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Lew Archer, détective privé tome 3 sur 18
EAN : 9782351785294
300 pages
Gallmeister (07/05/2013)
3.72/5   50 notes
Résumé :
"Grand admirateur de Chandler, Ross Macdonald est un écrivain de très grand talent, et son personnage, Lew Archer, profondément humain, un acteur inspiré de la scène policière californienne.

Il sait s'imprégner des lieux tout autant que des personnages auxquels l'auteur donne une épaisseur peu commune.

Un Archer, aussi attachant que Philip Marlowe, mais plus sobre et finalement parfois plus convaincant, est le héros d'une évocation ri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Roman trouvé en boite à livres. Je ne connais pas du tout cet auteur mais j'aime bien l'édition 10-18 grands détectives, j'y fais souvent de bonnes découvertes. le résumé m'a intrigué et petit plus, le roman est très court, moins de 250p.

Ce roman appartient à une série où le personnage principal, un détective privé, est récurrent. Celui-ci est le troisième tome. Dès le premier chapitre, on rentre dans le vif du sujet, une mère embauche notre détective pour retrouver sa fille de 24 ans qui a disparu depuis 3 mois sans laisser d'adresse. Les chapitres sont courts, le détective va d'indices en pistes pour retrouver cette jeune femme. L'auteur va à l'essentiel et ne s'encombre pas de détails superflus. Et avant même qu'on ne s'en aperçoive, on se retrouve avec un vrai sac de noeuds sur les bras. C'est d'ailleurs intéressant de voir comment l'auteur nous y amène incidemment. Son style est simple mais très efficace. Même après s'être acquitté de sa tâche, son enquête continue car il veut démêler toute cette histoire, même s'il doit se mettre en travers du chemin de la police… J'ai essayé de résoudre toute cette histoire mais j'étais encore loin du compte. Ce roman ne fait que 220p et pourtant, l'histoire est très bien ficelée de bout en bout. On n'a pas le temps de s'ennuyer, les évènements s'enchaînent vite et bien, ce détective privé est très efficace et il fourre son nez partout, même dans le linge sale des gangs. le style de l'auteur est simple, sans fioritures ni blablas inutiles. Simple mais efficace.

Comme vous l'aurez compris, c'est donc un coup de coeur pour cet auteur décédé depuis 36 ans. Dès que je peux, je continue la découverte de sa bibliographie et principalement de sa série avec Lew Archer. Aux amateurs de romans policiers et de l'Amérique des années 50-60, je vous conseille très fortement de découvrir cet auteur et son personnage principal. Comme quoi, on peut trouver des livres très intéressants en boite à livres.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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« A chacun sa mort » est le troisième roman de la série Lew Archer. L'intrigue de ce roman « hardboiled » est classique : une enquête au départ ordinaire conduit le détective dans les méandres d'organisations criminelles et les tourments d'un esprit névrosé. A contrario des romans précédents, l'histoire débute dans une résidence touristique défraichie de Santa Monica. L'immeuble est géré par la veuve d'un médecin. Elle sacrifie ses économies pour engager le détective afin qu'il retrouve la trace de sa fille Galley, une infirmière à la beauté ensorcelante qui ne lui donne plus de nouvelle depuis plusieurs jours. Archer va vite découvrir que la jeune femme a quitté la ville au bras d'un truand d'origine italienne. le couple se serait même marié. Alors qu'il les localise, détective se trouve plongé au coeur d'un trafic d'héroïne. Il va côtoyer le menu fretin, vil et sans avenir qui dort dans des meublés de seconde zone, et les gros poissons, qui gèrent leurs affaires de leurs villas luxueuses. Archer va se prendre des coups sur la tête, aïe ! Et il y aura des coups de feu, pan ! Mais il va arriver au terme de son enquête en faisant travailler ses qualités d'observation et de déduction et son goût pour les paris au péril de sa vie tout en conservant son sens moral. Un détective d'une probité irréprochable et d'une grande humanité : il prend en charge une jeune droguée et il ne se réjouit pas du décès d'un truand ou de la condamnation d'une meurtrière. Ross Macdonald a une approche sociologique (le terme est cité deux fois) puisqu'il décrit la structure sociale des différents quartiers traversés. Plusieurs passages m'ont particulièrement plus, notamment le combat de catch décrit avec une ironie mordante ainsi que la description d'un bar démodé pleine d'une douce nostalgie. Alors oui, c'est toujours la même histoire, mais on ne s'en lasse jamais.
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Lew Archer est un détective qui peut se laisser convaincre par une femme de mener une enquête à laquelle il ne croit. La condition ? Que cette femme soit sincère et désespérée, comme c'est le cas pour la mère de Galatea. Quant à cette dernière, surnommée Galley, Lew est persuadé qu'elle s'est attirée de gros ennuis, quand elle n'en est pas elle-même la cause. Il n'est pas sa mère, il n'est pas prêt à tomber amoureux d'elle, si belle soit la photographie qui lui est montrée, il a donc le recul nécessaire pour juger de la situation de la jeune femme (et un bon coup sur la tête lui aurait remis les idées en place, si tant est qu'elles ne l'étaient pas déjà).

