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Critique de petch


Un grand merci à Babelio et à son opération Masse Critique pour m'avoir fait découvrir cet auteur et ce domaine scientifique.
On le sait bien, les histoires d'amour finissent mal. Les romans, les films, ne nous racontent que trop rarement des histoires où les relations entre êtres humains sont sincères, sans calculs, naturelles. « le vernis craque, montrant les turpitudes cachées des familles apparemment unies… », et j'en passe. Dario Maestripieri nous explique sans ambages dans son essai, instruit et très accessible, que tout cela finalement est bien normal, que nous passons notre temps à échafauder des relations sociales non sincères dans le seul but de prendre du pouvoir ou de nous reproduire.
Pour l'auteur, apparemment connu dans son milieu pour ses études sur le développement humain comparatif, tout cela s'explique par la théorie des jeux. Nos actions seraient, comme tous les primates, uniquement guidées par la loi du « bénéfice/risque » : en gros le jeu en vaut-il la chandelle ? Pas de libre arbitre, tout est jeu de rôle avec à la fin un vainqueur (le dominant) et un perdant (le subordonné). Cela fait un peu froid dans le dos, mais l'argumentation est assez convaincante. Les descriptions des sociétés de primates sont saisissantes et nous pouvons souvent nous y voir sans excès d'anthropomorphisme. J'ai beaucoup aimé les jeux de situation élaborés par les sociologues et autres comportementalistes pour étudier nos relations sociales. On apprendra par exemple comment le fait d'afficher une image montrant un regard au-dessus d'une boite servant de cagnotte aide à la remplir. Ou, tout comme souligné par Walktapus dans sa critique, on pourra comme moi se remettre à prendre l'ascenseur de son bureau uniquement pour le plaisir de décoder les réactions de ses congénères en milieu fermé.
En résumé, un très bon livre de vulgarisation qui permet de découvrir le monde de la biologie évolutionnaire et comportementale, écrit avec humour dans un style vif et enlevé. Même si on peut être réservé sur les positions tranchées de l'auteur, on garde au final le sentiment d'avoir passé un bon moment de lecture. Et comme disait l'ami Georges : « le pluriel ne vaut rien à l'homme, et sitôt qu'on est plus de quatre on est une bande de cons ». CQFD.
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