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EAN : 9782253061779
317 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4.05/5   867 notes
Résumé :
Lorsqu'on emploie les mots "manichéen" ou "manichéisme", on songe rarement à Mani, peintre, médecin et philosophe oriental du IIIe siècle, que les Chinois nommaient "le Bouddha de lumière" et les Egyptiens "l'apôtre de Jésus". Bien loin des jugements tranchés et sans appel auxquels on l'associe, sa philosophie tolérante et humaniste visa à concilier les religions de son temps. Elle lui valut les persécutions, le supplice, la haine. Mille ans après, l'accusation de m... >Voir plus
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Entamer un roman de Maalouf, c'est déjà avoir la certitude de s'embarquer pour un beau voyage, dépaysant puisque ses thèmes de prédilection sont des récits d'Orient largement méconnus en Europe. Cette fois-ci, l'auteur dépoussière l'histoire de Mani, prophète qui a connu une ascension et une chute aussi fulgurante l'une que l'autre.

Né dans une secte d'inspiration chrétienne, Mani commence à prêcher à la sortie de l'adolescence et mêle dans sa doctrine christianisme, bouddhisme et zoroastrisme, syncrétisme qui lui attire les foudres des trois communautés. Bien qu'ayant peu d'adeptes, il se fait remarquer et reçoit la protection des puissants de l'empire sassanide, qui voient d'un bon oeil une religion capable d'unir un empire étendu, sans heurter les sensibilités religieuses de qui que ce soit.

Le personnage de Mani éveille bien vite les curiosités, surtout que Maalouf le peint comme un sage qui se préoccupe uniquement des actes sans se soucier de la forme. Priez qui vous voulez, du moment que vous faites le bien ! J'ai aussi apprécié de découvrir que c'était un artiste accompli, qui a notamment peint un livre entier pour expliquer ses idées, uniquement à travers des images.

Pour autant, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher au Mani du roman. Peut-être la rareté des sources (presque tous les écrits manichéens ont été perdu aujourd'hui, on les connaît principalement à travers leur adversaire) a entravé Maalouf dans son écriture ; on a l'impression qu'il n'a pas voulu trop inventer les faits importants de sa vie, ni se tromper dans les grandes lignes de sa doctrine. Ça donne cependant un Mani assez inaccessible, coupé du monde qui l'entoure et qui reste constamment dans le flou au moment de prendre des décisions importantes. J'ai finalement été plus sensible aux personnages secondaires qui gravitent autour de lui et aux problèmes politiques de l'empire sassanide qu'au prophète.

J'ai apprécié le roman sur la partie culturelle et la curiosité qu'il peut provoquer, mais je trouve son personnage central un peu trop éthéré pour me marquer durablement.
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Nous sommes en Mésopotamie « à l'aube de l'ère chrétienne moins de deux siècles après la mort du Christ » sous le règne de Ardéshir puis celui de Shabuhr, le roi des rois de l'empire des Sassanides qui ont vaincu et chassé les Parthes.
Ici à Ctésiphon, Amin Maalouf nous livre la fabuleuse vie de Mani fils de Mariam et Pattig qui sera son fidèle disciple. Mani, prince Parthe, est le fondateur du Manichéisme, philosophie de la tolérance, ce prince, fut appelé très jeune par la voix de Dieu à rassembler les peuples. Ici à Ctésiphon on vénère Mithra, Nanaï, Nabu, dieu de la connaissance, Ahura Mazda et bien d'autres…
Un rêve, et toute une vie consacrée à ce rêve prêcher la bonne entente l'harmonie entre toutes les religions et les croyances. En homme sage il a su s'allier les plus grands. Ainsi il nous dit : « Moi, Mani, je suis venu apporter un message nouveau à tous les peuples. Je me suis adressé en premier aux Nazaréens parmi lesquels j'ai passé mon enfance et ma jeunesse. Je leur ai dit : écoutez la parole de Jésus c'est un sage et un pur, mais écoutez aussi l'enseignement de Zoroastre, sachez trouver la Lumière qui a rayonné en lui avant tous les autres, lorsque le monde entier baignait dans l'ignorance et la superstition. Si mon espoir prévalait un jour, se serait la fin des haines…
Je me réclame de toutes les religions et d'aucune.
On a appris aux hommes qu'ils devaient appartenir à une croyance comme on appartient à une race à une tribu. Et moi je leur dis : on vous a menti. En chaque croyance, en chaque idée, sachez trouver la substance Lumineuse et écarter les épluchures. Celui qui suivra ma voie pourra invoquer Ahura Mazda et Mithra et le Christ et le Bouddha…
Je respecte toutes les croyances, et c'est bien cela mon crime aux yeux de tous.
Nous savons tous qu'il a échoué, sinon, combien de vie auraient été épargnées !

