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EAN : 9782081334694
178 pages
Flammarion (04/02/2015)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Tito est atteint d'une paralysie cérébrale depuis sa naissance, chaque jour, il doit faire 424 pas, accompagné de son père, pour rejoindre une institution spécialisée de Venise. Le récit propose une réflexion sur la normalité mais est aussi un témoignage bouleversant d'un père face à la différence de son fils.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et la maison d'édition Flammarion pour ce livre que j'ai reçu lors de la dernière Masse Critique. C'est toujours un plaisir, une nouvelle découverte, un livre sur lequel je ne me serais peut-être pas retournée plus que ça en allant dans ma librairie.

424 pas, c'est avant tout une surprise ! Eh oui, je m'attendais plus ou moins à un récit, mais je n'étais pas sûre à 100%.
Finalement, il s'agit bien de cela, mais le style d'écriture est tout nouveau pour moi. C'est une forme particulière, mais originale et claire. En effet, ce livre se compose de 424 notes. Elles peuvent contenir du texte, des photos de famille ou encore de l'art.

Passons à l'histoire… Dans ce récit poignant de Diogo Mainardi, nous retrouvons l'amour d'un père pour son fils, Tito, né en l'an 2000 en Italie. Nous découvrons dès la première note que Tito est « malade ». Il a une Infirmité Motrice Cérébrale que je nommerais plus simplement « IMC » tout au long de cette critique, et pour cause, sans vouloir raconter ma vie, je me le permets sans une once de culpabilité parce que j'en suis atteinte aussi.
Donc ici, il nous raconte sa petite vie avec sa petite famille qui se compose dans un premier temps d'Anna, sa femme et de Tito. Puis, pour l'agrandir viendra au monde Nico, dont Tito deviendra très proche.

Au début du livre, j'ai vraiment eu du mal. Je ne suis pas du tout habituée à lire sous cette forme-là, puis, il faut dire que l'architecture italienne est très présente, tout au long du livre, mais au fond, tout prend son sens. Diogo Mainardi ne peut s'empêcher de mettre sur le même front l'IMC de Tito en rapport avec La Scuola Grande di San Marco, ce qui au fond est tout à fait légitime vu que l'IMC de Tito est la cause d'une erreur médicale, ce que je connais bien aussi.
Une fois le contexte posé, on découvre la vie de cette famille, plus ou moins ordinaire, vous dirais-je, parce qu'à mes yeux, la différence de Tito est une force pour lui mais aussi pour toute sa famille.

A aucun moment pendant cette lecture j'ai senti de la colère, du désespoir ou de la pitié, non. Et je peux vous dire que c'est très beau mais surtout très fort. Pour Tito, la vie est un réel défi et Diogo Mainardi nous le fait partager, parce qu'au fond, c'est leur combat à eux, parce qu'ensemble on est plus fort. Et le titre, 424 pas n'est pas anodin. C'est le nombre de pas que Tito a réussi, sans tomber.

Je me suis beaucoup attachée à cette famille, à ce père qui témoigne, qui nous montre qu'avec de la volonté, on peut arriver à faire énormément de chose. Ne jamais se plaindre et toujours avancer sont les maitres mots de cette famille…
Je me suis énormément attachée à Tito aussi, puis le fait de pouvoir avoir quelques photos dans le livre a, en quelque sorte, pu me rapprocher de lui. J'ai vu que j'avais pas mal de points en commun avec Tito, cela m'a ramené en arrière, mais m'a fait du bien. Parce que je sais qu'en continuant comme le fait cette famille, ils arriveront à ce qu'il désire…

Bref, cette lecture a été une très belle découverte pour moi, vraiment. Puis malgré tout ça, c'est un très beau message d'amour et d'espoir d'un papa pour son fils, avec une IMC peut-être, mais plein d'envie et de vie…

Obrigado Diogo Mainardi !
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Diogo Mainardi et son fils Tito reviennent devant l'hôpital Lombardo de Venise, où une erreur médicale a laissé Tito paralysé à la naissance. Cheminant lentement vers le lieu où leur vie a basculé, Mainardi puise chez ses maîtres la force de dépasser une épreuve d'autant plus tragique qu'elle aurait pu être évitée. de Marcel Proust à Neil Young, de Sigmund Freud à Humpty Dumpty, du Venise de la Renaissance à Assassin's Creed, il compose un monde dont Tito devient le centre. Tout à la fois déclaration d'amour d'un père à son fils, hommage au courage de l'enfant et entreprise érudite d'acceptation de la différence, 424 pas est un livre qui touche au coeur.

