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Christine Le Boeuf (Traducteur)
EAN : 9782330189624
528 pages
Actes Sud (06/03/2024)
4.15/5   327 notes
Résumé :
traducteur : Christine Le Bœuf
« L'astronome qui lit une carte d'étoiles disparues ; le tisserand qui lit les dessins complexes d'un tapis en cours de tissage; les parents qui lisent sur le visage du bébé des signes de joie, de peur ou d'étonnement; l'amant qui lit à l'aveuglette le corps aimé, la nuit sous les draps (...) - tous partagent avec le lecteur de livres l'art de déchiffrer et de traduire des signes. »
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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On connait nos grands écrivains par leurs œuvres, par leur vie où l'écriture tient une place tellement importante; mais que sait-on de ces écrivains en tant que "lecteurs"? On lit chaque jour, des romans, des poèmes, des articles, des essais, mais s'arrête-on un moment au cours de cette lecture pour savoir comment lit-on? Comment respire-t-on? On a tous une bibliothèque, petite, grande, mais comment l'organise-t-on? Comment lit-on? à haute voix ou silencieusement? Où lit-on? n'importe où? ou bien dans notre lit? Quel était le premier livre de l'Histoire? Est-ce bon ou mauvais de voler des livres?

Manguel n'a pas seulement répondu à ces questions (et à bien d'autres) mais il a su nous surprendre en traitant un sujet aussi inédit, d'un point de vue assez différent.

Sous forme d'un mélange plaisant mais savant, Manguel a regroupé anecdotes, réflexions, aperçus historiques, informations scientifiques d'une manière agréable, et sans laisser de place à l'ennui.
On s'amuse beaucoup, on apprend beaucoup et on se surprend à maintes reprises en train de sourire suite à une comparaison ou une réflexion ou à réfléchir à nos actes de lecteurs. La lecture est vue de tous les côtés mais aussi la condition du lecteur.

Manguel est un vrai érudit de notre temps qui a réussi à écrire - lui le grand lecteur qui préfère volontiers la lecture à l'écriture- un livre passionnant qu'on peut lire en entier puis relire en fragments.
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Cet essai de Manguel peut être lu comme un véritable roman, car il fait voyager le lecteur à travers le temps, de l'Antiquité à aujourd'hui, et l'espace, parcourant le monde du Japon à l'Iraq en passant par la Grèce, l'Italie et les Etats-Unis (entre autres), et nous offre une histoire de la lecture telle qu'il la perçoit, agrémentée de ses expériences personnelles, de ses anecdotes et de références. Manguel manifeste son savoir pour le plus grand plaisir de nous, lecteurs, en nous ramenant aux origines de la lecture, et nous faisant découvrir les différentes étapes de l'histoire du livre, les pratiques des lecteurs et leur apprentissage de la lecture variant au fil des années et selon les endroits... Un essai chargé d'histoire, dans lequel le lecteur peut facilement s'identifier et s'instruire. Il est construit de telle façon que nous pouvons lire les différentes parties indépendamment des autres, l'essai n'avançant pas par ordre chronologique.











▪ Première partie : « La première page »

Cette première partie est précédée d'une épigraphe, signée par Gustave Flaubert « Lisez pour vivre », extrait d'une lettre adressée à Mlle Chantepie, datant de juin 1857.
Cette première partie, constituée d'un unique chapitre, débute par une observation de personnages historiques en train de lire, leur posture... Ensuite, l'auteur aborde sa propre enfance, son apprentissage de la lecture, et son amour naissant pour les livres. Il raconte que la lecture lui a permis de « rencontrer la sexualité », sujet encore tabou à cette époque dans beaucoup de familles. Cette passion le mènera à travailler dans la librairie Pygmalion de Buenos Aires, où il rencontra l'écrivain Jorge Luis Borges. Celui-ci lui demanda de lui faire la lecture, ce qu'il accepta. Cela lui permit d'enrichir sa culture littéraire.


