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Olivier Hamilton (Traducteur)
EAN : 9782743620004
255 pages
Payot et Rivages (09/09/2009)
3.78/5   52 notes
Résumé :
"Perro" (le chien) Lascano est officier de police à Buenos Aires. C'est un policier intègre, position difficile à tenir dans l'Argentine de la dictature. Profondément affecté par la mort de sa femme, il se réfugie dans le travail. Un matin, il est envoyé près du Riachuelo, où trois cadavres ont été signalés : un jeune homme et une jeune femme dont les crânes ont explosé sous l'impact des balles, marque caractéristique des méthodes "d'exécution" des militaires. L'aut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Le commissaire Lascano reçoit un appel tôt le matin : deux cadavres ont été découverts par un camionneur sur une route peu fréquentée bordant la rivière Riachuelo au sud de Buenos Aires. Nous sommes en 1979, en pleine dictature militaire, synonyme d'arrestations, de torture et souvent d'exécution pour des milliers de citoyens soupçonnés de sympathies avec la gauche...

Dans ce contexte tendu, Lascano sait qu'il doit opérer avec précaution, lui qui n'est pas particulièrement politisé ; ce qui ne l'empêche pas de travailler avec un maximum d'intégrité. Quand il arrive au bord du fleuve, un brouillard matinal épais estompe le paysage. Malgré sa prudence, il évite in extremis d'écraser les cadavres, déposés à même l'asphalte.

Pourtant, ce ne sont pas deux macchabées qui sont couchés devant lui, mais trois ! Et, manifestement, l'âge, l'habillement et le type de blessure révèlent d'emblée une chose : les deux « premiers » défunts dans la vingtaine, n'ont probablement pas été tués dans les mêmes circonstances que le solide quinquagénaire qui les accompagne vers l'au-delà.

En débutant son récit avec cette scène de crime relativement banale, Ernesto Mallo nous entraîne dans un monde kafkaïen où plusieurs réalités parallèles s'entremêlent avant de se heurter avec violence. Avec beaucoup de subtilité, l'auteur argentin (né en 1948) laisse transparaître le climat délétère qui régnait à l'époque des colonels en Argentine. Voyez plutôt.

Alors que Lascano arrête un proxénète qui met des filles de 16 ans sur le trottoir, il est contraint de relâcher immédiatement deux clients appartenant aux forces armées. Uniquement le maquereau et ses « collaboratrices » seront inquiétés.

Par contre, le lendemain matin aux aurores, à quelques centaines de mètres de son domicile, un escadron de l'armée prend violemment d'assaut un appartement hébergeant des militants « gauchistes » sans défense.

Seule une jeune femme en sortira indemne parce qu'elle réussit à s'enfuir par les toits. Les autres seront emmenés vers une destination inconnue, autrement dit un centre de torture. Pour couronner le tout, le logement sera ensuite consciencieusement pillé par des conscrits qui effectueront le « déménagement » avec un camion militaire. Naturellement, la police ferme les yeux.

Même si, par mon travail, j'ai largement entendu parler des ravages causés par les juntes militaires latino-américaines durant les décennies 1970-1980, jamais je n'avais lu le moindre témoignage direct de ces temps pour le moins sombres. C'est désormais chose faite avec ce très beau roman qui, on l'aura compris, va bien au-delà du simple « fait policier » pour nous immerger dans une réalité historique peu reluisante sans doute méconnue de beaucoup d'Européens.

Ernesto Mallo constitue une découverte inespérée et je compte bien poursuivre sans attendre l'exploration de son oeuvre.
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Dans les années septante (70), il ne faisait pas bon être en Argentine… À tout moment, vous pouviez vous faire arrêter, torturer, abattre, violenter… Plus, si affinités.

Encore moins facile d'être un flic intègre dans cette Argentine corrompue, dans cette ville de Buenos Aire gangrenée par la dictature et la junte militaire.

Le commissaire Perro Lascano crève de douleur : sa femme Marisa est décédée et il traine son cafard, son ennui, voit la nuit le fantôme de la femme qu'il aimait.

Le pays crève, le pays a mal, les gens n'osent rien dire, il ne fait pas bon être de Gauche là-bas, il ne fait même pas bon d'avoir des idées.

La preuve, au sujet des trois morts : Lascano sait que les deux tués d'une balle dans la tête, c'est l'armée, on n'enquête pas là-dessus ! Mais l'autre, là, le mec tué d'une balle dans le ventre, c'est pas un coup des militaires…

Au travers de plusieurs personnages, l'auteur nous plonge dans l'Argentine qui n'est pas celle des cartes postales, dans un pays où des tas de gens disparaissent pour un oui ou pour un non, où tout est corrompu, où l'on ne peut faire confiance à presque personne car les gens intègre, il y en a peu.

