AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782258098343
204 pages
Presses de la Cité (22/08/2013)
3.11/5   22 notes
Résumé :
Agé d'une dizaine d'années, Luca vit seul avec sa mère et son chat Blu. Lorsqu'un matin, sa mère ne se réveille pas, le petit garçon, affolé à l'idée qu'on puisse l'envoyer dans un orphelinat, décide de taire sa mort et de continuer à mener une existence en apparence normale. C'est son premier vrai mensonge. L'histoire qu'il livre au monde extérieur est si bien ficelée qu'il finit par se convaincre qu'il n'est pas orphelin.
Entre cruauté – celle d'une situati... >Voir plus
Que lire après Le premier vrai mensongeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce n'est jamais évident de faire le pari que les lecteurs arriveront à entrer dans la tête d'un enfant, ici un enfant de 10 ans qui découvre un matin sa maman morte dans son lit. Ayant peur d'être envoyé dans un orphelinat, il va faire le choix de taire ce drame. Il va essayer de penser comme un adulte pour ne pas commettre d'impairs et ainsi dévoiler son secret le plus terrible.
Je disais donc que ce n'est pas évident de penser comme si nous avions 10 ans.Marina Mander ne s'en sort pas trop mal mais malgré tout, je n'ai pas complètement adhéré.
La litanie de grossièretés n'était peut-être pas nécessaire.
Par ailleurs, le thème est grave et aurait dû m'émouvoir mais j'ai lu ce roman sans aucune émotion. Je ne pense pas être insensible mais la façon dont s'est écrit ne m'a convaincue.
Désolée pour cet avis peu enthousiaste.
Commenter  J’apprécie          350
Grâce à une justesse et une sensibilité extraordinaires, Marina Mander parvient à éviter les écueils d'un sujet très difficile. le premier vrai mensonge est une histoire grave, sombre et douloureuse où légèreté et émotion l'emportent sur l'horreur de la situation.

Marina Mander ne sombre jamais dans le morbide. Certes, elle plonge le lecteur dans les méandres de l'esprit d'un enfant de dix ans, confronté au deuil de sa mère. On sent d'instinct que le roman ne sera pas un conte de fée, qu'il faudra serrer les dents à certains passages inévitablement difficiles mais Marina Mander a su insuffler à son récit suffisamment de fraîcheur pour l'alléger. Elle décrit la condition inextricable du petit Luca sans misérabilisme ni voyeurisme.

Le ton juvénile qu'elle utilise se sert pas simplement à véhiculer l'émotion, il forme également une sorte de rempart qui protège Luca de la cruelle vérité. le lecteur se voit ainsi confier, dans un langage très naturel et spontané, la solitude du jeune héros, la crainte de ses jours à venir et ses trouvailles pour mieux dissimuler son secret et échapper aux services sociaux. On y voit toute la complexité de l'enfant, son innocence mais aussi sa fragilité, ses peurs et ses angoisses. C'est touchant, poignant même, mais jamais larmoyant pour autant ! Les nombreux passages où l'enfant interagit avec son chat, devenu son seul confident et point d'ancrage avec la réalité, contribuent pour beaucoup à alléger la lecture.

Toutefois, je défie quiconque de lire ce roman sans ressentir une boule d'émotion lui serrer la gorge ! Il faudrait être un monstre d'insensibilité pour ne pas se sentir submergé tour à tour par l'incompréhension, le désarroi, le déni, la colère ou l'oubli ! Il faudrait être un monstre de froideur pour ne pas avoir envie de prendre sous son aile ce petit garçon si touchant et attachant ! Il est si mature dans ses réflexions profondes, si débrouillard et ingénieux pour protéger son horrible secret que c'en est bouleversant !

"Peut-être que maman est morte d'un mal de coeur, parce que nous n'avons pas su l'aimer assez, ni moi ni les autres."

