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EAN : 9782350134239
464 pages
Jean-Claude Gawsewitch (22/08/2013)
3.8/5   69 notes
Résumé :
Vingt-cinq ans après le best-seller mondial Jamais sans ma fille, écrit par Betty, sa mère, Mahtob Mahmoody a décidé de raconter toute l'histoire. Fille d'une Américaine et d'un médecin iranien installé depuis plusieurs années aux États-Unis, Mahtob a 4 ans lorsqu'elle part pour des vacances en Iran avec ses parents. Une fois sur place, son père révèle la véritable raison de ce voyage : «Maintenant, vous êtes dans mon pays. Vous devrez respecter mes règles. Vous res... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Voici la cause de ma relecture concernant Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody. J'ai fait ma curieuse et voulu lire le livre de Mahtob Mahmoody, la fille de Betty, cette petite fille si courageuse que l'on découvre dans Jamais sans ma fille, et qui a bien grandi maintenant.

Mahtob Mahmoody est maintenant âgée de 34 ans. Elle vient, à son tour, nous raconter son histoire, son enfance, son adolescence sans père, avec un nom d'emprunt, sa vie d'étudiante, mais aussi son combat contre la maladie qui a failli lui coûter la vie. Elle se dévoile…

Quel livre, mais quel livre ! Une fois de plus, je l'ai lu à une vitesse incroyable, à croire que c'est leur nom qui veut ça. Non, je reprends mon sérieux. Pour tout vous dire, c'est vraiment la curiosité qui m'a fait acheter et lire ce livre. Parce que je voulais voir comment Mahtob Mahmoody ressentait les choses de son côté.

En effet, il n'est pas nécessaire d'avoir lu Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody pour comprendre ce qu'il se passe. Mahtob raconte tout sur sa séquestration en Iran. Mais ce que j'ai apprécié, c'est de pouvoir faire le parallèle entre les deux versions. Non pas que je crois que Betty Mahmoody ait pu mentir, loin de là, mais pour pouvoir faire la comparaison sur cet épisode douloureux pour toutes les deux, mais vu sous un oeil différent. C'est très intéressant de pouvoir comparer cela, même si, au fond, Mahtob était une enfant très mature.

Elle nous raconte donc sa vie, beaucoup depuis son retour en Amérique. Et ce passé est loin de la laisser tranquille. Elle nous décrit d'une manière très forte à quel point ce retour a été difficile pour elle, parce que son père, pouvait ressurgir à tout moment pour la reprendre. Elle a du se servir d'un nom d'emprunt, Mandy Smith afin d'être tranquille. Mais lorsque son père décide de faire irruption dans sa vie, c'est de nouveau la terreur. Elle est de nouveau confronté à ce passé.

Je m'arrêterai ici pour l'histoire, en vous dévoilant seulement un sujet du livre parmi tant d'autre, sinon cela n'a plus du tout d'intérêt.

La manière dont elle nous raconte sa vie est incroyable. Elle est vraiment attachante et utilise des mots très poignant qui font qu'à chaque instant le stress est présent. J'ai vraiment eu l'impression de vivre l'histoire avec elle, malheureusement, une histoire vraie, qui prend les tripes !

Bref, tout ça pour dire que je ne regrette pas du tout d'avoir lu ce livre, parce que cette famille est tout simplement merveilleuse. le lien qui uni Betty a Mahtob est inimaginable. Cette maman qui s'est battue toute sa vie pour sa fille et qui en même temps, l'a fait grandir avec des coutumes persanes, sans jamais détester aucun « acteur » de leur effroyable histoire, a fait de Mahtob quelqu'un d'incroyable, de respectable, d'attachante…

« Ma vie est pleine de lumière aujourd'hui parce qu'enfant on m'a enseigné à embrasser l'amour et le pardon. » de Mahtob Mahmoody.
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Qui n'a pas lu « Jamais sans ma fille » de Betty Mahmoody, l'histoire de cette femme américaine épouse d'un médecin anesthésiste iranien qui va se retrouver séquestrée à Beyrouth avec sa fille par son mari Moody, dont le visage a complètement changé lors de ces « vacances » ? Bien peu d'entre nous tant ce best-seller a connu un succès retentissant et a été porté au cinéma avec brio.

C'est aujourd'hui au tour de Mahtob, cette petite fille de 7 ans séquestrée avec sa mère par un père devenu fou furieux fanatique. Les coups, les trahisons, les mensonges, la violence, elle aura tout connu très jeune.

On sait que Betty et Mahtob ont réussi à s'enfuir d'Iran, mais aujourd'hui ce sont ses propres souvenirs et sa propre reconstruction que Mahtob nous livre.

Elle n'a pas lu le livre de sa mère et quand on lui parle de se roman en lui demandant si elle a lu l'histoire de cette petite fille qui porte le même prénom qu'elle, elle répond que non elle ne l'a pas lu, qu'elle l'a vécu !