Amin Maalouf nous conte admirablement la vie de ce grand humaniste, peintre, médecin, philosophe cet homme sage, éclairé.
Passionnant, grandiose ce voyage dans la Perse antique !


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Amin Maâlouf retrace la vie tumultueuse d'un homme, parmi les hommes, «venu du pays de Babel, disait-il, pour faire retentir un cri à travers le monde», et ajoutant, avec le dépit de toute sa conscience naïve, «Au milieu de ces hommes, j'ai cheminé avec sagesse et ruse...»
Mais qui est ce personnage dont l'histoire semble se perdre dans la nuit des temps et dont le seul nom «Mani» demeure sur les lèvres pour exprimer, à l'emporte-pièce, une tendance gnostique souvent douteuse, et donc étrangère à l'authentique philosophie religieuse fondée sur la connaissance inspirée particulièrement du zoroastrisme, du bouddhisme et du christianisme? Cependant, sans entrer dans le détail de cette philosophie qui fit du personnage de Mani, en son temps, le messager de tous les défis t «le temps n'est que le fût où les mythes mûrissent» , «ses fidèles, observent notre auteur et les chroniqueurs chez qui, il a puisé abondamment, se jurèrent de ne plus l'appeler autrement que «Mani-Hayy», Mani le-Vivant. Termes devenus inséparables dans leurs récits comme dans leurs prières, au point que les Grecs n'entendront qu'un mot unique qu'ils transcriront «Manikhaios». D'autres disant «Manichaeus» ou encore «Manichée» (...) de ses livres, objets d'art et de ferveur, de sa foi généreuse, de sa quête passionnée, de son message d'harmonie entre les hommes, la nature et la divinité, il ne reste plus rien. de sa religion de beauté, de sa subtile religion du clair-obscur, nous n'avons gardé que ces mots «manichéen», «manichéisme» (...) Car tous les inquisiteurs de Rome et de la Perse se sont ligués pour défigurer Mani, pour l'éteindre. En quoi était-il dangereux qu'il ait fallu le pourchasser ainsi jusque dans notre mémoire?»
Amin Maâlouf, avec Les jardins de lumière ne fait pas seulement le récit des «aventures» de l'homme à la jambe torse, il en fait une passionnante analyse sociologique, et forcément très humaine, Mani est né dans un pays où les dieux sont nombreux, ont des yeux, des oreilles et une langue terrible. Ils sont sans âge et infaillibles, tout comme le sont aussi nécessairement leurs serviteurs, tels que Sittaï de Palmyre, le maître et guide des Vêtements-Blancs de la Palmeraie et qui se présente toujours en ces termes: «Je suis un chercheur de vérité!». Il sera «le voleur» de Mani qu'il arrachera «en douceur» à ses très jeunes parents. Mani est né d'un père nommé Pattig, portant «dans le regard une candeur enfantine», fils de la haute noblesse parthe, originaire d'Ecbatane, et de Mariam, une jeune femme dont la Médie est la patrie d'origine et qui appartient à la noble famille des Kamsaragan (dont plusieurs membres furent massacrés par les Romains), plus noble et plus ancienne encore qui fut associée au règne des Parthes.
Il est né à Mardibu, un village non loin de la ville de Ctésiphon, métropole du pays de Babel et résidence des rois parthes. Ici commence l'histoire de Mani. Notre auteur écrit: «L'histoire de Mani commence à l'aube de l'ère chrétienne, moins de deux siècles après la mort de Jésus. Sur les bords du Tigre s'attardent encore une foule de dieux. Certains ont émergé du déluge et des premières écritures, les autres sont venus avec les conquérants, ou avec les marchands.»
Dès lors, le roman va se développer comme une suite d'événements programmés montrant progressivement la naissance d'un être exceptionnel. Sa foi en l'homme sera sa priorité exercée comme un sacerdoce: sa raison de vivre. Il sera le peintre, puis le médecin, puis le prophète d'une société pour laquelle, il essaiera de construire un monde profondément humaniste. Cependant, son discours, sans cesse inspiré, s'enflamme, se précise: «...aux commencements de l'univers, deux mondes existaient, séparés l'un de l'autre: le monde de la Lumière et celui des Ténèbres. Dans les Jardins de Lumière étaient toutes les choses désirables, dans les ténèbres résidait le désir, un désir puissant, impérieux, rugissant. Et soudain, à la frontière des deux mondes, un choc se produisit, le plus violent et le plus terrifiant que l'univers ait connu. Les particules de Lumière se sont alors mêlées aux Ténèbres, de mille façons différentes, et c'est ainsi que sont apparus toutes les créatures, les corps célestes et les eaux, et la nature et l'homme... En tout être comme en toute chose se côtoient et s'imbriquent Lumière et Ténèbres. Dans une datte que vous croquez, la chair nourrit votre corps, mais le goût suave et le parfum et la couleur nourrissent votre esprit. La Lumière qui est en vous se nourrit de beauté et de connaissance, songez à la nourrir sans arrêt, ne vous contentez pas de gaver votre corps...»
Toutefois, de tels discours ne tarderont pas à provoquer l'irrémédiable. L'ignorance, le fanatisme, l'intolérance, la trahison, les excès du pouvoir, la haine, l'envie malsaine, tout cela et d'autres choses que toute une vie ne pourrait connaître, et même la vérité qui est dite et qui n'est pas bonne à dire, livrent au supplice des fers, tuent les rois et les princes, les dominateurs et les dominés, les croyants et les non-croyants, les fidèles et les infidèles... Bientôt «le fils de Babel» est banni, puis, il est arrêté et jeté dans une prison dans les quartiers de Beth-Lapat. le prophète est persécuté. Il subit un affreux martyre: «Une lourde chaîne scellée autour du cou, trois autres autour du buste, trois à chaque jambe, et trois encore à chaque bras...Sous le poids, sa vie allait s'épuiser goutte à goutte...Au vingt-sixième matin s'acheva le dernier acte de sa passion...C'était en l'an 584 des astronomes de Babel, le quatrième jour du mois d'Addar pour l'ère chrétienne le 2 mars 274, un lundi, la passion de Mani se confond depuis, avec la nôtre.»
Et Amin Maâlouf de conclure: «Ce livre est dédié à Mani. Il a voulu raconter sa vie. Ou, ce qu'on peut en deviner encore après tant de siècles de mensonge et d'oubli.» Pour l'auteur, comme pour nous, Les jardins de lumière constituent un témoignage fort et juste sur un espoir humain brisé par la haine et la sottise malfaisante des inquisiteurs de tous les temps.
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Comme Shams de Tabriz, fondateur du soufisme et de l'ordre des derviches tourneurs, Mani prône une foi ouverte et éclairée, en harmonie avec les autres religions. C'est d'ailleurs plus une spiritualité qu'une vraie religion (avec divinité, rite,...).
Mais comme souvent les esprits ouverts et tolérants, il fut victime de persécutions (surtout à la fin de sa vie) et connu l'oubli. Son enseignement fut dévoyé.
Amin Maalouf, avec son ses mots et son souffle poétique, ressuscite Mani, rétablissant au passage quelques vérités. Les choses pour lui n'étaient pas pour lui aussi tranchées que la doctrine qui survit veut le faire croire. Pour lui, chaque homme porte les Lumières et les Ténèbres. Libre à lui de choisir qui il veut servir.
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Je sais pas vous, mais moi j'aime bien ces petits étonnements, en forme d'énigme parfois, que la vie nous donne ici et là.
Ainsi ce livre, je l'avais acheté dans une brocante l'été dernier et ne l'avais encore pas ouvert. Et puis voilà… ma fille va dans les prochains jours, nous donner un troisième petit …. Il va me prénommer … Mani… le moment était venu, avec une émotion toute singulière, d'ouvrir ce livre….