Le second avantage de ce coup sur la tête est de vous montrer que l'affaire est bien plus grave qu'il ne le pensait. La jeune femme, qui se révèle être mariée (de quoi rassurer un peu sa mère) ne fréquente pas des gens très fréquentables. Etre l'infirmière d'un trafiquant de drogue, soit, on soigne qui se présente à l'hôpital, c'est un devoir. Epouser un homme - Jo- qui n'est même pas suffisamment poli pour être honnête, manager un peu, trafiquant beaucoup, doté d'une mère qui l'a toujours préféré à son frère Mario et lui a donc donné toute confiance en lui et en ses capacités n'est pas franchement la décision qui donne une bonne opinion de soi.
Oui, Lew prend des risques dans cette enquête, parce qu'il ne supporte pas de voir des gamins, des gamines, perdre la vie, se bousiller la santé à cause de la drogue dont on les rend dépendants - déjà à cette époque. Il sait aller au-delà des apparences, dans un monde où elles comptent pourtant beaucoup. Mention spéciale, également, pour le curieux médecin légiste obstétricien - et sa capacité à aller aussi au-delà des apparences.
Encore un très bon cru signé Ross MacDonald.
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Kenneth Millar (1915-1983), dit Ross Macdonald, est un écrivain canadien et américain de romans policiers. C'est pendant ses études à l'Université du Michigan, en 1944, qu'il achève son premier roman. Il signe alors du nom de John Macdonald pour éviter toute confusion avec sa femme qui écrivait, avec succès, sous le nom de Margaret Millar. Il devient alors John Ross Macdonald, qu'il transforme rapidement en Ross Macdonald, pour cause d'homonymie avec John D. MacDonald. Célèbre pour ses romans dans lesquels figure le détective privé Lew Archer, incarné deux fois à l'écran par Paul Newman, c'est en 1946 que le fameux détective fait sa première apparition dans une nouvelle avant d'être le héros du roman Cible mouvante en 1949. Troisième roman de la série, A chacun sa mort date de 1951. Ross Macdonald est considéré comme « le dernier des géants » du polar noir américain, à l'égal d'un Raymond Chandler par exemple.
Réédité récemment par les Editions Gallmeister dans une nouvelle traduction, je me suis contenté pour ma part de la version de 1954 trouvée à la bibliothèque municipale et qui m'a semblé très honorable.
Santa Monica en Californie. Une veuve engage Lew Archer pour retrouver sa fille Galley, infirmière de vingt-cinq ans, disparue depuis trois mois. Peu emballée par l'affaire qui ressemble à une fugue, le détective hésite avant de se laisser convaincre à la vue de sa photo « Je comprenais maintenant pourquoi Galley attirait les hommes, car moi-même j'aurais commis des folies pour une fille comme ça. » Vue pour la dernière fois en compagnie d'un malfrat notoire, Lew Archer mène l'enquête entre Los Angeles et San Francisco. Comment cette gentille jeune femme a-t-elle pu épouser Joe Tarantine, trafiquant de drogue travaillant pour Danny Dowser désormais à ses trousses ? Quel est le rôle du beau Keith Dalling, retrouvé mort, dans toute cette affaire ? C'est à ce genre de questions que le détective devra répondre avant de dénouer ce sac de noeuds où l'ange saura se faire démon.
Epatant ! C'est le mot qui occupait mon esprit durant toute ma lecture. Ces vieux polars des origines restent sensationnels plus de soixante ans après ! Certes ils sont datés (les dépositions des témoins sont prises en sténo), aujourd'hui on voudrait des intrigues plus fouillées et on s'étonnerait de l'absence de sexe au premier degré, mais tout ceci est largement compensé par le style et le ton de Ross Macdonald. de la première à la dernière ligne du roman, on se laisse embarquer, sans jamais vraiment chercher à devancer l'enquête, juste pour le plaisir de lire un polar. Un bon.
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Troisième volet des enquêtes du privé Lew Archer, À chacun sa mort fait provisoirement quitter au héros de Ross Macdonald les sphères de la haute société californienne sans pour autant l'extraire des affaires liées à des relations familiales perturbées.
Engagé par une veuve sans le sou dont la fille, Galatea, infirmière de son état et particulièrement séduisante, a disparue depuis plusieurs semaines, Archer se trouve entraîné dans une affaires qui voit s'accumuler meurtres et manipulations des quartiers résidentiels en déshérence de Santa Monica aux bouges de San Francisco en passant par les luxueuses villas de Palm Springs.

