AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Nouveaux Mystères de Paris - R... tome 3 sur 14
EAN : 9782265003705
185 pages
Fleuve Editions (11/03/1994)
3.62/5   50 notes
Résumé :
3e arrondissement

Elle leva le bras pour écarter une mèche blonde qui folâtrait sur son visage et, dans le mouvement, comme une flamme rose, un sein jaillit de sa chemise de soie. Je sentis ma gorge devenir sèche et mon pouls s'accélérer. Un grand désir me submergeait soudain devant cette fille qui s'offrait avec une impudeur tranquille. Je...
Non. Je ne pouvais pas.
Je sortis, emportant dans mes narines, le souvenir de son odeur.
Que lire après Fièvre au MaraisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
« Dans ce quartier tout imprégné d'histoire, où chaque pas faisait surgir un souvenir, la nuit et la tranquillité conféraient une étrange solennité aux rues désertes et il me semblait vivre à une époque révolue. » Nestor Burma parcourt les rues centenaires du quartier du Marais. En arpentant la rue Vieille-du-Temple, il devine les fantômes du duc d'Orléans et de son escorte attaqués au pied de l'hôtel Barbette par une quinzaine d'assaillants quelques siècles plus tôt. Mais c'est un cadavre moins poussiéreux qui va retenir ici son attention, celui du Père Samuel. Burma a découvert le prêteur sur gages étendu dans son office, un coupe-papier planté dans le coeur. le détective s'est éclipsé d'une scène du crime où il était loin d'être seul : en arrivant, il a bousculé une jeune femme qui fuyait les lieux et un individu qui s'était caché l'a assommé dans le salon. Personne ne regrette vraiment le vieux rapace si ce n'est les truands qui profitaient de son talent de receleur. Quand, deux jours plus tard, Burma tombe nez à nez avec la jeune femme croisée dans la cage d'escalier, il refuse de croire à un simple hasard. le détective va enquêter et parvenir à lever de nombreux lièvres.
Léo Malet place dans ces rues imprégnées de la grande Histoire les histoires communes et sordides de ses contemporains. le détective parcourt le quartier à pied et nous fait découvrir des univers bigarrés : atelier de fonderie, appartement d'une bourgeoisie désargentée, hôtel décati logeant des saltimbanques, bal musette fréquenté par des gouapes. La langue de Malet se compose d'un vocabulaire varié puisant aussi bien dans l'argot que dans les pages jaunies d'un Littré. Je suis à nouveau impressionné par la qualité de l'intrigue qui reste claire tout en étant complexe.
Des histoires abouties servies par une beau style exploitant le passé et la géographie de Paris, me voilà content bien que confiné de découvrir enfin les Nouveaux Mystères de Paris. Une autre manière de découvrir notre capitale.
Commenter  J’apprécie          250
Comme son deuxième titre l'indique, les enquêtes de ce livre se déroulent dans le Marais. Pas le Marais pimpant et restauré de frais que nous connaissons, avec ses décorateurs et architectes qui vivent dans des lofts au style épuré mais un Marais noir de la suie parisienne (Malraux n'est pas encore passé par là) aux immeubles étayés et aux arrières cours pleines d'ateliers bruyants de bronziers d'art (ou pas).
le premier titre, c'était l'Ours et la culotte. L'ours, un ours en peluche, arrive très vite, dans la boutique d'un prêteur sur gage, arraché, sans doute, des mains d'un enfant de pauvre. le propriétaire de la boutique, un dénommé Julien Cabirol, est franchement antipathique. Ca tombe bien, c'est lui le premier mort. C'est là également que Nestor se fait assommer.
La culotte, une culotte en nylon, bien sûr, époque oblige, arrive quelques jours plus tard dans le sac d'une boutique de "frivolités" tenu par une jeune blonde ravissante.
C'est la mère de la jeune beauté qui va embaucher notre détective : son mari a disparu, sans doute parti suivre une trapéziste.
Nestor Burma va avoir du travail : continuant à chercher l'assassin du prêteur sur gage ( on aime bien savoir qui vous assomme, quand même) et le mari disparu, il va rencontrer un étudiant un peu fauché mais chercheur de trésors, un évadé de prison à la triste figure, une petite troupe de malfrats perdus sans leur receleur, un ouvrier bronzier qui a peur du feu et bien sûr une trapéziste...
Beaucoup de morts, décidément, dans ce quartier où on a l'impression que tout est à reconstruire...
Commenter  J’apprécie          130
Je suis réconciliée avec Léo Malet avec la lecture de "Fièvre au Marais", troisième roman policier de la série des Nouveaux Mystères de Paris.
Comme son titre l'indique il nous emmène dans le 3eme arrondissement, quartier du Marais.
Nous sommes dans les années 50 et fauché, Nestor Burma va voir un prêteur sur gages nommé Cabirol, dans son appartement de la rue des Francs-Bourgeois où il vivait. Je dis vivait car il le trouve raide mort après avoir croisé dans l'escalier une belle blonde quelque peu troublée.
Evidemment, l'occasion va se présenter et il retrouve la belle Odette aux chaussures en peau de serpent. Son chemin va aussi croiser celui d'un certain Maurice badou qui a trouvé le corps du défunt et sur lequel il va enquêter. Il apprendra que ce dernier recherche un trésor et c'est le prétexte, pour Léo Malet, de faire une petite leçon d'histoire avec la description de ce quartier ancien.
Nous apprenons qu'à l'angle de la rue des Francs-Bourgeois et de la rue Vieille-du-Temple, se trouvait la tour Barbette, résidence d'isabeau de Bavière, d'où le Duc d'Orléans sortait lorsqu'il fut assassiné par les hommes de Jean-sans-peur. Il évoque aussi les hôtels particuliers typiques du quartier et les fonderies qui existaient à l'époque où il y avait encore des activités industrielles à Paris.
Et puis, les morts vont se suivre sans se ressembler et même Nestor Burma va liquider un agresseur, ce qui est une particularité de "Fièvre au Marais" (en général, il se contente de trouver les cadavres et de prendre des coups sur la tête). Cela ne va pas l'empêcher de mettre le mystère knock-out.


