexions avec des tournures poétiques, qui alanguissent le lecteur, et donnent un rythme, doux mais soutenu au contexte.
Un recueil rempli malgré tout de tristesse et de passion. Je reconnais que ce n'est pas le genre habituel de lecture que j'affectionne mais l'ouvrage est sincèrement intéressant et nous pose finalement des questions sur nous, nos relations. C'est bien écrit, bien pensé, et ça se lit avec un réel plaisir. Un recueil sur une certaine philosophie des relations, ou alors je suis complètement passé à côté.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
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Une belle revelation que ce livre qui traite d'une façon poétique, d'un sujet aussi connu et complexe que l'amour. Des mots justes sont posés sur des émotions complexes, le ton est à la fois contemporain et universel. On touche donc le coeur en Sibérie de la même façon qu'en France, on se comprend à demi et à demi mots durant les mêmes petits matins, on caresse les mêmes espoirs et les mêmes envies dans les prémices de ce que l'on espère aboutir à une rencontre. La langue est belle, le thème est attaqué par son versant le plus délicat, le ton est juste. À lire età offrir, assurément !
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Des héros las mais magnifiques

Je voudrais que mes jambes soient tous les ponts que tu traverses et que les bras soient toutes les portes que tu ouvres.
J'avalerais tous les vents malicieux pour qu'aucune tempête ne te réveille au petit matin.
Je voudrais que mon âme soit follement grande pour te laisse partir et que ma mémoire soit courte pour t'oublier.

Quand tu ouvres le livre de Ksénia sans t'y être préparé, tu ne sais pas si tu vas lire un récit, un recueil, une nouvelle… et tu en prends plein la figure et plein le coeur. Tu es plongé dans un maelström d'évocations de sentiments qui tournent autour de l'amour et donc de la vie et de la mort, c'est pareil. Passion, rejet, mort, naissance, tout y est dans ce récit protéiforme.

Il y a des textes qui sont plus proches de la poésie (qui en sont en définitive, clairement) d'autres plus proches de la nouvelle sans toutefois abandonner le versant poétique de l'écriture de Ksénia Lukyanova.

Elle parvient à utiliser toutes les couleurs de la palette de l'amour, des sentiments, des fluctuations de la vie pour ne jamais laisser le lecteur indifférent. Perplexe ou vachard, ce recueil de texte est poétiquement perturbatif. Il est aussi très coloré : tant les objets que les sentiments ou les descriptions ont droit à leur coloration. Pour autant, ces couleurs n'ont rien de pastel, de fade chez Ksénia Lukyanova. Elles sont chatoyantes, éblouissantes, émouvantes, parfois dérangeantes. Les couleurs prêtent leur pouvoir évocateur aux sentiments, autant que ceux-ci prêtent à leur tour cette même puissance aux couleurs, dans un échange symbiotique et fusionnel.

Le livre de Ksénia Lukyanova se déguste par petites touches : on ne le dévore pas, on joue les gourmets plus que les gourmands et encore moins les gloutons devant cette petite friandise aux milles couleurs. On laisse les textes s'insinuer en soi, on laisse le temps aux mots de se déployer et de trouver leur place à l'intérieur de nous, pour mieux les appréhender sans nécessairement chercher à donner absolument un sens à toutes les phrases. Il faut accepter de se laisser porter par ses propres sensations pour apprécier ces quelques pages aussi légères que profondes.

Après, ami lecteur, sois prévenu que le style de Ksénia Lukyanova a de quoi surprendre les yeux et l'âme, qu'il n'a rien d'universel (en dehors des thèmes évoqués) mais que si on y adhère, la récompense mérite largement l'effort d'ouverture d'esprit qu'il réclame.

Parmi mes passages préférés, il en est un que l'auteur a bien voulu accepter que je le cite en entier, qu'elle en soit remerciée (ainsi que son éditrice…).

La nuit
Cette nuit ne me laissera pas partir. Je l'ai senti déjà ce matin en comptant les heures et les minutes avant qu'elle ne me prenne. Mais le ciel s'est orné du feu froid et elle est déjà là, derrière moi. En embrassant mes épaules elle déchire sur moi les couches de fatigue et elle ferme mes yeux avec ses mains tendres et sombres. Je ne sais plus si j'ai sommeil ou pas, je ne sais plus si j'ai peur de sentir ses doigts invisibles en train de caresser mon humeur noire. Je cède. Mes yeux sont clos et il n'y a pas moyen de dormir, il n'y a pas moyen d'échapper à la nuit, mais je rêve. Elle saisit mes mains de telle manière que je ne puisse plus m'accrocher à cet air qui stagne. Je cède. La nuit se promène sur mes vertèbres qui piquent, je reste immobile et j'accepte ses morsures douces. La nuit murmure qu'il ne faut pas que je l'écoute car elle est souvent de mauvais conseil. Et déjà je veux les suivre ses conseils, je veux qu'elle me guide dans mon voyage d'épuisement, je veux qu'elle m'enlace de sa voix noir amer. Je veux qu'elle envoie le soleil faire un autre tour pour qu'on puisse rester ensemble toutes les deux encore une petite éternité. Toute mon âme gémit de cette rencontre. La vraie. Pour la première fois je ne dois rien. Peut-être juste le vert fou de mes yeux à cette heure-ci, quand la nuit arrête le temps et me berce pour que je ne dorme pas. Elle me donne sans jamais rien demander en retour. Mon visage pâle devient presque transparent, et je prends volontiers la couleur de la nuit. Cela me va bien, on est pareilles désormais, deux soeurs jumelles, on soutient la lune dans sa croissance et les étoiles dans leur mort et leur naissance. Nuit, je t'aime.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-Im
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je voudrais que mes doigts soient infiniment longs pour pouvoir saisir l’air secoué par tes pas à l’autre bout du monde.
Je voudrais que mes larmes rares deviennent une nouvelle mer et caressent tes pieds de ses vagues.
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C’est à ce moment-là que j’ai reçu le premier coup. Je l’ai reçu comme une lettre qu’on attend toute sa vie. Et au moment où on l’ouvre, le vent soudain l’arrache de nos mains. Et l’emporte à l’autre bout du monde, pendant qu’on avale dix fois sa salive –ainsi ne se saura jamais si on a été martyr ou con.
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Je voudrais rester conne toute ma vie et juste pouvoir admirer la beauté, même si ça coûte un bras à quelqu’un
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Le bleu méditerranée dans tes yeux vert taïga. Tes désirs salés sur l’écorchure saignante de mon âme de midi.
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