▪ Deuxième partie : « Faits de lecture »

L'épigraphe qui précède cette deuxième partie est tirée d'un texte d'Italo Calvino Si par une nuit d'hiver datant de 1981 : « Lire, c'est aller à la rencontre d'une chose qui va exister ».
Dans cette deuxième partie, l'auteur relate à travers des anecdotes et des histoires les pratiques et apprentissages de la lecture de différents écrivains et personnages de l'Antiquité à aujourd'hui (Racine, Saint Augustin, Saint Ambroise, Colette...), propres à chaque époque, chaque civilisation. Il retrace ensuite les questionnements des scientifiques autour du fonctionnement de l'oeil, de sa connexion avec le cerveau. Il évoque les pratiques de lecture. A l'époque de Socrate, l'écrit n'était pas courant, Socrate lui-même transmettait son savoir oralement (c'est pourquoi nous n'avons aucun écrit de lui, mais seulement des dialogues retranscrits). La lecture silencieuse, pour soi, n'a pas toujours « existé » comme on pourrait le croire, mais est apparue au Vème siècle. La lecture publique est une pratique courante, les individus demandaient à leurs gouvernantes, ou à leurs esclaves de leur faire la lecture. C'est également le cas des fabriques de cigares de Cuba, où un homme venait faire la lecture aux ouvriers pendant que ceux-ci travaillaient. Cette pratique datant de 1850 est encore en vigueur. En effet, chaque jour pendant une heure, un homme (ou une femme) vient lire des romans ou le journal, assis à une table, placée en hauteur, sur une estrade. Enfin, l'auteur parle des différents endroits dans lesquels on peut lire, et conclut que le lit est un espace de lecture important, très utilisé, car très intime et privé.


▪ Troisième partie : « Pouvoirs du lecteur »

Cette troisième partie est précédée par une épigraphe signée par Ralph Waldo Emerson « Il faut être inventeur pour bien lire » tirée de The American Scholar, texte datant de 1837.
Dans cette partie Manguel retourne aux origines de la lecture, notamment lors d'un voyage en Iraq, à Babylone, « le lieu d'origine de tout livre ». Il évoque les attitudes, les comportements des lecteurs, leurs habitudes, les différentes manières de ranger et classer les livres dans une bibliothèque, pratique qui diffère selon les personnes. En effet, comme le montre l'exemple de la page 287, un même livre peut être classé différemment par différentes personnes : « Classé dans Fiction, Les Voyages de Gulliver, de Jonathan Swift, est un roman d'aventures humoristique ; dans Sociologie, une étude satirique de l'Angleterre du XVIIIème siècle ; dans Littérature pour enfants, une fable amusante dont il est question de nains, de géants et de chevaux qui parlent ; dans Imaginaires, un précurseur de la science-fiction ; dans Voyages, un voyage fabuleux ; dans Classiques, une partie du patrimoine littéraire occidental. » Manguel raconte qu'au Japon, à l'époque où la lecture était réservée aux hommes, les femmes qui aimaient lire des histoires avaient trouvé comme seule solution de les écrire elles-mêmes. Manguel relate ensuite une histoire assez curieuse, celle d'un voleur de livres rares, Guglielmo Libri. Cet homme passionné de livres, volait de nombreux ouvrages dans les bibliothèques auxquelles il avait accès, puis en revendait. Mais il n'est pas la première victime de ce syndrome de « bibliocleptomanie », car depuis que les livres existent, les livres sont volés ! Manguel narre également l'histoire des sibylles, ces « femmes qui prononçaient des oracles sous forme d'énigmes », lisaient des prédictions, à travers des signes. Il démontre ainsi qu'on ne lit pas uniquement des textes, mais on lit aussi dans des signes, on lit les expressions d'un visage, on lit une carte, une image... Enfin, il aborde la question de la censure, processus d'interdiction de publication encore en pratique dans certains pays. Cette partie résume donc les différents comportements des lecteurs face aux textes, aux livres, aux images, aux signes ainsi que le comportement du traducteur qui a pour mission de retranscrire au mieux un texte, en restant le plus fidèle à l'écrivain.


