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EAN : 9782253177807
312 pages
Le Livre de Poche (03/02/2014)
3.71/5   128 notes
Résumé :
Tueur à gages.Un métier que Calum MacLean, tout juste vingt-neuf ans, prend très au sérieux.Ce qui fait de lui un pro, c'est son perfectionnisme.Une préparation prudente et minutieuse est essentielle à ses yeux.Pour que rien ne déraille.Pour ne pas se faire repérer.Pour ne pas laisser d'indices.Ainsi il pourra éviter de tomber dans les filets de la police et conserver non seulement sa liberté mais aussi son indépendance.Sur ce dernier point Calum est intraitable : p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman noir m'a interpellé par sa plume singulière.

Je n'y ai pas trouvé le lyrisme et l'envoûtement auquel les auteurs étasuniens m'habituent. Ici pas de comparaisons bien senties, de métaphores envoûtantes, d'humour malicieux, ou de descriptions de paysage à vous laisser pantois. Elle n'est pas désenchantée pour autant et tient en haleine de bout en bout.. Mais alors quoi ?!!


J'ai été happé par son aspect incisif et pragmatique, on se croirait lire un bouquin écrit avec un bistouri par un légiste un brin maniaque. La plume est froide, sobre, ouvre, inspecte, dissèque analyse et tire questions oratoires, faits, et conclusions.

Hey, c'est 'achement jouissif ! 

Et aussi un peu inquiétant de savoir que certaines personnes se posent autant de questions. Ça me donnerait presque envie de remettre un petit chapeau d'aluminium moi tiens...

J'suis pas le genre de lecteur rusé qui arrive à trouver le coupable avant le dénouement, qui se dit "AH, MAIS QU'EST CE QUE J'ENTENDS" en tombant sur une petite phrase de rien du tout qui balance un indice gros comme ça, à deduire que c'est Jean-Jacques qu'a fait le coup avant tout le monde. Franchement pas. Je suis plutôt celui qui se laisse porter par le courant des eaux du Styx en regardant le monde cramer autour de lui...

Du coup, être emporté par une plume qui fait se poser des questions à tous ses personnages m'a un peu chamboulée dans ma façon de lire des livres noirs et je crois que je me la jouerais un peu moins dilettante sur les prochains romans. Enfin jusqu'à ce que le naturel et ma flemmingite aiguë reviennent au galop me foutent dans mon paisible hamac mexicain, qui répond au doux nom de "Monsieur hamac". Je sais, je suis atteint du génie créatif. 

Cette petite folie achetée par correspondance qui m'a coûté une une tonne car fabriquée à la main, par des femmes aztèques qui sont probablement devenues épileptiques car elles ont dû être agressées par le choix de couleurs tout à fait infect que la boutique a eu l'audace de me laisser choisir. Tisser à la main un bazar sans noms de fils multicolores filerait la gerbe au plus aguerris de tous les caméléons que je connaisse. Et croyez-moi, je n'en connais aucun. 

Enfin bref revenons à ce pourquoi tout le monde est ici, non Jérome, pas mon avis objectif sur un roman noir  efficace bien executé, mon hamac.
Il moisit dans mon placard car je n'ai pas de quoi l'accrocher chez moi pour lire paisiblement. Ou plutôt si j'ai bien un balcon mais rappelez vous, une flemme inouïe m'empêche de me donner les moyens de vivre les choses à fond, pour vivre comme il se doit :  une jambe qui dépasse du hamac , un cigarillo à la bouche à la bouche, un bras replié derrière la tête, l'autre soutenant un verre de bonne bière artisanale ayant la désagréable propension à se vider à une vitesse désespérante qui me dépasse, la liseuse posée dans un équilibre précaire sur une pouncho qui a toujours cru qu'abdominaux est le sobriquet d'un nouveau pokémon.