Avec ses souvenirs d'enfant qui très souvent recoupent les récits du livre de Betty, on vit de l'intérieur ses blessures infligées par ce père pour lequel elle pensait être la petite princesse.

Mais on apprend également des faits nouveaux, sa reconstruction et celle de sa mère. Leur fuite perpétuelle devant la moindre menace pouvant provenir de Moody, leur peur quotidienne d'être découvertes et ramenées de force en Iran ou pire encore être séparées.

C'est avec beaucoup de pudeur et de recul que Mahtob nous raconte son histoire, avec beaucoup de détachement comme si elle ne parlait pas vraiment d'elle, comment elle va tenter de pardonner à ce père, les ruses dont celui-ci va user pour se rapprocher de sa fille. Comment elle va arriver à le définir psychologiquement pour mettre un nom sur ce qu'elle pense être une maladie. Elle va nous parler de sa maladie à elle aussi, sa peur de mourir, son combat.

Beaucoup d'émotion à la lecture de ce roman qui n'est pas un bis repetita de celui de sa mère, loin de là, mais une histoire à part entière, très bien écrire, avec beaucoup de douceur, de pudeur, de pardon. L'histoire de celle qui a réussi à réussir sa vie, elle est la fille de « jamais sans ma fille » voici son histoire.
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Mahtob Mahmoody, avec ce livre, va venir nous donner sa propre version de l'histoire de jamais sans ma fille. Mahtob raconte comment elle a vécu sa séquestration en Iran, les souvenirs sont assez identiques à ceux de sa mère, mais elle les a ressenti différemment. le récit de Betty est étoffé par tous ces moments où Mahtob et elle étaient séparées (l'école, quand Moody avait emmené Mahtob) et que seule mahtob pouvait nous révéler. D'ailleurs elle précise qu'elle n'a jamais lu le livre de sa mère, parce qu'elle voulait être sûre que ses souvenirs étaient bien les siens et pas des souvenirs induits.

