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sur 1112 notes
Début novembre dans le Härjedalen, le soleil se lève autour de huit heures moins quart.
Là, au coeur de la Suède, entouré d'un million d'arbres, se terre sous un nom d'emprunt un criminel de guerre de soixante-seize ans. Outre la confection de puzzles représentant des oeuvres d'art, Herbert Molin s'adonne la nuit à son passe-temps favori : danser des tangos argentins en serrant dans ses bras une poupée à taille humaine.
Son plus proche voisin, Abraham Andersson, habite à dix kilomètres. Herbert ne le fréquente guère, tout au plus l'aperçoit-il parfois jouant du violon près du lac, un endroit à l'acoustique extraordinaire.

A quelques jours d'intervalle en cet automne 1999, ces deux mélomanes solitaires vont passer de vie à trépas dans des conditions particulièrement atroces. Deux crimes sans mobile apparent, commis par deux meurtriers que tout oppose sauf leur détermination.

Disparu l'an dernier, Henning Mankell avait certainement à coeur de rappeler combien dans les années trente et quarante, la Suède était nazifiée, combien dans ce pays, les idéaux, qu'ils soient littéraires, musicaux ou politiques, venaient essentiellement d'Allemagne.
“Le retour du professeur de danse”, roman paru en 2000, s'apparente au devoir de mémoire qui sied à tout écrivain qui se respecte. L'auteur suédois réussit assez bien à montrer le pouvoir de nuisance de la bête immonde qui, par delà les générations, continue insidieusement à distiller son venin idéologique où elle peut.

Plus de cinq cents pages d'une noirceur glaçante dans les pas d'un inspecteur de trente-sept ans, Stefan Lindman, confronté lui aussi, jusque dans son cercle familial, aux affres du passé et qui se réfugie corps et âme dans cette double enquête criminelle pour "oublier" la tumeur maligne qui lui ronge la langue.

Allez, un peu de musique pour dissiper l'humeur morose générée par ce roman historico-policier : “La revancha del tango” de Gotan Project semble de circonstance !
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Fin de l'année 1945, un passager est transporté clandestinement, en avion, entre l'Angleterre et l'Allemagne.
Fin de l'année 1999, en Suède, un ancien policier, Herbert Molin, est torturé jusqu'à la mort.
L'enquêté est confié aux services de police du coin, mais un ancien collègue de Herbert s'intéresse de près à cette affaire. C'est un jeune policier à qui l'on vient de diagnostiquer un cancer de la langue. En arrêt de travail, il décide de se rendre sur les lieux du crime pour se faire une idée. Là-bas il rencontrera les enquêteurs en charge du dossier, si le premier est taciturne et l'envoi promené, le second Giuseppe lui fait confiance et lui confie l'avancement de leurs recherches. Ensemble ils collaboreront pour découvrir l'auteur de ce crime odieux. D'autant plus qu'un second, de même nature vient d'avoir lieu chez le voisin d'Herbert.
Un livre d'Henning Mankell ou le commissaire Wallander n'apparait pas. Mais en fait rien ne change. Nous avons là une enquête des plus complexe dans le laquelle HM s'attaque à l'un de ces thèmes favoris : la montée du nationalisme en Europe. Même si l'on connait le meurtrier de Molin depuis le début, je suis toujours émerveillé par la plume de Mankell. L'histoire fourmille de détails qui s'enchaînent, qui glissent les uns vers et dans les autres donnant progressivement une vision de ce puzzle cauchemardesque. Tout dans son écriture se révèle important, les affinités entre les gens, du rapport qu'ils ont avec leur vie et les personnages qui leur gravitent autour. Et surtout la région, comment après une lecture de cet auteur ne pas avoir envie d'aller passer ses vacances en Suède : quel extraordinaire conteur. Si vous n'aimez pas le genre policier Henning Mankell saura vous convaincre.
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Stefan Lindman est policier dans la ville suédoise de Borås. Âgé de trente-sept ans, il vient d'apprendre que la grosseur qui a poussé sur sa langue est une tumeur. Mis en arrêt de travail par son médecin, Lindman se voit soudain confronté à une éventualité pour le moins désagréable: l'éventualité de sa propre disparition avant même d'avoir atteint quarante ans.

