Un livre qui a l'amabilité d'être agréable à lire, et si discrètement « mieux que ça » que l'on peut ne pas en être conscient, se laisser aller simplement à l'histoire, à un humour un peu désespéré, mais pas trop, une désinvolture affichée sans excès, un tableau de notre monde sans lourdeur.
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Un bon petit polar , sur fond de rock , mais une histoire sans surprise...
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On y accédait en longeant une impressionnante enfilade de pompes à essence. Sûr qu’ici le carburant devait couler à flots, nuit et jour, comme si une gigantesque nappe de pétrole brut affleurait juste à l’aplomb. Pas le temps de raffiner, direct dans les réservoirs. Pas le temps de digérer non plus : tout en ces lieux sentait l’empressement, la fuite, la course contre la montre, papa gueule et surveille sa moyenne, maman s’ennuie et surveille ses moyens...
je surpris l’œil de Phil, interloqué et magnétisé à la fois, en train de faire l’inventaire de bas en haut. Soit une paire de bottes noires à talon, relayée dès le genou par une résille rose et luminescente. Une minuscule jupe noire stoppait ensuite le quadrillage sucré à l’ultime frontière du possible, avant qu’un petit pull en mohair fuchsia ne moule un buste de sylphide et une poitrine haute et fière. La bretelle noire qui zébrait une épaule laissait imaginer la partie immergée de la panoplie.
Le petit sac en cuir brut attendait toujours sagement. Il avait l’air tellement triste, orphelin désormais, qu’on aurait pu dessiner une petite vieille autour, genoux joints, seule sur un quai de gare, le serrant comme un chat ronronnant. Les deux flics s’en saisirent et le retournèrent sans trop de ménagement sur la table principale.
Je ne pus m’empêcher, malgré l’inconfort de ma propre situation, de penser à Hélène, simple victime de clients mécontents, sacrifiée par l’ère du commerce roi, martyrisée car ne correspondant pas aux normes G8 du produit négocié.
Présentation et lecture d'extraits de "Haine 7".