Jean Mambrino vient de mourir et cette nouvelle m'a touché. J'ai appris en lisant les articles qui lui sont consacrés sur internet, que cet homme était jésuite, j'ai cru tombé de ma chaise, un poète membre de la Compagnie de Jésus ! surprenant.
Sa poésie est sans doute empreinte des signes de sa foi mais je ne connais mal sa poésie, je connais mieux le passeur, le chroniqueur littéraire, le guide indispensable pour vous faire faire un voyage parmi les écrivains, les poètes qui parlent à son âme et qui je vous l'assure parleront aussi à la vôtre.
J'ai deux livres de
Jean Mambrino dans ma bibliothèques et ce sont deux parcours superbes.
Lire comme on se souvient est le plus ancien. Il date de 2000 est un recueil d'articles courts sur des écrivains de tous les pays, certains très célèbres comme
Karen Blixen,
Ray Bradbury ou
Jean Giono, d'autres plus confidentiels qui furent de réelles découvertes pour moi comme
Gustav Janouch ou Walter Pater.
Dans la préface Jean-Pierre Sicre dit joliment qu'« il n'est pas beaucoup de livres dont on ait, dès la première approche, le sentiment qu'ils sont là pour rendre les gens heureux » . Je souscris totalement à ce sentiment à la lecture de
Jean Mambrino, il n'est pas besoin d'être un grand connaisseur de la littérature, les textes sur chaque auteur sont courts mais pleins de sucs, ils les a lus, relus, il en a fait son miel et à son tour il
nous transmet son savoir, son plaisir.
A son propos
Claude Roy disait qu'il réconciliait réflexion et émotion.
Avec lui vous aurez rendez vous avec Kawabata, Jünger,
Pa Kin ou
Jorge Amado.
Le second volume
La Patrie de l'âme est du même ordre mais là les parcours proposés sont moins nombreux et plus denses. Il rend visite à une vingtaine d'écrivains et poètes du XXème siècle, on y trouve
Proust bien entendu, Canetti et Nikos kazantzakis,
Simone Weil ou
Joseph Brodsky
Je ne choisirai pas entre ces deux livres, je les ai lus tous les deux avec bonheur, relus et feuilletés très souvent
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