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EAN : 9782283022528
208 pages
Buchet-Chastel (13/09/2007)
3.8/5   15 notes
Résumé :
L’automne 2017 marquera le cinquantième anniversaire de la mort du Che en Bolivie, le 9 octobre 1967. Héros de la révolution cubaine, compagnon de route de Fidel Castro, il représente le symbole d’un chef militaire tenant tête au géant américain et défendant les pays les plus pauvres en tant qu’ambassadeur de Cuba. Sa fin tragique à l’âge de 39 ans a contribué à forger sa légende qui perdure encore aujourd’hui.

Son image est arborée en effigie sur d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il s'agit de mon second commentaire de cet ouvrage réactualisé, avec l'aide de nouvelles archives et de récents témoignages inédits…

Jacobo Machover, Cubain d'origine, journaliste, écrivain et maître de conférences à l'université d'Avignon, nous présente à travers ce livre, la vie et surtout la terrifiante personnalité d'Ernesto Guevara dit le « Che », loin du cliché affligeant du mythe pour ignorants et/ou idéologues communistes forcenés !

Et pourtant…, François Hollande, alors Président de la République Française, en 2015, osait faire l'éloge du soi-disant « humanisme intégral » de Che Guevara.
En février 2016, ce même Président a organisé une réception à l'Élysée avec le dictateur Raul Castro (le frère du défunt Fidel), des chefs d'entreprise, des hommes politiques et des artistes dont Nathalie Cardone qui avait connu le succès en 1997, avec son titre : « Hasta siempre comandante », à la gloire du Che. Si l'ignorance ou la naïveté sont encore excusables à 30 ans, elles ne le sont plus à 50 ans. Cela devient de l'adhésion à une Idéologie Totalitaire.
Mais comme on vient de le voir, lorsque, même le Président de la République Française est capable de tenir de tels propos, alors tout devient possible…
Mais, malheureusement, ce n'est pas fini…, puisque, toujours en 2016, c'est l'ex-compagne de Hollande : Ségolène Royal alors ministre de l'Écologie, qui osa proférer des ignominies depuis Cuba, lors des funérailles de Fidel Castro en décembre 2016. En voici un florilège pitoyable :

– « C'est un monument de l'histoire, d'abord, Fidel Castro » et « c'est le symbole d'une amitié très profonde entre Cuba et la France » ;
– « Grâce à Fidel Castro, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin. Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu'il y a eue pendant la Révolution française » ;
– Il existe « une liberté religieuse » et « une liberté de conscience » à Cuba ;
– « Il y a toujours du positif et du négatif dans les histoires, mais certains ne vont pas se rhabiller à bon compte au nom des droits de l'homme alors qu'on sait qu'ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n'en a pas. Et bien fournissez-moi des listes de prisonniers politiques, à ce moment-là on pourra faire quelque chose » (…) « Donc il faut savoir regarder les choses positivement même si ça dérange », estimant que « la France n'a pas à donner de leçon » à Cuba. « Je sais que ça dérange parce que justement voilà un pays insulaire qui protège son patrimoine, qui interdit les prédateurs, qui a réussi aussi à faire en sorte qu'il y ait une propreté, une sécurité vraiment remarquables, que l'on n'atteint pas dans beaucoup de pays qui donnent aujourd'hui des leçons de droits de l'Homme ».

Tous ces propos infâmes représentent une honte pour la Nation Française vis-à-vis du Peuple Cubain qui est martyrisé, persécuté, emprisonné arbitrairement, privé des plus élémentaires droits à la liberté d'expression et à manifester, déporté en camps de concentration, torturé, assassiné, par la Police Politique du régime Totalitaire Communiste Castriste ; et cela depuis maintenant 58 ans !

