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EAN : 9782260020714
350 pages
Julliard (09/01/2014)
3.64/5   103 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'un amour fou, d'un amour improbable et déraisonné, d'un amour comme on n'en vit qu'une seule fois.

Fascinée par les métiers de la scène, une jeune provinciale, discrète et timide, débarque à Paris avec des rêves plein la tête, sa détermination pour seul bagage. À l'École de chansons ou elle prend ses premiers cours, elle est subjuguée par l'un de ses professeurs, charmeur et charismatique, un homme attentif, à la voix pénétrante, de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman est le portrait d'un amour, un amour d'une saisissante vérité. Son éclosion. Ses tâtonnements. Ses humeurs. Ses soubresauts. Ses palpitations. Ses flottements. Ses tiraillements. Sa volupté. Sa sensualité. Son audace. Sa mélancolie. Sa détresse. Son poids. Sa légèreté. Sa force. Sa fragilité. Ses brèches. Son ébullition...
Un amour vrai parce que vécu, apprivoisé, effeuillé, décrypté, analysé.
Un amour mis en mots. Des mots sincères, authentiques. Des souvenirs lointains toujours présents. Des fragments bruts de sentiments notés sur des carnets d'écolier au fil des années par Murielle Magellan elle-même puisque que c'est de sa propre histoire dont il s'agit ici. de son amour pour l'homme slave. En partant de ces bribes, elle tisse le récit d'un amour véritable et passionné où règne la sincérité, l'émotion, la violence et la fantaisie.
Un roman irradiant une lumière naturelle tour à tour douce, flamboyante et foudroyante qui s'étiole peu à peu sans pourtant s'éteindre. Même par delà la mort, elle vacille encore.
Vingt ans d'un amour. de l'innocence de la jeunesse à la sagesse de la maturité, de l'admiration à la déconvenue, du rêve à la réalité, de l'espoir aux tourments.
Murielle n'a que dix-sept ans lorsqu'elle tombe sous le charme ténébreux de son professeur. Il a le double de son âge. Il est beau, brillant, fascinant, désarmant, abyssal, désirable. Il est aussi libre comme l'air, infidèle, séducteur, ensorceleur.
Elle décline leur amour en mouvements. Ces mouvements que font les vagues sans doute... le ressac, le va-et-vient incessant, les aller-retours des sentiments. Un amour tumultueux. Mais toujours ce lien indefectible entre eux, scellé à jamais par l'enfant qu'ils auront ensemble.
Une histoire intense, envoûtante, romanesque, désarçonnante et émouvante.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Oh ! comme j'ai savouré ce "Le connard"p253, comme j'ai dégusté, "cet En...." plus épicé, puis "ce blaireau" p291, autant de gentillesses lancées par Murielle Magellan au "Russe", "l'Homme Slave", Francis Morane. Ce cri du cœur, enfin! Le cœur a fini par craquer. Comme cela fait du bien à nous autres lecteurs

Portait au vitriol d'un homme du spectacle, à l'Égo jupitérien, contrait de tomber amoureux de toutes les femmes belles de vingt ans plus jeunes que lui, qui par "fidélité" à chaque nouvelle égérie, doit forcément aller au bout de ses caprices amoureux.
Son immense talent, est au service de ses seules conquêtes féminines, il les faut belles, intelligentes, séduisantes et mieux encore si elles ont du succès, mais pas trop. Murielle a 17 ans, lui 25 de plus, elle se découvre amoureuse d'une passion dévorante.

Ces cris du cœur sont bienvenus, comme un réveil ou un rappel, prendre du recul pour ne pas sombrer, relire ses propos ampoulés avec retenue, tenir une distance pour que germe la critique, « je suis moins aimée que je n'aime ». La phase fissure chère à Roland Barthes. Murielle Magellan n'aura plus que des miettes, "2 jours par semaine" et encore pour l'enfant.
La femme amoureuse de cet homme était au bout de la compromission, parfois elle lançait un, ne me quitte pas, " Laisse-moi devenir, L'ombre de ton ombre, L'ombre de ta main, L'ombre de ton chien", elle était  mélancolique, douloureusement et devenait l'inutile.

