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Marie Francis-Saad (Traducteur)
EAN : 9782876786776
80 pages
L'Aube (05/09/2003)
3.37/5   15 notes
Résumé :
Un homme, mallette à la main, est accompagné à la gare par sa femme. La banalité même, si ce n'est que tous ses amis se retrouvent sur le quai pour un dernier adieu. Le déplacement se transforme alors en voyage, la destination devient destin. Les héros de Naguib Mahfouz se veulent anonymes, tout comme l'exceptionnel rêve d'être quotidien. C'est là que se croisent l'extraordinaire richesse des thèmes chers à l'écrivain et l'apparente simplicité de ses personnages, qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Que de déception après le Vieux quartier ! Encore un recueil composé par la maison d'édition de l'Aube, non traduit d'un recueil original de Mahfouz et comportant quatre nouvelles plus un texte mêlant une biographie de l'auteur et un essai sur son oeuvre. Trois des nouvelles, pour des raisons purement commerciales, j'imagine, sont tirées d'un recueil de Mahfouz, L'Aube trompeuse - ça doit rapporter davantage que de tout publier en une fois. La première nouvelle, le Voyageur à la mallette, d'une veine fantastique, n'a strictement rien à voir avec les suivantes : elle y décrit un homme au seuil de la mort.


Les trois autres nouvelles sont elles ancrées dans l'histoire contemporaine de l'Égypte. Il y est question de bouleversements politiques - arrivée de Nasser au pouvoir oblige - et de bouleversements sociaux, înfitâh oblige. Ça vous demandera de réviser un peu la période de l'indépendance égyptienne à l'assassinat d'Anouar el-Sadate, au cas où vous auriez des trous de mémoire, mais là n'est pas le problème.


Ces nouvelles sont courtes, trop courtes pour développer la vision de Mahfouz sur les changements que connut l'Égypte sous Nassser - il est à noter qu'il cessa d'écrire pendant plusieurs années après l'arrivée au pouvoir de ce dernier. Si l'on saisit dans les grandes lignes que des inégalités sociales sont apparues avec le libéralisme économique sous Sadate, ça n'a pas réussi à me passionner - et ce n'est pourtant pas le genre de sujet sur lequel j'ai l'habitude de cracher. Surtout qu'on reste pas mal dans le flou sur les années Nasser. Est-ce parce que Mahfouz s'est attaqué au sujet Nasser environ vingt ans après la mort de celui-ci, et que son exaspération s'était émoussée, ou encore que d'autres bouleversements politiques et sociaux avaient entre temps occupé le devant de la scène ?


Mais le découpage décidé par la maison d'édition n'est-il pas également responsable de cette sensation de non finito, étant donné que ces trois nouvelles auraient dû constituer un ensemble plus complet et plus intéressant ? Cependant, L'Aube n'est pas responsable des quelques platitudes de ces textes.


J'ajoute que si la biographie de Marie-France Saad s'avère utile, je n'ai pas compris que dans la partie essai du texte de fin d'ouvrage, on ne me parle quasiment que des romans de Mahfouz - curieux pour un recueil de nouvelles -, et pas des sujets traités dans le recueil en question. La place de la femme chez Mahfouz, c'est peut-être passionnant, mais ça n'est en aucun cas abordé dans les quatre nouvelles.


Je crois comprendre pourquoi Mahfouz n'est plus au catalogue de L'Aube. Et comme j'avais été sous le charme du recueil le Vieux quartier, pourtant lui aussi composé de nouvelles tirées d'ici et d'ailleurs, je vais m'atteler à trouver la prochaine fois des traductions de recueils originaux, comme Matin de roses ou L'Organisation secrète. Hors de question que je reste sur cette vilaine impression !



Challenge Nobel
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Je ne connaissais pas cet auteur, par ce recueil de nouvelles, j'ai pu avoir un tout petit aperçu de sa plume et de son univers.
J'ai bien apprécié de découvrir le Caire, mais pour le reste, je n'ai guère adhéré aux sujets traités, même si cela est intéressant. Est ce le format nouvelle qui fait qu'on n'a pas le temps de s'imprégner du ton et de se laisser porter par la plume. Je n'ai pas toujours bien compris la chute des nouvelles.

Malgré tout, j'ai bien aimé le dossier en final sur l'auteur ce qui m'a permis de comprendre ce que je venais de lire.
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"Patriarche des Lettres Arabes", l'auteur Naguib Mahzouf, Cairote (à présent décédé) a reçu en 1988 le prix Nobel. Ce recueil de huit nouvelles (déjà publiées par ailleurs) est précédé du discours de réception de littérature écrit lors de la remise du prix Nobel, faisant état d'un désir de paix et de sagesse.
Ces nouvelles très éclectiques, mettent en scène une mort symbolique (vieillard accompagné sur un quai de gare par ses proches), parlent de l'acceptation des changements politiques, du renversement de situation sociale lors de la révolution, de désir de survie malgré tout, de souvenirs d'enfance, des abus du système politique (spoliation..), d'invasion de scarabées, de recyclage...Bref..."le temps avance toujours, rien ne peut l'arrêter". Outre plusieurs réflexions philosophiques sur la vie,la mort, Naguib Mahfouz dénonce les abus.
Une belle écriture, des sujets variés (de l'émotionnel au politique en passant par le fantastique) mais un ton monocorde qui lasse parfois.
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Le Voyageur à la Mallette/Naguib Mahfouz/Prix Nobel de littérature 1988
Naguib Mahfouz est né en 1911 au Caire et mort en 2006.
Il est une des plus grandes figures de la littérature arabe contemporaine et on peut dire qu'il a fait connaître la culture et la littérature arabes à travers le monde.
Il a dépeint avec finesse et réalisme la société égyptienne de son époque en qualité de témoin à l'écoute de son peuple qu'il côtoyait quotidiennement dans son café habituel. Fils du pays, il aspirait à une littérature pour le peuple et s'est tourné alors vers un langage du peuple qui puisse dissiper les ténèbres de l'ignorance populaire. Pour cela, il usa d'une langue arabe classique simplifiée à la portée du peuple, « l'incitant ainsi à la culture et au progrès pour l'élever au-dessus de sa condition. L'écriture de Mahfouz porte ainsi le souci d'une justice sociale en même temps que la revendication d'une liberté… Mahfouz dénonce une société où les droits de l'homme sont bafoués.» (Marie Francis-Saad , traductrice)
Le petit recueil ici commenté contient quatre nouvelles ainsi qu'un portrait de l'auteur écrit par Marie Francis-Saad, et la liste de ses ouvrages.
Le style de Mahfouz fait en sorte de restreindre au maximum le texte autour d'un fait divers, d'où son goût pour la nouvelle. Une certaine nostalgie baigne l'ensemble de ce recueil. La fuite inexorable du temps hante Mahzouz et l'âge avançant, ce temps passé finit par s'imposer avec son cortège de souvenirs…
J'ai particulièrement bien aimé la nouvelle intitulée « Un homme » où un vieil homme se découvre décrit dans un journal et choisit de rencontrer le journaliste auteur afin de rétablir la vérité.
Un petit recueil pour découvrir un grand auteur.
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