Lecture en dilettante à cause d'un oeil distrait qui scrute l'éventuelle arrivée d'une voisine du dessous en petite tenue. Non ce ne sont pas ses courbes que je guette, mon ventre étant plus voluptueux qu'elle.. c'est son énorme...don pour le jardinage. Un jardin resplendissant pendant que je m'escrime à essayer de faire survivre quelques avocatiers bien en galère sous nos latitudes, je leur susurre des mots doux en espagnol, ou du moins ce que je me rappelle des rares cours de langue où il pleuvait trop pour sécher les cours, ce sera donc : Donde esta la paëlla. Évidemment ça ne marche pas, ils ne m'écoutent pas, je dois trop bien prononcer pour eux, je vais leur rappeler la chance qu'ils ont d'être passé à deux doigts d'un mur qui auraient certainement mis une distance salvatrice entre eux et moi.
Heureusement le hamac est au placard, car je suis d'une maladresse extrême avec les outils de bricolage et peu enclin à détériorer un logement qui ne m'appartient et la voisine ne sort pas en petite tenue et ça! C'est une bonne chose ! Car si je n'avais pas arrêté de fumer depuis quelques année ça me ferait lâcher mon cigarillo (prononcez Cigarilo svp) dont l'incandescence, tomberait sur mon téton ce qui induirait une agitation frénétique qui en plus de me faire faire une figure qui mériterait à n'en pas douter une médaille de chocolat aux jeux-olympiques nantais, serait accompagnée de vocalises qui déclencherait un instinct fédérateur chez tous les corniauds du quartier. Surtout celui que je n'ai pas. J'esquive donc de justesse un passage pénible chez le toiletteur canin pour essayer de récupérer un poil souillé par de la bière artisanale renversée  avec la grâce d'un sanglier en tutu et me retrouver avec le coccyx en miettes avec deux avocats qui se foutent de ma gueule en espagnol.

Bon du coup l'honneur est sauf, le lecteur aussi, le hamac roupille au chaud dans le placard et je repose un beau moment de lecture assez singulier, un brin soulagé que cette petite secousse littéraire n'ait pas engendré de vagues hors norme dans ce paisible petit week-end confiné.
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Une belle découverte pour moi que cet auteur que je ne connaissais que par ouïe dire .
Malcolm Mackay a réussi à me faire rentrer dans la tête d'un tueur à gage avec Il faut tuer Lewis Winter.
Même si l'histoire se déroule à Glasgow, la ville est très peu évoquée et il y a peu de descriptions .L'auteur a un style très particulier, des phrases courtes, incisives, tranchantes comme un scalpel, qui m'ont fait découvrir Colum Maclean, jeune tueur à gage qui a l'habitude de travailler en free-lance. Il va être embauché pour éliminer Lewis Winter, un petit dealer sans grande envergure, sans se douter des répercussions que cette exécution aura pour la suite de son parcours.
J'ai découvert avec plaisir que cette histoire comporte une suite, donc je ne pense pas m'arrêter en si bon chemin avec cette trilogie de Glasgow.
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Tueur à gages free-lance travaillant pour la pègre de Glasgow, Calum MacLean est réputé pour son professionnalisme et son farouche désir d'indépendance. Lorsqu'il accepte de remplacer au pied levé son collègue Frank MacLeod, malade, pour accomplir une mission pour le compte de Peter Jamieson, caïd en pleine ascension, il ne se doute pas qu'il va bientôt se trouver pris entre deux feux.

Le tueur à gages, du James Raven de Graham Greene au Keller de Lawrence Block en passant par le Martin Terrier de Manchette, est une des figures récurrentes du roman noir. Comme pour le privé, il est difficile d'éviter les poncifs du genre. Malcolm Mackay, d'ailleurs, ne semble d'ailleurs pas chercher à le faire. Si ce n'est qu'il appartient à la jeune génération – il a vingt-neuf ans – et qu'il joue pendant son temps libre sur sa console de jeux vidéos, Calum MacLean n'a rien de bien original. Minutieux organisé, prenant son travail au sérieux sans pour autant le voir autrement que comme un gagne pain qu'il convient de faire le mieux possible, MacLean n'est ni plus ni moins qu'un ouvrier consciencieux, sans rêves de grandeurs.
Ce qui rend Il faut tuer Lewis Winter original se situe ailleurs. Dans le style froid et distancié alors que l'on entre littéralement dans la tête des personnages – en particulier MacLean, Zara la compagne de Winter et Fisher l'inspecteur chargé de l'enquête – et dans la peinture sans artifices de la pègre de Glasgow où quelques ambitieux manipulent des armées de gagne-petit sans envergure.

Si l'écriture de Malcolm Mackay, sèche et dénuée d'émotions, pourra en rebuter certains, elle donne toutefois au roman une aura particulière qui saura séduire ceux qui feront l'effort d'y entrer. Après une première partie consacrée à la préparation minutieuse du meurtre de Lewis Winter, intéressante mais peut-être un petit peu longue, le rythme s'emballe. Les entrées en scène de Zara et de Fischer comme du falot Stewart créent un appel d'air et achèvent d'accrocher le lecteur curieux de voir qui va s'en sortir et comment.