Comment qualifier ce que ressent l'Homme Slave ?
Un grand amour à lire les déclarations mielleuses et enfiévrées de l'Homme Slave, ? Ou un grand mépris quand on l'entend téléphoner à sa nouvelle conquête, devant celle à qui il vient de dire "je t'aime dans l'illimité de notre amour".

Sa chienne ? Pas capable de s'en occuper de la vielle faustine, chez lui tout est faux ses engagements comme de ses déclarations de revenus, tout est truqué, il faut alors ce cri "je m'en tape pour qu'il retrouve un peu de décence."
Addict aux jeux, au luxe, aux conquêtes, aux compliments le voilà qu'il offre à Murielle une parure Cartier en lui avouant "j'en aime une autre et je ne peux pas au nom de l'amour faire autrement."

Roman d'amour cependant, Murielle Magellan par fragments de conscience sait quelle doit se réaliser sans lui. A-t-elle lu Roland Barthes ? Chaque séquence amoureuse est aussi une conquête de la femme qui se libère, qui s'assume. La naissance de Samuel, l'enfant tant désiré par Murielle l'éloigne de l'Homme Slave qui ne sait pas donner par Amour, il aime Samuel mais de loin, de temps en temps. le déclin du compagnon est aussi le choix de la vrai lumière, intérieure, faisant fit de son amour propre le futur de Samuel est à ce prix.

Un très beau texte sur le monde du spectacle, l'envers du décor, sur les papillons de nuit, et le besoin absolu d'amour de l'enfant, sur les actes, pas les promesses, sur le don absolu et non sur la passion destructrice, sur la vrai liberté...

Je pense en finissant ce livre de libération écrit bien après les événements, au souffle de vie qui se dégage de ses lignes, ou de ses mots. Une belle promesse de futurs écrits, pièces, films romans.
A suivre

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Murielle MAGELLAN. N'oublie pas les oiseaux.

Murielle MAGELLAN nous ouvre son coeur en grand et nous dévoile dans ce récit autobiographique son premier amour. Et cet aveu est dédié à l'enfant qu'elle a conçu avec « l'homme slave », son amoureux. Cette jeune fille, née en 1967, à Limoges, a vécu son enfance à Montauban, ville qu'elle quitte à l'âge de dix-sept ans, pour rejoindre la capitale et intégrer une école parisienne, consacrée à la musique, à la scène, au théâtre. Elle fait partie des sélectionnés. Elle tombe amoureuse de son professeur, Francis MORANE, un homme fascinant. Cet homme a vingt-cinq années de plus que notre héroïne ; qu'importe cette différence, elle l'aime à en mourir et elle veut être payer en retour.

Ce roman nous narre cette violente passion vécue par cette jeune provinciale. Elle ne nous épargne aucun détail de cette liaison. La jeune femme va vivre intensément cet amour, son premier, sa découverte d'un homme libre, libertin, épicurien, véritable Don Juan, Casanova. Elle va assouvir sa passion et elle lui donnera un fils, Samuel. Cependant la naissance de ce petit garçon ne va pas être une entrave à la liberté de « l'homme slave ». Murielle décide donc de le quitter définitivement. Nous assistons à l'échange de l'enfant qui passe un week-end sur deux chez son père et sa nouvelle compagne. Que de tractations, de vengeances sournoises, d'échanges verbaux malheureux, devant ce petit être. Même la pauvre Faustine, la chienne de Francis paiera de son être cette séparation, elle terminera ses jours dans un chenil…. Et les oiseaux de la volière ne feront plus entendre leurs trilles. Ils disparaitront les uns après les autres ! Mais le summum est atteint lors du décès de Francis… En effet, ce ne sont pas une, deux, trois mais quatre femmes qui sont au chevet du moribond. Francis a été un séducteur impénitent, invétéré, incorrigible, irrévérencieux, manipulateur,attiré par tous les jupons passant près de lui. A-t-il été loyal envers ses diverses conquêtes ? C'était un bon vivant ….