Le mythe du Che révolutionnaire, humaniste et salvateur est tout aussi ahurissant et absurde que celui de son ancêtre : le fondateur, avec Lénine, du Totalitarisme Communiste : Léon Trotski. Pourtant, la courte existence d'Ernesto Guevara démontre à quel point il fut un bourreau, et non un idéaliste humaniste.
Pour le Che, il s'agissait, comme dans tous les systèmes totalitaires, en l'occurrence ici : communiste, d'appliquer l'idéologie obligatoire par la Terreur de masse.

A présent, entrons dans le vif du sujet en donnant la parole au personnage principal de ce livre : le mégalomane Che, afin que, dès à présent, il se démystifie lui-même… (page 26) :

« (…) Je savais maintenant… je savais qu'au moment où le grand esprit directeur diviserait l'humanité en à peine deux fractions antagonistes, je serais du côté du peuple. Et je sais, car je le vois gravé dans la nuit, que moi, l'éclectique disséqueur de doctrines et le psychanalyste de dogmes, hurlant comme un possédé, je prendrai d'assaut les barricades ou les tranchées, je teindrai mon arme dans le sang et, fou furieux, j'égorgerai tous les vaincus qui tomberont entre mes mains. Et comme si une immense fatigue réprimait ma récente exaltation, je me vois tomber, immolé à l'authentique révolution qui standardise les volontés, en prononçant le mea culpa édifiant. Je sens déjà mes narines dilatées, savourant l'âcre odeur de la poudre et du sang, de la mort ennemie. Je raidis déjà mon corps, prêt à la bataille et je prépare mon corps comme une enceinte sacrée pour qu'y résonne, avec de nouvelles vibrations et de nouveaux espoirs, le hurlement bestial du prolétariat triomphant ».

Che Guevara commença à tuer de ses propres mains dès les années 1956-1958, lorsqu'il effectua des exécutions dans la Sierra Maestra, lors de la lutte contre la dictature de Batista. Par la suite, en 1959, après la prise du pouvoir avec les frères Castro, le Che supervisa et commit lui-même des assassinats dans la forteresse de la Cabana.

La première exécution qu'il effectua donc lui-même, dans la Sierra Maestra, fut celle d'Eutimio Guerrra. Ce dernier était missionné par les militaires de Batista pour assassiner Fidel Castro dans son sommeil.
Suite à une parodie de procès, Castro intima l'ordre au Che, d'exécuter Eutimio Guerra.
Le Che décrit lui-même cette scène horrible (pages 47 et 48) :

« A cet instant, un violent orage se déchaîna et nous fûmes plongés dans le noir. Au milieu de formidables trombes d'eau, sous un ciel criblé d'éclairs, dans le vacarme du tonnerre, tandis qu'un trait de foudre, accompagné de son tonnerre, zébrait les alentours, finit la vie d'Eutimio Guerra, sans que même les compagnons les plus proches de lui aient pu entendre le bruit du coup de feu ».

« (…) La situation était désagréable pour tout le monde et pour Eutimio lui-même. J'ai résolu le problème en lui tirant sur le côté droit du cerveau une balle de pistolet calibre 32, qui est ressortie du même côté, par la tempe droite. Il gémit quelques instants, puis mourut. Auparavant, alors que je faisais l'inventaire de ce qui lui appartenait, je ne quittais pas des yeux sa montre attachée par une chaîne à sa poitrine. Il m'a dit, avec une voix très calme, qui allait au-delà de la peur : « Prends-la, mon gars, qu'est-ce que ça peut bien me faire, maintenant… » Ce que je fis. Ce qui lui appartenait était à moi à présent. Nous avons mal dormi, nous étions mouillés et j'ai eu un peu d'asthme ».

Puis, pour le Che, les exécutions expéditives devinrent rapidement une routine (page 49) :

« La révolution traversait des heures difficiles : en vertu des droits que me conférait ma position de chef de secteur, je fis procéder à une enquête, très sommaire, et le paysan Aristidio fut exécuté ».