Lire le premier vrai mensonge, c'est en quelque sorte éprouver le deuil De Luca, l'accompagner dans sa détresse. Consoler son chagrin, partager ses moments de peur et rassurer ses doutes. C'est peut-être remplacer la mère qu'il n'a plus et le préserver d'une situation à laquelle un enfant de dix ans n'aurait jamais dû être confronté.

Un roman poignant, d'une rare intensité.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
Commenter  J’apprécie          30
Ce bouquin, je m'étais arrêtée dessus à sa sortie. Ensuite, j'ai lu le meilleur comme le pire à son sujet et ai donc mis du temps avant de l'ouvrir. Une fois ouvert .. déception. Je ressens un manque cruel de naturel qui ne sert pas le roman. Je me suis accrochée en me disant "allez à chaque fois qu'un bouquin est basé sur le fait d'un enfant qui raconte tu as du mal au début" , mais rien à faire.

Faire raconter une histoire d'adulte par un enfant est un exercice périlleux et pourtant certains s'y sont risqués avec brio : Gille Paris (que j'ai chroniqué hier pour son pays des kangourous), Emma Donoghue (Room). Ici nous sommes (à mes yeux) loin de ce brio .... Ou alors c'est du à l'effet "après le pays des kangourous"?

Je n'en sais rien mais toujours est-il que je n'ai pas vibré, que je n'ai pas été prise aux tripes par ce petit Luca, parce que pur moi, il n'était pas réel et ne pouvait donc pas me toucher.

Une déception donc, mais en même temps il en faut bien de temps à autre ... je ne l'ai pas, comme me le promettait la quatrième de couverture, dévoré d'une traite en apnée, je n'ai pas ressenti de frissons, tant pis !
Commenter  J’apprécie          30
Ce que nous en disent Les Presses de la cité sur la quatrième page de couverture:


Confronté à un événement trop grand pour lui, un enfant se raccroche à son imagination.



Agé d'une dizaine d'années, Luca vit seul avec sa mère et son chat Blu. Lorsqu'un matin sa mère ne se réveille pas, le petit garçon, affolé à l'idée qu'on puisse l'envoyer dans un orphelinat, décide de taire sa mort et de continuer à mener une existence en apparence normale. C'est son premier vrai mensonge. L'histoire qu'il livre au monde extérieur est si bien ficelée qu'il finit par se convaincre qu'il n'est pas orphelin.

L'histoire de Luca était à la fois suffisamment tragique et inventive pour que le livre me fasse de l'oeil. D'autant qu'a priori, il s'agissait d'un livre rapide et court : grands caractères, 199 pages aérées, des chapitres bien découpés.

La lecture sur Amazon des premières pages du roman m'a confortée dans cette première impression positive : l'auteur s'exprime avec beaucoup de maîtrise, le style est agréable.



Oui mais voilà, si Luca m'a fait sourire au départ, son long monologue intérieur a fini par me lasser. Car de contacts avec le monde extérieur, le petit garçon n'en a pratiquement pas. le lecteur a droit à une ou deux crises d'angoisse lorsque le gamin doit trouver des excuses pour justifier l'absence de sa mère mais en fin de compte, il interagit rarement avec son entourage. Et cela rend le livre peu crédible. Un garçon de cet âge a une vie scolaire, des amis. Sa mère, bien qu'isolée, a une bonne amie mais qui s'en va justement en vacances au moment du drame, comme c'est commode pour ne plus avoir par la suite à répondre au téléphone!

Et donc de mensonges, il n'en est que très peu question. Quant à "l'histoire si bien ficelée", je n'en ai pas vu le bout du nez. Luca a peur d'être placé en orphelinat. Il tait le décès de sa mère. Et c'est tout.

Du coup, les 199 pages bien aérées deviennent bien trop longues pour ce qui aurait pu constituer une excellente nouvelle au contenu bref mais intense.

