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EAN : 9782070344659
288 pages
Gallimard (15/10/2009)
3.42/5   32 notes
Résumé :
Pour Mister, le pianiste black et colosse au grand cœur, ce devait être un plan d'enfer : deux semaines à exercer ses talents devant les clients mélomanes du Casino royal d'Evian. Le tout pour un cachet mirobolant. Mais personne ne l'avait prévenu que la roulette, cet été-là, était russe. Et que les gains se payaient cash d'une balle en plein front. Rouge, impair et passe. Sur les eaux troubles du lac, les cygnes ont cédé la place à d'étranges singes grimaçants... N... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je poursuis mes lectures avec Marcus MAlte, cet opus nous plonge dans une enquête policière au son du Jazz et aux cliquetis de la roulette qui déraille parfois à la roulette russe.
Ce n'est pas trop le côté policier qui me plait mais le style de Marcus Malte, son humour aussi, sa facilité à nous plonger dans une ambiance donnée et ses personnages toujours bien tranchés ou mystérieux d'ailleurs il nomme son pianiste "mister" c'est un signe. On s'attache facilement aux personnages et je suis contente de savoir que Mister est invité dans un autre livre.
Le côté aussi déjanté des enregistrements, là je me suis régalée et c'est cette plume que j'admire chez cet auteur.
Pour l'heure, c'est "le garçon" qui remporte ma faveur, il faut dire que je ne suis pas trop polar mais qu'est ce que je ne ferai pas pour lire du Marcus Malte, j'y vais à petite dose pour faire durer le plaisir, il me reste heureusement encore beaucoup de munition.

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Dans cette première partie Marcus Malte pose les bases de son histoire, que ce soit pour les lieux mais aussi pour les personnages.
L'auteur nous présente l'enquête comme une histoire qui serait arrivée au personnage principal. Cela est assez original mais il est dommage qu'au fur et à mesure on oublie un peu que c'est raconté.
On entre ainsi doucement dans l'histoire sans précipitation.
Le lieu, un casino, est assez bien choisi même s'il a déjà été exploité dans certains films.
Les personnages ont chacun leur personnalité, leur différence. Pourtant ce sont des gens que l'on pourrait rencontrer tous les jours. Ce qui me plaît c'est le fait que ce ne soit pas des personnages avec des métiers ou des personnalités hors du commun.
En parallèle avec l'enquête, Marcus Malte intègre des enregistrements du tueur, mais c'est fait de manière à ce que l'on ne sache pas qui il est.
Pourtant on en apprend petit à petit plus sur lui, je trouve que c'est vraiment une bonne idée de nous faire partager ces enregistrements.
Dans cette première partie il est un peu dommage que les thèmes de la musique mais aussi du jeu ne soient pas assez mis en valeur. J'aurais vraiment aimé entrer dans une salle de jeu, voir les joueurs évoluer entre les tables de jeu ou les machines à sous… et cela n'a pas vraiment été le cas…
C'est un peu la même chose pour la musique, je ne la trouve pas assez présente. J'aurais vraiment voulu avoir plus de passages du groupe jouant sur scène.
Marcus Malte nous met aussi sur une fausse piste, mais l'écarte un peu trop rapidement, c'est dommage.

Pour ce qui est de la deuxième et dernière partie de cette histoire Marcus Malte nous plonge un peu plus dans la routine de ce casino.
Il travaille un peu plus aussi certains personnages, ce qui nous permet petit à petit d'essayer de savoir qui est le meurtrier.
L'auteur s'amuse aussi à nous mettre sur de fausses pistes, je trouve cela intéressant dans le sens où même quand le personnage principal sait qui est le meurtrier Marcus Malte ne nous dévoile rien et le tueur est indiqué à la fin, à l'avant dernier chapitre.

