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EAN : 9782204101929
831 pages
Le Cerf (16/01/2014)
4.07/5   7 notes
Résumé :
"Dans Augustin ou le Maître est là, l'auteur a mis en pleine lumière les variations religieuses d'une grande âme : après une enfance tout imprégnée de prières, Augustin, durant ses années de lycée, de Faculté, en période de modernisme, a perdu la foi . Il faudra la visite cruelle et salutaire des deuils et de la douleur, la présence de la maladie qui le sépare d'un grand amour humain, pour qu'à la veille de sa mort, il la retrouve plus vivante que jamais." Jean Soul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
"Chez Malègue croire, c'est penser"

Je renvoie à un article que j'ai publié dans la revue "TOUDI" et où j'essaye de montrer que le roman de Malègue n'est certes pas un roman à thèse. En créant des personnages vrais qui, comme chez tout romancier, finissent par dépasser le romancier lui-même et le surprendre, ''Augustin ou le Maître est là'' met en jeu des personnes qui ont une parenté avec celles des évangiles, évangiles dont 2000 ans de routine nous empêchent d'apercevoir qu'ils sont des récits (ce qui est redécouvert par l'exégèse contemporaine), mettant en jeu, également, des personnes qui ne peuvent pas être plus artificielles [inventées pourrait-on dire au sens de l'invention-falsification] que celles d'un roman.

En effet, quand on veut faire de personnages des porteurs de thèses, le roman se casse et le récit se rompt. Si l'on peut dire : on n'y croit pas. Les personnages en question ne "marchent" pas, deviennent invraisemblables, cessent d'en être en un mot.

Le rapport le plus évident que le roman de Malègue entretient avec les évangiles c'est la mise en scène constante, brutale, répétée de l'incrédulité. Les évangiles sont pleins d'incrédules et d'incrédulité. La couverture du roman l'illustre bien et il y a dans l'article de la revue TOUDI un lien vers un article de Cheval dans la revue ''Entrelacs" qui montre bien que cette incrédulité n'est pas seulement celle de Thomas mais aussi d'autres apôtres (au demeurant, je ne connais pas les opinions religieuses de cet auteur qui me semble s'exprimer sans prosélytisme et me semble même étranger à la foi, mais son avis est tout à fait intéressant).

Ce qui fait sortir les incrédules des évangiles et du roman de Malègue de leur incrédulité, c'est avant tout l'intelligence. Il est vrai que la foi est un don de Dieu, mais il est vrai aussi —bien que cela soit peu souvent dit et encore moins vécu je pense—que la démarche de la foi, comme toute démarche humaine, y compris les plus élémentaires, doit être intelligente. Si elle ne l'était pas, elle ne serait plus humaine.

Il y a bien entendu dans le livre de Malègue toute une série de démarches philosophiques (dont celle de Maurice Blondel), sous-jacentes à l'intrigue ou, mieux, fondues avec elle [autrement dit : qui ne servent pas non plus de "patron" philosophique à la "couture" de l'intrigue, "couture" qui les absorbe bien plus qu'elle ne se laisserait guider par ces pensées].

Mais il y a sans doute surtout une attention extrême à la question des personnes des récits évangéliques, leur "je" que, par méthode certes, l'analyse critique a tendance à laisser tomber en raison de sa fascination pour les faits bruts : son positivisme.

Ou que l'Eglise du temps du modernisme réduisait aux abstractions dogmatiques tout aussi peu "je" que les faits bruts du modernisme.

Or —et c'est ce que Malègue fait comprendre—, les textes chrétiens fondateurs ne mettent en contact ni avec des dogmes ni avec des faits objectifs, mais des "je", notamment celui du Christ qui, comme toute personne humaine troue (par sa singularité), ces dogmes, ces faits (les uns et les autres étant des abstractions). Les auteurs des évangiles, eux-mêmes incrédules, ont été convaincus par un "je" qui leur a dit "tu" —directement ou non. Malègue ne recopie certes pas les évangiles mais il contribue par son oeuvre à ce que réalise toute oeuvre littéraire, soit à nouer toutes les oeuvres de la littérature universelle entre elles (ici, notamment les évangiles, mais aussi Pascal, Proust, Novalis, Bernanos, Bergson etc.).

