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Critique de marina53


Il s'était toujours demandé pourquoi le prêtre de l'orphelinat de Loango, Papa Moupelo, l'avait appelé Tokumisa Nzambe po Mose yamoyindo abotami namboka ya Bakoko. Un personnage à part, sans doute, que ce prêtre qui s'occupait si bien de tous les orphelins. Il était attendu chaque week-end, moment où chacun aimait à oublier les punitions de la semaine. Un moment où la joie, la musique et les cris pouvaient s'entendre par delà les murs de l'institution. Il faut dire que l'orphelinat était dirigé par un directeur corrompu et autoritaire, un certain Dieudonné Ngoulmoumako, entouré de sbires qui n'étaient rien d'autre que des membres de sa famille. Heureusement que cet orphelin de Pointe-Noire, celui qui se fait dorénavant appeler Moïse, peut compter et sur la protection bienveillante de Papa Moupelo, et sur l'amitié de Bonaventure Kokolo. Mais, voilà que le prêtre, un jour, se fait attendre, trop longtemps, et qu'une Révolution socialiste commence à gagner les rangs et bouleverser le pays...

Dans ce roman quelque peu autobiographique, l'on suit le parcours de Moïse, alias Petit Piment, de l'orphelinat de Loango aux rues grouillantes et aux bas-fonds de Pointe-Noire. Ce roman, social et politique, découpé en trois parties bien distinctes, donne à voir, en filigrane, de la société congolaise dans les années 60-70, de la révolution sociale qui germe, de la corruption, de la misère et de la condition des femmes. Alain Mabanckou est un conteur, il manie la plume avec élégance et l'on prend un plaisir certain à le lire, même si le début du roman est plus laborieux. Un récit à la fois drôle et doux-amer, parfois cruel ou tendre, et aux personnages hauts en couleurs.
Dommage cette quatrième de couverture beaucoup trop bavarde...
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