Che Guevara reconnaissait lui-même que ces victimes assassinées ne méritaient pas « forcément » la mort, mais que dans le contexte de la guérilla dans la Sierra Maestra, les alternatives étaient restreintes. Donc, par « facilité », il optait régulièrement pour l'option de la mort, sans état d'âme et sans autre forme de procès ! (page 50) :

« Avec le recul, ce système, inauguré dans la Sierra, pourra sembler barbare. C'est qu'il n'existait à l'époque aucune sanction possible pour ces hommes, qui ne méritaient certes pas tout à fait la mort, mais qui avaient à leur actif une série de délits assez graves ».

Un fidèle compagnon d'arme du Che, Dariel Alarcon Ramirez (surnommé « Benigno ») qui est resté très longtemps un grand admirateur du Che, avant de comprendre bien des années plus tard qui il était vraiment, déclarait ceci, après la prise du pouvoir par le régime Castriste (page 56) :

« En différentes occasions, le Che venait voir, à l'improviste. Il montait sur le mur. Ce n'était pas difficile d'y monter car il y avait un escalier. Il se couchait sur le dos en fumant un havane et en regardant les exécutions. Toute la soldatesque de la Cabana commentait cela. Mes soldats me disaient : « Quand nous étions envoyés pour faire partie du peloton d'exécution, nous voyions le Che en train de fumer un cigare là-haut sur le mur ». C'était un soutien pour ceux qui allaient tirer. Pour ces hommes qui, jamais auparavant, n'avaient vu le Che, c'était quelque chose d'important. Cela donnait du courage ».

Mais après de nombreuses années de réflexion donc, cet ex-admirateur du Che, confia à Jacobo Machover que (page 57, note n°1) :

« Je me suis rendu compte, dit-il, que je n'avais pour le Che ni du respect ni de l'admiration. J'avais en fait peur de lui si je n'appliquais pas intégralement ses ordres ».

Comme Commandant en chef de la prison de la Cabana et responsable de la Commission d'Épuration (Comision Depuradora), entre le 3 janvier et le mois de juillet 1959, le Che fit exécuter près de 180 sentences de mort, suite aux condamnations prononcées par les Tribunaux Révolutionnaires, sous les ordres de Fidel Castro lui-même.
Alors, comment ne pas rapporter encore ce terrible témoignage de Dariel Alarcon Ramirez (« Benigno ») concernant l'effroyable processus des exécutions sommaires (pages 58 et 59) :

« La Cabana était une place forte qui comptait plus de mille soldats, témoigne « Benigno ». le Che et Jorge (dit « Papito ») Serguera présidaient les tribunaux à tour de rôle.
(…) L'enveloppe contenait la liste des gens qui allaient être jugés ce soir-là, ainsi que la sentence infligée à chacun d'entre eux. C'était en fait Fidel qui décidait, sans aucun doute.
Je devais me rendre souvent à La Cabana. J'étais alors capitaine de la Police militaire et je commandais la caserne de San Ambrosio, d'où partait, tous les jours, un escadron de mes soldats pour pratiquer les exécutions. C'étaient tous des volontaires.
J'ai vu un homme qu'on allait fusiller. Il y avait trois poteaux cloués là, derrière les galeries des prisonniers. On l'a attaché a l'un deux et on lui a mis un bandeau sur les yeux. L'homme a commencé à implorer sa mère, à invoquer ses enfants, à se pisser dessus et à se chier dessus. Un curé est alors arrivé. Je me suis demandé ce qu'il venait faire là, à côté de l'homme qui allait être fusillé. Je n'ai pas pu continuer à regarder. Je me suis retourné et je suis parti. Je n'ai pas vu le reste, j'ai juste entendu la décharge des fusils. J'en ai encore le corps qui tremble. Je ne sais pas si c'est la peur. J'ai pourtant été un guerrier toute ma vie, mais je suis incapable de tuer un homme de sang-froid ».

Puis, après le mois de juillet 1959 d'autres chefs bourreaux prirent la place du Che pour continuer cette ignoble besogne des exécutions.