Ce que produit le renouement au "je" de Jésus dans les évangiles (notamment dans la discussion d'une grande densité intellectuelle à la fin du livre), c'est la foi des lendemains de Pâques au cours desquels, malgré le coup de massue du Golgotha (1), des hommes peu croyants et peu audacieux (mais aussi des femmes moins peureuses et peut-être plus croyantes), ont fait une expérience sans doute unique dans l'histoire. Nous ne sommes pas obligés de les croire, mais ils nous proposent ce qu'ils ont expérimenté. Et —c'était un grand sujet d'intérêt pour les contemporains de Malègue, croyants (comme Bergson) ou incroyants (comme Freud)—il s'agit de l'expérience religieuse ou mystique qui, d'une certaine façon, "prouve" Dieu, la résurrection ou l'expérience de la résurrection étant de cet ordre, ce qui ne veut pas dire qu'elle aurait pu être filmée (pour donner une idée de son caractère singulier). Bergson proposait la formule suivante pour donner l'idée de ce qu'est l'expérience mystique : "l'amour de Dieu n'est pas quelque chose de Dieu mais Dieu lui-même" (dans "Les Deux Sources de la morale et de la religion").

En un certain sens, chez Malègue, croire, c'est penser. Et c'est ce qui le rend unique parmi tous les romanciers de la renaissance catholique (Mauriac, Bernanos Claudel etc.).

Il ne faudrait cependant pas croire que ce récit se réduise à sa trame intellectuelle. Celle-ci enserre toutes les sortes d'amours, la splendeur des paysages, la beauté des femmes, toutes les expériences liés à tous les sens : parfums, sons, musique des choses et musique proprement dite, et même le goût et le toucher, tous convoqués ici aussi pour nous faire vibrer.

Et penser.

José Fontaine

(1) L'image du Christ en croix a fini par se banaliser (et s'épurer), alors que les premiers chrétiens étaient plus que gênés de représenter celui qu'ils appelaient "Seigneur" (c'est-à-dire Dieu), accroché nu par des clous à un T en bois, peu au-dessus du sol, supplice conçu certes sans considération des souffrances qui en résultaient, mais aussi pour infliger aux suppliciés une suprême humiliation les radiant physiquement mais encore plus moralement de la communauté des êtres humains. L'ignominie le disputant ici à la dérision.