Grâce à son journal intime, la jeune femme, décrit cette longue aventure de façon chronologique, de ses dix sept ans jusqu'à la mort de son compagnon, elle n'a que trente sept ans et c'est le premier mort qu'elle rencontre. L'homme qui l'a tenu dans ses bras, qui lui a fait des cadeaux hors de prix, tel ce bracelet de DIOR, qui lui a fait un enfant, qui l'a trahi maintes fois, lui a menti, qui l'a trompé sans vergogne…. Un homme sans foi, ni loi, mais qui a bien vécu. C'est cet homme qu'elle a adoré et chéri, pendant ces belles années. Elle ne regrette rien et avec une belle plume, une écriture fine, elle nous retrace cette passion tumultueuse, cet amour véhément qu'elle a éprouvé pour cet homme, le père de son fils. Murielle, merci pour ce roman. Je vous souhaite de tout coeur d'avoir pu reconstruire un foyer avec votre petit Samuel. Je sais, ce dernier a bien grandi, ce livre est paru en 2014 : je ne viens que de le lire. Je vous souhaite tout le bonheur possible et merci encore pour cette confession. Je recommande la lecture de ce livre à tous les amateurs de vrais sentiments, de passion amoureuse, de romanesque. Bonne lecture à tous et belle journée.

N.B. Je n'ai pas trouvé de notice biographique concernant Francis MORANE. Pourtant ce dernier a participé à de nombreuses mises en scènes de spectacles divers et variés. Dommage, j'aurais aimé en apprendre un peu plus sur son parcours professionnel.
(25/11/2022).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Murielle Magellan raconte sa propre histoire dans ce livre. Celle d'une jeune provinciale qui débarque à Paris en 1984, des rêves de chansons plein la tête. Elle intègre une école de chansons et tombe sous le charme de « l'homme slave », un des professeurs de l'école. Francis a 25 ans de plus que Murielle, c'est un séducteur en diable mais il possède tout ce que la jeune fille aime chez les hommes. Elle est subjuguée et à force d'audace et de ténacité finira par conquérir cet homme insaisissable, aura un fils et vivra même des moments paradisiaques à ses côtés.

Ne croyez pas que je vous en ai trop dit, ce que je vous dévoile vous le saurez dès les premières pages et ce livre, c'est l'histoire vraie d'un amour, un amour passionné et magnifique, tour à tour sombre et lumineux, une histoire pleine de bruits et de fureur, une passion dévorante mais infiniment romanesque...

Ce roman autobiographique, construit en huit mouvements dissèque 20 ans d'un amour « hors normes ». Elle nous montre tout ce qu'il est possible d'endurer par amour et comment elle s'est construite sur cet amour doublé de souffrance. C'est un livre intimiste, ponctué d'extraits de ses journaux intimes. Il n'y a ni jugement, ni remord, ni regret dans ce livre, juste un regard bienveillant sur les erreurs qu'on ne reproduirait plus forte de 20 ans de plus.

C'est un roman touchant et magnifique, à la fois gracieux et fort, émouvant et intense, intimiste mais laissant l'identification possible (ah, les soirées à attendre que le téléphone sonne ou le répondeur qui ne clignote pas … le portable a révolutionné la conquête amoureuse, je vous le dis !!!). C'est le genre de livre qui vous laisse un côté doux-amer la dernière page tournée.

