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Lorsqu'on lit ce livre durant sa jeunesse, la note de 5/5 est logique.

Ce livre permet une réflexion sur la vie : Un enfant sans famille qui suit un vieillard à travers la France. Que d'aventures ! Toutes les émotions se réveillent. Nous sommes heureux avec Rémi lorsqu'il fait ses spectacles, et nous sommes malheureux lorsqu'il est dans les mines.
La vie des pauvres est magnifiquement peinte.

Tous les thèmes de la vie sont réunis : la vie, la mort, la misère, l'amour, l'amitié, la solidarité. Riche en pédagogie, ce livre nous apprend très vite l'authenticité de la vie.

A mettre dans les mains de tous les adolescents qui veulent vivre un aventure unique.
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Sans Famille ou Rémi sans famille restera toujours pour moi une musique lancinante dans ma tête : « Dans les grandes villes ou les petits villages/ devant nous défilent de jolis paysages/ Ma famille à moi c'est celle que j'ai choisie/ car on a besoin d'affection dans la vie/ Venez avec nous dans nos aventures/ plus on est de fous et moins la vie est dure/ je suis sans famille et je m'appelle Rémi et je ma balade avec tous mes amis… »

Ce générique a marqué mon enfance ainsi que le dessin animé des années quatre-vingt. Il me plaisait beaucoup à tel point que je l'ai vu et revu plusieurs fois, de même que Princesse Sarah, autre adaptation d'un classique de la littérature jeunesse de Frances Hodgson Burnett, sans oublier Les Mystérieuses Cités d'or et Clémentine ou l'histoire d'une petite fille qui se retrouve paralysée à cause d'un accident d'avion mais voyage dans le passé et fait de nombreuses rencontres pour ne plus penser aux souffrances du présent.

Je trouvais le graphisme de Sans famille parfait. J'avais presque l'impression qu'il s'agissait d'un film ou d'une série avec de vrais acteurs. Je me souviens encore, trente ans après, de l'amitié entre Rémi et Mattia, duo fraternel que j'aimais beaucoup, ainsi que de la manière dont chaque épisode était écrit, scénarisé, découpé : de l'aventure, du mystère, du frisson, des émotions fortes, la mort, l'amitié, l'amour avec la petite fille muette Lise, la tragédie des mineurs, de la misère dans les campagnes du XIXe siècle, des enfants abandonnés, exploités, tout un monde inconnu pour moi et de ce fait totalement fascinant.

J'ai retrouvé les mêmes thèmes dans le roman. Il s'inscrit dans la tradition du récit d'enfant abandonné qui recherche ses origines et retrouve au final sa famille. Elle est riche et l'aime.

L'histoire de Rémi est similaire à celle d'Oliver Twist ou David Copperfield de Dickens. Hector Malot est un conteur captivant. Comme chez Dickens, il ne s'agit pas d'un récit mièvre et déconnecté de la réalité. Dickens explore les bas-fonds londoniens et Hector Malot la misère dans les campagnes françaises qui pousse des hommes et des femmes à vendre leur enfant à des saltimbanques tels le signor Vitalis car ils ne peuvent plus le nourrir ni se nourrir eux-mêmes.

Hector Malot m'apparaît comme un humaniste. Il incite le lecteur à garder foi en la bonté humaine et en la possible amélioration de son sort, malgré les rudes épreuves de la vie.

Il a aussi écrit En famille où le personnage principal est une jeune orpheline nommée Perrine qui découvre les conditions de vie des ouvriers dans le Nord de la France.

Je remercie mcd30 qui, par sa critique m'a donné envie de lire enfin le roman d'Hector Malot ainsi que aouatef79 pour nos échanges intéressants durant ma lecture.

Ce roman m'attendait depuis environ dix-huit ans sur une étagère de ma bibliothèque. Je me l'étais procuré au moment de l'adaptation en série pour la télévision. Je trouve que les adaptations sont en général peu fidèles au livre, en dehors du dessin animé japonais. En lisant le livre j'ai presque eu l'impression de le revoir. Sans famille sans Mattia, Dolce, Zerbino, les mineurs de fond, les enfants abandonnés qui meurent de faim, ce n'est plus vraiment Sans famille mais une autre histoire, fade et mièvre, qui a perdu la force, l'intensité dramatique de l'original.