Finalement, le sort en décidera autrement. Dans la salle d'attente de l'hopital il tombe par hasard sur un tabloïd dans lequel un article relate l'assassinat d'un homme âgé de soixante-seize ans dans le nord du pays. Or, cet homme, Lindman l'a bien connu: il s'agit en effet de Herbert Molin, policier en retraite avec qui Lindman avait travaillé auparavant pendant quelques années à la brigade criminelle.

Herbert Molin, qui s'était retiré dans une maison perdue au fin fond de la forêt et s'adonnait à la passion des puzzles et du tango, a été retrouvé à proximité de chez lui, vraisemblablement battu et fouetté à mort. L'assassin semble s'être acharné sur le corps avec une rare sauvagerie, allant même jusqu'à esquisser quelques pas de tango avec la dépouille de sa victime.

Qui pouvait en vouloir à un vieil homme paisible et solitaire. Est-ce l'acte d'un fou ou au contraire un crime savamment organisé?
Stefan Lindman va se rendre dans le Norrland afin de tenter de comprendre ce qui a bien pu arriver à son ancien collègue.

Approfondissant son enquête, Lindman va ouvrir la boîte de Pandore et exhumer de bien douloureux souvenirs qui vont le ramener à sa propre histoire personnelle. Car derrière les apparences convenables d'une certaine frange de la société se cachent d'épouvantables fantasmes idéologiques qui ne renient rien des actes barbares perpétrés il y a plus d'un demi-siècle par les nazis.
Un bon polar, bien ficelé, qui n'a pas besoin de trainer une remorque d'hémoglobine avec lui pour nous passionner jusqu'à la dernière la dernière page.

J'ai beaucoup aimé.






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Je passe d'un extrême à l'autre en ce qui concerne les polars, puisque après la tranquilité de l'écriture de Colin Dexter, je me replonge dans un polar de Mankell.
Pas de Kurt Wallander dans ce récit mais malgré cela, le suédois nous offre une fois de plus un héros déprimé. Mais il a une bonne raison de l'être : Stefan Lindman souffre d'un cancer de la langue et doit bientôt commencer une radiothérapie. Pessimiste, le policier âgé de 37 ans se voit déjà mort avant d'atteindre la quarantaine. Pour ne rien arranger, Stefan n'a pas de famille ou presque : ses parents sont morts, ses soeurs vivent loin et se soucient peu de lui. Seule une petite amie occasionnelle est là pour le réconforter, mais Stefan s'éloigne d'elle dès qu'il apprend sa maladie.
Pour se changer les idées, le jeune homme décide de s'intéresser à la mort de son ancien collègue. Alors qu'il est en arrêt-maladie, Lindman se rend dans les bois où vivait Molin et commence à se mêler à l'enquête. A cette occasion, il rencontre Giuseppe Larsson, le policier chargé de l'enquête. Et même si Stefan n'a normalement pas le droit de participer à l'enquête, les deux hommes vont collaborer.