Parce qu'il y a dans tout ce fatras un potentiel énorme lorsque Luca s'aventure à nous montrer les difficultés réelles qu'il doit assumer : " Deux semaines ou presque ont passé. Et tout continue de façon automatique. A vrai dire j'ai des difficultés avec mes tee-shirts - je n'en ai plus -, avec mes chaussettes - je les ai déjà toutes mises - et avec mes slips que je ne peux plus changer chaque matin. Alors, je les retourne, comme ça, ils durent plus longtemps, sous mes vêtements, on ne voit pas s'ils sont propres ou sales."

Là, oui, j'accroche.

Ou encore plus loin, ce qui -malgré les reproches que j'adresse au livre - vaut sa lecture :

"Je pose la soucoupe par terre. La petite bougie éclaire la cérémonie dune lumière indécise et tremblotante comme si elle allait s'éteindre d'un moment à l'autre, moi aussi je suis indécis, j'hésite à tout laisser là ou à souffler à la place de maman qui n'a plus de souffle."



Luca est un petit garçon dont l'auteur a voulu faire un philosophe qui nous informe des difficultés des adultes. Et ce n'est que lorsqu'elle oublie cette "adultitude" que le roman fonctionne pour devenir ce qu'il aurait dû être en permanence : le cauchemar d'un bambin qui a perdu sa maman...




Lien : http://laplumeetlecrin.blogs..
Commenter  J’apprécie          00
« On te répète toujours qu'il ne faut pas dire des mensonges, mais sans mensonges, je serais déjà à l'orphelinat. »

Marina Mander, dans ce relativement court ouvrage, nous invite dans les méandres de la psychologie d'un enfant d'une dizaine d'année confronté à la mort de sa mère qu'il tente de cacher par tous les moyens tant il redoute de se retrouver à l'orphelinat.
Luca est un enfant sans papa, et vit avec sa mère et son chat qui prend une place non négligeable au sein de cette famille monoparentale.
Dans ce texte, Marina Mander a su redonner corps à toute la complexité de l'enfance. Les mots et la syntaxe révèlent la maturité, les fragilités, l'innocence, le côté désinvolte, et facétieux, et la spontanéité d'un enfant confronté à l'implacable, conscient, mais pas tout à fait non plus, cherchant à l fois l'esquive, l'oubli, le déni, et la vérité.
Cet enfant se pose mille et une question, parvient à faire sourire (parfois), à émouvoir (souvent). C'est surtout le naturel de son expression qui fait mal.
Donner la parole à l'enfant s'avère difficile, tant il faut trouver le ton juste, le format idéal. Sans pour autant, comme l'indique l'éditeur, lire en apnée et secoué de frisson (ce n'est pas mon genre), l'ouvrage un poil trop long à mon goût, et au final trop nébuleux, n'est pas dénué d'intérêt, et malgré les réserves, a su me captiver, mais pas, et faut-il sans désoler…, me faire frissonner.
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On peut donc dire que je suis orphelin de père depuis à peu près toujours (...) Orphelin, dans mon cas, c'est comme un manteau auquel il manque une manche.
Commenter  J’apprécie          170
Si on me voyait à la télé comme ça (…) je suis sûr que les gens auraient le cœur serré, pauvre enfant, mais quel bel enfant, regardez dans quel état il est, rien qu’à le voir ça me fend le cœur, mais s’ils me voyaient en vrai, bien vivant, et même pas tellement affaibli, je suis sûr qu’ils m’enverraient tout droit dans une institution.
Commenter  J’apprécie          60
On te répète toujours qu’il ne faut pas dire des mensonges, mais sans mensonges, je serais déjà à l’orphelinat.
Commenter  J’apprécie          40

Video de Marina Mander (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marina Mander
Virginie de la librairie Martelle à Amiens vous présente "Le premier vrai mensonge" écrit par Marina Mander
autres livres classés : mortVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Marina Mander (1) Voir plus

Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
822 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..