Les personnages sont au bout du rouleau, abîmés, usés, sympas (Lascano), drôles et honnêtes (le médecin légiste Fuseli), jaloux, ambitieux, avides, cupides, frustrés, corrompus, salauds (Giribaldi & Amancio), pourris ou cupide (Horatio & Biterman)…

Et tout est bon pour arriver à ses fins, que ce soit le vol, les meurtres, ou étouffer l'affaire du commissaire Lascano.

Sans devoir en faire des tonnes, Ernesto Mallo nous brosse leurs portraits en quelques paragraphes, résumant ainsi leurs passés qui donna naissance à leurs caractères et qui ont contribué aux actes commis par eux.

L'enquête est aussi un bon prétexte pour l'auteur de nous en apprendre plus sur cette période noire des années 70 (on est en 79) qui laissera des cicatrices dans le pays et des gens qui chient dans leur froc en voyant des bérets verts ou des képis de flics.

Par contre, je ne sais pas si c'est une maladie chez les auteurs sud-américains, mais Ernesto Mallo fait la même chose qu'Edyr Augusto avec ses dialogues : pas de tirets cadratins devant les phrases, pas de guillemets, le dialogue brut, avec les phrases l'une à la suite de l'autre.

Mais ici, c'était plus clair que chez Edyr Augusto car il y avait un espace avant les dialogues et ils étaient en italiques, et sans descriptions dedans, ce qui a rendu la lecture plus facile que dans « Pssica ».

Une lecture d'où l'on sort groggy car tout est sombre, sordide, malsain, morbide, dangereux. Mais j'aimerais retrouver mon flic intègre dans une autre de ses aventures parce que j'ai apprécié Lascano et son mal-être qu'il noyait dans le travail ou lieu de le noyer dans l'alcool.

Bref, rien de joyeux dans ce polar noir de chez noir, sans sucre, sans édulcorants, sombre, cynique,… En fait, il raconte la vérité, et c'est ça qui fait encore plus mal car la fiction sera toujours en de-ça de la réalité.

♫ Don't cry for me Argentina ♪
♪ The truth is I never left you
♪ All through my wild days ♫
♪ My mad existence ♫
♪ I kept my promise ♪
♪ Don't keep your distance ♫

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Histoire de ne pas faire comme les autres, c'est après avoir lu Un voyou argentin que je me suis décidé à acheter L'aiguille dans la botte de foin, premier roman consacré au commissaire Perro Lascano. Et de me trouver plongé en pleine dictature militaire en Argentine.

Nous sommes en 1979 et la junte au pouvoir traque les « subversifs », les torture et, bien souvent, les exécute sans autre forme de procès. C'est pour aller sur les lieux de la découverte de deux cadavres de gauchistes qu'est appelé un matin Perro Lascano. Policier intègre qui estime n'avoir plus rien à perdre depuis la mort de sa femme et tenant en bien piètre estime le pouvoir en place, Lascano sait cependant bien qu'il ne pourra qu'enterrer son enquête si ce sont les militaires qui ont tué les deux jeunes gens. Sauf qu'à son arrivée sur les lieux il découvre un troisième cadavre. Plus vieux, tué d'une manière différente, sec quand les deux autres, après une nuit dehors, sont trempés, ce troisième corps a de toute évidence été déposé après. Lascano va donc mener son enquête avec opiniâtreté même s'il sait que si ce cadavre a atterri là, ce ne peut être un simple coup du hasard mais bien que, d'une manière ou d'une autre, des militaires sont impliqués dans l'affaire.

Étonnant roman que cette Aiguille dans la botte de foin, où la dictature argentine ne semble d'abord être qu'une trame de fond à l'enquête de Lascano et où, en fin de compte, l'enquête se fond dans la trame en même temps que chaque chapitre, point de vue d'un personnage différent, nous enfonce un peu plus dans l'intimité de ces personnages pour nous montrer à quel point la folie de la junte au pouvoir s'est peu à peu diffusée dans chaque couche de la société avec des résultats divers : paranoïa, résistance désespérée, sentiment d'impunité…
Ernesto Mallo, en dressant cette galerie de portraits de salauds plus ou moins ordinaires et de résistants plus souvent passifs qu'actifs évite la caricature, montre la part d'humanité de chacun – une humanité pas toujours belle à voir – et, comme il le fera dans Un voyou argentin, nous livre aussi de très beaux portraits de femmes, présentes ou absentes.