L'ambiance de ce polar est assez sombre, mais elle est aussi très prenante. On se retrouve plongé dans l'automne suédois, dans des bois sombres et isolés où plusieurs personnes ont trouvé la mort : de quoi donner des frissons aux plus sensibles. Mais Mankell fait des merveilles dans ce polar. Contrairement à son habitude, il nous dévoile presque directement l'identité du meurtrier de Herbert Molin. Nous suivons alors pas à pas le chassé-croisé entre la police et le coupable, tout en essayant de deviner le mobile du meurtre (qui ne nous est pas révélé). Et puis, Molin n'est pas la seule victime : d'autres personnes sont en danger et on ne sait pas forcément qui les menace ni pourquoi.
Mankell profite également de ce polar pour dénoncer la collaboration de la Suède avec les Nazis : il n'hésite pas à nous révéler les bassesses de ces Suédois qui, croyant leur pays en danger de perdre son identité à cause des étrangers, n'hésitaient pas à rejoindre les rangs des SS et de l'armée allemande.
En bref, le retour du professeur de danse est un excellent polar et permet de passer quelques bons jours en compagnie d'une bonne intrigue très bien maîtrisée par Mankell.
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Une fois de plus, je me suis régalée de l'écriture de Henning Mankell! Une intrigue astucieusement menée, des personnages profondément attachants, le peu de temps que j'ai passé avec Stefan Lindman, il me manque déjà. Et cette prouesse assez propre à l'auteur, de savoir faire mêler à la fois le coté philosophique de la vie et le coté policier, et bien sûr un peu de l'histoire...On ne fait pas que courir pour chercher à décrypter des énigmes d'un double assassinat mais aussi, on réfléchit, et sur les mystères à percer, et sur soi-même...
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Stefan Lindman, jeune policier apprend qu'il a un cancer mais aussi qu'un ancien collègue a été torturé et assassiné. Il prend un congé et part enquêter sur la mort de son ancien collègue, Herbert Molin. Il est intégré « officieusement » à l'équipe chargée de l'affaire.
Comme dans plusieurs de ces romans, Henning Mankell nous ramène à l'époque d'Hitler, certains Suédois ayant rallié les tortionnaires allemands.
Lindman découvre, avec stupeur et horreur que son ancien collègue à la retraite, Molin, a participé aux atrocités des soldats d'Hitler.
le meurtre de Molin serait une vengeance et n'est que le début d'autres drames et crimes.
Comme dans tous ces romans, Henning Mankell est toujours fin psychologue.
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Henning Mankell délaisse provisoirement son commissaire favori et vieillissant pour donner ici toute sa place à un nouvel enquêteur : Stefan Lindman. Et, n'en déplaise aux inconditionnels regrettant déjà le commissaire Kurt Wallander, on peut affirmer tout de go que Stefan Lindman s'en sort haut la main ! Beaucoup plus jeune, celui-ci insuffle me semble-t-il un regain de dynamisme et une détermination sans faille dans le déroulement de l'enquête. Pourtant, jusqu'au bout, il hésite et temporise en se demandant s'il ne va pas tout plaquer pour faire du tourisme au soleil, car (c'est dit dès la 4ème de couverture, donc je ne trahis rien en l'écrivant) il vient d'apprendre qu'il a un cancer et qu'il n'a peut-être que quelques mois à vivre. Ouf ! On est quand même chez Mankell, l'optimisme et la fraîcheur juvénile de l'inspecteur peuvent donc laisser place à un certain désenchantement, voire à un état dépressif et une baisse de forme physique nuisant à l'efficacité de l'enquête ! Pour Stephen Lindman, en congés et dans l'attente de son traitement, cette enquête est surtout le moyen d'oublier son cancer et d'échapper à l'angoisse d'une thérapie qu'il redoute.