Mahtob était une fillette très mature et c'est parfois effrayant de voir la haine profonde qu'elle ressent envers son père. Betty a tout fait pour apaiser cette haine et pour que sa fille ne rejette pas en bloc son héritage iranien.
On peut voir aussi que Mahtob n'a pas toujours vu d'un très bon oeil l'implication de sa mère dans sa fondation destinée à venir en aide aux familles confrontées à l'enlèvement d'un enfant par un parent étranger. Les déménagements successifs, les voyages, les coups de fils à toutes heures, semblent lui avoir pesés et, sans être capricieuses, elle a fini par se rebiffer.
Mahtob a une relation avec Dieu plus profonde que sa mère. Elle s'est vraiment appuyé sur la foi pour traverser tout ce qu'elle a dû vivre, que ce soit la peur de son père ou sa maladie.
Quand on voit la peur dans laquelle elle a vécu toute sa vie, les intimidations, le harcèlement même à certaines périodes, on se dit qu'elle a vécu presque aussi prisonnière de l'ombre de son père qu'elle l'a été physiquement en Iran.
Pendant des années, elle a craint un enlèvement, puis, devenue adulte, elle a très lucidement craint que son père, voyant qu'il ne la ramènerait ni vers la foi musulmane, ni sous son autorité, n'en viennent à commanditer un crime d'honneur.
Aujourd'hui Sayeed Bozorg Mahmoody est mort et j'espère que Mahtob a pu retrouver la sérénité.
J'ai beaucoup apprécié, à la fin de son livre, le petit glossaire nous éclairant sur certains termes. Ainsi, j'ai toujours cru que Ameh Bozorg était le nom de la soeur de Moody. En lisant le glossaire, j'ai appris que cela voulait simplement dire « grand tante ».
J'ai beaucoup aimé ce livre qui, d'une certaine façon, complète ceux de Betty Mahmoody en apportant un nouvel éclairage sur leurs vies.
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Mahtob Mahmoody est la fille de Betty Mahmoody, l'autrice de "Jamais sans ma fille". "Vers la liberté" raconte la même histoire mais du point de vue de Mahtob. Ce sont ses souvenirs qu'elle relate, ses ressentis, ses perceptions. Et bien plus encore, puisqu'elle nous raconte "l'après-évasion" jusqu'à ses 30 ans.
Tout débute un peu avant ses 5 ans, avec le départ en "vacances" en Iran chez la famille de son père. Puis viennent la séquestration et les violences. L'évasion et toutes les difficultés qu'elles ont enduré. Leur retour, les retrouvailles. Sa réintégration dans son pays libre. Sa scolarité, son adolescence. le lycée, l'université. Sa relation avec sa mère. Ses problèmes de santé. Ses premiers amours, ses plus belles amitiés. Et la peur, constante, d'être à nouveau kidnappée, à chaque réapparition de son père ou de ses complices, à chacune de ses menaces, à cet harcèlement qu'elle a subi jusqu'à la mort de ce dernier... Ce sentiment d'insécurité permanent...
C'est un récit très très dur, encore plus que celui de sa mère. C'est avec les yeux d'une petite fille que nous le lisons cette fois-ci, et je pense que c'est ce qui rend cette lecture plus difficile encore. Certains passages sont même très émouvants et j'ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Mahtob nous raconte la violence de ce père et mari devenu fou, la fuite vers la liberté qui les a, elle et sa mère, complètement éreintées, la tension qu'elles vivent au quotidien tout en essayant de vivre une vie normale, la peur d'être constamment retrouvées.
Un témoignage poignant mais révoltant, très beau mais surtout très dur. Un livre sur la haine. Un livre sur le pardon. Mais aussi un exutoire.
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J'ai voulu lire ce livre par curiosité, pour savoir quelle avait été la vie de Mahtob après toute cette sinistre histoire. Cependant je n'en attendais pas grand chose et cela me paraissait être un bien gros livre probablement ennuyeux. Quelle erreur ! On est rapidement happé par cette histoire et il s'agit d'un superbe exemple de résilience. La mère de Mahtob a très rapidement compris que sa fille ne s'en sortirait pas si elle grandissait en haïssant son père. Elle a fait ce qu'il fallait pour que malgré tout sa fille puisse conserver l'image du père "normal" et aimant qu'il avait été et surtout lui a toujours appris à ne pas renier ses origines perses, à ne pas amalgamer la folie d'un homme à une population entière ce que pourtant de nombreux lecteurs du livre qu'elle a écrit s'étaient empressés de faire .....
Parfaite illustration également du fait que face à ce genre de malade narcissique, il n'y a qu'une seule et unique solution : courage fuyons et couper tous les ponts sous peine d'être détruits.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
J'ai été choquée et je le suis encore que certains considèrent notre histoire comme un constat anti-iranien ou antimusulman. Ça n'était tout simplement pas le cas. Ça n'est rien de plus que la narration d'une période précise dans la vie de ma famille. D'après moi si quelqu'un fait du tort aux Iraniens et aux musulmans c'est bien mon père. Ce furent ses actes, ses décisions qui nous ont mis dans cette situation. S'il y a quelqu'un qui donne une mauvaise image de l'Iran ou de l'islam c'est lui, pas ma mère ni moi en en parlant. Malgré tout je ne pense pas qu'il soit juste de juger les Iraniens et les musulmans uniquement par le biais du comportement de mon père. Je pense qu'il est très rare, voire complètement impossible qu'une personne représente complètement l'idéologie d'une nation, d'une religion ou d'une culture. Même les actes d'un président ne sont pas le reflet des points de vue ou des attitudes de tout un pays.
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Avec lassitude, elle s'est penchée et m'a embrassée doucement sur le front.
— Shab be-khair, a-t-elle soupiré.
Aussitôt, mon corps s'est raidi de colère. Chaque parcelle de ma personne s'est emplie d'une haine amère et glaciale.
— Maman, ai-je craché en lui adressant un regard de défi. Je ne veux plus jamais entendre la langue de Khomeini !
C'était dans la langue de Khomeini que j'avais appris à haïr pour la première fois. Je haïssais mon père pour avoir frappé ma mère. Je haïssais sa famille pour l'avoir laissé faire. Je haïssais l'école où on m'avait obligée à maudire mon pays bien-aimé. Je haïssais Khomeini pour avoir tué des gens qui ne croyait pas à ses mensonges. Je haïssais les soldats de la Pasdar qui patrouillaient dans les rues de Téhéran avec leurs mitraillettes à la recherche de violations de tenue. Je haïssais les bombes irakiennes.
Je haïssais.
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Je m'inquiétais aussi pour ma famille qui m'aimait suffisamment au point d'avoir recours à la violence pour me défendre. C'était lourd à porter de savoir que , parce qu'ils m'aimaient, leurs cœurs s'étaient endurcis et qu'ils étaient prêts à me défendre jusqu'à la mort. La violence engendre la violence. Il me semblait alors que peu importe à quel point je tenais à maintenir la paix, j'étais prise dans un tourbillon de violence.
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John a peut-être exprimé plus clairement la douleur partagée par notre famille quand il a franchement décrit l'angoisse éprouvée par tous chaque soir avant d'aller se coucher, ne sachant pas si maman et moi étions mortes ou en vie. Je pense que ce sont nos proches attendant, impuissants, notre retour, qui ont souffert le plus des actes de mon père. Aujourd'hui encore, j'ai de la peine pour ma famille, et plus particulièrement pour mes frères. J'ai pu profiter de ma mère, elle se battait pour moi. Mes frères ont souffert seuls de la brutalité de l'injustice. Peu importe le regard qu'on pose, certaines choses sont vraiment injustes dans la vie.
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Comment s'appelait-il déjà ?
- Jamais sans ma fille.
- C'est ça, Jamais sans ma fille. Vous l'avez lu ?
- Non, répondis-je en gloussant. Je l'ai vécu !
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