De même, comment ne pas rapporter le témoignage du père Javier Arzuaga, curé de la paroisse de Casablanca, démontrant l'extrême cruauté du Che (pages 60 et 61) :

« Ariel Lima fut condamné à mort.
Il fut maintenu pendant près d'une semaine dans « le couloir de la mort ». Il parlait à peine. Il était comme aliéné, vidé de lui-même, le regard perdu, sans avoir réellement conscience de ce qu'il lui arrivait. (…) Je lui promis que j'irais voir « Che » Guevara et que j'interviendrais en sa faveur auprès de lui.
Je lui en parlai dès que l'occasion s'en présenta. (…) Ce fut inutile.
Je pense que le « Che » avait cautérisé son âme par le feu, en y brûlant tout espace pour les sentiments. Plus on lui demandait de compassion, plus il réagissait cruellement. La décision serait prise au cours du procès en révision.

Lorsque le commandant me vit à l'intérieur de la salle, il comprit sans doute ce qui m'avait amené là. La séance ne dura qu'une demi-heure. La sentence fut ratifiée. L'exécution aurait lieu cette nuit même. Il m'aperçut à nouveau devant la porte, alors que, avec son escorte, il sortait dans la rue. Il leva la main comme pour me saluer. Il marchait à grandes enjambées vers son poste de commandement. Une femme courut vers eux et se jeta par terre aux pieds du « Che ». Tout le monde la vit. Tous les soldats s'arrêtèrent pour observer ce qu'allait faire le commandant. « C'est la maman d'Ariel », dit l'un d'eux. Alors je m'approchai. le « Che » l'évita et, dès qu'il se fut éloigné un peu, se retourna et lui dit : « Madame, je vous recommande de parler avec le père Javier, dont on dit qu'il est un maître en consolation. « Elle est à vous ». J'ai aidé la femme à se relever et je lui ai donné ce conseil : « Rentrez chez vous, Madame, essayez de surmonter votre tragédie et de continuer à vivre sans votre fils, remettez-vous-en à Dieu. »
Je ne l'ai plus jamais revue. Cette nuit-là, j'ai haï le Che.
Ariel Lima fut fusillé. »

Il n'y avait pas qu'à la forteresse de la Cabana qu'il existait des pelotons d'exécution. Il y en avait partout sur l'île de Cuba.
Que ce soit sous la Révolution Française ou sous les régimes Totalitaires Communistes, à chaque fois, les Tribunaux Révolutionnaires se veulent particulièrement arbitraires (pages 64 et 65) :

« L'avocat José Vilasuso, aujourd'hui en exil, fit partie de ceux qui avaient à traiter les dossiers des condamnés par la Commission D Épuration. Il rapporte ainsi les instructions données par Che Guevara :

« Ne faites pas traîner les procès. Ceci est une révolution. N'utilisez pas les méthodes légales bourgeoises, les preuves sont secondaires. Il faut agir par conviction. Il s'agit d'une bande de criminels et d'assassins. En plus, souvenez-vous qu'il y a une possibilité d'appel ».

José Vilasuso précise, pour ce qui est du Tribunal révolutionnaire de la Cabana :

« Aucun recours en appel ne fut jamais pris en compte ».

Alors comment comprendre que durant toutes ces décennies et encore aujourd'hui, il existe toujours autant d'aficionados du Che ? D'autant plus que le Che avait déclaré, dès le 11 décembre 1964, on ne peut plus publiquement, puisqu'à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies (l'O.N.U.) à New York, ceci (page 68) :

« Nous avons fusillé ; nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant qu'il le faudra. Notre lutte est une lutte à mort. Nous savons quel serait le résultat d'une bataille perdue et les contre-révolutionnaires doivent savoir aussi quel est le résultat de la bataille perdue à Cuba aujourd'hui ».