Commenter  J’apprécie          100
Tout comme Frédéric Dard et son San-Antonio, Léo Malet et son Nestor Burma se sont avérés, pour moi, des valeurs sûres. Sûres, car, même dans les intrigues les moins intéressantes, le style suffit à me procurer un minimum de plaisir littéraire, ce qui n'est pas le cas de biens des romans actuels.

Ils sont rares, les auteurs qui parviennent à vous subjuguer par leur prose, surtout de nos jours. Léo Malet en fait indéniablement partie (du moins dans le genre « policier » qui est le seul qui me donne envie de lire), au même titre qu'un Frédéric Dard, Daniel Pennac ou Pierre Desproges dans son unique roman.

Il faut bien avouer que dans les polars à succès actuels, il est rare de s'arrêter sur le style de l'auteur ou sur ses personnages tant le premier est suffisamment plat pour ne pas exclure certains lecteurs et tant les seconds sont quasi interchangeables.

Heureusement, dans un jadis plus ou moins lointain ou bien en cherchant du côté des auteurs un peu plus obscurs, on peut dénicher de véritables plumes et se délecter de certaines tournures de phrases.

Ces auteurs vous offrent alors la certitude de toujours trouver quelque chose d'intéressant dans leur livre, même quand l'histoire ne vous passionne pas et que les personnages ne sont pas très attachants (ce qui n'est pas le cas des écrivains dont la plume n'est pas franchement identifiable).

Mais là, Léo Malet nous offre non seulement un style, mais également un personnage très intéressant que ce Nestor Burma. Aussi, si l'histoire tient bien la route, c'est le jackpot assuré.

Et c'est le cas dans « Fièvre au Marais ».

Alors que Léo Malet nous fait montre de son talent dès les premiers paragraphes à travers certaines tournures, certaines phrases, et que le lecteur connaît le potentiel du personnage principal (à moins de découvrir Nestor Burma à travers ce roman), il a également l'intelligence, en quelques mots, de pardonner les agissements de son héros (il vole l'argent du mort) et de justifier le laxisme dont il fera montre tout au long de l'enquête pour rendre la justice à travers la simple évocation de cet ours en peluche trônant sur une étagère du prêteur sur gages (un homme capable de prendre en gages la peluche d'un enfant de pauvres est forcément un salaud).

S'en suivent alors les pérégrinations de Nestor Burma pour, à la fois, trouver un client afin d'être payé et de trouver le coupable, pour sa propre satisfaction sachant que tout tournera, Burma oblige, autour d'une jolie poupée.