Post-scriptum : le journal "La Croix" du 27 février dernier, au lieu de nous rabâcher le lien de Malègue avec Proust, nous explique en quoi il consiste, non à travers les procédés stylistiques mais la finalité même des deux projets romanesques.
Lien : http://www.larevuetoudi.org/..
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Pour celui qui supporte le roman catholique français de l'entre-deux -guerres, Augustin ou le maître est là représente une sorte de parangon, l'indépassable du genre : tous les éléments s'y trouvent, enfance religieuse, crise mystique, affres du doute, transcendés par une écriture éblouissante. On a pu surnommer Joseph Malègue le Proust catholique ; c'est un peu exagéré, sans doute, mais finalement pas si loin de la vérité. le romancier enchâsse dans "les anneaux d'un beau style" une histoire lente et sans éclat, une autofiction attentive aux élans de l'âme et filant volontiers la métaphore, dans un registre élevé. Il est difficile de suivre l'auteur dans ses débats philosophiques, théologiques, souvent éthérés. On peut également lui reprocher une hagiographie de l'éducation française, dont les étapes obligées sont les cours de latin du papa, les classes studieuses du lycée, la rue d'Ulm (où le héros rentre premier, alors que, curieusement, Malègue, lui, s'était "bitté" en Khâgne) et la faculté des Lettres de Lyon. Un panégyrique de la famille chrétienne, entre mère au foyer, soeurs bigotes et fréquentations aristocratiques. Mais ces fadeurs sont dépassées par le propos sublime d'une histoire du coeur, et les images de province et de Paris, la reconstitution d'un Cantal paysan, d'une capitale disparue, le réalisme d'une narration qui donne vie à des événements souvent ignorés, comme la déchristianisation forcée des campagnes, l'expropriation manu militari des ordres religieux par le régime laïque du début XXème (le propre père de Joseph Malègue était juge, et a refusé de collaborer à ces opérations d'Etat). On suit pas à pas des "vies minuscules" qui se déroulent entre la sacristie, le collège et la buanderie familiale. On imagine la pauvreté insoupçonnée aujourd'hui des classes laborieuses d'alors. Toute une France IIIème République se déplie sous nos yeux avec un grand bonheur de lecture. Malègue n'a guère eu de reconnaissance de son vivant : Spes l'a publié à compte d'auteur et Gaston Gallimard lui a écrit trop tard pour dire combien il regrettait de ne pas l'avoir édité...Pourtant, de l'avis de nombreux lecteurs, il écrivait mieux que Mauriac ou Bernanos. Ce roman malhabile sait, en effet, probablement mieux nous émouvoir et nous ouvrir des horizons de pensée. Une oeuvre singulière, à découvrir pour ceux qui ont une haute idée de la littérature.
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Belle découverte......
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
11 février 2014
Quand il eut paru, Gaston Gallimard, qui n’avait rien d’un bondieusard, lui écrivit : "J’ai lu votre grand livre. Je le trouve remarquable, et je tiens à ce que vous sachiez que j’aurais été fier d’en être l’éditeur".
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
24 janvier 2014
Notons d'ailleurs que, dans ce roman, si la religion subsiste sous une forme inquiétante, Dieu est absent.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
– Voyez donc, dit Mme Desgrès des Sablons, pointant vers la pièce d’eau le bout de son ombrelle, voyez remuer ces eaux qu’on croirait immobiles.
De faibles rides rondes naissaient continuellement et s’élargissaient autour de points qui pustulaient sur le glacis bronzé. La peau du petit lac recevait en mille endroits des piqûres de moustiques et les véhiculait jusqu’à ses rives sur des
vaguelettes circulaires.
Anne glissant la main sous le bras de sa tante jouait avec la partie retroussée et festonnée de son gant.
– Ce sont, dit Mme Desgrès des Sablons, des moucherons qui frôlent les eaux.
– Isolément, dit Anne, leurs trajets ne sont pas gracieux. Mais ce foisonnement de lignes brisées n’est pas sans vie ardente, ni sans beauté.
Augustin dit en souriant qu’en effet ce n’était pas la vraie grâce, selon M. Bergson. Puis il se haït de ce pédantisme. Les «sujets divers» donnaient mal...! Nouvelle détresse! Vrai- ment, il était bien moins maître de lui, et dans un trouble plus grand qu’au temps du déjeuner.
Mais Mme Desgrès des Sablons eut la bonté de demander dans cette même langueur estivale, ce qu’était cette vraie grâce, que M. Bergson semblait connaître si particulièrement.
– Elle est faite de lignes courbes, dont le changement de di- rection incessant, fondu et sans heurt exprime sympathie, accueil, effort des hommes et des choses vers nous.
(Autant continuer maintenant, puisqu’il est commencé, ce ridicule développement professoral !)
– Vraiment, dit Mme Desgrès des Sablons, souriant aux pro- fonds entrelacs aériens, est-ce que vous saviez cela, petite Anne ?
– C’est ce qui explique, continuait Augustin, le pathétique de certaines danses...
– Est-ce que vous dansez, Monsieur ?
– Je n’ai, Madame, que des opinions de spectateur. Les évolutions de danseuses, leurs penchements d’épaules, de tête, de corps, de bras arrondis vers vous, vous présentent une offrande d’elles-mêmes qui est l’extrême grâce. Vos désirs, vos rêves, ceux mêmes que vous ne vous êtes pas dits, prennent corps devant vos yeux sans que vous puissiez comprendre par quel sortilège la danse a pu en prendre conscience avant vous, les capter et vous les offrir.
– Oh ! vous rappelez-vous, Anne, la petite fille qui danse dans le tableau de Romney ? La petite fille isolée à la partie droite du tableau de Romney ?
– Children of Earl Gower, dit Anne avec cette perfection spontanée de phonétique anglaise qui suppose des nurses longuement persistantes et sachant leur métier. Et comme ces souvenirs lui plaisaient, elle leur sourit à travers le temps.
– La danse, dit Augustin, s’enfuit le moment d’après, emportant ses offrandes. Elles n’étaient pas pour nous. Elles n’étaient pour personne en particulier. Mais notre sensibilité ne pouvait les lire sur le dessin des lignes sans croire aussi qu’elles lui étaient destinées : condition sine qua non de la lecture. L’œil qui voit l’Univers s’en croit aussi le centre... C’est le pathétique de la danse, que cette offrande et ce refus mêlés.
... (Rage de ces pédantismes ! Rage désespérée ! Il a pour- tant mis çà et là des points de suspension pour n’avoir pas l’air plus qu’il ne fallait de réciter ce couplet de cuistre, qu’il avait honte de poursuivre !)
– Petite Anne, vous rappelez-vous ce que nous avons trouvé sur le visage de cette petite fille ? n’était-ce pas timidité câline ? Rappelez-vous, petite Anne, c’est vous qui l’avez trouvé...
– Toute beauté humaine, lâcha Augustin dans une audace folle et subite, est une offrande de bonheur qui ne s’adresse à personne en particulier, bien qu’elle soit recueillie par ceux que le hasard place devant elle.

