Le bouquin le plus ennuyeux lu en 2010. Je n'ai absolument pas accroché. Je n'ai pas su le finir. J'aimerais lire la critique d'un fan, par curiosité?
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L'agonie du jour. Lentement, la mer hospitalière de la nuit s'ouvrait, qui nous pardonne et que je cherche, et rends-nous enfin à nous-mêmes... La poussière fine déposée sur les yeux, les lèvres. Soudain, ce frisson, ces épaules secouées, comme si la croûte qui s'était épaissie toute la journée se brisait avec un son léger, argentin.
Hier, la maladie était encore chez le voisin, ou chez le voisin du voisin, aujourd'hui elle est en toi et c'est trop tard. Les prémices du mal dans chaque victime, pas seulement chez les bourreaux ? Les chasseurs et la proie, le feu, le lynchage, oui, oui, et le prétexte ne compte pas du tout, n'importe quoi aurait fait l'affaire.
Suivit un long silence. La brise perfide et parfumée, longue queue invisible de paon sur le ciel diaphane. Oui, le bourdonnement des éphémères, l'assaut impétueux du printemps, ses folles provocations. Tout cela semblait venir d'un autre temps, d'un autre monde.
Norman Manea interview RCJ l'ARCHE (2013)