Il n'existe donc pas de réponse rationnelle à cette interrogation… La seule explication extrêmement pauvre et fausse (comme nous l'avons vu depuis le début de ce commentaire), pour ne pas dire affligeante d'un point de vue humain, moral et intellectuel, résiderait dans le mythe du jeune homme idéaliste et révolutionnaire. Reste également, l'autre explication tout aussi désespérante, celle de l'ignorance.
Et pourtant…, lorsque l'on sait, en plus, que Ernesto Guevara était un grand admirateur de Staline, on ne peut que rester sidéré que tant d' « intellectuels » Européens, hier et aujourd'hui encore, s'aveuglent volontairement face à ce criminel !
Le Che signait même parfois ses lettres sous le pseudonyme de « Staline II » !
Il a prouvé son admiration envers « le petit père des Peuples » par ses écrits suivants (pages 71 et 72) :

« J'ai juré, devant un portrait de notre vieux et regretté camarade Staline, que je n'aurais pas de repos avant d'avoir vu ces pieuvres capitalistes exterminées ».

« Celui qui n'a pas lu les quatorze tomes de Staline ne peut pas se considérer comme tout à fait communiste ».

Après l'exécution de Che Guevara en Bolivie, en 1967, le mythe en devenir, devint alors total et absolument « pur » ! Ces mêmes « intellectuels » Français et Européens qui désormais lui vouaient un culte sans limite étaient les mêmes qui avaient déjà admiré, auparavant : Lénine, Trotski, Staline ; mais aussi à la même époque que le Che : Mao, Hô Chi Minh et qui allaient bientôt prendre la défense de Pol Pot au Cambodge, en 1975.
Le plus célèbre de ces admirateurs est bien évidemment Jean-Paul Sartre, celui-là même qui avait déclaré, entre autres absurdités, que : « Tout anti-communiste est un chien ! ». C'est donc en toute « logique », qu'après avoir loué les vertus « humanitaires » de Staline, il allait encore une fois idolâtrer le criminel communiste que fût le Che (page 81) :

« Je pense que, en effet, cet homme n'a pas été seulement un intellectuel mais l'homme le plus complet de son époque. Il a été le combattant, le théoricien qui a su extraire de son combat, de la lutte elle-même, de sa propre expérience, la théorie pour mettre en application cette lutte ».

Contrairement à ce que peut penser le commun des mortels, comme tout dirigeant communiste, Che Guevara se servit des travailleurs, comme de la main-d'oeuvre corvéable à merci, s'inspirant du stakhanovisme sous la dictature Stalinienne. En effet, comme l'ont fait tous les régimes Totalitaires communistes de la planète, il instaura lui aussi les classiques « dimanches rouges ». En clair, le travail même le dimanche.

Dans l'univers Communiste, pour faire appliquer l'Idéologie obligatoire, on crée des camps de rééducation par le travail forcé. Cuba ne fait évidemment pas exception à la règle, puisque le Che a décidé d'ouvrir ce type de camp dans la péninsule de Guanahacabibes, dans la province de Pinar del Rio. L'objectif étant de forger un « homme nouveau » idéologiquement « pur » car totalement endoctriné, afin d'être soumis au dogme Marxiste-Léniniste du Communisme (page 101) :

« Nous envoyons seulement à Guanahacabibes des cas douteux, des gens dont nous ne sommes pas certains qu'ils doivent aller en prison. Je crois que les gens qui doivent aller en prison iront en prison de toute façon. Nous envoyons à Guanahacabibes des gens qui ne doivent pas aller en prison, des gens qui ont commis des crimes envers la morale révolutionnaire, à des degrés plus ou moins importants. Parallèlement, d'autres sanctions seront prises contre eux : les renvoyer de leur travail, par exemple. Dans d'autres cas, d'autres sanctions seront appliquées, comme la rééducation par le travail. C'est du travail dur, pas du travail forcé. Les conditions de travail sont dures mais elles ne sont pas brutales ».

