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EAN : 9782882504296
324 pages
Noir sur blanc (18/08/2016)
3.8/5   15 notes
Résumé :
Pour Tom, il y aura désormais un avant et un après. Dans la fracture du temps, dans les profondeurs d’un hôpital de Stockholm, un corps dévasté, comme un autre lui-même, est arraché à tous ses liens terrestres. Mais au-delà des moindres signes cliniques émerge encore, par moments, la conscience d’une femme aimée, Karin, qu’il faut délivrer d’urgence de l’enfant qu’elle porte. Sa famille, ses amis veillent dans l’ombre, séparés d’elle, mis à nu devant la finalité obs... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Dès la première page, la base est posée, nous allons suivre Tom (le narrateur) qui vient d'arriver à l'hôpital de Karolinska avec sa femme Karin, admise pour insuffisance respiratoire. À partir de là, le drame commence.
Alors enceinte de huit mois, on diagnostique à Karin une leucémie aiguë, il faut lui faire une césarienne où elle risque de perdre le bébé. Elle donne donc naissance à une petite fille qu'elle va appeler Livia - "la vie" -.


J'ai fidèlement suivi Tom à travers son périple entre deux services, celui de Karin qui n'a cessé d'être ballottée d'un service à un autre et Livia, jeune prématurée. D'un jour sur l'autre, les diagnostiques changent, tout d'abord optimiste, l'état de santé de Karin ne cesse de se détériorer au fil du temps, ce qui donne au narrateur et au lecteur le temps d'assimiler toute sorte de termes médicaux.

J'ai découpé ce livre en deux parties, la première regroupe les cent premières pages, jusqu'à la mort de Karin, la vie à l'hôpital, l'espoir qui, même s'il est peu présent persiste jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce qu'on lise "[...] La patiente est décédée à 06:31".
Le reste du livre regroupe toute la Partie II, la vie sans Karin, la vie qui reprend, la vie passée qui se mêle à la vie présente et même future dans les dernières pages.

En entrant dans ce livre, je pensais que les 300 et quelques pages se passeraient à l'hôpital, que tout le livre raconterait comment Karin ou Livia a perdu la vie ou quelque chose comme ça, je ne m'attendais pas à autre chose que l'hôpital comme lieu de vie en fait.

Pourtant si, la partie II s'ouvre et Tom qui n'a plus sa compagne avec lui doit faire face à la difficulté qu'est d'élever une petite fille seule, sans la mère pour l'aider.
On nous présente quelques personnages ici et là, la mère de Tom qui l'aide, son père qui a une place relativement importante dans le récit ou encore des amis de la famille.

Karin n'est plus, elle s'en est allée, mais elle reste toujours présente. le souvenir que Tom a d'elle reste indélébile et c'est dans ce souvenir qu'il va la faire revivre pour nous, et sûrement aussi pour elle, si jamais un jour, elle lisait ce qu'il a vécu, ce qu'ils ont vécu.

Le retour sur le passé de Tom permet d'en apprendre plus sur la personne qu'était Karin parce que, mine de rien, on ne savait rien d'elle auparavant.
Il nous explique alors qu'elle était aussi écrivain, qu'ils se sont rencontrés à l'Université lors d'un cours d'écriture créative - il me semble -. On apprend également qu'elle a eu deux "grosses" maladies par le passé d'abord un kyste au cerveau. Elle a été abandonnée par son copain du moment et sa mère a été "obligée" de s'occuper d'elle. Ça a été une expérience traumatisante et c'est pour cela qu'elle désire qu'il n'y ait que Tom qui soit avec elle à l'hôpital, elle ne veut personne d'autre parce que Tom, c'est sa famille à elle, au point qu'on a presque l'impression de voir se former une bulle autour d'eux lors des évènements de la partie I.
Ensuite, elle a eu une hémorragie au cerveau en 2002, soit dix ans avant les évènements de À tout moment la vie - qui se déroule donc en 2012. Là encore, le narrateur nous parle de cette expérience qui a été dure pour eux d'eux - bon pour elle surtout j'imagine.
Il revient souvent sur cette période parce que, justement elle s'en est sorti à ce moment-là, elle a réussi à s'en remettre et à reprendre sa vie, ce qui n'est pas arrivé cette fois.