En fin de compte, avec un scénario de départ sans originalité et on ne peut plus simple, Malcolm Mackay réussit à développer un roman séduisant qui non seulement tient la longueur mais apporte aussi un peu de fraîcheur au genre. On n'en demande pas plus.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Un tueur à gages de Glasgow qui se voit confier une nouvelle mission : Il faut tuer Lewis Winter.
Calum MacLean s'installe donc en planque devant le domicile de Lewis afin de noter minutieusement les habitudes de sa cible, comme celle de sortir le soir avec sa petite amie, trop jeune et trop belle pour lui.
Car Calum MacLean est un professionnel qui ne laisse rien au hasard : c'est justement pour ce côté sérieux que l'on fait appel à ses services. Calum est un ouvrier méticuleux, précis, rigoureux. On va dire un brin maniaque même.
L'intrigue de ce curieux polar est assez minimaliste et n'est pas de celle qu'on retient. Non, c'est le style de l'auteur, Malcom MacKay, qui fait toute la saveur originale de ce petit bouquin.
Certains auteurs sont réputés pour le rythme ample de leurs longues phrases ou connus pour leur maîtrise confirmée des différents signes de ponctuation. Malcom MacKay joue dans un tout autre registre : des petites phrases courtes et sèches. Point.
À la ligne. Une écriture neutre, froide et distanciée. Une ironie acide, mordante et cynique.
Ici pas de descriptions savantes : on est presque surpris quand MacKay nous rappelle de temps en temps que ça se passe à Glasgow, tant son texte est universel et ressemble plutôt à une aventure new-yorkaise désincarnée.
Dès les premières pages, on pense inévitablement à la bd de Luc Jacamon : le tueur. Avec la même voix off qui traduit pour nous les pensées du tueur à gages méticuleux.
Page après page, MacKay nous introduit d'ailleurs ainsi dans la tête de chacun de ses personnages : le tueur bien sûr, mais aussi son commanditaire, la future victime, la petite amie, le flic, etc ... On décortique ainsi, au scalpel froid et pointu, le fonctionnement de chacun dans le dispositif et sa position dans l'organisation de la pègre de Glasgow. C'est à la fois très sinistre et très amusant. La recette est inhabituelle et plutôt originale. MacKay a dégraissé longuement son polar à la cuisson et nous laisse en apprécier la substantifique moelle.
Comme si l'auteur, visiblement aussi méticuleux que son héros, démontait pour nous, pièce par pièce, la mécanique de précision d'une machine à polar.
Le bouquin est le premier d'une série : après ce succès, la question sera maintenant de savoir si MacKay pourra renouveler tout cela pour une autre aventure écossaise ? le pari s'annonce risqué tellement l'écriture de ce premier épisode est originale et "typée".
Pour celles et ceux qui aiment l'essence même du polar.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Malcolm Mackay prouve dans Il faut tuer Lewis Winter, que ce n'est pas la complexité de l'intrigue, ses innombrables rebondissements, l'inflation de personnages ou le nombre vertigineux de pages qui font d'un roman, un bon roman. Car ici, le pitch tient en quelques mots : Calum MacLean, tueur à gages, remplace au pied levé un collègue malade pour aller abattre Lewis Winter.


Tout le piquant, toute l'originalité, tout l'humour, toute la force du roman, tiennent dans l'interprétation personnelle et unique, quasi expérimentale selon mes critères, que fait l'auteur d'une base simplissime servie par un style minimaliste pourtant à longue portée, un style au hachoir comme l'a défini un critique littéraire.


Nous sommes à Glasgow, mais rien de sa météo, de la crise économique qui frappe la ville n'est décrit, puisque le parti pris de l'auteur est d'analyser les pensées des personnages, sans aucune digression. le lecteur pénètre dans la tête des protagonistes qui vont à tour de rôle livrer leurs pensées intimes, élaborer des stratégies et des mensonges, interpréter des faits, manipuler la vérité, chacun pour défendre ses intérêts personnels.


Toute l'énergie de Calum est consacrée à atteindre la perfection dans sa spécialité, et à garder son entière indépendance de tueur free-lance, face aux bandes dans lesquelles il ne veut pas être enrôlé pour ne subir aucune pression. Pour réaliser son objectif, il a tout sacrifié : femmes, amis, alcool, sorties. Méthodique, obsessionnel, paranoïaque, il règle irréprochablement chaque détail de chacun de ses contrats. Lewis Winter est une cible facile, une petite frappe sans envergure, faible, alcoolique qu'il suffit d'abattre dans son sommeil aviné et ronflant. C'est du moins ce que pense Calum.


