Ce n'est pas le courage qui permet de gagner une bataille mais la persévérance.
L'avenir de la planète nous concerne tous, et il est du devoir de chacun de la protéger. Et, comme je le disais aux forestiers et aux femmes, il n'y a aucun besoin de diplôme pour planter un arbre.
Ce sont ces expériences de l'enfance qui forgent notre personnalité et guident nos pas tout au long de la vie. Chacun de nous est le produit des odeurs, des saveurs, des sons, des couleurs avec lesquels il a grandi et, de l'air que l'on respire à l'eau que l'on boit en passant par les aliments et épices dont on se nourrit, tout détermine ce que l'on devient. Quand le monde qui nous entoure évolue à une telle allure que plus rien ne nous raccroche à nos souvenirs d'enfance, c'est une part essentielle de nous-même qui nous échappe. Alors, on fouille sa mémoire pour retrouver les sensations anciennes.
A ce jour, je reste persuadée que l'option qui consiste à faire confiance à son prochain et à adopter une attitude positive à l'égard de la vie et de ses semblables est la plus saine qui soit, non seulement pour parvenir à une certaine sérénité, mais aussi pour faire bouger les choses.
« Les citoyens des pays démocratiques ont souvent du mal à imaginer ce que peut être la vie sous un régime autoritaire. Tout le monde se méfie de tout le monde. Chacun est en permanence à la merci d'une arrestation arbitraire. On vit dans la crainte des violences politiques et personne n'est à l'abri d'un assassinat ou d'un 'accident' volontaire. Tel était le climat qui flottait sur le Kenya des années 1990. »
Chacun de nous est le produit des odeurs, des saveurs, des sons, des couleurs avec lesquels il a grandi et, de l'air que l'on respire à l'eau que l'on boit en passant par les aliments et épices dont on se nourrit, tout détermine ce que l'on devient. Quand le monde qui nous entoure évolue à une telle allure que plus rien ne nous accroche à nos souvenirs d'enfance, c'est une part essentielle de nous-même qui nous échappe.
Cela nous montra combien il est difficile de mener un combat féministe dans une culture où les femmes sont été habituées à se contenter du peu qui leur est concédé et où, par définition, une femme respectable est avant tout une épouse soumise qui ne réclame rien. Aujourd'hui, je rencontre souvent des femmes qui ont attendu que leur "assurance tous risques" les quitte pour comprendre qu'elles auraient été mieux avisées de défendre leurs droits au lieu de s'en remettre à leur mari.
Un employé s'empressa de creuser un trou tandis qu'une foule de curieux et de journalistes s'attroupait pour assister à la scène et l'immortaliser : Wangari Maathai, pris Nobel de la paix, plantant un flamboyant de Nandi. Sous le crépitement des appareils photos, je m'apprêtais dons à planter cette solide pousse en bordure de la pelouse de l'hôtel. Juste en face de moi, au nord, j'apercevais la silhouette impressionnante du mont Kenya. Adressant une prière silencieuse à la montagne sacrée, je m'agenouillai, plongeai les mains dans la terre rouge chauffée par le soleil, installai la motte fraîche dans le sol avant de bien la recouvrir. des gestes ataviques, des gestes appris dès ma première enfance, des gestes que j'avais répétés des milliers de fois, peut être des millions de fois. On me tendit un seau d'eau claire et fraîche et j'arrosai généreusement mon arbre.
"La terre vous appartient, rappelais-je à nos membres, mais vous ne vous en occupez plus. Vous laissez les sols s'éroder alors qu'il vous suffirait de replanter des arbres pour l'éviter. Vous avez renoncé à vos cultures traditionnelles pour cultiver des céréales importées aussi mal adaptées à vos sols qu'à votre alimentation. Ne vous étonnez pas si vos enfants ont des carences!"
Aux yeux de la société, j'étais trop instruite pour une femme et plus encore pour une épouse.