▪ Quatrième partie : « Pages de fin »

Cette dernière partie est précédée d'une épigraphe écrite par Stéphane Mallarmé au cours d'une correspondance qu'il entretenait avec Paul Verlaine en 1869.
Dans cette quatrième et dernière partie, Manguel fait allusion à tous les livres que lui et d'autres écrivains ou personnages historiques n'ont pas lu ni écrit. Il est lucide et conscient que la liste de ces livres est interminable. Parmi ces livres, il compte L'Histoire de la Lecture, une histoire qui pour lui n'aura jamais de réelle fin car tant que les hommes vivront, ils liront, et donc les livres existeront et seront lus. « Ce n'est pas fini ».


Cet essai est un véritable éloge à la lecture et aux lecteurs de tous les temps. Alberto Manguel nous fait partager son savoir sur l'histoire du livre et de la lecture. On le lit comme un roman car les citations en début de parties, les anecdotes des écrivains et les propres expériences personnelles de Manguel le rendent très vivant, très fluide. le fait que les différentes parties ne soient pas dépendantes les unes des autres rend ce livre plus léger, comparé aux essais ordinaires dont l'explication, le développement ou le raisonnement est continu, voire ludique car on peut lire une partie sans avoir lu les précédentes, et choisir de ne pas les lire dans l'ordre mais au fur et à mesure de nos envies. L'auteur montre un intérêt sincère pour le sujet, sans vouloir se vanter de son impressionnante érudition, il nous donne envie de lire encore et encore. Un livre à mettre donc entre les mains de tout passionné de la lecture.
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Je te connais, toi qui lis appuyé contre la fenêtre d'une rame de métro, plongé dans un des ouvrages de mon auteur favori. Et toi aussi, lecteur anonyme accoudé contre une table de bar devant un café ou une bière. Et toi aussi, babelien accroché au clavier de ton ordinateur et si avide de faire partager tes lectures au monde entier. Je vous connais tous et, à ce moment précis, vous m'êtes aussi proches que des amis. Tous, du plus petit au plus grand, du plus vieux au plus jeune, nous faisons partis de l'immense communauté des lecteurs. Nous avons une histoire commune, et cette histoire, c'est celle qu'Alberto Manguel a entrepris de raconter.

Bien entendu, il ne s'agit pas de l'Histoire de la lecture avec un grand H. le sujet est trop vaste, trop varié, trop profond et Manguel préfère plus modestement nous proposer « une » histoire de la lecture, avec tout ce que cet article suggère de subjectif et de personnel. A quel endroit lisons-nous ? Dehors ? Dedans ? Dans un fauteuil ? Dans un lit ? Lisons-nous à voix haute ou en silence ? Lisons-nous pour autrui ou pour nous-même ? Lisons-nous des traductions ou des textes originaux ? Vite ou lentement ? Sommes-nous prêts à voler pour posséder un livre ? Comment apprend-on à lire ? Tant de questions auxquelles Manguel répond avec érudition, nous promenons de l'Antiquité au XXIe siècle, du papyrus au livre numérique. Réponses partiales, bien sûr, et incomplètes mais d'autant plus intéressantes et sensibles car Manguel n'a d'autre ambition que d'être reconnu comme un lecteur parmi d'autres, une toute petite partie de ce grand tout qui nous réunis tous.

Fourmillant de références et d'idées, un peu confuse par moment mais toujours passionnante, cette « histoire de la lecture » ressemble un peu à cadavre exquis, un vaste pot-pourri où chaque réflexion en entraîne une nouvelle, entraînant le lecteur sur des chemins ignorés et pleins de surprises. On y trouve en vrac des théories scientifiques, des passages autobiographiques, des anecdotes historiques et nombre de personnages passionnants et hauts en couleur. Je retiendrais particulièrement l'attachant comte Libro (le bien nommé), célèbre voleur de livres du XIXe qui dévalisa pendant dix ans la Bibliothèque Nationale de France, accumulant plusieurs milliers de livres mal acquis avant de mourir dans la misère et le dénuement – mais quel panache durant sa courte vie ! Salut à toi, mon vieux Libro ! Salut à vous, lecteurs mes frères ! Et merci à Alberto Manguel pour ce fascinant essai ! Puissent les journées et les nuits vous être douces et pleines de délicieuses lectures...
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Une histoire de la lecture, et non pas L'histoire de la lecture. "Toute histoire de ce genre ne peut être qu'une parmi d'autres, si impersonnelle qu'elle s'efforce de rester. Au bout du compte, il se peut que l'histoire de la lecture soit celle de chacun de ses lecteurs."

