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EAN : 9782070514038
169 pages
Gallimard Jeunesse (05/07/1997)
3.44/5   141 notes
Résumé :
Louis-Marie vit chez son oncle, propriétaire de l'auberge du Bon Chien Jaune, à Brest, où s'organisent d'étranges commerces. Notamment entre celui-ci et un certain Pain Noir, qui réclame que lui soient livrés des morts... Intrigué, le jeune garçon décide d'en savoir plus.
Mais il regrette bientôt sa curiosité. Prisonnier d'un vaisseau fantôme de sinistre réputation, le voici contraint de jouer une comédie macabre !
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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A la lecture de ce court roman de Pierre Mac Orlan, la ressemblance avec "l'île au trésor" de Stevenson saute aux yeux. Comme Jim Hawkins, l'aventure du jeune Louis-Marie commence dans une auberge. C'est là qu'il surprend une entrevue entre son oncle et un individu trouble nommé Pain Noir, événement qui sera à l'origine de ses aventures sur le Hollandais Volant. Comme dans le roman de Stevenson, le héros a des sentiments ambigus envers les pirates, partagé entre l'attirance pour leur esprit d'aventure et révulsé par leurs exactions.

S'il ne se hisse sans doute pas au niveau de son illustre modèle, le roman de Mac Orlan est très plaisant à lire et ne manque pas de qualités.

L'écriture est la première de ses qualités, à la fois élégante et fluide. le rythme est vif et soutenu. L'auteur sait mener un récit énergique sans sacrifier la beauté de la langue.

L'intrigue, si elle est plutôt destinée à un public jeune, parvient sans peine à intéresser le lecteur adulte. Outre l'aspect roman d'apprentissage et les péripéties classiques des romans d'aventures maritimes, le roman offre des passages très sombres assez surprenants. L'ambiance de ces scènes étant proche du gothique.

On pourra peut-être regretter le côté naïf résolument estampillé "jeunesse" de l'épilogue. Mais la fraîcheur de l'ensemble emporte l'adhésion du lecteur. "Les clients du bon chien jaune" offre un agréable moment de lecture dépaysant et très divertissant.

Challenge Petits plaisirs 34
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Milieu du XVIIIe siècle, le jeune Louis-Marie, se trouvant orphelin, se rend à Brest dans l'espoir de trouver du travail dans la taverne de son oncle, une taverne aux étranges fréquentations.
Louis-Marie est fasciné par la navigation, la piraterie, mais la réalité est bien moins idyllique. C'est un beau récit d'aventure, épique et mystérieux, avec une pointe de magie, une résonance locale qui ajoute un charme particulier. C'est un roman écrit pour un public assez jeune, donc avec une fin morale. On retrouve ici un peu la trame de son fameux succès “L'ancre de Miséricorde”, un jeune enfant confronté aux vieux marins louches, anciens bagnards et pirates en mission secrète à terre. C'est aussi dans la veine du fameux “L'île au trésor” de Stevenson. Alors il y a le mystère, la mer, les pirates, la mort, la peur, le sang, et le garçon qui devra trouver sa voie dans ce dangereux univers, tous les ingrédients pour un roman de piraterie, classique et prenant.

Parler de Pierre Mac Orlan pour un brestois, c'est un acte sacré, il n'y a très peu séjourné en réalité, mais en si peu de temps, il a su s'imprégner de son folklore, de son argot maritime, des caractères et de l'âme de cette ville, au point que sa chanson Fanny de Laninon, pourtant tragique et triste, soit devenue un hymne (chanté tous les soirs de matchs par les supporters de notre équipe de foot). Alors quand un brin de l'action se passe dans le vieux Brest du XVIIIe siècle, le brestois d'aujourd'hui que je suis jubile, fier de sa ville, même si… non, surtout si ce n'est qu'un lieu de bas-fonds mal famés, fait de faubourgs iodés, de tavernes douteuses, on l'on boit, l'on chante et on manigance.