J'ai trouvé le personnage de Tom extrêmement courageux, il continue à se battre pour sa fille malgré les problèmes qui se posent. D'abord, il perd sa femme, sa compagne depuis une dizaine d'années, il a des soucis avec la justice, n'étant pas marié à Karine, il n'est pas considéré comme le tuteur légal de la petite Livia même s'il est le père, détail qui paraît extrêmement futile et surtout absurde. Enfin, il perd son père, souffrant d'un cancer depuis une dizaine d'années. La relation avec son père a son importance, Tom en parle lorsqu'il se remémore des souvenirs en rapports avec Karin ou même ses souvenirs à lui, lorsqu'il n'était encore qu'un adolescent et qu'il devait faire face à la difficulté qu'a été d'être le fils de cet homme qui a notamment dénoncé des matchs truqués en Suède dans un grand magazine suédois, L'Expressen.

Ce livre m'a mis une claque, véritablement j'ai ressenti comme une onde de choc dans tout le corps durant toute la première partie. C'est une immersion directe dans le milieu hospitalier avec l'utilisation de tous ces termes scientifiques que Tom veut connaître, qu'il consigne d'ailleurs dans un bloc-notes pour "pouvoir le raconter à Karin si jamais elle se réveille, pour qu'elle sache exactement ce qu'il s'est passé". Malheureusement, l'utilité de ces notes n'aura pas été celle-ci, mais plutôt les premières pistes pour écrire son histoire, une sorte d'hommage avec cette femme aimée, à cette femme qui est la mère de sa fille.

Dans cette partie I, Tom est comme nous, il obtient les informations en même temps que nous lecteurs, il est, entre guillemets, spectateur de son histoire, contrairement à la partie II où il prend la figure du conteur.
La réalité est oblige dans la première partie qui tranche totalement avec la suite où là, nous avons droit à des souvenirs mêlés à la vie "réelle", au présent qui continue malgré tout.

D'ailleurs, les dialogues sont inclus dans le récit de sorte que nous avons un bloc et non une mise en page "classique" où l'on revient à la ligne quand on fait parler un personnage. J'ai eu un petit temps d'adaptation pour cette forme, notamment pour discerner qui parlait lors des dialogues, mais après quelques pages, on s'y fait très rapidement. Surtout, le fait de tout réunir en un seul morceau, j'ai trouvé ça très intimiste, nos yeux n'ont pas la possibilité de s'arrêter sur une phrase de dialogue lorsqu'on tourne la page. Nous avons seulement ce bloc qui prend toute la page et qui continue encore et encore, comme si, quelque part l'auteur ne voulait pas perdre de temps - enfin ça, je ne sais pas trop.

À tout moment la vie est en quelque sorte la célébration d'une vie, celle de Karin qui renaît par le souvenir, mais aussi celle de Livia qui va grandir sans sa maman, mais pas sans la connaissance de la personne que celle-ci était et qui, même si elle est encore trop jeune, portera sa robe d'un bleu azuré que Tom connaît si bien.
C'est un roman très fort dans son propos : la mort, l'amour, la vie. J'aurais pu écrire encore des lignes et des lignes, mais je ne veux pas raconter toute l'histoire, je veux simplement transmettre le plaisir que j'ai eu à lire cette oeuvre.
Il n'y a aucun épanchement de l'auteur, aucune volonté de faire pleurer dans les chaumières même si, on ne va pas se mentir, il y aurait de quoi. Non, Tom Malmquist raconte les faits, presque cliniquement, avec détachement, mais il connaît les lecteurs, il sait qu'il n'y a pas besoin de parler de l'abattement, de la tristesse pour que ceux-ci le ressentent et oui, on ressent de la tristesse, une tristesse infinie mais pas une tristesse pathétique.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Noir sur Blanc pour ce merveilleux livre. !

