Qumran, tome 1 : Le rouleau du Messie

Je n'avais pas du tout aimé Qumran d'Eliette Abecassis. J'avais trouvé le roman long, difficile à suivre, pompeux et j'avais détesté le personnage de Ary, homme pédant s'il en est.

Je ne savais même pas qu'une adaptation en BD avait vu le jour avant de tomber dessus à la médiathèque. J'ai commencé à feuilleter la BD sur place, pensant m'ennuyer sec. Mais je me suis vite aperçue que l'album est plus accessible que le roman.

L'intrigue diffère un peu de celle du roman et, pour l'instant, c'est une bonne idée. Le personnage de Ary apparaît ici plus humain et moins prétentieux que dans le bouquin d'Abecassis. Et son pote Alexandre apporte quelques touches d'humour bienvenues.

Le récit de la quête du rouleau est également plus accessible car nous sommes moins noyés sous les références. Il n'y a pas besoin d'un master en théologie pour comprendre les dialogues.

Enfin, le graphisme de Gemine surprend au début par sa clarté, la chaleur des couleurs et son classicisme mais, en fin de compte, ce style se prête bien au récit.

Il est évident que ceux qui ont adoré le roman seront déçus par cette BD qui prend de sacrés raccourcis. Mais ceux qui, comme moi, ont piqué du nez à la lecture du pavé d'Eliette Abecassis mais qui aiment les récits ésotériques pourront y trouver leur compte.

J'aime bien les histoires de manuscrits secrets, et j'ai été attirée par la belle couverture de cette bande-dessinée, mais j'ai été assez déçue. Tout d'abord, les dessins ne sont pas du tout les mêmes que la couverture qui est d'un dessinateur différent (du moins dans la version que j'ai lu car apparemment il y a plusieurs couvertures différentes). Ils sont très classiques, très datés, style années 80 bien que la BD soit beaucoup plus récente, et ils ne rendent pas du tout compte de l'atmosphère mystérieuse qui devrait aller avec ce type d'histoire.
Quant à l'histoire, justement, et bien, nous suivons les aventures d'un paléographe et d'un archéologue qui sont à la recherche des "rouleaux du messie", des manuscrits très anciens très convoités car ils remettraient en cause certains préceptes de bas du christianisme.
Ça aurait pu être bien, mais c'est assez ennuyeux, les deux acolytes ne sont guère sympathiques, leur quête dans les milieux théologiques du monde entier réserve peu de surprises, c'est un peu attendu. J'aurais aimé des révélations, des découvertes extraordinaires tant en archéologie qu'en paléographie puisque ce sont leurs spécialités mais presque rien de tout cela dans ce premier tome.
Et puis je me demande bien pourquoi il n'y a pratiquement aucun personnage féminin ?
Je n'ai pas lu le roman dont est tirée cette BD, et d'après mes recherches, cette série était prévue en 4 tomes mais il n'y en a que 3 de sortis donc peut-être que le succès n'a pas été au rendez-vous... cela ne m'étonnerait pas tellement.

A la demande du père d'Ary, ce dernier se rend à Tel-Aviv avec son ami d'enfance Alex afin de retrouver un vieux manuscrit découvert à Qumran en 1957. Ce manuscrit, appelé « le rouleau du Messie », pourrait vraisemblablement contenir des révélations remettant en cause le christianisme. La quête s'annonce périlleuse et la crucifixion guète ceux qui s'y intéressent de trop près.

Cette série, prévue en 4 tomes, est l'adaptation en BD du best-seller d'Eliette Abécassis. du coup, l'interaction des personnages est souvent cassée par des textes où les personnages donnent des explications sur des parties du roman qui ne sont pas visualisées. Ca n'enlève pas trop à la fluidité du récit, mais nous éloigne de l'action et des personnages et on sent (sans avoir lu le livre) que des raccourcis ont été pris.

L'histoire, placée dans son cadre historique, a comme un petit air de déjà-vu avec une énième quête ésotérique de manuscrits mettant en péril le christianisme. le manque d'action dans ce premier tome est compensé par une bonne mise en place de l'histoire et par les touches d'humour d'Alex.

Le dessin est assez classique et se prête bien au récit. Les paysages désertiques sont plutôt réussis avec un excellent choix des couleurs. A suivre.

Ary se rend à Jérusalem à la demande de son père, il est accompagné par Alex, son ami et ange-gardien. de l'aventure et de l'ésotérisme.
Adapté d'un roman que je n'ai pas lu, j'imagine que le classicisme du récit et des dessins ne doivent pas beaucoup y apporter.