Mon avis: Diogo Maraini a souhaité que sa femme accouche à l'hôpital de Venise. Un choix qui va le hanter pendant longtemps. Après avoir effectué de nombreuses recherches il se rend peu à peu compte qu'il n'est pas le seul responsable. Il y a l'architecte de cet hôpital sans qui tout cela n'aurait pas eu lieu. En effet, ce récit est parsemé de nombreux aspects relatifs à l'histoire ou à l'art. La plupart du temps il s'agit d'hommes ayant agi par orgueil ou qui ont présumé de leur talent ou de leur force. Un des passages qui m'a le plus touché, dans cette galerie de portraits, est celui concernant les enfants handicapés pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'ai pu apprendre, qu'à l'origine de tout cela, il y a un père qui a demandé au Führer d'envoyer son médecin personnel examiner son tout jeune fils né handicapé et idiot afin qu'il soit tué. Il ne s'agit que d'un court passage mais qui m'a glacé d'effroi. Comment peut-on demander de tuer son fils de 5 mois..?
Il y a donc aussi la question de notre propre regard sur les personnes handicapées ainsi que leur place dans la société encore actuellement.

Dans les premières pages du récit, une certaine culpabilité est palpable ainsi qu'une souffrance. Mais l'essentiel est loin d'être cela. Il s'agit d'un père qui aime son fils tel qu'il est. Pendant longtemps ses parents ont tenté diverses méthodes de différents neurologues avant de comprendre que Tito ne sera jamais comme les autres. Un enfant qui vit dans son monde avec l'amour de sa famille.

"Je suis le père de Tito. Je n'existe que parce que Tito existe"

De plus, de nombreuses photos personnelles jalonnent le texte ce qui donne un sentiment d'intimité encore plus développé. On peut facilement se représenter ce petit garçon et toutes les étapes par lesquelles il est passé. C'est une des premières fois, je pense, que je vois un témoignage comportant des photographies. C'est original et j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur partageait quelque chose avec nous, lecteur.

C'est un livre écrit à la façon d'une lettre adressée à son fils. C'est ainsi que je l'ai ressenti en tout cas. A travers son récit, ce père témoigne de l'amour qu'il a pour lui. Tout son monde tourne autour d'un seul être: Tito.Son infirmité due à une erreur médicale prend toute la place dans la vie de cette famille. Des vies qui se trouvent bouleversées et qui reprennent espoir à chaque nouveau pas qu'effectue Tito.

"Quand j'ai vu Tito dans sa couveuse, le jour de sa naissance , j'ai compris que je l'aimerais et l'accueillerais pour toujours. "

Un livre qui m'a donné des frissons tout le long de ma lecture. C'est le combat d'un père pour son fils, un combat quotidien dont l'essence n'est qu'amour.


Je tiens à remercier Babelio et les éditions Flammarion pour cette lecture et ce partenariat.
Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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Une erreur médicale a provoqué l'infirmité motrice cérébrale de Tito. Ce témoignage traite de cette différence qui n'en est pas une pour Diogo Mainardi. L'auteur raconte le parcours de son fils, de sa naissance aux quelques pas qu'il exécute chaque jour. L'auteur nous donne les démarches, les explications, le pourquoi du comment et tout l'amour qu'il ressent pour son enfant.

Il s'agit d'un témoignage. Tito est un enfant victime d'une erreur médicale. Au fil des pages, Tito a grandi et c'est ainsi que son père nous expose ses progrès. Pas après pas, le courage de Tito est sans faille. Lui, infirme ? Oui et alors ? Grâce à un bon accompagnement parental, il a su accepter sa « différence ». Diogo Mainardi, père aimant, n'a que faire de l'infirmité de son fils. À chaque nouvelle page, le lecteur s'enfonce dans l'amour profond qu'il ressent envers son enfant, il le décrit comme son Dieu. Autant dire que cela est émouvant.

Le livre étant original, il ne plaira pas à tout le monde. L'auteur compare sans cesse et fait référence à de nombreux artistes italiens, brésiliens ou espagnols. Il n'est pas toujours simple d'entrer dans le cerveau de Diogo Mainardi et de comprendre ses pensées. Les allusions aux oeuvres et créateurs sont régulières. Concernant les notes, l'auteur les a rédigé en 424 parties afin de faire honneur à son fils. Les inscriptions étant courtes, le livre se lit rapidement. Quelques heures pour ma part.

Je suis ravie d'avoir découvert ce livre. J'ai sans doute compris l'originalité de l'auteur bien trop tard pour l'apprécier d'avantage. La réflexion de Diogo Mainardi étant très poussée, il n'est pas simple de pénétrer au coeur de son cerveau. Quoiqu'il en soit, ce témoignage montre l'amour incassable du père pour son fils malgré le handicap. Il s'agit d'un beau message qui exprime que, qu'importe l'infirmité il aimera toujours son enfant et qu'elle fait parti de lui. Étant un thème rare en littérature, je vous invite à découvrir ce livre sur l'infirmité motrice cérébrale et d'en savoir un peu plus à ce sujet.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Entre la vie et la mort, c'est à la vie que je me suis accrochée.
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Quand j'ai vu Tito dans sa couveuse, le jour de sa naissance , j'ai compris que je l'aimerais et l'accueillerais pour toujours.
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Je suis le père de Tito. Je n'existe que parce que Tito existe
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