Et donc pour finir, c'est un livre que je vous recommande vivement !!!
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L'histoire d'un amour fou d'une adolescente de dix-sept ans pour un homme de vingt-cinq ans son ainé, une histoire qui durera dix-huit ans., l'histoire de l'auteure elle-meme.L'homme est infidéle et instable et une bête du travail , donc catégorie compagnon difficile; Murielle jusqu'au bout ne lachera pas.Son écriture est lumineuse et nous entraine comme un tourbillon dans ce délire amoureux.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
« (On tire des traits. On met des points finals. Mais ça n'est jamais tout à fait fini. On parvient rarement à réaliser cette coupure nette et propre que l'on souhaite. Parce que l'on n'est pas seul à jouer. Il y a l'autre. Qui rappelle. Qui ne veut pas se faire insulter quand même, même s'il est un salaud. Qui veut essayer, lui aussi, de terminer joliment son histoire, à sa manière, alors que de votre point de vue à vous, c'est trop tard pour que ce soit joli. Mais pas de son point de vue à lui. Il faut composer. On veut trancher et notre geste soulève un nuage de sciure impossible à balayer totalement. Qui pique les yeux. Rien n'est jamais tout à fait fini. Le seul trait que l'on puisse vraiment tirer, c'est quand on n'est plus en état de le faire. Occis. Et ça ne déplaît pas, en réalité, ces fausses fins perpétuelles. L'hypothèse de la renaissance.) »
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J'ai marché, marché en pleurant. Je le trouvais odieux; je ne pouvais pas nier son aisance au mensonge, sa lâcheté,ses arrangements, ses manipulations. Et je considérais infamant qu'il agisse ainsi avec moi qui méritais tant le respect par mes efforts permanents d'intégrité, si fidèle à mes valeurs dans un monde qui m'incitait sans cesse à la trahison. ( j'ai compris plus tard qu'au contraire, nous autres obsessionnels de la "bonne conduite", étions les cibles privilégiées de ceux qui sont incapables de s'y tenir, et aux yeux desquels on apparaît comme des donneurs de leçons implicites alors que nous essayons de nous accrocher au baltringue de notre passage sur terre, comme eux ont choisi de renoncer à le faire, préférant les secousses chaotiques qui les portent de la proue à la cale, sans craindre les vomissements, les heurts, l’irrationnel. Quand certains d'entre eux nous croisent, ils cherchent à nous faire trébucher, ou à nous faire mal, comme si nous ne l'étions pas déjà, blessés.)
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« L'absent. Il était l'absent. L'homme qui échappe. Il était l'homme de référence. Il était l'homme que je voulais croiser, dans la rue, par hasard. Je le guettais parfois, j'espérais qu'il apparaisse. Les autres ont-ils aussi dans leur vie l'espoir d'un être à croiser ? Ou était-ce moi seulement qui avait cette bizarrerie-là? »
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« Le portable a donné aux amoureux une telle liberté que je me demande souvent si ceux d’aujourd’hui peuvent concevoir qu’on ait pu rester vissés à nos chaises des journées entières à essayer de lire ou à zapper misérablement en attendant le coup de fil libérateur. L’attente est éternelle mais on peut au moins désormais l’amener avec nous, la trimballer comme une prothèse invisible dans nos diverses déambulations, elle n’a plus cette forme amorphe et paralytique d’autrefois »
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On s'en balance de la politique! On se déchire dans les familles au nom de la politique! Foutaises. Personne n'y connaît rien. C'est que des discours! On prend les informations vaguement entendues dans les médias et on les régurgite comme les gargouilles recrachent leurs eaux moisies. Rien n'est repassé par soi, ni vérifié,ni documenté. On s'empare de l'émotion et on l'exploite. Et on est prêt à s'entretuer pour ce dégueulis approximatif. Alors si on ne sait pas, on laisse. Et on s'occupe de ce qu'on sait faire; on l'approfondit. On l'explore. On s'y plonge.
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Videos de Murielle Magellan (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Murielle Magellan
"La page blanche", un film de Murielle Magellan avec Sara Giraudeau, Pierre Deladonchamps et Grégoire Ludig. D'après la BD de Pénélope Bagieu et Boulet, publiée aux éditions Delcourt.
"On devrait tous perdre la mémoire au moins une fois dans sa vie." Au cinéma le 31 août en partenariat avec OCS.
Romans, polars, bandes dessinées, jeunesse… Tous les jours, de nouveaux conseils de lecture à découvrir sur Lecteurs.com, la communauté des passionné.e.e.s du livre ! Pour en savoir plus, visitez le site : http://www.lecteurs.com/ Suivez Lecteurs.com sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/orange.lecteurs Twitter : https://twitter.com/OrangeLecteurs Instagram : https://www.instagram.com/lecteurs_com/ Youtube : https://www.youtube.com/c/Lecteurs
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