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EAN : 9782070133031
304 pages
Gallimard (17/03/2011)
3.98/5   21 notes
Résumé :

« J’allais rejoindre la vie, la folie dans les livres. (…) La jeune fille s’éprenait de l’explorateur qui lui avait sauvé la vie, tout finissait par un mariage. De ces magazines et de ces livres j’ai tiré ma fantasmagorie la plus intime… »
Lorsque le jeune Sartre lève ainsi une épée imaginaire et se rêve en héros après avoir lu les aventures de Pardaillan, il ne fait rien de très différent de ce que nous faisons tous quand nous lisons, puissammen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il m'a fallu plus de trois semaines pour terminer ce livre d'un peu plus de 250 pages. Voilà qui ne me ressemble pas ! L'explication est simple : cet essai est bien trop compliqué pour moi.

Je m'attendais à un livre sur les pratiques de lecture, ponctué de nombreux exemples concrets. En vérité, il n'en est rien. L'auteure s'intéresse plutôt à des concepts théoriques définissant la manière d'aborder la littérature. Elle se base sur les réflexions de grands noms comme Marcel Proust, Jean-Paul Sartre ou Roland Barthes. le souci c'est que je ne suis pas particulièrement familière de ces auteurs et philosophes. Je m'intéresse plus aux approches de monsieur et madame tout le monde... de plus, le vocabulaire utilisé et les concepts auxquels elle fait référence ont vraiment un côté trop "universitaire".

Bref, ce fut une lecture très prise de tête...
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critiques presse (3)
NonFiction
31 août 2022
Réflexion sur la lecture conçue comme une occupation active, au cours de laquelle la littérature rayonne sur les manières d’être des lecteurs.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Liberation
28 décembre 2011
Après avoir pris l’essai pour objet (le Temps de l’essai, 2006), Marielle Macé en a commis un particulièrement réussi : Façons de lire, manières d’être (1) est une réflexion personnelle sur les modes de vie des lecteurs. Découvrez l'interview.
Lire la critique sur le site : Liberation
Liberation
01 juillet 2011
Façons de lire, manières d’être vise à décrire la pleine valeur existentielle de [la lecture]. L’auteur explore la pratique d’auteurs, écrivains ou philosophes, Marcel Proust, Roland Barthes, Jean-Paul Sartre, Paul Ricœur, Pierre Bourdieu, qui ont tous relaté le rayonnement de la littérature dans leur vie.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Le lecteur oscille sans cesse entre la place qui lui est assignée par un dispositif syntaxique, qui lui fait sentir ce dont il est question, et la conduite de réappropriation par laquelle il regarde ce dispositif comme une "capacité" mise à sa disposition. Oscillation merveilleuse : promesse de vie poétique. Comme s'il fallait en effet se reconnaître, mais se reconnaître "juste à côté" : prolonger le texte, avec le sentiment d'avoir été précédé par lui, mais le prolonger dans ce que Proust appelle "une direction divergente de lui-même", c'est-à-dire l'altérer. (p. 227)

Se donner des modèles.
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La lecture silencieuse qui est désormais la nôtre n'est pourtant pas sans voix ni sans mouvements ; c'est une lecture pensive, qui déclenche en réponse la parole intérieure du lecteur. "Ne vous est-il jamais arrivé, lisant un livre, de vous arrêter sans cesse dans votre lecture, non par désintérêt, mais au contraire par afflux d'idées, d'excitations, d'associations ? En un mot, ne vous est-il pas arrivé de lire en levant la tête ?", demandait Barthes. (p. 40)

Infléchir ses perceptions.
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Il n'y a pas d'un côté la littérature et de l'autre la vie, dans un face-à-face brutal et sans échanges qui rendrait incompréhensible la croyance aux livres - un face-à-face qui ferait par exemple des désirs romanesque de Sartre (...) une simple confusion entre la réalité et la fiction, un renoncement à l'action, une humiliation du réel, et par conséquent un affaiblissement de la capacité à vivre. Il y a plutôt, à l'intérieur de la vie elle-même, des formes, des élans, des images et des manières d'être qui circulent entre les sujets et les oeuvres, qui les exposent, les animent, les affectent. La lecture n'est pas une activité séparée, qui serait uniquement en concurrence avec la vie; c'est l'une de ces conduites par lesquelles, quotidiennement, nous donnons une forme, une saveur et même un style à notre existence.
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Considérons donc la lecture comme un exemple de conduite esthétique intégrée, qui se déploie sur un arc existentiel complet. Intégrée, c'est à dire : non isolée des autres moments d'une esthétique de la vie quotidienne, de toutes les autres conduites qui s'y trouvent mises en jeu. (p15)
Au moment où l'on lève les yeux, on essaie en effet des attitudes mentales, on prépare des souvenirs, on répond au livre en nouant dans un va-et-vient exemplaire un nouveau lien avec le monde, ce monde auquel on n'a pas fait que tourner le dos ; c'est la chance de rejouer dans la lecture et après elle l'accès au réel, mais aussi de l'accès à soi-même. (p41)
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Il faut exiger un regard attentif aux nuances de toutes les formes de vie. Il faut opposer aux identités factices, aux fausses permanences, à la destruction de l'expérience et aux pluralités indifférentes, indolores et dé-liées qui marquent la culture contemporaine ce maniérisme* des pratiques, cet avenir des nuances, des modalités et des singularités. Pasolini a cessé d'y croire, lorsqu'il voyait s'éteindre l'éclat subtil des lucioles dans le paysage contemporain, c'est-à-dire aussi dans les esprits, les gestes, les formes de l'attention et de la vie collective. Mais c'est bien cette force de rayonnement ordinaire qu'il faut défendre et rechercher partout où elle s'invente. De toute urgence, comme l'écrit Michel Deguy, il s'agit de "changer les livres en nôtre âme, faire monter dans l'arche toutes les figures, traduire, traduire sans relâche les paraboles en poèmes, en citations pour nos circonstances, en entretiens, en ordinaire du jour"


*l'auteur utilise ce terme dans une forme non péjorative; le "maniérisme" comme "manière de".
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Videos de Marielle Macé (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marielle Macé
Marielle Macé est venue présenter son nouvel ouvrage Respire aux éditions verdier. Ce livre parle d'aujourd'hui, de nos asphyxies et de nos grands besoins d'air. Parce qu'une atmosphère assez irrespirable est en train de devenir notre milieu ordinaire. Et l'on rêve plus que jamais de respirer: détoxiquer les sols, les ciels, les relations, le quotidien, souffler, respirer tout court. Peut-être d'ailleurs qu'on ne parle que pour respirer, pour que ce soit respirable ou que ça le devienne. Il suffit de prononcer ce mot, «respirer», et déjà le dehors accourt, attiré, aspiré, espéré à l'appel de la langue.
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