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EAN : 9782859406820
336 pages
Phébus (18/10/2000)
4.6/5   5 notes
Résumé :
Chroniqueur littéraire de la revue Etudes mais surtout poète, Jean Mambrino, à peu près seul de son espèce, a pendant des années évoqué non en critique mais en âme sensible les livres qu'il aimait et eux seuls, loin de toute mode et de toute urgence : en prenant son temps - le temps du rêve. Transposant le vœu de Joubert (" Ecrire après un long repos de l'âme, et comme on se souvient "), il invite ici à une sorte de lecture qui tirerait, comme un miel, ses hautes vo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jean Mambrino vient de mourir et cette nouvelle m'a touché. J'ai appris en lisant les articles qui lui sont consacrés sur internet, que cet homme était jésuite, j'ai cru tombé de ma chaise, un poète membre de la Compagnie de Jésus ! surprenant.
Sa poésie est sans doute empreinte des signes de sa foi mais je ne connais mal sa poésie, je connais mieux le passeur, le chroniqueur littéraire, le guide indispensable pour vous faire faire un voyage parmi les écrivains, les poètes qui parlent à son âme et qui je vous l'assure parleront aussi à la vôtre.

J'ai deux livres de Jean Mambrino dans ma bibliothèques et ce sont deux parcours superbes.

Lire comme on se souvient est le plus ancien. Il date de 2000 est un recueil d'articles courts sur des écrivains de tous les pays, certains très célèbres comme Karen Blixen, Ray Bradbury ou Jean Giono, d'autres plus confidentiels qui furent de réelles découvertes pour moi comme Gustav Janouch ou Walter Pater.
Dans la préface Jean-Pierre Sicre dit joliment qu'« il n'est pas beaucoup de livres dont on ait, dès la première approche, le sentiment qu'ils sont là pour rendre les gens heureux » . Je souscris totalement à ce sentiment à la lecture de Jean Mambrino, il n'est pas besoin d'être un grand connaisseur de la littérature, les textes sur chaque auteur sont courts mais pleins de sucs, ils les a lus, relus, il en a fait son miel et à son tour il nous transmet son savoir, son plaisir.
A son propos Claude Roy disait qu'il réconciliait réflexion et émotion.
Avec lui vous aurez rendez vous avec Kawabata, Jünger, Pa Kin ou Jorge Amado.

Le second volume La Patrie de l'âme est du même ordre mais là les parcours proposés sont moins nombreux et plus denses. Il rend visite à une vingtaine d'écrivains et poètes du XXème siècle, on y trouve Proust bien entendu, Canetti et Nikos kazantzakis, Simone Weil ou Joseph Brodsky
Je ne choisirai pas entre ces deux livres, je les ai lus tous les deux avec bonheur, relus et feuilletés très souvent
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Lire comme on se souvient

Se souvenir, c'est non seulement rassembler des faits épars dans le passé, des événements, des rencontres, des visages disparus, mais, ce faisant, retrouver la source même de notre être, et le sens du chemin qui nous a faits tels que nous sommes. (...)
Je parle ici des livres dans le même esprit, et privilégie une forme de lecture proche de la méditation et de l'écoute musicale. elle implique une certaine distance d'avec soi-même, une solitude heureuse et reposée, ouverte sur les profondeurs de la vie. (...)
Il est des ouvrages qui ne relèvent ni de l'information ni du divertissement, même s'ils nous instruisent de l'essentiel en nous charmant, et nous communiquent le sentiment que nous avons découvert à travers eux ce que nous avions de plus intime et de plus caché. (p. 16)
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A propos de la poésie de Joseph Brodsky
Toutes les réalistes du monde et de la vie, les minuscules, les grandioses, les mesquines, les sordides comme les plus sacrées, et les pays de la planète, les terres du soleil ou du froid, et les vieux âges au fond des brumes dorées de la mémoire, sont ainsi par bribes rassemblées.
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A propos de Le Clézio
Lire ces histoires qui ne racontent rien d’autre que les merveilles de l’Univers, c’est comme respirer dans le droit fil du vent, au coeur d’une large colonne de brise se déplaçant avec la pensée. C’est comme boire une eau si glacée et si pure qu’on ne sait plus entre les paumes et dans la gorge, si elle est lourde ou légère.
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A propos de Rilke
Valéry disait de Rilke après sa mort : « Ses yeux très beaux voyaient ce que je ne voyais pas ». Lui qui fut le poète même de la solitude, il est devenu l’ami innombrable de tous ceux qui ne succombent pas au tintamarre du siècle, unissant l’amour du monde et l’intériorité du coeur.
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A propos d’Adalbert Stifter
Un beau vieux livre, d’une lenteur profonde où remuent les songes. Un livre musical et tragique dont la douleur ultime laisse poindre une incompréhensible et tremblante lumière, à l’instant même où elle décline et disparaît.
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Video de Jean Mambrino (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Mambrino
Dans le laboratoire de Poésie Pratique, Jean Mambrino
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