Tout d'abord, comme le premier tome était un quasi coup de coeur, je ne pouvais qu'attendre avec impatience la suite pour confirmer ou infirmer cet état.
C'est donc avec une hâte grandissante que j'ai entamé ce deuxième tome.
Au départ, après la noirceur de la couverture d'
In the After, le lecteur est surpris et suspicieux de voir celle d'In the End. Les couleurs sont revenues.
Le rouge du sang?
Le vert des plantes (Floraes ou Renaissance de la planète?)
Et le blanc du renouveau?
Que de questions déjà sur ce qui nous attend sans même avoir ouvert le livre.
Amy s'est échappée de New Hope en y laissant Baby sous la protection de Rice. Depuis elle subsiste en autarcie à quelques encablures de Fort Douglas, l'ancienne prison devenue colonie de survivants.
Elle s'est créé son nid, littéralement parlant, dans un arbre. Et grâce aux matériels et équipements que lui ont laissé Kay et les gardiens, elle peut se sentir dans une relative sécurité.
Et puis, tout bascule lorsque lors d'un bref contact radio, Kay lui apprend que le Dr Reynolds, ce savant malveillant et cruel, a enlevé Baby et la séquestre pour l'étudier. Il a vu sa marque et sait ce qu'elle signifie.
La seule solution pour Amy est de trouver le frère de Kay, Ken, à Fort Black. Il est, lui aussi chercheur et pour avoir un "spécimen" comme Baby, il serait prêt à la faire s'enfuir de New Hope.
Il semble ainsi être son meilleur espoir de trouver de l'aide…
Amy semble plus sombre dans ce tome. Sa fuite et les épreuves passées l'ont bien éprouvée. Et puis après ces années passées avec Baby, puis à New Hope avec ses habitants, la solitude lui pèse. Je ne sais pas si j'aurai pu tenir seule comme ça.
Le moral est bas et parfois on la sent au bord de l'abandon. Pourtant elle relève la tête et continue.
Avec la nouvelle de la captivité de Baby on sent un vent de rébellion se réveiller. L'ancienne Amy, combative et forte, semble reprendre du poil de la bête.
Elle se dirige donc vers Fort Black à la recherche de Ken, le frère de Kay.
Fort Black était une prison, alors nous ne sommes pas vraiment étonnés de sa description, obscur, haut, dangereux avec ses tourelles et ses barbelés.
On retrouve un peu l'ambiance de la 1ère partie du tome 1. le côté sombre et dangereux. du coup mon petit coeur reprend le rythme irrégulier qu'il avait suivi lors de ce passage antérieur. Vous savez, comme lorsque vous regardez un film d'horreur et que la musique prend un ton sinistre et répétitif. Les deux tons qui s'amplifient et deviennent de plus en plus rapide dans les dents de la mer par exemple.
Ma lecture au début d'
In the After m'a donné ce côté fébrile qui s'est calmé avec la 2ème partie pour reprendre ensuite à la 3ème. Eh bien ! L'auteur reprend sa recette et nous plonge à nouveau dans le grand bain sans bouée.
La menace insidieuse que fait planer Fort Black avec sa simple description est, à elle seule, déclencheuse de fébrilité.
On y fait aussi la connaissance de différents spécimens de survivants dans le Fort. Et rapidement nous y découvrons que les vindicatifs sont partout. Ici pas de Dr Reynolds mais des brutes épaisses comme Tank pour vous mettre la pression et amplifier ce sentiment d'insécurité que donne déjà le site en lui même.
Au contraire de New Hope où tout n'était que lumière, du moins en apparence, ici tout n'est que noirceur, obscurité.
Et pourtant, là aussi, à l'opposé de New Hope où nous avons découvert la méchanceté du genre humain caché sous un masque d'intégrité, ici nous voyons poindre la lumière dans l'obscurité.
Car là où nous nous attendons à des repris de justice, des personnages antisociaux, la lie de l'humanité, la présence de personnages au grand coeur, restés fidèles à eux même malgré l'adversité va entrouvrir la porte à un espoir.
Que ce soit sa rencontre avec Jacks, le bad boy au grand coeur, Brenna la guerrière ou Pam, nous découvrons que dans ce cloaque subsiste un peu d'humanité.
Ce deuxième tome nous emporte dans l'action de bout en bout. Contrairement au premier, les trois parties nous entraînent à part égale dans le suspens.
Que nous soyons à Fort Black, dans la nature ou à New Hope, nous suivons Amy et ses amis avec fébrilité.
Fébrilité qui parfois me fait dévorer certaines scènes un peu trop vite et m'oblige ainsi à retourner en arrière pour les relire cette fois avec plus de retenue.
Mais cela n'a pu baisser mon enthousiasme à suivre leurs aventures comme une folle.
Et chaque paragraphe, chaque action relue ne fait que m'obliger à en savourer encore plus la substantifique moelle (avis aux anciens et au cercle des poètes disparus )
Les émotions n'en sont ainsi que plus fortes et la tension plus aiguë.
L'auteure a fait fort dans ce deuxième tome pour nous harponner dès le début et ne plus nous lâcher jusqu'à la page finale.
Alors que nous pensons certaines actions finies, un événement vient à l'improviste nous chambouler et la panique alors enfle dans nos coeurs.
Pourquoi?
C'est la question que vous risquez fort de vous poser souvent?
Impatience, inquiétude, colère, surprise et parfois dégoût de l'âme humaine. Vous ne pourrez rester insensible à ce roman.
Toutes les figures y sont représentées: du héros au salaud, de l'innocente à la traîtresse, du lâche au courageux. Nous passons par tous les sentiments humains. Même l'amour est présent et c'est un courant d'air frais dans ce monde de désespoir.
Le premier tome m'avait plu mais laissée un peu sur ma faim avec sa deuxième partie trop calme. Je peux vous assurer qu'il n'en est rien avec ce tome ci. C'est bel et bien un coup de coeur.