Stephen Lindman, nouvel héros mankellien donc, évolue dans l'univers de Wallander, même si ce dernier n'apparaît pas. L'inspecteur Stephen Lindman demandera sa mutation pour le commissariat d'Ystad dans Avant le gel, où il se liera d'amitié avec Linda, la fille de Kurt Wallander (bien que publiée avant le retour du professeur de danse en France, l'histoire racontée dans Avant le gel est située chronologiquement après). de plus, sous la forme d'un clin d'oeil qui n'aura pas échappé aux fans de Mankell, une allusion au Guerrier solitaire apparaît au détour de l'interrogatoire d'un témoin.
Sur la forme et la construction du roman, nous sommes comme toujours assez vite informés de l'identité du coupable (il faudra tout de même attendre la deuxième partie qui met en scène le criminel). Pourtant, le mystère reste épais car un second crime vient obscurcir le canevas désormais classique, et sur ce second crime, nous ne saurons pratiquement rien avant le dénouement final.
Sur le fond, ce livre est une dénonciation en règle, comme souvent chez Mankell, d'une dérive de la société suédoise actuelle, ici, la résurgence des organisations néonazies. Mankell rappelle que la Suède a joué un rôle ambigu au cours de la seconde guerre mondiale, affichant une fausse neutralité, et que beaucoup de suédois revendiquaient une sympathie non déguisée pour les thèses hitlériennes, certains allant même jusqu'à s'engager dans l'armée allemande. Ce thème semble fasciner de nombreux auteurs scandinaves, la Norvège ne faisant pas exception à la règle (voir Rouge-Gorge de Jo Nesbo qui développe une problématique semblable). Et les démons du passé sont encore bien présents, même s'ils restent provisoirement cachés sous la surface. La métaphore du nid de cloportes, citée plusieurs fois, est à ce titre édifiante.
Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce polar un excellent thriller, parfaitement adaptable à l'écran, mixant de manière intelligente l'action et la réflexion. Scénario en béton, description des lieux et des décors, personnages attachants et profondément humains, mystère et suspense renouvelés, intérêt historique, dénonciation politique : il existe de nombreuses raisons d'aimer ce livre. Avec son sens particulier des anecdotes, Mankell, on le savait déjà, ose tout, il arrive ici à surprendre encore (et je ne donnerai aucun exemple, m'enfin !). le maître est de retour, entrez vous-même dans la danse !
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Stephan Lindman ne sait plus où il en est : il apprend quasiment en même temps qu'il a un grave cancer de la langue à l'issue incertaine, et que son ancien collègue de travail à la retraite, Herbert Molin, a été sauvagement assassiné.
Pour en savoir plus, mais surtout parce qu'il est mort de trouille et ne sait comment tromper son angoisse en attendant le rendez-vous fatidique de son premier traitement, il décide de partir à l'autre bout du pays, dans le nord, là où Molin s'était établi, pour tenter d'en apprendre davantage sur cette triste histoire.
Il n'a pas le droit de participer officiellement à l'enquête car ce n'est pas son secteur et en plus il est en congé maladie, mais tout de suite le courant passe avec Giuseppe, un des enquêteurs locaux et tous deux vont collaborer efficacement.
Dans la maison isolée dans la forêt, les enquêteurs ont découvert que le tueur a esquissé des pas de tango avec sa victime : les traces de sang laissées par cette danse macabre, imprègnent le parquet. C'est leur seule piste...
Pourtant Herbert Molin avait tout du retraité tranquille. Il passait son temps à faire des puzzles et à écouter de la musique, et c'est vrai, il possédait une poupée grandeur nature avec laquelle il passait des soirées à danser. Mais était-ce un crime ?
Peu de temps après, la mort frappe à nouveau sauvagement : l'unique voisin, vivant à presque dix kilomètres est à son tour assassiné...