Séduit par la beauté de la jeune fille à la recherche de laquelle il se lance autant que par la glorieuse incertitude de l'enquête (« J'éprouvais cette espèce d'excitation plus visionnaire que divinatoire qui vous transporte lorsque tout peut arriver, et arrivera sans doute. ») Archer se lance don de nouveau tête baissée dans une affaire dans laquelle il pourrait laisser quelques plumes.
Détective aux méthodes parfois abruptes voire expéditives mais d'une grande rectitude morale, Lew Archer démêle ici patiemment, et en y laissant comme toujours quelques plumes, un écheveau diaboliquement agencé. Sautant d'un cadavre à l'autre, d'une fausse identité à une autre, écumant la Californie du sud au nord et du nord au sud dans une course qui semble ne jamais vouloir finir, Archer est entrainé dans une course d'autant plus captivante que Ross Macdonald s'ingénie à maintenir une tension constante agrémentée de scènes et de dialogues percutants tout en parsemant le parcours de son héros, comme d'habitude, de fausses pistes et de faux semblants.
Car c'est bien là ce qui transparaît au bout de trois volumes : la vision d'une société gangrénée par la recherche de la gloire et de l'argent où personne n'est jamais vraiment ce qu'il paraît être, à commencer par ce héros qui offre à l'extérieur l'image d'un détective aisément corruptible, semblable par bien des aspects à ceux qu'il traque, mais qui se révèle à la fois moins naïf et moins corrompu que ceux sur lesquels il enquête ou pour lesquels il travaille.

Si la forme obéit aux canons du genre, Ross Macdonald ajoute à cela un fond sociologique et psychanalytique bien discernable sans pour autant qu'il phagocyte le rythme de l'intrigue. Jamais pompeux, alternant avec aisance les métaphores et comparaisons bien senties qui révèlent au lecteur la face cachée de cette société californienne dissolue, il livre un polar incisif auquel la nouvelle traduction effectuée par Jacques Mailhos rend non seulement toute sa complexité mais aussi toute sa modernité.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis qu'un point d'interrogation lancé à la dérive qui attend qu'une réponse veuille bien mordre.
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Dans le centre d’Hollywood, les places de parking étaient aussi rares que les vertus cardinales.
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C’était sorti dans un grand souffle, comme s’il avait été frappé au ventre par un pilon pneumatique. Je me penchai vers le chambranle pour essayer de le voir, mais la fenêtre était entièrement obstruée par un rideau de grosse toile.

Voilà qui aggrave votre cas. (La voix du jeune gars débordait de vertu. Il avait l’air bien prude, pour un veilleur de nuit de motel du front de mer.) Incitation à la débauche sur une personne mineure. Et même détournement de mineure.

L’homme répondit d’une voix blanche :

J’ai une fille de son âge, à la maison. Qu’est-ce que je vais faire ? J’ai une femme.

Il fallait y penser avant, répondit le jeune vertueux. Je vais vous dire ce que moi je dois faire. Je dois appeler la police.

Non ! Vous ne devez pas appeler la police. Elle ne veut pas que vous appeliez la police, pas vrai ? Pas vrai ? Je l’ai payée. Elle ne témoignera pas. Hein ?
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- Nous voilà dans un joli pétrin, dit-il sans s’adresser à personne. Jusqu’à présent, nous étions plus ou moins sûrs que Tarantine avait tué Dalling. Il semble maintenant que ce soit le contraire. Quel revirement inattendu ! – Si Dalling a tué Tarantine, déclarai-je, qui diable a tué Dalling ? – Je n’en sais rien, fit-il songeur. Vous, peut-être… Cette remarque eut le don de me mettre en fureur.
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— Vous ne connaissez pas Galley, dit une voix humide derrière l’écran des mains. Elle a toujours suscité une incroyable fascination chez les hommes, et elle ne sait pas comme ils peuvent être mauvais. J’ai essayé de la dessiller, mais sans résultat. Je n’arrête pas de penser au Dahlia Noir, à toutes les jeunes femmes qui se sont fait enlever et détruire par des hommes malfaisants.
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