À moi forban que m'importe la gloire
Les lois du monde et qu'importe la mort
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d'or
Vivre d'orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j'ai su conquérir
C'est sur les flots qu'j'ai passé mon enfance
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir.
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Pierre Mac Orlan aura beaucoup écrit dans sa carrière, et surtout sur la mer. A la façon d'un Stevenson, London, Falkner, il aura su marier avec réussite la "belle" écriture à celle, plus directe, de l'aventure et du roman d'apprentissage.
Le jeune Benic vient de perdre son père. Alors sans ressource, il rejoint à Brest un oncle dont il ignorait l'existence jusqu'à présent, tenancier-taulier de l'auberge du Bon Chien Jaune. Bien sur, le Bon Chien Jaune n'est pas un établissement comme les autres et Louis-marie, à la façon de Jim Hawkins aura vite fait de saisir toute la perversité et le sel conjugués à même la crasse par la vermine qui fréquente le rade de son oncle.
Court roman, vif, les Clients du Bon Chien Jaune se lit aussi rapidement que plaisamment. Mac Orlan, sans le génie de Stevenson ici, réussit tout de même à captiver sur 140 pages et la moralité ainsi que le courage du jeune Benic sont autant d'arguments à éveiller l'intérêts des jeunes lecteurs.
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Un bon petit roman d'aventures qui se lit d'une traite et qui s'adresse à un public adolescent plutôt amateur de littérature.
Un jeune homme rêve d'aventure, mais la réalité ne tient pas forcément toutes les promesses de l'imagination...
Roman sur la prise de conscience, sur l'analyse de ses actes et la rédemption dans un univers de voiles, de pirates, d'amitié et de trahison.
Un bon divertissement.
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Hum... comment dire?
l'histoire est intéressante, le style agréable. Ce roman est bien, mais je ne le relirai pas!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mon père exerçait la profession de pêcheur de homards dans un tout petit village de la côte du Léon. Ce village en ce temps-là s’appelait Kerninon. Il changea de nom après la grande révolution de 1789 pour des raisons politiques à ce qu’il paraît. À l’époque où commence ce récit, c’est-à-dire en 1756, j’avais quatorze ans. J’étais un robuste et jeune Léonward plutôt trapu et rouquin quant à la couleur des cheveux. J’aimais à marauder1 dans les champs et, quand mon père me cherchait, la couleur de mes cheveux révélait ma présence.

– Voyez-le, disaient à mon père les voisines, il flambe là-bas dans les luzernes.

À Kerninon, la vie était sauvage, quelquefois féroce. La plupart des hommes vivaient de la pêche ou pillaient les épaves. Nous adorions le feu et l’eau et notre misère était parfois si grande que trois jeunes filles du pays se firent voleuses et moururent sur l’échafaud très loin, à Nantes, je crois bien. Elles s’appelaient : Marion du Faou, Yvonne Guigin et Rose Banec. Chez nous, on priait pour le repos de leurs âmes, car nous confondions ingénument le bien et le mal.
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Un matelot abandonna le bras de son camarade et s’approcha de moi. Il m’inspecta des pieds à la tête et sourit avec bienveillance.

– Monsieur, dis-je en me rappelant le but de mon voyage, je suis natif de Kerninon. J’ai perdu mon père et je suis venu à Brest pour retrouver le frère de mon père qui tient une auberge à l’enseigne du Bon Chien Jaune.
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A Kerninon, la vie était sauvage, quelques fois féroce. La plupart des hommes vivaient de la pêche ou pillait les épaves.
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Notre séjour en France nous réconforta le cœur et l’esprit. Au retour, après une traversée mouvementée, nous fûmes tous bien heureux de retrouver Pointe-à-Pitre, nos vieux amis et nos habitudes. Je ne devais plus dévier de la route que j’avais choisie après la mort de Mademoiselle de Kergoez.
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Je n’ouvre pas ma porte après minuit.
Vous resterez dehors, la moitié de la nuit.
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Videos de Pierre Mac Orlan (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Mac Orlan
https://www.editions-harmattan.fr/livre-la_butte_3d_montmartre_hier_aujourd_hui_et_peut_etre_demain_georges_millot-9782343246260-71631.html
Sur la butte Montmartre, il s'est passé bien des événements. La Commune de Paris y a débuté. Plus tard, les affranchis s'y sont installés, dans le sillage d'Aristide Bruant. Aujourd'hui, elle bourdonne de touristes et... de pickpockets. Et demain, que deviendra ce confetti, si le monde survit et change ? Sur la butte Montmartre, du temps de la Commune, se sont croisés des personnages historiques luttant pour une société meilleure : Louise Michel, Jules Vallès, Théo et Marie Ferré... de nos jours, les petits-enfants des écrivains Pierre Mac Orlan, Albert Simonin ou Marcel Aymé célèbrent la beauté germant du quotidien interlope. Dans un monde futur, quel beau décor pour concevoir l'union de l'idéal et du bonheur ! de tous les coins du monde on vient sur la Butte, admirer Paris à ses pieds. Il ne faut pas oublier de tourner son regard vers l'intérieur de ce volcan, éteint seulement en apparence, dans les ruelles duquel se fondent les différences de genres, de milieux et d'époques.
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