Sans réel point de départ, sans vraie chronologie politique ou littéraire, explique Manguel au tout début, après avoir rappelé sa propre histoire de lecteur (qui reviendra cependant dans bien des anecdotes).

Le mieux est de se laisser faire et de suivre Manguel dans ses pérégrinations, au cours de chapitres complets en eux-mêmes, abordant divers sujets sans ordre apparent.

Que se passe-t-il dans le cerveau quand on lit? Lire en silence n'est pas une évidence historique. Apprendre à lire au cours des siècles. Lire des images. Ecouter lire (les ouvriers cubains auxquels on faisait la lecture durant leur travail aimaient tellement le Comte de Monte-Cristo qu'ils demandèrent à Dumas l'autorisation de nommer ainsi l'un de leurs cigares). Forme du livre.
Classer les livres. Voler les livres. Les lire en tant qu'auteur. Traduire. Interdire de lire ou d'apprendre à lire.
Pour terminer avec L'histoire de la lecture, imaginée (mais pas écrite) par Manguel.
Tombeau d'Alienor d'Aquitaine

Inclassable, impossible à résumer et présenter clairement, fourmillant de références, d'histoires, cette histoire de la lecture est un indispensable des étagères, comme le disent certaines blogueuses.

C'est évidemment bourré de passages à citer
"Lire, c'est aller à la rencontre d'une chose qui va exister" Italo Calvino
"Lisez pour vivre" Flaubert
Auden suggérait qu'un certain contraste est nécessaire entre le livre qu'on lit et l'endroit où on le lit. Je partage son avis! J'ai relu Jane Austen fort loin des iles britanniques...

Cet ouvrage est aussi abondamment illustré.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Éloge de la lecture.

Qu'est-ce que la lecture ? Pourquoi est-elle tour à tour aimée et détestée ? Alberto Manguel tente de répondre à toutes ces questions par un voyage dans le temps.

C'est un ouvrage de référence. L'auteur, sous le prétexte de décrire toutes les lecteurs et formes de lectures, revisite l'histoire du livre au travers d'anecdotes personnelles et issues de l'histoire. Chaque chapitre se déguste comme une nouvelle, un autre pan de lecture.

De son adolescence à être lecteur pour Jorge Luis Borges, en passant par l'Alsace humaniste ou bien par le Japon médiéval, Alberto Manguel nous invite au voyage. Non seulement au travers de l'espace et du temps, mais aussi par les différentes façon de lire et de concevoir un livre.

Ce n'est pas un livre à lire d'une traite. Il faut le lire pas à pas, prendre le temps de s'imprégner, pour pouvoir réellement l'apprécier. La lecture se dévoile sous toutes ses facettes.