Sans famille d'Hector Malot, c'est l'école de la vie et l'histoire d'un petit garçon qui devient précocement un jeune homme courageux, apte à se débrouiller et aider les autres. Il traverse de rudes épreuves mais découvre aussi la liberté grâce au voyage qu'il effectue dans toute la France, d'abord avec Vitalis puis seul et ensuite avec Mattia qu'il considère comme un frère. Un beau et émouvant roman d'apprentissage.
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Ma grand-mère nous a lu Sans famille quand nous étions enfants, ma soeur et moi. Nous étions blotties près d'elle sur un canapé en velours vieux rose. Elle s'arrêtait souvent et faisait une pause pour que nous épongions nos larmes!! Elle nous donnait alors , en guise de réconfort, un bonbon à la cerise dont je retrouve le goût dans ma bouche dès que je relis, dans l'édition "Hetzel" illustrée de gravures, que j'ai conservée, mes pages préférées.

J'y reviens souvent: c'est un de mes talismans d'enfance. Mon premier grand choc littéraire.

J'en ai contracté une passion immodérée pour les chiens, de préférence abandonnés, éclopés, malins et cabochards- à cause de Dolce, Zerbino, et surtout de Capi, mon héros - , une sainte horreur des spectacles de bêtes - mais un grand amour pour les singes, si j'avais eu un Joli-Coeur à câliner, le roi n'aurait pas été mon cousin!-, et une grande tendresse pour l'Italie et les Italiens- à cause du vieux Vitalis.

L'histoire a tout du mélodrame réaliste: Rémi, un enfant de l'assistance, placé chez de braves gens, doit les quitter contre son gré et suivre sur les routes un vieux montreur d'animaux italien, Vitalis, qui l'a acheté à sa nourrice. L'enfant s'attache au saltimbanque et à ses bêtes...Mais la vie sur les routes est sans pitié et il lui faudra s'arracher à cette famille-là une fois encore... Il ira dans les mines , dans l'enfer souterrain des puits de charbon...

Quelques années avant Germinal, Hector Malot abordait déjà le travail dans la mine, et l'exploitation terrible des enfants, si petits qu'on pouvait les faire passer dans les moindres boyaux. Il consacre tout son livre à l'enfance malmenée, en particulier à ces enfants de l'assistance qu'aucun droit ne défendait, qu'on vendait, achetait, et battait en toute impunité.

C'était malgré tout un livre destiné à la jeunesse : il est plein de nobles sentiments, très "pédagogique" mais il s'attache à décrire au plus près la rudesse des temps, impitoyables aux miséreux et aux enfants "sans famille", comme le petit Rémi du livre.

Moral mais démoralisant, mélo mais réaliste, Sans famille est un livre marquant.

Daté, sûrement mais comme on marque d'une pierre noire une époque sauvage et, apparemment, révolue.

Il n'y a pas si longtemps, pourtant...Il n'est que de lire Les enfants du bagne de Marie Rouanet...

L'enfance hélas reste une proie bien tendre, fragile et malléable, la victime désignée des troubles politiques ou des crises économiques.

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Préparer les mouchoirs, c'est un livre que j'ai lu toute jeune et qui m'a fait pleurer pendant des jours. Hector Malot est un excellent écrivain qui transmet très bien les émotions et nous fait nous apitoyer sur le sort de ses personnages. Combien de coups du sort ce pauvre Rémi va-t-il subir avant de connaître une fin heureuse ? Dépressifs ou hypersensibles passez votre route.
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Coup de coeur d'autant plus fort qu'il est inattendu !