Mon avis est en intégralité sur le blog :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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Merci à Babelio et aux éditions Noir sur blanc pour ce partenariat.
A tout moment la vie est un livre réaliste, cru parfois : les descriptions ne sont pas aseptisées. le narrateur ne cherche pas à se voiler la face, il raconte, sans nous livrer des états d'âme superflu, et il refuse d'être tenu à l'écart. du coup, les termes médicaux sont bien présents, sans être des entraves à la lecture puisque nous recevons les explications en même temps que le narrateur.
Est-ce à cause de l'histoire qui est raconté - la mort de la femme aimée, la naissance prématuré de leur fille ? La forme du texte est oppressante, le texte apparaît d'un bloc, dialogue compris, et si cela ne m'a pas posé de problèmes tant que je me suis trouvée plongée dans l'histoire, je conçois que cela puisse déranger.
Ce qui m'a frappé dans ce roman est l'impression de solitude qui se dégage. Oui, le personnel médical se relaie au chevet de Karin. Oui, Tom reçoit des informations fréquemment sur l'état de santé de sa femme - parce qu'il l'a exigé. Il forme une protection autour de Karine, protection qu'elle a désirée, pour des raisons que nous apprendrons dans la seconde partie du livre, ce qui fait que les parents de la jeune femme semblent un peu mis à l'écart.
Les cent premières pages sont le récit d'un combat. Les deux cents suivantes sont celles de la survie. La situation de Tom est kafkaïenne, lui qui n'est pas, de prime abord, reconnu comme le tuteur de sa fille puisqu'il n'était pas marié avec Karin et qu'aucun acte de reconnaissance n'a été rédigé avant la naissance de leur enfant. Nous en apprenons un peu plus que la jeune femme, qui, par le passé, a survécu à deux problèmes de santé conséquents, écrivait des poèmes, s'interrogeait, aussi, sur la future implication de Tom dans son rôle de père. Ecrire ne signifie pas céder au pathos ou enjoliver les souvenirs. Encore moins enjoliver le présent : Tom souffre, physiquement, moralement. Il doit faire face à la mort de son père, malade depuis dix ans.
Ni espoir, ni désespoir : Tom raconte, de façon brute. Au lecteur de s'approprier - ou non - cette histoire, forte, qui ne laisse pas indifférent.
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Quelques jours après avoir terminé ce livre, encore un peu émue, je suis tombée sur une chronique dans le magazine ELLE titrée "Si vous avez aimé La guerre est déclarée, vous aimerez A tout moment la vie". J'avoue que je n'avais pas fait le rapprochement pendant ma lecture, mais c'est vrai. Les deux ont en commun d'affronter le drame sans pathos, avec courage et une bonne dose d'optimisme. Ils parviennent à rendre l'épreuve belle, à faire de la mort un élément essentiel de la vie. Là s'arrête la comparaison car les histoires sont très différentes.

Le roman de Tom Malmquist, inspiré de son histoire vous prend aux tripes dès les premières lignes et ne vous lâche plus, alors même que vous vous inquiétez de sombrer dans une sorte de voyeurisme morbide. Ce ne sera jamais le cas, l'auteur prenant le parti de vous faire partager ses sensations en temps réel, comme s'il faisait un reportage sur sa propre vie, caméra à l'épaule et comme si ce partage lui était nécessaire à lui-même pour l'ancrer dans la réalité. A ce titre, la première partie est époustouflante. le lecteur est soudain propulsé dans l'hôpital où Karin, la compagne de Tom est admise en urgence. Enceinte de huit mois, elle présente des symptômes inquiétants de grippe ou de pneumonie. Très vite, son état s'aggrave, une césarienne est pratiquée pour la soulager et préserver le bébé des traitements à venir. Très vite, le diagnostic est sans appel, le mal est beaucoup plus grave, Karin ne s'en sortira pas. Elle aura juste le temps de choisir le prénom de sa fille, Livia et de rappeler à Tom qu'elle le veut seul à ses côtés, seul décisionnaire pour la suite des événements.

