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Critique de belette2911


Il entend les morts.

Tel est le don d'Harry Keogh, et aussi son fardeau. Ainsi s'expriment les pensées de ceux qui reposent sous terre : les morts dans leur tombe... mais aussi les morts-vivants !
Et ce qu'ils lui disent est terrifiant...

Le retour de Harry Keogh, le Nécroscope, ne se fait pas sans peine. L'Angleterrre et la Roumanie sont envahis par les descendants des vampires. Yulian Bodescu, contaminé par le vampire Thibor Ferenczy, menace la vie du jeune fils de Keogh, Harry Junior.

Une fois la dernière page du premier tome «Nécroscope» tournée, j'avais l'âme en peine puisque la suite était introuvable dans la langue de Molière. Quelques années plus tard, la collection «Presse Pocket» remédiait au problème en publiant le tome deux. Youpie !

Je me demandais tout de même comment l'intrigue allait se poursuivre et j'avais un peu peur d'être déçue, surtout que la fin du tome 1 aurait pu sonner comme définitive (ceux qui l'ont lu comprendront).

L'auteur britannique m'a bien surprise dans le tome 2 : il nous livre un flash-back historique tout en gardant comme système narratif la méthode de « confidence ».

Si le premier tome était construit principalement sur les actions croisées entre le nécromant Dragosani, le vampire Thibor Ferenczy et l'anglais Harry Keogh, le deuxième met en scène de nombreux autres personnages, principaux et secondaires. Quant à Harry, je ne puis vous en dire plus.

Je suis ressortie de ma lecture en me disant que le roman était digne des meilleures intrigues d'espionnage. de plus, l'auteur possède un style d'écriture claire et simple.

Ce tome, donc, c'est une sorte de mariage entre un récit d'espionnage, de science-fiction et d'horreur. Oui, mariage à trois... Étonnant !

Dans ce roman, via les confidences de Thibor Ferenczy, qui nous projettent dans les Balkans de l'époque féodale, on en apprend un peu plus sur la nature de ces Wamphyri, cette espèce de parasite symbiote qui trouve refuge dans les corps humains (et autres organismes) pour les transformer en créatures redoutables et meurtrières. Brrr.... horreur, je vous disais, pire que des tiques, ces Wamphyri !

Bref, un habile mélange entre le «très classique vampire des Carpathes» et une «relecture SF» à cause de certaines théories dont je ne peux vous parler pour ne rien dévoiler.

Cette trame finira par recouper une autre, plus moderne (nous sommes en 1977... hem pas moderne pour nous), au cours de laquelle le lecteur va découvrir, en même temps que les membres britanniques de l'INTESP, les particularités des pays de l'ancien bloc soviétique, sans que le récit en tombe dans la caricature.

Puis, comme dans le tome 1 où Brian Lumley avait introduit l'initiation necroscopique de Harry Keogh, il renouvellera l'expérience avec un autre personnage : Yulian Bodescu.

Là encore, il s'agit d'une initiation, d'un apprentissage et d'une prise de conscience, mais cette fois-ci Yulian Bodescu n'est pas un jeune prodige pouvant causer avec les morts… mais un Wamphyr !

Comme dans le premier opus où Dragosani l'apprenti wamphyr était un personnage sombre, mais bien travaillé, dans celui-ci, c'est Yulian Bedescu et la lecture de ses terribles exactions (l'étape de domination sur son environnement familial est magnifiquement décrite, abject, captivante, horrible,...) qui lui vole la vedette et devient un personnage fort sombre, vous donnant des frissons et rendant la lecture encore meilleure.

Le problème reste que l'auteur, dans ce volume, utilisera Harry Keogh comme une sorte de soupape de sécurité et se livre à des raccourcis un peu trop faciles. le point faible... et puis, je n'avais pas aimé ce qui était arrivé à Harry, mais ça, c'est purement personnel...

Je ne vous dévoilerai rien sur la nature de l'intrigue, mais Harry Keogh est devenu un personnage puissant, capable de résoudre, par l'unique utilisation de ses pouvoirs, tous les problèmes que lève ce cycle. Et là, c'est moins bon un héros qui arrive à tout résoudre...

Malgré cela, il reste un super roman, même si je lui mets une étoile en moins que "Nécroscope" qui lui, était à un niveau tellement haut que jamais il n'aurait pu faire aussi bien.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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