En débutant la lecture de "Sans famille" d'Hector Malot, je ne pensais que combler une lacune dans ma connaissance des classiques du XIXème siècle chers à mon coeur ; je m'attendais à un roman jeunesse touchant et assez facile, mais certainement pas à une oeuvre d'une telle profondeur. J'ai été littéralement envoûtée par Rémi, le narrateur, l'enfant trouvé, l'orphelin ; un héritier dont Oliver Twist n'aurait pas eu à rougir, loin de là. D'ailleurs Charles Dickens, ce fabuleux conteur, aurait agréé le roman de son confrère, j'en suis bien persuadée.

Pour fausser mon jugement, j'avais en tête le dessin animé nippon de mon enfance et le générique qui l'accompagne et j'étais seulement convaincue de vivre un agréable moment en compagnie de joyeux saltimbanques et de chiens savants. J'ai découvert avec plaisir un récit qui va bien au-delà de cet aspect adapté de l'oeuvre. La rencontre entre Rémi et Vitalis, si elle est déterminante dans la narration, n'en est pas la finalité. C'est un véritable roman initiatique, riche et complexe, que nous offre Hector Malot et qui aborde de nombreux thèmes universels comme dans les grands romans sociaux du siècle : l'abandon, le travail et l'exploitation des enfants, la misère paysanne et urbaine, ainsi que les conditions de travail difficiles des ouvriers, notamment celles des mineurs de fond ; un récit qui explore également avec une grande justesse la large palette des sentiments humains : colère, amitié, fraternité, compassion, tristesse, joie, amour, attachement filial, peur, cruauté... ce qui ne manque pas d'ailleurs de faire naître chez le lecteur des émotions fortes, allant du rire aux larmes.

Je vous invite sincèrement à suivre Rémi sur les chemins de France, d'Angleterre et de Suisse, accompagné de Vitalis, Mattia, Joli-Coeur, Capi, Dolce et Zerbino, mais aussi de Lise et d'Arthur, ainsi que de toute une galerie de personnages hauts en couleurs. "Sans famille" se lit à la fois comme un roman d'aventures et comme un conte social ; il laisse une empreinte forte tant au coeur qu'à l'âme, et ce serait vraiment une erreur de limiter son lectorat aux seuls enfants.


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Sublime !
Il faut le lire.
Rémi, 8 ans, adopté, est loué par le par le père Barberin qui ne peut plus travailler. Vitalis, un saltimbanque de rue avec trois chiens et un singe, l'embarque à travers la France, et lui apprend à lire les livres et la musique. Les recettes des spectacles sont pauvres, et ils logent souvent à la belle étoile. Un soir, à Gentilly, Vitalis meurt de froid et de faim...
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Une plume, pour moi, à l'égal d'Hugo et de Zola.
Emile Zola, contemporain d'Hector Malot, a critiqué sa "gentillesse". Je dirais plutôt que l'écriture de Malot a de l'humanité, de l'optimisme, bien que, comme chez Zola, il y ait dans "Sans famille" des personnages cyniques qui ne pensent qu'à l'argent, quitte à détruire des parcours de vie.
C'est vrai que je n'ai pas mis cinq étoiles à l'Assommoir, tant la descente aux enfers de Gervaise est lourde, pénible à lire, même si elle correspond parfois à la réalité de vie des ouvriers de la fin du XIXè siècle.
Mais l'émotion dégagée par Rémi, Vitalis et Mattia, qui ont souvent des galères ( Rémi va deux fois en prison ) aussi dures que Gervaise, est toujours soutenue par l'espoir d'une vie meilleure, et la force de l'amitié.
.
Autre chose m'a plu : en l'espace de quelques années, Rémi, avec Vitalis puis avec Mattia, fait plus d'un tour de France à pied, comme les compagnons du devoir, et la découverte des régions, l'Auvergne, le Velay, le Vivarais, le Quercy, le Rouergue, les Cévennes, le Languedoc, etc... toutes ces régions plus ou moins disparues sous les contraintes administratives, mais qui ont, ou avaient une richesse culturelle, m'intéressent.
Des fleuves, des rivières et des canaux qui permettent, déjà à l'époque, à Mrs Milligan et son fils Arthur de parcourir la France en péniche de tourisme, ...c'est un rêve !
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Mon contact avec remis a 'eu lieu dans mes jeunes années au cinéma où j'arrosai chaque fin d'épisode avec mes larmes surtout la tragédie des mines. Mais le contact avec le livre est encore beaucoup triste où les paysages de misère accompagnent le petit Rémi courageux et intelligent...
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Avec " Sans Famille",je découvre pour la première fois un grand auteur du 19e siècle . Jadis durant ma scolarité au collège , je n' ai lu que de courts extraits de ce roman .L' auteur , Hector Malot , nous donne un très bon livre qui m' a fait vibré et profondément ému .Le narrateur est un très jeune garçon , Rémi ,qui a une dizaine d' années .N' a ni mère , ni père ,ni fratrie . Mais malgré cette situation , la providence l' a favorisé en le mettant , nourrisson , entre les mains de madame Barberin . Cette dernière est un ange , elle a aimé et dorloté cet enfant qu' elle considère comme son propre enfant sorti de ses entrailles .Des circonstances matérielles ont fait que Rémi est cédé à un saltimbanque, Vitalis .Ce dernier gagne sa vie en donnant des spectacles en montrant des animaux dressés . Rémi intègre ces animaux en jouant de la harpe .Vitalis est un homme honnête et digne et aime Rémi .Et ainsi de suite la vie s' écoule et de temps à autre , Rémi est cédé à une autre famille .
Tous ceux qui l' ont approché , l' ont aimé car lui , aussi est très sympathique et attachant ...
Un très beau roman , une lecture attirante et à captivante .