Dans cette première partie, le lecteur découvre chaque seconde, chaque nouvel élément au rythme de Tom. L'auteur arrive à traduire cet état entre hébétude et raison, où chaque instant est une plongée dans l'inconnu avec son lot de constats froids, d'éléments cliniques, de discours prudents et ses fenêtres d'espoir malgré tout. Cet état qui s'installe lorsqu'on ne maîtrise plus rien et qu'on est à la merci des bribes d'informations qui parviennent plus ou moins dans l'ordre, plus ou moins cohérentes jusqu'au cerveau qui se demande comment les traiter. C'est d'un réalisme criant qui n'aurait pu être rendu sans une énorme prise de recul.

Dans la vie de Tom, il y a désormais une petite Livia. La vie reprend ses droits même si une autre épreuve l'attend avec la maladie de son père. Dans la tête de Tom il y a à présent des éclairs, des souvenirs qui s'invitent, des moments de sa vie qui se rappellent à lui, des bribes d'existence qui forment un tout, une cohérence, un bagage à transmettre à sa fille. Il fait l'apprentissage de la vie "après" tout en cherchant à ordonner et à comprendre ce qui a précédé. Après le réalisme clinique de la première partie, c'est l'humanité qui investit les pages. Alors que Karin n'était qu'une patiente et Tom le référent pour les médecins, les voici à présent réinvestis dans leurs enveloppes charnelles avec leurs émotions, leurs secrets, leurs troubles, leurs désaccords, leurs failles, leurs phobies. Et les mots qui les unissaient par-dessus tout, lui l'écrivain fils d'un journaliste sportif, elle qui brûlait d'écrire aussi, descendante d'une célèbre dramaturge.

Par petites touches, au fil de ses souvenirs, Tom réintègre Karin à sa nouvelle vie, sous d'autres formes. Avec ce moment terriblement émouvant où il s'aperçoit que regretter le temps d'avant, celui où Karin était vivante c'est en quelque sorte nier le bonheur que peut lui apporter sa fille qui fait partie du temps d'après. Constat implacable. D'une justesse poignante.

Il ne faut surtout pas avoir peur de ce livre. L'auteur ne recherche en rien le trop plein d'émotions, plutôt l'émotion juste, celle qui permet d'avancer. Tout être confronté à l'adversité appréciera le compagnonnage de Tom et cette magnifique ode à la vie. On aimerait bien, de temps en temps avoir des nouvelles de Tom et de Livia.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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A lire un tel résumé, on se demande si on ne va pas pleurer tout le long du livre, et bien non promis on ne verse pas une seule larme car il y a beaucoup de détachement de la part du narrateur. A parcourir le livre rapidement, on se dit qu'il n'y a aucun dialogue et pourtant le livre en est plein mais ils sont inclus dans le récit. J'ai beaucoup aimé cette façon d'écrire, on est parfois à bout de souffle mais peu importe, l'histoire en vaut le coup. Ici Tom perd sa femme Karin, d'une leucémie qui s'est déclarée pendant sa grossesse. A cela s'ajoute la naissance de Livia prématurément, qui vient amener de la lumière et de l'espoir à Tom mais aussi à ses proches. Un tiers du récit se déroule à l'hôpital et le reste du livre se passe après le décès de sa femme. L'auteur retrace très justement le jargon médical et la façon de penser des médecins, de se préserver et préserver la famille lorsque l'on est en train de perdre un proche en fin de vie. La mort, le deuil, la maladie, la fin de vie, malgré la difficulté de ces thèmes, ils ne tombent jamais dans le côté larmoyant et c'est bien au contraire assez optimiste qu'on sort de ce livre. Les amis, les beaux parents, les parents perdent leurs repères et ils doivent apprendre à vivre sans leur fille / leur belle fille ou leur amie. Et puis Tom qui se remémore son amour pour sa femme... Un vrai livre coup de coeur, tellement chouette qu'il a été finaliste du Grand Prix de littérature du Conseil Nordique 2016. C'est un livre autobiographique, et ça se sent pas mal en le lisant. Beaucoup d'émotions et beaucoup de plaisir à le lire, le ton est sincère et pudique.
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A tout moment la vie est le premier roman de Tom Malmquist, c'est un récit autobiographique.

