Aujourd'hui, ayant quelques moments de libre, j'en ai profité pour chercher un poème sur Wikisource sur mon portable. Et, très rapidement, j'ai pensé à mallarmé. Je n'avais jamais lu sérieusement cet auteur. Me souvenant de la musique de Debussy, j'ai donc choisi dans la liste proposée « L'après-midi d'un faune ». le faune est un être mi-homme mi-dieu, mi-homme mi-bouc, vivant dans les forêts et appréciant la compagnie des nymphes. Je ne suis pas très qualifié pour critiquer ce poème. Tout ce que je peux dire, c'est que c'est magnifique. On est un peu dans l'esprit d'un faune, qui, à la vue de nymphes près d'un point d'eau, est transporté de désirs. C'est très court, mais très beau. Voilà, je viens de découvrir la poésie de mallarmé.
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O nymphes, regonflons des souvenirs divers.
Mon œil, trouant les joncs, dardait chaque encolure
Immortelle, qui noie en l'onde sa brûlure
Avec un cri de rage au ciel de la forêt ;
Et le splendide bain de cheveux disparaît
dans les clartés et les frissons, ô pierreries !
J'accours ; quand, à mes pieds,
s'entrejoignent (meurtries
De la langueur goûtée à ce mal d'être deux)
des dormeuses parmi leurs seuls bras hazardeux...
Stéphane MALLARMÉ – Le Poète et la Chine (CREOPS, 2014)
Une conférence de Laurent Matuissi donnée le 6 juin 2014 au Centre de Recherches sur l’Extrême Orient de Paris-Sorbonne à l'occasion de la publication de son essai 'Mallarmé et la Chine'.