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Critique de TOCNIOP


Fresque intéressante de la société soviétique, alors qu'elle est en train de redevenir russe, donc fin des années 80, début des années 90 du siècle dernier. Fresque peinte par Makanine, à travers son narrateur, l'écrivain Petrovitch vivant dans l'underground et errant de galère en galère.
Ce récit ne décrit pas les jeux de pouvoir qui se jouent en haut, mais décrit les malheurs du petit peuple, celui d'en bas, celui qui vit dans l'underground, celui des cités dortoirs de la périphérie de Moscou. Cités dortoirs géantes dans lesquelles Petrovitch squatte, tout en y servant de « Hausmeister », espèce de gardien d'immeuble non officiel, que certains occupant des lieux emploient pour surveiller leur appartement. Petrovitch dresse un portrait des « pauvres gens » qui y vivent, de certaines femmes avec lesquels il a des relations amoureuses. Petrovitch nous parle aussi de son frère Venia, peintre génial, mais trop caustique envers les autorités et qui a été cassé par un fonctionnaire de la police d'état un peu trop zélé.
Makanine nous décrit cette société qui est sur la brèche, en train de basculer. Dans la nouvelle Russie on commence à privatiser les appartements. de « nouveaux russes » apparaissent dans cette société post soviétique. Ceux-ci sont jeunes et sans scrupules. L'amour s'y tarifie. Les anciennes statues sont déboulonnées, les nouveaux leaders ne sont pas encore tout à fait en place ; bref une société en pleine mutation. Mais Petrovitch préfère ne pas vendre son âme au modernisme et rester pauvre écrivain de l'underground.
Récit passionnant pour ceux qui s'intéressent aux hauts et aux bas de cette Russie éternelle.
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