Karin la compagne de l'auteur avec qui il est en couple depuis 10 ans est enceinte de 33 semaines. Elle est hospitalisée en urgence pour une détresse respiratoire sévère mais son état s'aggrave rapidement et le diagnostic de leucémie aiguë tombe. Avant de sombrer dans le coma, Karin a juste le temps de donner à Tom le prénom de leur fille et de lui demander d'être la seule personne à rester à son chevet.

Tom parvient à assister à la césarienne pratiquée en urgence pour sauver l'enfant, il tient la main de sa compagne pendant l'intervention. Ensuite ce seront pour Tom de multiples va et vient entre le service de chirurgie et celui de néonatalogie par une galerie souterraine qui relie les deux services. Il loge dans une chambre familiale du service de néonatalogie.

Dans la première partie de son récit jusqu'au décès de Karin, on suit Tom sur un rythme haletant.
Le récit est très réaliste, d'une précision chirurgicale.
On admire l'humanité du personnel soignant, la ténacité de Tom qui veut toujours connaître les raisons des refus qui lui sont opposés, refus d'assister à la césarienne, refus de faire passer une couverture du lit de Karin à celui de leur fille Livia, une ténacité qui lui permet de toujours obtenir gain de cause.

Après cette première partie, Tom fait revivre Karin au travers de souvenirs qui lui reviennent dans le désordre. Ce sont des souvenirs de virées entre copains, de matchs de hockey, de sa rencontre avec Karin, des moments qui ont suivi son décès, des premières semaines avec Livia dont il doit s'occuper seul aidé de sa belle-mère qui prend le relai la nuit pour lui permettre de dormir assommé de somnifères. Les moments de corps à corps qu'il passe avec sa fille sont très beaux.
Il évoque les multiples tracasseries administratives auxquelles il est confronté car, n'ayant pas fait de reconnaissance de paternité, il n'existe pas juridiquement en tant que père, une situation complètement kafkaïenne...

Une autre épreuve l'attend peu de temps après le décès de Karine avec l'aggravation de l'état de santé de son père gravement malade depuis 10 ans...

J'ai commencé la lecture de ce témoignage avec une certaine appréhension car le sujet est très sensible mais j'ai trouvé que ce récit était abordé par l'auteur avec une distance qui rend ce livre très émouvant, sans aucun pathos, sans aucun voyeurisme. Un récit qui montre la force et le courage d'un homme.



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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critiques presse (1)
Actualitte
24 octobre 2016
C'est une histoire d'amour tragique et personnelle qui hante ce roman, pénètre précisément chaque mot mais sans jamais sombrer dans l'effusion de sentiments.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
C'est seulement quand l'infirmière ouvre la porte d'un petit vestibule qui donne accès à la salle 1 que je m'arrête, je regarde mes mains, j'écarte les doigts, j'essaie de me rappeler le visage de Karin, mais quelque chose reste flou, il manque certains traits, la sensation dérangeante que je ne l'ai pas revue depuis des années.
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Un contact s’instaure avec le passé qui est au-delà du souvenir. Un simple élastique ou quelques crochets tordus pour accrocher des tableaux peuvent donner l’impression, une fois dans le creux de la main, d’être irremplaçables.
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[…] tu me regardes et racontes qu’il existe un certain type de réalité qui est proche de la mort, un état qui élimine toutes les protections, jusqu’à ce qu’on soit obligé d’affronter la vie sans espoir de réconciliation, je ne te comprenais pas, je te comprends, mais tu n’es plus là, un rien au-delà de tous les sens, et j’ai appris à vivre dans un état de froideur où je n’attends plus rien.
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L’appartement de Karin paraît soudain un lieu de rassemblement pour le silence, quelque chose qui s’est produit à notre insu en l’espace d’une heure à peine, mais la masse de silence dépasse tout.
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Vous parlez de souvenirs, ceux-là, peut-être qu’on ne peut pas les perdre, à moins d’être atteint de démence ou de mourir, en même temps on ne peut pas enlacer un souvenir dans un lit.
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