Qu'ont-ils en commun ?

Ce polar suédois est tout ce que j'aime, un mélange d'histoire et de suspense.
Les enquêteurs sont sympathiques mais leur présence est discrète même si le lecteur entre dans leur vie privée.
L'intrigue est bien ficelée...
C'est vrai qu'on découvre assez facilement certains éléments, mais il nous manque tout de même les détails de l'affaire et le suspense est maintenu jusqu'au bout. Il faudra donc bien attendre la fin du roman, pour comprendre le fin mot de l'histoire !
Herbert Morin n'a rien à perdre et n'hésite pas à prendre des risques pour arriver à ses fins. Mais s'il arrive à découvrir la véritable identité de son ex-collègue, à dévoiler ses actions passées, il va aussi mettre le doigt sur des secrets concernant sa propre famille, qu'il aurait préféré ignorer...
Un des grands plaisirs de cette lecture est que lecteur plonge dans la campagne suédoise, dans ces petits villages perdus mais si chaleureux. Mais il découvre avec horreur que même là-bas, l'idéologie nazi a fait des ravages pendant la dernière guerre mondiale et continue aujourd'hui, son inexorable poussée.

Un polar que j'ai lu avec grand plaisir malgré le sujet sordide.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Il était évident qu'un jour j'allais me frotter au "grand" Mankell, dixit les amateurs de polars.
N'ayant pas dans ma réserve le début de la série de Kurt Wallander, j'ai opté pour "Le retour du professeur de danse" , et si je me décide à commencer cette chronique aux balbutiements de l'intrigue c'est que mon petit doigt me murmure que niche dans ces pages une aventure attrayante.
Pour preuve, je passe dorénavant un maximum de temps aux côtés de Stefan Lindman, jeune policier atteint d'un cancer de la langue.
Plutôt fâcheux allez-vous me dire... Pas plus que cet homme énigmatique dépecé à coups de fouet qui dans son ultime souffle ou bien déjà mort fit ses derniers pas de tango sur deux moignons ensanglantés !
Il m'en faut plus que ça pour altérer ma soif d'avancer dans cette enquête sanguignolante aux allures de règlements de compte empestants les relents de l'Allemagne nazie ; peut-être bien que le gel des forêts suédoises anesthésie le peu de sensibilité qu'il me reste face à la brûlure ardente de mon intérêt.

Les pages défilent très vite et la mort rôde partout, passé et présent s'entremêlent et l'affaire, elle, n'est pas en reste , elle chemine dans une ambiance bien scandinave aux personnages renfermés et reclus comme on les aime lorsqu'on est sensible à la littérature provenant des terres du nord.
Mankell nous embarque à bord d'une trame fertile et mène très bien sa barque, lentement, ce qui amène bien plus de consistance au regard du nombre de détails qui efface toute ombre d'ennui. Et c'est bien un sujet quelque peu embarrassant encore aujourd'hui pour la suéde qu'il aborde au travers des investigations , ce passé peu glorieux lors des heures sombres de l'histoire bien loin de la dite neutralité , ce Parti National Socialiste Suédois voué au racisme et pro nazis.
forte résonance à l'égard de l'actualité politique suédoise et du regain nationaliste...les vieux démons sortent ils du placard ?...
Ces quelques centaines de pages nous incitent donc à réfléchir et à aller au delà du polar ce qui, je dois bien l'avouer, n'a pas été pour me déplaire.

En conclusion, si un petit bémol s'impose concernant des répétitions un peu trop présentes à mon goût , iI n y a cependant pas plus grand plaisir pour moi en matière de polar que de lire un auteur qui n'a nullement besoin d'y inclure des péripéties invraisemblables ou des scènes abracadabrantesques pour donner de la substance à ses écrits. le talent réside sûrement là, à savoir mener le lecteur dans un univers noir sans le perdre et ce, uniquement par la force d'une trame intelligible, adroite et incluant des faits historiques.

Un très bon polar qui me pousse à creuser ce Mankell.






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Encore un Mankell, un vrai et bon polar même sans l'inspecteur Wallander. Ici, le héros est un jeune policier de 37 ans qui apprend qu'il a un cancer et ne sait trop s'il doit se considérer comme condamné ou en attente d'une nouvelle vie. Volontairement, il se met sur la touche et part à l'autre bout de la Suède pour enquêter sur la mort d'un ancien collègue qu'il pensait pourtant bien connaître.

Et les monstres du passé refont surface. Sur fond de racisme, xénophobie et barbaries perpétrées durant la guerre, l'auteur détricote la Neutralité de façade affichée alors par la Suède. Plus profondément, il montre combien la chasse aux criminels de guerre fait apparaître la présence forte, destructrice et actuelle du nazisme au coeur d'une franche de la population bien décidée encore à faire triompher les idées de cet Hitler.

On lit ce retour sur le passé comme un polar, cela peut faire frémir.
On lit ce livre comme un fait de société, cela devrait faire réfléchir ... je l'espère, du moins!
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