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« Sans famille », pour moi, c'est d'abord un dessin animé: Rémi, le petit garçon, Vitalis, le grand-père à barbe blanche, et des chiens, un singe... des souvenirs plutôt vagues. Alors comme le livre prenait la poussière sur mes étagères, j'ai eu envie de le lire: j'avais alors besoin d'une "vraie" histoire, d’une trame reposante où je pouvais tout comprendre. Et en ce sens, ce roman a tout à fait répondu à mes attentes.
Le narrateur, Rémi nous raconte son enfance et son déchirement lorsqu’il apprend que celle qu’il considère comme sa mère ne l’est pas et qu’il doit partir avec un inconnu (Vitalis) loin d’elle ; s’ensuit alors pour lui ce dont je me souvenais, c’est-à-dire une vie le long des routes, à se produire en spectacle, une vie où les animaux ont autant de mérite que les hommes.
Mais le récit ne s’arrête pas là ; car quand cette existence au côté de Vitalis prend fin, les aventures de Rémi ne sont pas terminées et d’autres personnages entrent en scène : le père Acquin, la générosité même, Arthur, le petit garçon paralysé qui s’ennuie, Matttia et ses talents de musicien, Garofoli, un padrone horrible... Je ne les cite pas tous mais les rencontres de Rémi sont diverses et permettent de traverser la France (et l’Angleterre) et de côtoyer le meilleur et le pire de l’être humain, de découvrir des conditions sociales différentes : du jardinier au saltimbanque, du voleur au mineur...
Le plus réjouissant, pour moi qui ne voulais pas réfléchir, c’est que ces personnages ne sont en aucun cas complexes : soit ils débordent de bons sentiments soit ils sont d’horribles êtres. Mais attention, c’est quand même très XIXème siècle : une langue vieillie, quelques descriptions longuettes et vous l’avez compris un aspect moralisateur bien présent : les méchants sont toujours punis, les gentils récompensés : pas de surprise!
En tous cas, un bon moment de lecture « simple ».
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Alors qu'est sorti en salles depuis mercredi, Rémi sans famille film familial d'aventures réalisé par Antoine Blossier
énième adaptation du roman "Sans famille" d'Hector Malot, .
Il est temps de se replonger dans ce célèbre feuilleton romanesque d' Hector Malot tant Rémi, Vitalis, Capi, Joli-coeur font partie du patrimoine littéraire de notre enfance.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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