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EAN : 9782743626877
300 pages
Payot et Rivages (05/02/2014)
3.64/5   14 notes
Résumé :
Entre Beyrouth et Paris, la narratrice nous livre le récit d’une vie commencée sous les auspices d’une enfance heureuse, avant d’être brutalement brisée par la guerre et l’exil. Elle le fait à travers les portraits de ceux qu’elle nomme les « absents », personnages qui ont croisé son parcours à différents moments et ont disparu. Leurs noms ont figuré un temps dans un carnet d’adresses, puis ont été biffés ou effacés au gré des circonstances, des brouilles, des dispu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un livre bien écrit mais à la construction particulière. Parfois je le trouve un peu brouillon... Je suis cependant un peu déçue, enfin je ressens plutôt une impression de malaise car la narratrice est très mélancolique, et cela rejailli sur le lecteur... Sentiment assez mitigé donc, mais note supérieure quand même car l'auteur maîtrise un français parfait.
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Je n'ai pas terminé le livre, j'arrive pas à apprécier le texte dans la construction que l'auteur nous propose: des chapitres portant le nom de personnes qui ont marqué la vie du narrateur, les "absents", ceux qui ne font plus partie de sa vie mais qui font partie de ces gens qu'on ne supprime pas de notre carnet d'adresse....
Je trouve tout simplement pas de plaisir à m'abandonner dans de très courts chapitres, passant d'une histoire à une autre.
Par contre, l'écriture de l'auteur m'a quand même plu! Seulement les premiers personnages qu'elle présente ne m'ont rien fait ressentir, et je n'ai donc pas envie de continuer cette route de rencontres.

Merci à Babelio et à l'opération Masse critique pour le plaisir tout de même de commencer un nouveau livre, de découvrir autre chose...!
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Les absents,sont, pour Georgia Makhlouf les "personnes qui ont compté, mais qui sont sorties de (sa) vie, par désamour, par égoïsme, par lâcheté, et parfois sans raison."
Prenant pour fil conducteur l'établissement de deux carnets d'adresse, l'un issu de la première partie de sa vie au Liban, puis l'autre de son intégration Française, l'auteur évoque, retrace et se souvient de ses rencontres marquantes, de ces gens croisés, parfois re-croisés et finalement disparus, absents.
Au travers de ces personnages, on devine l'histoire d'un Liban déchiré par une guerre intestine, de la complexité d'être une "déracinée" et par la difficulté d'adhérer aveuglément aux codes sociaux établis par la culture qu'elle soit d'ailleurs orientale ou occidentale. (La rencontre avec le psychanalyste Lacanien est, à ce niveau, édifiante)
Le format du livre est construit de telle façon que la lecture en est plaisante : un chapitre égale une personne, quelques pages seulement. Je regrette seulement que les gens que nous rencontrons manquent un peu d'épaisseur, de "goût" mais on ne peut travestir la réalité de ce livre qui sonne avant tout comme une autobiographie.
C'est un beau livre et je remercie les éditions Rivages de m'avoir donné la chance de découvrir un auteur que je n'aurais probablement jamais connu sans le concours de la Masse critique.
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Un joli titre qui attise la curiositée et donne envie d'en découvrir davantage.
La structure du roman est originale, puisque chaque chapitres nous raconte l'histoire d'une personne ayant, d'une manière ou d'une autre, marqué la vie de l'auteur.
Il est cependant, facile de se perdre dans la chronologie.