Le premier titre de ce roman, « L'ours et la culotte » était bien plus évocateur que « Fièvre au Marais », en reprenant les deux symboles de cette aventure (j'ai évoqué la peluche, je vous laisse découvrir le rôle de la culotte, cela pourrait vous surprendre).

Pour le reste, du Nestor Burma pur jus avec un personnage drôle et attachant, qui sait mettre l'éthique de côté quand il le faut, qui encaisse des gnons (c'est l'une de ses spécialités), et finit toujours par trouver le fin mot de l'histoire, ce qui mènera le lecteur au mot « Fin », de l'histoire.

Au final, quand l'histoire est bonne, sachant que le style de l'auteur et le personnage le sont toujours, alors, le lecteur est promis à un bon moment littéraire, c'est encore une fois le cas avec ce roman.
Commenter  J’apprécie          20
C'est plaisant. Cela se lit tout seul. Première rencontre avec monsieur Nestor Burma. Détective privé. Et pourquoi bouder son plaisir ? Certainement pas la dernière.
Commenter  J’apprécie          140

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Vous appartenez à une génération, je ne dirai pas maudite, mais presque. Les enfants de cette cochonnerie sanglante appelée guerre ; les enfants de la débâcle, de toutes les débâcles ; les enfants de l'occupation, et des occupations délictueuses ; les enfants de la Libération, et la libération de la connerie.
Commenter  J’apprécie          90
Helène frisait la crise de nerfs. Je lui tapotai l'épaule en lui murmurant des paroles apaisantes. Puis, quand je pus constater qu'elle était de nouveau d'attaque, redevenue l'intrépide secrétaire de Nestor Burma, l'homme qui, sous ses pas, fait se lever les macchabées comme sauterelles en prés fleuris, je la laissai se débrouiller toute seule et filai vers les coulisses.
Commenter  J’apprécie          60
Sur la cheminée, près du réveil et de quelques bibelots, une femme entre deux âges souriait dans son cadre, d'un sourire aussi pointu que l'épingle qu'on avait dû lui enfoncer dans les fesses pour obtenir une pareille crispation des lèvres cependant que le photographe opérait.
Commenter  J’apprécie          83
-Voilà le pingouin,annonça Mme Jacquier.
Elle me tendit une maquette que je pris avec précaution.J'ignore en quelle matière c'était,fragile ou non,mais il s'agissait d'y aller mou,de ne pas détruire un pareil chef-d'œuvre.Comme elle l'avait dit ,ça pouvait servir de socle,ça pouvait servir aussi de presse-papiers,de tire-bouchon comique ou de poignée décorative de chaîne de chasse d'eau.
Commenter  J’apprécie          40
La petite femme nue constituait le manche d'un coupe papier dont la lame s'enfonçait entièrement dans le coeur racorni du vieux pirate et, en cette fin d'après midi d'une journée pluvieuse d'avril, le père Samuel ressemblait aux illusions des pauvres bougres qui venaient chez lui convertir leurs souvenirs en un morceau de pain.
Il était aussi mort qu'elles.
Peut être même un peu plus.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Léo Malet (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Léo Malet
Nous voici à Auxerre pour un nouvel épisode de "Ma librairie" qui sent bon la rentrée littéraire ! Rendez-vous sur le site Lecteurs.com pour tenter de remporter les livres conseillés par la librairie Obliques ! "Térébenthine" de Carole Fives (Gallimard) "Ohio" de Stephen Markley (Albin Michel) "Mon vieux Guérif" de Léo Malet (La Grange Batelière)
Visitez le site : http://www.lecteurs.com/ Suivez lecteurs.com sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/orange.lecteurs Twitter : https://twitter.com/OrangeLecteurs Instagram : https://www.instagram.com/lecteurs_com/ Youtube : https://www.youtube.com/c/Lecteurs Dailymotion : http://www.dailymotion.com/OrangeLecteurs
+ Lire la suite
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (157) Voir plus



Quiz Voir plus

LEO MALET / NESTOR BURMA

Quel est le premier roman publié de Nestor Burma

Gros Plan du Macchabée
120, rue de la Gare
Le Soleil n'est pas pour Nous
Brouillard au Pont de Tolbiac

10 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Léo MaletCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..