Roman novateur et brillant, Il faut tuer Lewis Winter montre d'une manière éclatante que le polar est un genre en constante évolution, bien loin d'avoir tout donné.
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critiques presse (2)
Lexpress
16 avril 2013
Il faut tuer Lewis Winter est une pépite. [...] Il a choisi une écriture comportementaliste, obsédante, avec un côté grinçant qui fait pétiller la narration. Le lecteur est sans cesse projeté tantôt dans la tête de l'assassin, tantôt dans celle de Zara, la compagne de la victime, qui n'est pas une oie blanche.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
04 février 2013
On devient accro à cette histoire dont la suite est déjà programmée... Mackay, retenez bien ce nom.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
John Young est à une table au centre de la pièce et enduit la queue de billard de craie. Les billes sont dispersées sur la table, aucune n’a encore été empochée. Il vient peut-être de commencer, ou alors il a été nul. Calum n’en sait rien, il ne l’a encore jamais vu jouer. Tout le monde sait que Jamieson est bon. Qu’il a pris des leçons auprès de professionnels. Young a dû apprendre quelque chose de son patron.

« Calum, comment tu vas ?

– Très bien. » Il va prendre une queue au râtelier. Il est en jeans et T-shirt ; il ne joue bien qu’en T-shirt. Les manches entravent les mouvements.

Young rassemble toutes les rouges au centre de la table et les dispose avec le triangle. Il place soigneusement les autres sur leur mouche. Tout est précis, fait par quelqu’un qui joue souvent, et avec un partenaire sérieux. « Beau temps dehors, dit-il finalement.

– Oui. À toi de casser. »

Young se penche, ajuste et frappe. Une seule rouge s’échappe et la bille blanche revient. Une casse sans danger pour lui qui va rendre le prochain coup difficile. Il ne laissera pas Calum gagner.
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Ce sont les affaires. Calum a donné son accord. S’il échoue, il sera probablement puni. Pas exécuté. Si vous tuez un homme parce qu’il a échoué, qui voudra travailler pour vous ? Mais vous l’isolez. Vous lui menez la vie dure. Calum le sait. Il en a vu à qui c’est arrivé. Des hommes de talent. Ça arrive surtout aux grandes gueules, aux imbéciles qui croient pouvoir faire le boulot. C’est facile de tuer un homme, mais difficile de bien le tuer. Ceux qui le font bien le savent. Ceux qui le font mal le découvrent à leurs dépens. Leurs dépens avec leurs conséquences. Même ceux qui ont du talent ne doivent pas perdre ça de vue.
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On joue pour deux raisons, l'une acceptable et l'autre pas. L'inacceptable c'est la cupidité, la perspective de davantage d'argent, dont on a pas réellement besoin. L'autre est l'excitation et c'est une autre affaire.
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Ça commence par un coup de fil. Une conversation anodine, familière, amicale, on ne parle pas affaires. Un rendez-vous est pris, en terrain neutre, un lieu public de préférence. Quels que soient l’interlocuteur et le lieu de rencontre, il faut rester prudent. Parer à toute éventualité, rien n’est acquis d’avance. On est tenté de faire confiance, mais c’est une erreur. Quelqu’un qui a été votre ami et votre confident pendant vingt ans peut vous lâcher en un clin d’œil. Ça arrive. Tout être sensé garde en tête cette triste réalité ; les autres l’apprendront.
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« Quel âge tu as maintenant, Calum ?

– Vingt-neuf ans.

– Tu vieillis. » Young rit en se moquant de lui-même ; c’est un homme de quarante-trois ans, rondouillard mais juvénile. Ses yeux pétillent quand il rit, comme s’il le faisait de bon cœur ; son front se plisse et ses cheveux noirs ébouriffés retombent devant. Il a l’air jovial, mais on n’oublie jamais qui il est. « Tu envisages de te caser ? »

C’est une question professionnelle, pas personnelle. « Je n’y ai jamais pensé. Ça viendra peut-être. Je ne crois pas en avoir besoin. J’aime être libre, mais je verrai comment le vent tourne. »

Young acquiesce. C’était une exigence. Calum veut dire que s’il s’engage avec Jamieson, il ne veut pas être surchargé. Une exigence que Young peut admettre, elle colle avec les autres prétentions.
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