Ce qui est un peu dommage c'est que l'auteur n'approfondit pas le lieu du casino, je trouve que ça reste un peu trop en surface. de plus, la partie musique n'est pas assez présente.
Pour un polar Marcus Malte se concentre plus sur la vie des personnages. Cela aurait pu être intéressant de faire un autre point de vue d'un des inspecteurs en charge de l'enquête pour voir les recherches, les pistes… Il est vrai que cette partie-là de l'histoire est totalement laissée de côté, c'est dommage et même un peu frustrant.
Par contre j'ai beaucoup aimé l'idée des cassettes que le tueur enregistrait pour laisser une sorte de preuve. Par contre j'aurais aimé en lire un peu plus…
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C'est un immense plaisir que de retrouver le style de Marcus Malte, ses phrases qui sonnent toujours tellement juste. Ce roman est plutôt policier et moins sombre que La part des chiens ou Garden of love. le personnage de Mister, pianiste de jazz, noir et colossal, fidèle en amitié et quelque peu romantique, est pour beaucoup dans le charme qu'exerce ce texte. Venu à Evian pour aider pendant quelques semaines le quartet d'un ami en panne de pianiste, il trouve un peu étrange l'atmosphère du Casino où il joue tous les soirs, d'autant plus quand il apprend que plusieurs clients chanceux au jeu se sont fait descendre récemment. Construit en flash-back à partir d'une scène au commissariat, où Mister écoute des cassettes, cassettes incantatoires et morbides qui vont revenir ponctuer le récit en l'éclairant un peu à chaque fois, cette histoire s'avère très prenante, toujours portée par la musicalité des phrases et l'humour de Marcus Malte. C'est plus l'ambiance qui importe que l'enquête policière, c'est aussi ce qui reste le plus fort après lecture, et là, je me suis vraiment laissé emporter par cette atmosphère jazzy et un peu mélancolique. J'ai appris que le personnage de Mister revenait dans le dernier roman de Marcus Malte qui vient juste de sortir, Les harmoniques, et j'ai hâte de le lire !
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Le crime peut sévir partout messieurs-dames… même à Evian-Les-Bains. C'est en tout cas la scène de crime imaginée par Marcus Malte. Vous pouvez oublier « le lac des cygnes », car voici désormais « le lac des singes », à mi-chemin entre The Grand Budapest Hotel et Ocean's 11.

Les amateurs et fins connaisseurs de polars risquent d'être déçus tant l'ambiance générale du récit prime sur le déroulement de l'enquête policière. Une fois le livre refermé, c'est l'atmosphère jazzy et un peu mélancolique façon Wes Anderson qui reste à l'esprit du lecteur.

L'enquête avance lentement pendant la majeure partie du roman avant de s'accélérer dans les dernières pages. Marcus Malte s'amuse à mettre le lecteur sur des fausses pistes avant de les écarter (trop ?) rapidement. L'idée d'intercaler les enregistrements entre les chapitres au fil des investigations (façon « 13 reasons why ») est intéressante mais malheureusement la restitution des écoutes des cassettes est trop ésotérique pour contribuer en quoi que ce soit à l'intrigue : l'audition de ces bandes n'aidera que très peu l'enquêteur qui sommeille en vous.

On note tout le soin apporté par Marcus Malte à la galerie de personnages qui construisent le roman. On suit d'une part Mister, enquêteur malgré lui, mais surtout l'ensemble des personnes qui gravitent autour du Casino, tour à tour suspects : un taxi un peu fou, un commissaire désabusé, un magicien flippant, un portier affable, des musiciens plus ou moins inspirés...

Malheureusement cet effort reste limité aux personnages et l'auteur délaisse, à tort, le décor de son enquête : quitte à choisir le Casino comme cadre du récit, il aurait été intéressant d'approfondir le milieu des jeux d'argent (tables de poker, machines à sous, etc.) ou même la scène musicale jazz laissée au second voire troisième plan.

Marcus Malte semble avoir gardé ces sujets pour plus tard car le personnage du musicien Mister revient dans l'un de ses derniers romans « Les Harmoniques » où la thématique du jazz semble exploitée.

