Dans ce temps d’horreur où tout s’écroulait, les gens de bonne volonté devenaient encore meilleurs, se surpassant dans la solidarité et l’entraide. Comme si, pour atténuer la souffrance, tous les gestes de leurs vies tourmentées se juxtaposaient en autant de pièces d’une mosaïque improvisée. Une mosaïque qui risquait toujours de se disloquer mais dont on rassemblerait encore et encore les pièces, parce que c’était la seule façon de survivre au carnage, aussi honteux qu’insensé. Les forces ainsi regroupées devenaient, en pareille occurrence, la source d’énergie qui insufflait le courage de persévérer.
Défendre les côtes de l’Angleterre contre l’invasion ennemie, ce n’est quand même pas de tout repos. Les fusées allemandes, qui nous sifflent de chaque côté de la tête, ne sont pas, non plus, les plus douces berceuses pour nous endormir le soir.
Il lui plaisait, de plus, d’entretenir une correspondance en français, sa langue de prédilection. Elle aimait cette langue pour sa poésie, son envergure, mais aussi pour ses défis syntaxiques et grammaticaux. Elle disait souvent, d’ailleurs, qu’à travers une langue, c’est tout un monde qui se dévoile
Le fait que les parents soient légitimement mariés n’efface pas tous les risques, vous savez. Prenez simplement l’exemple des enfants nés de mariages consanguins: ce n’est pas parce que les conjoints paient la dispense requise que les liens de parenté sont dilués pour autant.
Si vous saviez les souffrances, les pleurs, les regrets, les déchirements! Imaginez ce que peut signifier pour elles d’abandonner leur enfant aussitôt né. En seriez-vous capable, vous? Croyez-moi, c’est une blessure qui ne guérit jamais. C’est une plaie ouverte à vie.