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Critique de nina2loin


Henning Mankell nous présente ici un excellent roman policier avec La Cinquième femme : du grand art dans le genre.
Dans un prologue, on y raconte qu'en 1993, 5 femmes se sont faites égorger en Algérie. le meurtre de l'une d'entre elles, une suédoise en voyage a été camouflé. Sa fille en Scanie, avertie des circonstances de sa mort s'investit alors d'une mission.
Après ce clin d'oeil sur les assassinats en Algérie dans les années 90, c'est un retour à Ystad en Suède avec le meurtre d'un vieil homme retrouvé empalé sur des pieux dans un fossé. Kurt Wallander va vite oublier le séjour qu'il vient d'effectuer à Rome avec son père dans une enquête qui ne va pas lui laisser une minute de repos. Des événements indésirables multiples vont s'enchainer, l'entrainant lui et son équipe dans bon nombre de directions différentes.
La construction du roman faite de passages concernant le meurtrier dont on sait peu mais que l'on devine alternant avec l'enquête, nous pousse à poursuivre la lecture sans relâche. Les investigations vont dans tous les sens vers un retour obligé dans le passé des victimes, à la rencontre de personnages parfois atypiques. L'auteur a l'art et la manière d'y insérer sa petite touche historique dans le passage mémorable sur les activités d'un ancien mercenaire lors du conflit au Congo Belge dans les années 60. Mais il nous parle aussi de sa Suède qui a changé : une société de consommation, mais une société à la violence larvée qui finit par exploser sous les traits de milices de citoyens dans cette fiction comme pour dire : " mais que fait la police ?" Et bien, elle s'est engluée dans une enquête compliquée sur les agissements qui semblent être l'oeuvre d'un tueur en série.
Dans ce roman captivant, Kurt Wallander demeure très attachant dans son quotidien, au fil des heures et des jours, une vie personnelle de solitaire faite d'habitudes marquée par l'horloge. On sent bien qu'il est passionné par son métier et l'auteur a su ne pas sombrer dans le mélo concernant l'épreuve douloureuse qu'il traverse, mais juste ce qu'il faut.
La Cinquième femme est un récit d'une grande richesse, tant par l'intrigue, que par les idées, que par les descriptions d'un automne en Scanie, que par la multitude de personnages décrits : présents ou passés, le tout écrit dans un style clair mais rigoureux avec un suspense qui ne manque pas .
Un grand moment de lecture.
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