Heureusement, la résolution de l'enquête policière trouve sa source dans un contexte de lutte des classes et la sociologie du passé du tueur en série qui apporte une dimension nouvelle au texte. Bref chut, je risquerais de trop vous en dévoiler !
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J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Marcus Malte. Amatrice de polar, je retrouve là une ambiance sombre, des personnages paumés, une situation surprenante.
Mister - grand pianiste jazz noir au drôle de prénom - est appelé par un ami en remplacement pour jouer dans le club du Casino d'Evian. le job est bien payé, et il faut débarquer rapido presto. Ce que le Gros, son ami, ne lui a pas dit c'est qu'un meurtrier en série sévit dans le coin : chaque grand gagnant est exécuté par ce qui semble être un tueur d'élite !
On suit d'une part Mister, enquêteur malgré lui, et les personnes qu'il rencontre - un taxi un peu fou, un commissaire désabusé, un magicien flippant, des musiciens inspirés - et d'autre part celui qu'on devine être le tueur... Sous fond de lutte des classes et de malaise individuel, ce roman est un vraiment bon polar.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dès qu’il eut posé les deux pieds sur le quai, il s’immobilisa et regarda autour de lui. Il vit, sur sa droite, une dame âgée de deux mille ans, tordue à l’équerre, canne en main et se déplaçant à la vitesse d’une tortue morte. le chef de gare la soutenait de côté. Un vrai, - uniforme, casquette, moustaches S.N.C.F., un sifflet autour du cou et l’œil sévère -, comme ceux qu’on croyait disparu à jamais. En plus, il se coltinait la valise de la vieille, un truc tellement énorme qu’elle devait dormir dedans par souci d’économie. Il vit, sur sa gauche, un couple qui s’étreignait pour un pathétique au revoir, hypothétique adieu, les larmes aux yeux. Il vit l’enseigne au-dessus de sa tête, où le nom de la ville apparaissait en grosses majuscules bleues. Le tout dans un silence feutré.
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Là-bas, chez les riches, ça commençait à s'éclairer de partout. Des lumières jusque sur la flotte. J'ai pensé, pourquoi ce serait toujours du côté des pauvres qu'on crèverait ? Y a pas de raison. Je regardais le reflet tout noir des arbres dans l'eau du lac. Ça ne bougeait pas. J'ai attendu encore.
Et puis les singes sont arrivés. D'un seul coup. Tout une bande. Je les ai vus grimper au sommet du reflet. Ils m'ont vu aussi. Plein de gestes, plein de bruit, des rires, comme les gars de la scierie. Un boucan pas possible. J'ai sorti mon pain dur et je l'ai jeté à l'eau. Mais ils n'en ont pas voulu. Il a coulé. Les singes n'aiment pas le pain dur. Alors j'ai sorti mon fusil et j'ai tiré. Bang ! Bang ! Bang !... Je les ai tous dégommés, un à un. J'ai pas perdu la main. L'eau bouillait et ça m'a réchauffé.
Je sais. Je sais qu'il y en aura d'autres. Ils reviendront. Mais je serai là. Je les tuerai. Tous. Y a pas de raison. Et quand ils auront tous crevé, la place sera libre. L'eau claire. Et ce sont les cygnes qui reviendront.
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Premier extrait – Août 1994
J’étais né pour pleuvoir ! Pour cracher des éclairs et roter tout haut ! Tonnerre, typhon, tempête… des prénoms qui allaient si bien à mon teint. J’aurais dû pisser mon eau froide sur leurs crânes d’oisillons et briser leurs tympans. Les voir courir sous les porches, dans les églises, dans les métros où leurs frères, frérots poivrots, crèvent au chaud. Chercher l’abri à ma colère. Ma colère, non. Même pas. Ma distraction.
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Et le public avait embarqué avec. Les doigts, les mains s'étaient mis à claquer: la piste avait été envahie par des couples de fringants sexagénaires qui se déhanchaient tels ces nouveaux esclaves, les affranchis, aux plus belles heures du bop dans les caves de Harlem, New-York, Etats-Unis. L'irrésistible, l'irrépressible besoin de se remuer la carcasse. On frôlait les infarctus, clavicules et fémurs étaient au bord de la fracture, mais tout ça dans la joie, nom de Dieu !
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Cela prenait un peu plus de temps, des mois, parfois des années, mais leur corps trop lourd finissait toujours par sombrer. Et leurs larmes encore tièdes se mêlaient à l'eau glacée des torrents et nourrissaient le lac.
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Vidéo de Marcus Malte
Cet épisode a été enregistré avec des patients hospitalisés au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour de l'AP-HP situé à Hyères à l'automne 2023.
Le livre lu dans cet épisode est « Ne le dis à personne » d'Harlan Coben paru aux éditions Pocket. Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements à Marie-Thérèse Poppe, éducatrice spécialisée au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour, Paul Grégoire, éducateur spécialisé au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour et Isabelle Michel, cadre socio-éducatif de l'hôpital San Salvadour à Hyères, ainsi qu'à Marcus Malte, écrivain.
 
*** Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre.Définitivement tournée vers la jeunesse, cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les adolescents et les jeunes adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi inviter à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur.
Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine). le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024. A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les adolescents et jeunes adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de cinq à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail.
Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un technicien du spectacle. Ce podcast, d'une trentaine de minute, sera ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP.
 
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