P.S. : Vous pouvez consulter ce commentaire, dans son intégralité, sur mon blog :
Lien : https://communismetotalitari..
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L'auteur , dont le père servait d'interprète à CHE Guevara parle de ce qu'il connait bien : Cuba . S'il est fort critique concernant les Castro et Guevara , il parle bien peu du rôle des Etats-Unis et de Batista ( précédent dictateur ) ses écrits sont donc un brin orientés . La dictature du prolétariat l'insupporte au point de l'énerver si l'on prend peu ou prou la défense de Guevara . Quid de la dictature capitaliste ?
Monsieur Machover , s'il vous plait , prenez conscience du fait qu'il n'y a aucune différance entre communisme et capitalisme sauf que l'un est étatique et l'autre privé ; Les buts et les moyens sont les mêmes ..... Dans les deux systèmes si les travailleurs en grève dérangent le pouvoir , on leur envoie les forces de l'ordre .
le jeu économique et politique des Etats-Unis envers Cuba ne pouvait que précipiter cette île dans le giron d'influence de la Russie communiste . IL est clair que sous Castro , Cuba n'était pas un paradis , mais il ne l'était pas non plus sous Batista , pourquoi alors ne critiquer que le régime castriste , c'est cela qui étonne . Prétendre alors que Guevara était un tueur sans pitié , semble donc soit exagéré soit tendancieux . Quid de la CIA concernant Cuba ? pas un mot dans les titres de Machover .
Conclusion : L'auteur est farouchement anticommuniste , il y a de quoi mais semble aveugle face aux tendances réputées opposées et rarement meilleures .
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Votre ado rebelle arbore des t-shirts à l'effigie du Che ? faites-lui découvrir cet essai du cubain Jacobo Machover. Il découvrira l'envers du T-shirt : le che n'est pas seulement un révolutionnaire assoifé de liberté, mais un usurpateur (le "médecin" a abandonné ses études en cours de route"), un adepte de la violence, et de la torture si besoin (son action au congo en témoigne). Pourquoi est-il devenu cette icône à peine contestée ? parce qu'il sut en son temps utiliser les médias, et parce que des intellectuels comme Sartre et Beauvoir étaient aveugles et ont contribué à diffuser des idées fausses. Pourtant on sait ce que les intellectuels occidentaux n'ont pas vu du communisme dans les années 50 et 60. On aimerait davantage de sources et de production d'archives pour étayer cet essai, mais elles ne sont pas encore facilement accessibles.
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Dans son livre décapant, « La face cachée du Che » ( Editions Buchet Chastel), l'écrivain et journaliste cubain, Jacobo Machover raconte la véritable histoire du révolutionnaire. On y découvre un fils de famille très aisé et militant stalinien sans état d'âme, partie prenante d'un système totalitaire sanglant. C'était un aventurier sans coeur, qui fut à la fois l'instrument de Castro et sa victime. Avec lui, Castro rejoua la pièce Staline-Trotsky avec Guevara dans le rôle du sanguinaire barbichu patron de l'armée rouge et responsable de massacres sans nombre.
Guevara avait coutume de dire : « Ne faîtes pas traîner les procès. Les preuves sont secondaires », paroles que n'auraient pas reniées un Fouquier-Tinville de la pire espèce.
« En différentes occasions, le Che venait voir les exécutions à l'improviste. Il montait sur le mur. Ce n'était pas difficile car il y avait un escalier. Il se couchait sur le dos en fumant un havane et en regardant les exécutions… »
« J'ai vu un homme qu'on allait fusiller. Il y avait trois poteaux cloués là, derrière les galeries des prisonniers. On l'a attaché à l'un d'eux et lui a mis un bandeau sur les yeux. L'homme a commencé à implorer sa mère, à invoquer ses enfants, à se pisser et à se chier dessus. Un curé est alors arrivé. Je me suis demandé ce qu'il venait faire là, à côté de l'homme qui allait être fusillé. Je n'ai pas pu continuer à regardé. Je me suis retourné et je suis parti. Je n'ai pas vu le reste, j'ai juste entendu la décharge des fusils. » le Che lui est resté et s'est régalé…
Quelques instructions données par Che Guevara pour les procès : « Ceci est une révolution. N'utilisez pas les méthodes légales bourgeoises, les preuves sont secondaires. Il faut agir par conviction. Il s'agit d'une bande de criminels et d'assassins… »
Voilà l'homme dont les posters trônent dans les chambres d'enfants, paradent sur les tee-shirts des jeunes et le régime toujours en vigueur dans la grande île. Merci, Monsieur Machover d'enfin rétablir la vérité sur ce triste individu.

Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Che Guevara côté cour: un héros romantique foudroyé, une icône révolutionnaire. Le même côté jardin: un personnage capable du pire. C'est à ce mythe établi et sanctifié que s'est attaqué l'écrivain, journaliste et enseignant cubain. Fort d'une documentation sans faille, il récidive cette fois ci en apportant une foule de détails au portrait en pied du compagnon de Fidel Castro, sans vérifier s'il pouvait prétendre à ce titre, la légende fait grand cas du médecin, humaniste pour ainsi dire. Rien à voir avec le véritable, rompu dès le maquis castriste à l'usage systématique de la violence et familier, des prises de pouvoir, des pelotons d'exécution. À mille lieues du libertaire qu'on présente, c'est un bâtisseur de dictature qu'on découvre, dirait le théâtre de boulevard, mais il s'agissait d'une tragédie ...Le fou de Fidel.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ne faîtes pas traîner les procès. Les preuves sont secondaires », paroles que n’auraient pas reniées un Fouquier-Tinville de la pire espèce.
« En différentes occasions, le Che venait voir les exécutions à l’improviste. Il montait sur le mur. Ce n’était pas difficile car il y avait un escalier. Il se couchait sur le dos en fumant un havane et en regardant les exécutions… »
« J’ai vu un homme qu’on allait fusiller. Il y avait trois poteaux cloués là, derrière les galeries des prisonniers. On l’a attaché à l’un d’eux et lui a mis un bandeau sur les yeux. L’homme a commencé à implorer sa mère, à invoquer ses enfants, à se pisser et à se chier dessus. Un curé est alors arrivé. Je me suis demandé ce qu’il venait faire là, à côté de l’homme qui allait être fusillé. Je n’ai pas pu continuer à regardé. Je me suis retourné et je suis parti. Je n’ai pas vu le reste, j’ai juste entendu la décharge des fusils.
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Vidéo de Jacobo Machover
L?automne 2017 marquera le cinquantième anniversaire de la mort du Che en Bolivie, le 9octobre 1967. Héros de la révolution cubaine, compagnon de route de Fidel Castro, il représente le symbole d?un chef militaire tenant tête au géant américain et défendant les pays les plus pauvres en tant qu?ambassadeur de Cuba. Sa fin tragique à l?âge de 39 ans a contribué à forger sa légende qui perdure encore aujourd?hui. Son image est arborée en effigie sur des drapeaux, des tee-shirts et des posters. Sa vie a inspiré artistes, chanteurs, romanciers, essayistes ou cinéastes qui ont pratiquement tous versé dans l?hagiographie. Jacobo Machover a recueilli de nombreux témoignages d?anciens compagnons et de victimes du Che. Il a ainsi, dans un ouvrage paru il y a dix ans qui a eu un grand retentissement et suscité de nombreux débats, en France comme à l?étranger, pointé ce malentendu autour du Che. Loin du héros romantique donnant lieu à tous les fantasmes, il se révèle dans ces pages, documents inédits et photos commentées à l?appui, un stalinien fanatique, fasciné par la mort et adepte de la terreur et du sacrifice. Le présent ouvrage, revu et augmenté, corrobore son point de vue initial. L?auteur rend également compte de l?évolution du régime castriste dans sa phase finale qui lui permet de tracer une autre vision de l??uvre, des réalisations et du résultat des utopies sanguinaires de Che Guevara.
Jacobo Machover, né à La Havane en 1954, est exilé en France depuis 1963. Écrivain, journaliste, traducteur, il est Maître de conférences à l?université d?Avignon.
http://www.armand-colin.com/la-face-cachee-du-che-9782200617684
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