D'une écriture fluide et volontiers poétique, L'aiguille dans la botte de foin déroule ainsi son intrigue dont on appréhende la fin immuable. le lecteur se trouve vite accroché par les personnages, par cette enquête trop facile qui place l'attachant Lascano en première ligne et par cette capacité d'Ernesto Mallo à nous montrer sans fioritures, au détour d'une page, toute la violence glaçante du quotidien de l'Argentine de la junte. Une vraie réussite.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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L'action met un peu de temps à se mettre en place, le temps de découvrir tous les personnages, qui sont nombreux : tout d'abord Perro (c'est un surnom) Lascano est policier.
L'action se passe en Argentine dans les années 70. La dictature règne et ce n'est pas rare de voir des jeunes embarqués de force par la police au détour d'une rue, des bébés sont retirés à leur mère que l'on assassine ensuite.
Perro enquête sur la mort de trois personnes qui sont retrouvées au même endroit mais qui n'ont aucun point commun : un jeune couple manifestement exécuté (par la police?) et un homme assassiné d'une balle dans le ventre.

En parallèle de l'enquête de Perro, nous allons suivre le parcours d'un des sbires de la police politique, d'un jeune homme aux mobiles multiples et troubles, d'une femme en mal d'enfants ...

L'enquête est bien présente mais c'est l'histoire secondaire de la rencontre de Perro et d'une jeune femme ressemblant énormément à sa femme disparue qui m'a le plus captivée...
La fin s'accélère et fait se demander s'il y aura une suite ...

En tout cas c'est un livre qui m'a convaincue en dehors d'une certaine difficulté à lire les dialogues qui sont présentés en « vrac » sans aucune ponctuation.
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Premier tome d'une série mettant en scène Perro Lascano, policier argentin. Dis ainsi, cela paraît épouvantablement simple : « tiens, un polar argentin ! » Sauf que je connaissais Ernesto Mallo pour avoir préfacé « Buenos aires noir », un recueil de nouvelles qui donne une vision très sombre de l'Argentine. Quand je lis ce roman, je me dis que l'auteur, en préfaçant ce recueil, est resté fidèle à sa ligne de conduite – ou d'écriture, comme vous voudrez.
Nous sommes en 1979, et les choses sont en train de bouger. Non, elles ne bougent pas timidement, l'on est plutôt en pleine guérilla (c'est du moins ce que disent les autorités pas du tout corrompues, n'est-ce pas ?), arrestation et exécution arbitraire se succèdent, et l'on sait, l'on se tait. Ainsi, quand deux jeunes adultes sont retrouvés, le crâne explosé, Lascano sait bien qu'enquêter est inutile puisque c'est l'armée qui est derrière leur mort. Par contre, le troisième corps ne correspond pas à ce mode d'exécution donc il devrait y avoir une enquête en bonne et due forme. Devrait, parce que cela n'intéresse personne, sauf Lascano et Fuseli, deux hommes intègres dans un système judiciaire qui ne l'est pas vraiment. Deux hommes qui n'ont rien ou plus rien à perdre. Ce n'est pas que, selon la formule consacrée, Lascano peine à se remettre de la mort de sa femme, non, c'est qu'il vit complètement avec sa femme, morte, son souvenir, son fantôme, tout ce que vous voudrez, jusqu'à ce qu'il fasse une rencontre qui l'entraîne toujours plus loin dans la voie de l'intégrité, même si cela semble incroyable, dans cette Argentine des années 70 finissantes.

Est-ce un trait caractéristique de la littérature argentine ou un fait de traduction ? Les dialogues nous sont livrés de manière compacte, sans guillemets, sans tirets, sans que l'on sache vraiment quand l'on change d'interlocuteurs, ce qui demande une vraie gymnastique intellectuelle pour les suivre de bout en bout.
Lascano d'un côté, major Giribaldi de l'autre – un homme prêt à tout, sûr de ses choix, âpre aux gains et à la répression, n'ayant guère qu'un seul moyen pour parvenir à ses fins. Son seul point faible, celui sur lequel il ne peut pas utiliser ses méthodes préférées, c'est sa femme, qu'il ne comprend pas. Grâce à elle, la religion entre dans ce roman, la religion, les prêtres, et les accommodements qui permettent de laisser faire, laisser tuer en toute impunité : un bel exercice de casuistique.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
En face d’eux se trouve une Ford Falcon garée en double file et juste à côté, un homme armé d’un fusil attend. Deux autres types sortent d’un immeuble avec leur .45 à la main. Ils traînent derrière eux un jeune homme qui hurle. En voyant toutes ces personnes qui les observent depuis l’entrée du cinéma, l’un des gorilles armés essaie de le frapper, mais le jeune gars se libère brusquement et leur échappe. Il court jusqu’au milieu de la rue en lançant des regards vers les spectateurs. Là, il trébuche et tombe, ce qui laisse le temps à ses cerbères de lui remettre la main dessus. Le jeune crie son nom. L’un des hommes se jette sur lui et le frappe à la tête avec son arme. Ensemble ils le portent, l’amènent jusqu’à la Falcon et le fourrent à l’intérieur. Ils referment la portière. L’homme au fusil braque la foule et crie quelque chose d’incompréhensible mais dont tout le monde a saisi le sens, et la foule se disperse. Lascano reste seul sur le trottoir à observer la Falcon qui disparaît rapidement en bifurquant au niveau de la rue Libertad.

