Tristan et yseult

J'avais déjà lu une version de cette histoire il y a plusieurs décennies en livre de poche et ne me souvenais que d'un épisode (la fin). En lisant celle-ci, dans une édition aux illustrations plutôt moches, j'ai réalisé combien cette histoire est faite de multiples voyages (entre la Bretagne, le Pays de Galles, les Cornouailles anglaises et l'Irlande - l'Eire -), de péripéties, combats, ruses et stratagèmes, que je n'ai pas trouvé très intéressants.
Je n'ai pas été touché par les personnages, peut-être parce que leurs qualités sont trop nombreuses, surtout celles de Tristan : il est imbattable en combat - il est même belliqueux - autant qu'il est un harpiste et chanteur poète remarquable. C'est presque trop. Yseult la Blonde ( à ne pas confondre avec Yseut aux blanches mains) est évidemment blonde aux yeux bleus et bien sûr plus belle que toutes .
Le peuple, un élément du décor content d'être protégé par le Rois, applaudit et participe aux fêtes et les barons n'aspirent qu'à s'élever dans la cour et si possible prendre les territoires, les richesses et les pouvoirs du voisin.
Cette "légende parmi les légendes" a sans doute une intention métaphorique mais celle-ci m'a, je pense, largement échappé, à part "l'amour a ses raisons que la morale ignore".
Histoire sur la puissance de l'amour malgré les obstacles ? Les 2 amoureux apprennent à se connaître et tombent sans doute amoureux avant d'être attachés - par un moyen magique - l'un à l'autre par un irrépressible sentiment qui les comble en même temps qu'il les enchaine, les tourmente. C'est la passion et ses deux revers de médaille.
Mon intérêt a été un peu réveillé vers la fin car l'action se passe en Bretagne (je visualise les paysages marins), que le rythme s'accélère un peu et un suspens advient. Je comprend mieux pourquoi je ne me souvenais, vaguement cependant, que de la fin.

Premier classique depuis bien longtemps, dans lequel je me suis plongée avec plaisir.
Une belle histoire d'amour impossible avec ses joies, ses peines, ses complots et ses traitres.
Seul bémol, le vieux français qui m'a posé parfois quelques doutes quant à la signification du mot.
Je pense que je lirai d'autres versions de ce récit.

Belle romance à l'image du Moyen-Age !