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Critique de edwige31


Accrochée dès les premières pages, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce polar, dont l'intrigue a pour fond une critique assez noire et pas très optimiste de la société suédoise.

Après des vacances très dépaysantes en Italie avec son père, l'inspecteur Wallander, policier de renom, doit faire face à une nouvelles série de meurtres particulièrement violents. Pourtant, les victimes ne semblent pas si innocentes que cela : violeur, tueur, ou manipulateur, leur passé est trouble, voire opaque. La mise en scène sadique de ces morts trouble l'inspecteur et son équipe, qui ont beaucoup de difficultés à comprendre les raisons de cet acharnement. de plus, l'inspecteur, aux prises avec ses démons intérieurs, se pose de plus en plus de questions sur ses motivations à poursuivre ce métier si contraignant et chronophage.

C'est un polar où on prend contact très vite avec le tueur, ce qui rend la quête des policiers d'autant plus passionnante. Qui est vraiment ce tueur ? si l'on connait le moment déclencheur, pourquoi maintenant et pourquoi ces hommes ? et puis au cours de la lecture, malgré l'horreur des crimes, ce tueur devient de plus en plus humain et fragile. La violence n'est pas toujours là où l'on croit, derrière le filtre des apparences. J'ai trouvé que l'auteur a très bien restitué cette facette de l'enquête où la police doit aller bien plus loin que le vernis de personnes banales et tranquilles.
Mankell est assez acide sur la société suédoise et ses dérives sectaires : cette toile de fond sociologique teint l'intrigue d'une couleur vraiment sombre et pessimiste. Un bon moment de lecture même si je suis un peu déçue par le denouement.

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