À l’endroit où disparaît l’avenue Diagonal, derrière les eucalyptus touffus de la place Lavalle, s’élève le palais de justice, aveugle, sale et muet.
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— Cette problématique, major, on l’aborde suivant deux angles bien distincts. D’un côté, il y a l’ennemi en armes, que vous affrontez à coups de lois et en faisant appel à la justice et, si besoin est, en ayant recours aux armes. D’un autre côté, il y a le peuple, et pour que la subversion ne prenne pas il faut leur donner quelque chose en échange, des valeurs, des biens qu’ils puissent se payer et qu’ils aient envie de défendre. Les citoyens veulent tout simplement vivre décemment : manger tous les jours, éduquer leurs enfants et partir en vacances à l’occasion.
— Moi, j’ai l’impression que vous mélangez tout.
— C’est justement parce que tout est réellement lié. Vous ne vous rendez pas compte que l’heure n’est pas à la contemplation, mais à l’action ? Le temps, voilà précisément le facteur que vous ne prenez pas en compte. Et le temps, qu’est-ce qu’il a à voir maintenant ? Le temps passe, les situations évoluent et les erreurs que vous commettez aujourd’hui vont vous exploser au visage un jour ou l’autre. Vous pouvez en être sûr.
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— Vous ne prenez pas en compte les raisons qui ont conduit à cette révolte et vous vous limitez à combattre les symptômes avec la méthodologie la plus rigoureuse que j’aie jamais vue.
— Et quelles seraient ces raisons ?
— La cause c’est le peuple, major. Les peuples ont tendance à virer à gauche lorsqu’ils n’ont plus rien.
— Et pourquoi cela ?
— Parce que la gauche promet une répartition des richesses plus équitable. Et quelle que soit cette répartition, ils vivront toujours mieux que par les temps qui courent. Celui qui n’a rien a tout à gagner, celui qui possède court toujours le risque de tout perdre. Prenez le cas des barbares.
— Qu’est-ce que les barbares ont à voir là-dedans ?
— Les barbares se fichaient de la propriété, ils se foutaient d’avoir une maison, un château, des richesses. Cela les aurait obligés à changer de style de vie pour utiliser leur temps et leurs forces à défendre ce qu’ils possédaient. Tout ce qui les intéressait c’était les assauts, les mises à sac, les viols, les incendies.
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[…] Chaque être, par le simple fait de vivre, émet une radiation qui se projette dans l’espace. Pareille aux étoiles, cette radiation continue de voyager, peut-être même éternellement, même lorsque la personne qui est à l’origine de cette émission a disparu. Marisa est morte, on ne peut pas revenir là-dessus, mais ses radiations continuent de parvenir jusqu’à toi. Et Marisa était un être exceptionnellement radieux. […] Lorsque tout s’éteint, pendant la nuit, lorsque tout est silencieux, c’est à ce moment-là que les signaux arrivent, comme la lumière des étoiles mortes. C’est ça les fantômes.
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— Vous n’auriez pas tendance à pencher à gauche, par hasard ?
— À gauche ? Non, j’essaie toujours de me tenir bien droit.
— Tôt ou tard, votre ironie vous perdra.
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Vidéo de Ernesto Mallo
Les auteurs Maurizio de Giovanni (Italie), Ernesto Mall (Argentine), Ramon Diaz-Eterovic (Chili), et Victor del Arbol (Espagne) ont placé leur dernier polar dans les temps des dictatures. Quelle est la valeur de l'oubli ? du silence ? les morts reviennent-ils ? Yan Lespoux a tenté de les faire parler au salon international des littératures policières organisé par Toulouse Polars du Sud. http://www.toulouse-polars-du-sud.com/
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