Un roman bien écrit et touchant, qui ne manque pas de nous rappeler que nous possèdont tous nos propres "Absents"
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Qu'elle soit nomade ou sédentaire, la vie multiplie les rencontres. Un jour deux chemins se croisent, et c'est l'occasion de faire un petit bout de route ensemble. de s'enrichir de l'autre ou parfois de s'y heurter, de s'y blesser. Avec ce livre, Georgia Mahklouf parcourt son carnet d'adresse (fictionnel ou autobiographique, je n'en sais rien) et dresse en quelques pages le portrait de ces personnes qui ont compté pour elle, mais qui sont sorties de sa vie, qu'elle n'effacera jamais. En partant de son enfance à Beyrouth, de sa vie de jeune fille dans le Liban en guerre, pour arriver jusqu'à Paris, elle nous confie ces rencontres, avec une voix pleine de naiveté, de confiance, d'indépendance, et comment les trahisons, les deuils, les malentendus, ont brisé le lien. Un livre beau, touchant et émouvant, qui reste plein de grâce et de force de vie, malgré la dureté qui achève chaque chapitre, malgré la brutale connerie humaine, malgré la guerre.
Une belle découverte grâce aux éditions Payot et Rivages à Babelio et son action Masse Critique.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
SAYDE
D'elle, je ne peux pas parler. Les années ont passé mais le silence, le noeud à l'estomac, la voix qui s'étrangle, tout cela qui est la trace en moi de sa disparition est resté intact et les mots pour l'évoquer ne sont jamais vraiment revenus. Son absence a laissé de grands trous noirs dans mes souvenirs, puis le temps a passé, une couche de poussière s'est formée, s'est épaissie dans les coins, a estompé les reliefs et remplacé la douleur par une forme d'insensibilité à certains stimuli, comme lorsqu'un membre est durablement anesthésié. Une zone de ma mémoire dont le contour reste flou est frappée d'amnésie , amnésie que je sais fragile et vers laquelle je ne cherche que rarement à m'aventurer.
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Quand Elias a pris les armes, notre famille a été précipitée en enfer.
(...)
Quand il a pris les armes, il venait d'avoir dix-huit ans. Nous ne l'avons pas su tout de suite. Il s'absentait longuement, disparaissait des après-midi entiers, puis des soirées, rentrait à l'aube, et ma tante passait ses nuits à l'attendre, allongée dans le noir, ou affairée dans la cuisine quand son agitation l'empêchait de rester couchée et qu'elle cherchait à tromper l'inquiétude en entreprenant des tâches minuscules et inutiles telles que compter les couverts de sa ménagère en argent, frotter les cuivres, repriser des torchons ou des chaussettes.
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Elle glissa sa main dans la mienne sans dire un mot, comme elle faisait toujours, et nous sortîmes très vite. Une fois à l'extérieur de ce quartier de tôles et de boue, d'impasses lépreuses et de passages encombrés de poubelles, de pick-up et de Vespa, je me rendis vite compte que je ne savais pas où l'emmener, et je fus submergée d'impuissance. Toute à l'enthousiasme naïf de mes quinze ans et à mes rêves pitoyables de lendemains meilleurs, je n'avais pas préparé cette sortie et je me retrouvai sous une pluie battante, avec une enfant fragile qui grelottait, et à peine quelques livres en poche. Je décidai rapidement de l'emmener chez moi où il y aurait au moins de quoi lui offrir un goûter et un espace pour jouer.
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J'ai rencontré Simon quelques mois après avoir débarqué à Paris. Je peinais à y trouver mes marques. La Ville lumière me paraissait terriblement sombre et grise, j'avais tout le temps froid, je ne parvenais pas à trouver un logement qui soit tout à la fois suffisamment confortable et à la portée de ma bourse, et je passais beaucoup de temps à déménager avec ma valise marron en carton renforcé que je traînais dans les couloirs du métro les yeux rivés sur les panneaux de signalisation.
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Xavier correspondait très exactement à tout ce dont j'avais rêvé. Il était fin, cultivé, prévenant et même un brin mélancolique, ce qui me convenait parfaitement. J'ai toujours eu plus d'affinités avec les sensibles, les fêlés, les passionnés, les idéalistes, avec ceux qui se sont parfois brûlé les ailes et qui cachent avec élégance leurs blessures secrètes, tandis que les conquérants, les ambitieux, les gagnants, les heureux, ceux qui s'épanouissent sous la lumière des projecteurs et qui parlent un peu trop et un peu trop fort m'agacent et me heurtent.
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