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Critique de Levant


Levant
03 septembre 2016
En 1832, est publié, à titre posthume, le traité de stratégie militaire d'un général prussien, Carl von Clauzewitz, titré De la Guerre. Parmi les nombreuses réflexions qui émaillent cet ouvrage, j'ai retenu celle-ci : "La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens".

En 1532, est publié, à titre posthume aussi, cet ouvrage de Nicolas Machiavel, homme politique et philosophe italien, titré Le Prince. Il s'agit là aussi d'un traité mais dont la substance est de conseiller un prince sur la bonne politique à mettre en oeuvre pour conserver le pouvoir sur une province conquise, le plus souvent par la guerre forcément.

Son ouvrage s'adressait en fait à celui dont il voulait ni plus ni moins que s'attirer les faveurs, le savoir puissant en une principauté la plus large possible : Laurent de Médicis, dit le magnifique. Machiavel rêvait déjà d'une Italie unifiée, avec bien sûr à sa tête ce Médicis qui avait recueilli son suffrage. Une Italie débarrassée des "barbares" qui tour à tour ont occupé son sol, au premier rang desquels figuraient les Français. Eh oui !
On sait que cette aspiration d'unification ne se sera exaucée qu'en 1870.

Dans ce petit traité, Nicolas Machiavel s'attache à nourrir la réflexion de ce prince auquel il destine son ouvrage afin qu'il dure en son règne, et que dure par là l'avantage qu'il en tirera lui-même. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Beaucoup de sagesse dans ces réflexions, on ne peut plus intéressées, parmi lesquelles celle-ci qui conseille au prince d'être craint de ses sujets sans jamais s'attirer la haine. Et cette autre qui fait la quatrième de couverture aux éditions De Borée : "Il y a deux manières de combattre, l'une avec les lois, l'autre avec le force. La première est propre aux hommes, l'autre nous est commune avec les bêtes."

Un ouvrage pas vraiment divertissant, je vous le concède, mais intéressant sur la psychologie de ce personnage qui ne fit jamais rien que par calcul. Un brin machiavélique quand même !

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