En somme, ce livre se veut une célébration de la lecture.
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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Moi aussi, je lis au lit. Dans la longue succession des lits où j'ai passé les nuits de mon enfance, dans des chambres d'hôtel inconnues où les phares des voitures balayaient en passant le plafond de lumières étranges, dans des maisons dont les odeurs et les bruits ne m'étaient pas familiers, dans des villas de vacances poisseuses d'écume marine ou dans des chalets où l'air des montagnes était si sec qu'on plaçait à côté de mon lit un bassin fumant de vapeur d'eucalyptus afin de m'aider à respirer, la combinaison du lit et du livre me procurait une sorte de foyer où je savais pouvoir revenir, soir après soir, sous n'importe quels cieux. Personne ne m'appellerait pour me prier de faire ceci ou cela; immobile sous les draps, mon corps ne demandait rien. Ce qui se passait se passait dans le livre, et c'était moi qui racontais l'histoire. La vie se déroulait parce que je tournais les pages. Je ne crois pas pouvoir me rappeler joie plus grande, plus complète, que celle d'arriver aux quelques dernières pages et de poser le livre, afin que la fin ne se produise pas avant le lendemain, et de me renfoncer sur l'oreiller avec le sentiment d'avoir bel et bien arrêté le temps.
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Nous lisons pour connaître la fin, pour l’histoire. Nous lisons pour ne pas atteindre cette fin, pour le plaisir de lire. Nous lisons avec un intérêt profond, tels des chasseurs sur une piste, oublieux de ce qui nous entoure. Nous lisons distraitement, en sautant des pages. Nous lisons avec mépris, avec admiration, avec négligence, avec colère, avec passion, avec envie, avec nostalgie. Nous lisons avec des bouffées de plaisir soudain, sans savoir ce qui a provoqué ce plaisir. « Qu’est-ce donc que cette émotion, demande Rebecca West après avoir lu Le Roi Lear. Quelle est cette influence qu’ont sur ma vie les très grandes œuvres d’art, qui me fait tant de bien ? » Nous ne le savons pas. Nous lisons dans l’ignorance. Nous lisons à longs gestes lents, comme si nous flottions dans l’espace, en apesanteur. Nous lisons pleins de préjugés, dans la malice. Nous lisons généreusement, pleins d’indulgence pour le texte, comblant les vides, réparant les erreurs. Et parfois, quand les astres nous sont favorables, nous lisons le souffle court, parcourus d’un frisson, comme si quelqu’un ou quelque chose avait « marché sur notre tombe », comme si un souvenir enfoui au fond de nous avait soudain été libéré – comme si nous reconnaissions une chose dont nous avions toujours ignoré la présence, ou une chose que nous sentions vaguement, ombre ou petite lueur, dont la silhouette fantomatique s’élève et rentre en nous avant que nous ayons pu voir ce que c’était, nous laissant plus vieux et plus sages.
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Cette inscription dans la bibliothèque du monastère de San Pedro, à Barcelone :
Celui qui vole ou emprunte et ne rend pas, un livre à son propriétaire, que le livre volé se change en serpent dans sa main et le pique. Qu'il soit frappé de paralysie, que tous ses membres éclatent. Qu'il languisse dans la douleur, qu'il demande grâce en pleurant, et qu'il n'y ait de sursis à ses tourments avant qu'il ne soit anéanti. Que les vers lui rongent les entrailles, au nom du Ver qui ne périt pas. Et quand enfin il ira à son châtiment final, que les flammes de l'Enfer le consument à jamais.
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"Lorsqu'il observait Saint-Ambroise en train de lire, en cet après-midi de l'an 384, Augustin ne pouvait guère se douter de ce qu'il avait devant lui. Il pensait voir un lecteur désireux d'éviter les visiteurs indiscrets, d'économiser sa voix réservée à l'enseignement. En réalité, il voyait une multitude, une armée de lecteurs silencieux qui au cours des nombreux siècles à venir inclurait Luther, inclurait Calvin, inclurait Emerson, nous inclurait, nous, qui le lisons aujourd'hui."
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Les livres rangés sur mes étagères ne me connaissent pas avant que je les ouvre, et pourtant je suis certain qu'ils s'adressent à moi en m'appelant par mon nom, ils attendent mes commentaires et mes opinions. Je suis pressenti dans Platon comme je le suis dans tous les livres, même dans ceux que je ne lirai jamais"
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Vidéo de Alberto Manguel
A l'occasion de la soirée de lancement Lettres du Monde, rencontre avec Javier Cercas "Le château de Barbe Bleue" et Alberto Manguel "La cuisine des contrés imaginaires" aux éditions Actes Sud. Entretien avec Caroline Broué.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2727711/javier-cercas-terra-alta-vol-3-le-chateau-de-barbe-bleue https://www.mollat.com/livres/2947559/alberto-manguel-la-cuisine-des-contrees-imaginaires
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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