J'avoue avoir un peu peiné au début car cette histoire se situe au IIIe siècle et je suis très peu familiarisée avec le Moyen-Orient antique, loin s'en faut, mais le talent de conteur de l'auteur m'a prise par la main.
C'est une belle histoire, et cependant, en refermant le livre, j'avais une première impression de pas assez, pas assez de détail sur ce Mani, pas assez de détail sur sa pensée, … que voulez-vous, je suis de mon siècle, il me faut du prédigéré, du prêt à penser…..
Bon, comme je suis du signe du taureau, je possède l'estomac qui va avec et digère lentement mais vaillamment. Donc voici le principal de ce bol alimentaire.

M'apparaît en fait que cette belle histoire s'inscrit bien dans la nôtre ou du moins pose question à la nôtre. En premier lieu me frappe le fait que nous utilisons quantité de mots dont nous ignorons bien souvent le sens réel ou exact et l'origine, voire nous nous en moquons, ce qui ne nous empêche pas de nous indigner dès lors que pointe l'ombre d'une menace d'en modifier l'orthographe… voilà qui signe notre dilettantisme, ou pour le moins notre paresse.

Elle me pose aussi la question de la communication, celle surabondante et cacophonique de notre siècle où nous avons tellement de moyens de communication, d'opinions, de voix qui s'expriment, sans pour autant réussir à nous entendre clairement, et pour finir ne plus nous entendre tout court, alors qu'en ces siècles lointains des voix isolées, sans aucun moyen pour les porter, parvenaient à traverser des contrées peuplées de déserts et qui plus est à faire des adeptes capables de perdurer des siècles ?