"Augustin ou Le Maître est là", éditions du Cerf, Paris, 2014, p. 470-472
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Elle dit : « Ils n’ont plus besoin de moi », ou « ils sont assez en avance sans moi », ou telle autre phrase de sens voisin, qu’Augustin perdit vite, tout à l’étonnement de n’avoir pas, de- puis le premier soir, revu la Marie-de-chez-nous. Elle avait pris son râteau et le tenait d’un balancement juste, harmonieux, équilibré. Pendant qu’elle marchait, il aurait été facile à Augustin de dessiner par la pensée les belles lignes de ses jambes, pour peu qu’il eût osé s’y arrêter. Elle regardait droit et un peu loin, d’un regard raisonnable, aussi posé que sa voix, avec deux yeux précis, sans rêve, qui n’avaient aucune raison de se baisser. Elle était haute, légèrement plus grande qu’Augustin. Il éprouvait, pendant qu’elle parlait au cousin Jules, une sorte de timidité chaude avec un certain pressentiment d’avenir doré, peu soucieux de précision et qui ressemblait à un sourd bonheur. Son œil fixait tantôt une casaque bise sans aucun accessoire, pièce de toile et coups de ciseaux, tantôt des bas de coton gros bleu, tantôt de petits sabots couleur de fumier, aigus, massifs et déli- cats, tantôt d’autres choses qui n’avaient rien à voir avec elle, comme le char de regain ou la machine faneuse.

''Augustin ou Le Maître est là", Le Cerf, Paris, 2014, p. 201.
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[Augustin et sa mère regrettant qu'il ait perdu la foi]

Il avait déjà constaté cette forme d’esprit chez sa mère. Elle consistait à croire que tout ce qu’on sentait en lui de fermé aux dogmes catholiques, ne leur était contraire que superficiellement, recouvrait des réalités profondes entièrement conformes, quoique discernables aux seuls yeux maternels. Et c’était pour Augustin lui-même, une épreuve que d’ignorer cette conformité.
Cette attitude ne s’affirmait dans aucune phrase directe mais toutes l’impliquaient. Rien, d’ailleurs, en sa mère ne prétendait arracher au secret de leur vie autonome les émotions, les doutes, les désirs, propriété d’Augustin et de personne d’autre. Elle sentait bien qu’elle ne pouvait pas, qu’elle n’eût pas compris. Elle acceptait doucement de ne pas pouvoir et de ne pas comprendre...
– Dieu sait bien reconnaître la bonne volonté, disait-elle, même quand nos pauvres yeux de la terre ne l’aperçoivent pas. Ah ! celui-là...
La comparaison ne s’achevait pas. Ce qui était très philosophique, car avec qui comparer Dieu ?
Augustin se rappelait s’être demandé jadis, dans les mois qui suivirent sa crise et la mort de son père, comment il s’y prendrait pour minimiser à ces femmes [sa mère et sa soeur] la grande transformation de sa pensée. L’amertume qu’elles risquaient d’en ressentir lui était intolérable. Il haïssait les intransigeances dont il avait eu quelques exemples. Elles protégeaient, habituellement, des pensées d’une qualité fort médiocre et des cœurs bas.

[''Augustin ou Le Maître est là'', Cerf, Paris, 2014, p. 374.]
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Remonté chez lui, le lait posé dans la cuisine, Christine lui confia d’un certain air ironique et flatté, honorée à la fois, et se raillant de l’être :
– Nous venons d’avoir une visite.
Augustin se sentit pâlir. C’était l’expression exacte dont elle avait annoncé la venue de M. et Mme Desgrès des Sablons, en des temps tellement différents (quoique tout proches) qu’ils constituaient comme une autre partie de sa vie. Et aussi cet air de respect postiche et de railleuse semi-envie que les gens de petite bourgeoisie à la fois cultivée et pauvre – (et même ceux d’entre eux qu’aucune jalousie n’habite) – prennent presque infailliblement pour parler des classes sociales fort au-dessus de la leur, et qu’ils ne voient qu’en passant.
– Mme Desgrès des Sablons, qu’accompagnait une belle jeune fille de grande mine et, je dois le dire, d’une parfaite séduction de simplicité. Mlle de Préfailles ?
Ceci d’un ton interrogatif et en tournant la tête vers Augustin qui ne répondait pas.
Elle vit une figure d’une blancheur livide, deux yeux ardents et ravagés.

''Augustin ou Le Maître est là'' Le Cerf, Paris, 2014 p. 631-632
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Il est trop petit aussi pour savoir que le grand air et les
mille aventures de la rue vont ternir l’éclat de ces images, en fê-
ler le pur émail, l’émietter sur les trottoirs du retour. Avant qu’il
ait le temps d’attaquer le sujet de la « Marquise douairière »,
voici qu’un Monsieur aborde son Papa. Il s’appelle
M. Marguillier. Augustin l’a déjà vu une fois, et ne l’aime pas. Il
a tiré par amitié l’oreille d’Augustin : il a tiré trop fort et lui a
fait mal. Il porte une serviette sous le bras, comme un professeur. Sur son visage, entre des favoris rasés, réside à demeure
un clignotement permanent de ruse et de force.
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