Et puis il parle de l'inutilité des empires et des guerres auxquelles il ne voulait en rien être associé « Il y avait des complaisances qu'il ne s'accordait pas, même par le biais commode des astres et des augures »… mais aussi et surtout de beauté et de lumière, sources de connaissance…

Et question aussi bien sûr, aujourd'hui brûlante, de la tolérance, de l'acceptation de l'autre dans sa foi et ses croyances, car ce Mani prêchait que l'homme n'appartient finalement pas à une seule religion mais que toutes lui appartiennent « Je respecte toutes les croyances, et c'est bien cela mon crime aux yeux de tous »… N'est-il pas en cela aujourd'hui comme hier un messager de paix entre les hommes ?

Au final, une double découverte, celle de Mani, et celle de l'auteur de ce beau récit qui a éveillé ma curiosité pour ce personnage singulier et son époque.

Me reste à découvrir maintenant, notre petit Mani, nouveau rayon de joie dans ma vie, dans quelques jours…. plaît au ciel.
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Je me réclame de toutes les religions et d'aucune. On a appris aux hommes qu'ils devaient appartenir à une croyance comme on appartient à une race ou à une tribu. Et moi je leur dis, on vous a menti. En chaque croyance, en chaque idée, sachez trouver la substance lumineuse et écarter les épluchures. ... Je respecte toutes les croyances, et c'est bien cela mon crime aux yeux de tous. Les chrétiens n'écoutent pas le bien que je dis du Nazaréen, ils me reprochent de ne pas dire du mal des juifs et de Zoroastre. Les mages ne m'entendent pas lorsque je fais l'éloge de leur prophète. Ils veulent m'entendre maudire le Christ et le Bouddha. Car lorsqu'ils rassemblent le troupeau de fidèles, ce n'est pas autour de l'amour mais de la haine, c'est seulement face aux autres qu'ils se retrouvent solidaires. Ils se reconnaissent frères que dans les interdits et les anathèmes. Et moi, Mani, loin d'être l'ami de tous, je me retrouverai bientôt l'ennemi de tous. Mon crime est de vouloir les concilier. Je le paierai. Car ils s'uniront pour me damner. ....
Le souverain était intrigué.
- La religion que tu voudrais propager aurait-elle des temples et des mages ?
- Elle aura des lieux de culte et des Élus. Ils se consacreront à la prière et à l'enseignement, à l'art et à l'écriture, à l'exercice de la justice, comme le font les mages aujourd'hui. A la condition cependant qu'ils renoncent à désirer fortune, gloire ou pouvoir.
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En tout être comme en toute chose se côtoient et s’imbriquent Lumière et Ténèbres. Dans une datte que vous croquez, la chair nourrit votre corps, mais le goût suave et le parfum et la couleur nourrissent votre esprit. La Lumière qui est en vous se nourrit de beauté et de connaissance, songez à la nourrir sans arrêt, ne vous contentez pas de gaver le corps.
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- Pour moi, cet épisode est oublié, chaque jour qui m'en éloigne est un siècle, je n'en garderai aucune rancune.
- En cela tu as tort, la vie m'a appris le contraire. L'existence est un collier de dettes, une succession de règlement de comptes, on peut s'en acquitter avec mesquinerie ou magnanimité, mais on a le devoir de s'en acquitter. L'impunité m'est insupportable, même lorsque j'en suis le bénéficiaire. Et en tant que gardien de l'Empire, je n'ai pas le droit de la tolérer. Mon fils paiera longtemps sa faiblesse d'âme et sa désobéissance.
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"La même étincelle divine est en nous tous, elle n'est d'aucune race, d'aucune caste, elle n'est ni mâle, ni femelle, chacun doit la nourrir de beauté et de connaissance, c'est ainsi qu'elle parvient à resplendir, c'est seulement par la Lumière qui est en lui qu'un homme est grand"
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"Lorsque tu fermeras les yeux pour la dernière fois; ils s'ouvriront aussitôt, sans que tu l'aies voulu. Et ton premier instant sera fait d'incrédulité. Quelle qu'ait pu être ta foi.
[..]
Passé l'instant d'incrédulité, chacun retrouve ses travers, ses habitudes. Et le tri s'opère entre les humains. Sans besoin de tribunal.
Celui qui a vécu par la domination souffrira de ne plus être obéi ; celui qui a vécu dans l'apparence a perdu toute apparence ; celui qui a vécu pour la possession ne possède plus rien, sa main se ferme sur le néant. Ce qui était à lui appartient désormais à d'autres. Comme un chien au bout de sa laisse il hantera à jamais les lieux de son séjour terrestre, attaché.
Mendiant ignoré là ou il fut maître.
Les Jardins de Lumières appartiennent à ceux qui ont vécu détachés"
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